Ce "souverainisme" qui donne la nausée

Les sacristains, les bedeaux et les pleutres de la gouvernance souverainiste

C'est l'indépendance que nous voulons

Redressement - Non à la "Gouvernance souverainiste"

« La beauté d'un mot ne réside pas dans l'harmonie phonétique de ses syllabes, mais dans les associations sémantiques que sa sonorité éveille » écrivait l’ancien dissident et écrivain Tchèque Milan Kundera.
Le mot « Indépendance » induit en tout être humain l’image universelle de l’affranchissement, de la liberté, de l’émancipation.
Le mot « Souveraineté » comporte une sonorité qui, au Québec, tinte maintenant la faillite, la déconfiture, la débâcle. Ce mot est brûlé, discrédité, incapacitant dans la représentation mentale de la population.
À qui a connu l’époque de la « souveraineté-association » et a depuis cheminé, le mot "souveraineté" donne même une vague nausée.
« Chouveraineté » martèle d’ailleurs régulièrement Pierre Cloutier, en transgressant comme un profanateur le tabou du conformisme linguistique national.
Du reste, la souveraineté, « la souveraineté de l’État », est synonyme de pouvoir, d’autorité, de domination, de royauté et de couronne. Elle génère dans l’imagerie populaire l’impôt sur le revenu, la Sûreté du Québec, les juges et les tribunaux. Est-ce « winner » ou est-ce « downer »?
«Souveraineté de l'État» est un terme qui appartient avant tout au glossaire de la caste des juristes de l'État, des ambassadeurs, des fonctionnaires de l'ONU et, bien entendu, des géopoliticiens.
Au Canada, les juges de la Cour suprême du canada ne cessent d’en faire mention en tout ce qui touche au partage des compétences fédérale-provinciales. C’est d’ailleurs une fonction essentielle de la C.S.C. que de «contrôler les bornes de la souveraineté propres aux deux ordres de gouvernements».
On peut plaider, affirmer ou renoncer à sa souveraineté sur des juridictions spécifiques qu'attribue aux provinces la constitution du Canada: c'est le propre d'une bonne gouvernance à saveur souverainiste, cet éternel grignotage sans lendemain, cet absurde recommencement qui procure tant de bonheur et d'avantages aux élites politiques.
On plaide la souveraineté, mais on DÉCLARE L’INDÉPENDANCE NATIONALE, la mère de toutes les souverainetés et seul prélude à la reconnaissance internationale.
Alors finissons-en avec la régression, les demi-mots et les restrictions mentales. Transgressons une fois pour toutes le tabou des sacristains, des bedeaux, des calotins et des pleutres de la gouvernance souverainiste: INDÉPENDANCE NATIONALE - C'est ce que nous voulons.
Et appelez même cela "SÉCESSION", si vous en avez le courage !


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5 commentaires

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    4 août 2011

    @ Marie Mance Vallée
    Que vous avez raison: je les avais oubliés.
    Mais je me suis souvenu de vous lorsqu'ils ont frappé à ma porte.
    JPB

  • Archives de Vigile Répondre

    31 juillet 2011

    M. Bélisle, vous avez oublié les scouts.
    Ils connaissent certainement ce chant de ralliement des scouts : Youkaïdi, Youkaïda.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 juillet 2011

    Les Lévesque, Parizeault, Burns, Joron, Laurin, J'en passe des meilleurs (mémoire maudite) qui formait l'équipe du début.....eh bien c'était un plaisir de se déplacer pour aller voter.
    Mais je n'ai jamais appartenu à ce parti. J'ai voté les 2 fois OUI. Je suis d'accord avec Bélisle. Je vote pour l'indépendance pour le pays. Je ne vote pas pour des représentants pleutres. La raison du début de ce parti de l'article 1 c'est l'indépendance. Alors les incapables, impuissants(es) les "parleux" cassez-vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2011

    Wow ! C’a au moins le mérite d’être «court et sucré». C’est une pensée claire, directe et fabuleusement consciente qui ramènera certainement à l’ordre les fédéralistes péquistes. Fini l’hypocrisie, les mensonges, la manipulation. Vivement que les vrais indépendantistes se lèvent et réussissent à s’organiser pour enfin dénoncer la fraude PQMarois et réalise l’INDÉPENDANCE du Québec.
    Au chiottes les pleutres !

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2011

    J'abonde dans votre sens et pour en témoigner, je copie pour vous des extraits de la conférence que je donnais, l'automne dernier, dans le cadre du 40e anniversaire des Événements d'octobre, titrée "LA PEUR"
    Andrée Ferretti
    "La pire de toutes les peurs est la peur des mots. Et c’est cette peur qui nous fait trembler depuis le milieu des années 1970.
    Avant 1960, nous n’avions pas peur des mots, nous ne parlions pas. Nous avions peu de mots et nous manquaient tous ceux qui nous auraient permis de dire notre réalité, des mots comme « aliénation », « domination » « exploitation », « colonisé », « révolution », « indépendance », « liberté » Nous nous taisions donc. Car, à quoi sert de parler, si nous n’avons pas les mots adéquats à notre être et à notre existence.
    Tout-à-coup, vers la fin des années 1950, ces mots apparurent dans les discours et les écrits de quelques uns. Et notre jeunesse les a trouvés si justes, si vrais, si beaux qu’elle s’en est emparés et est descendu dans les rues pour les crier haut et fort, afin que toute la nation les entende et se mobilise pour se libérer de l’aliénation qui permettait sa domination et son exploitation. Des hommes et des femmes prirent la parole pour expliquer qu’il y avait domination et exploitation, parce qu’il y avait aliénation et non l’inverse.
    Où en sommes-nous aujourd’hui?
    Je ne remémorerai pas ici une histoire que vous connaissez aussi bien que moi qui a commencé par la substitution du mot souveraineté-association au mot indépendance, qui s’est continué par la substitution du mot organisation électorale au mot lutte, pour finir par la substitution du mot bénévole au mot militant.
    Où en somme-nous aujourd’hui? Sommes-nous moins aliénés, moins colonisés, moins exploités parce que nous n’osons plus dire ses mots, parce que nous n’osons même pas les penser.
    Or nous sommes aliénés. Plus que jamais.
    La complexité contemporaine de cette aliénation n’en élimine pas pour autant l’accablante réalité
    Car l’effritement de la conscience nationale chez une large couche de la population est le plus grave danger qui nous menace actuellement. Il ne faut surtout pas sous le prétexte de la difficulté du contexte que nous cédions à la tentation de nous engager dans des entreprises réductionnistes. Nous devons au contraire par tous les moyens repolitiser notre lutte.
    Et ça commence par libérer la parole, nous libérer de notre peur de faire peur, en appelant les choses par leur nom. C’est redire que notre projet de pays est indissociablement lié à un projet contemporain de société, un projet qui réponde aussi bien aux aspirations séculaires de notre nation à disposer d’elle-même, à se vouloir la source et le but des conditions de son existence, qu’aux aspirations actuelles de notre jeunesse qui ne veut pas demeurer prisonnière des vieux schémas aliénants d’un développement économique dépassé, créateur d’extrêmes inégalités dans lequel les riches s’enrichissent de plus en plus en appauvrissant de plus en plus les pauvres, d’un développement économique qui détruit la planète en même temps que leur environnement immédiat, un développement économique qui se fait au détriment de toutes les cultures et au premier chef de leur culture nationale.
    Repolitiser notre lutte, c’est la faire redescendre dans la rue, c’est la mener dans les lieux de vie et de travail du peuple, dans la société, en nommant les choses par leur nom, en n’ayant pas peur de dire que faire l’indépendance du Québec est une révolutionnaire. Car elle l’est, puisqu’il vise le renversement de la structure des pouvoirs du Canada tels qu’ils s’exercent d’un océan à l’autre, au service de sa classe dominante, y compris de sa faction québécoise, puisqu’elle vise la dissolution radicale
    Repolitiser notre lutte, c’est ne pas avoir peur En effet, faire l’indépendance du Québec, c’est révolutionner le Canada, c’est renverser la structure de ses pouvoirs tels qu’ils s’exercent d’un océan à l’autre, au service de sa classe dominante, y compris de sa faction québécoise.
    Faire l’indépendance du Québec, c’est dissoudre radicalement les formes des rapports de force inscrites dans la Constitution canadienne au détriment des besoins et aspirations de la nation québécoise, tous liés à notre identité, à notre histoire, à notre culture.
    Faire l’indépendance du Québec, c’est mobiliser les individus et les peuples de la nation québécoise à s’engager mêmement dans une lutte pour la liberté de choisir leur destin politique".
    Andrée Ferretti.