Le Parti Québécois est-il sérieux avec son projet de revalorisation de l'identité nationale?

Tribune libre - 2007


Possible parce qu'aucun parti ne subsiste s'il n'est pas le moindrement
crédible. Cette affirmation de l'identité québécoise n'est pas la
réalisation de la souveraineté mais celle ci deviendra caduque si
l'immigration se canadianise par les mentalités et les valeurs autant que
par l'adoption de l'anglais. Si l'assimilation sans appel de l'immigrant au
Canada passe de manière irrésistible par l'attraction impériale de la
langue anglo saxonne, il ne faut pas sous estimer non plus le mode
d'identification de l'arrivant au pays légal qui le consacre citoyen
canadien, la province de Québec ne lui apparaissant qu'un région du Canada
parmi d'autres où il décide de vivre sans être trop souvent convaincu de la
dite "réalité québécoise" que quelques fonctionnaires québécois auraient
manifesté auprès de lui dans un bureau d'immigration Canada.
C'est pourquoi l'idée du Parti Québécois de réactiver le processus de
francisation d'une part envers les immigrants non francophones et d'autre
part par l'effet d'une constitution québécoise d'améliorer l'identification
de l'ensemble des immigrants à la culture et à l'histoire du Québec est
tout à fait pertinente et logique selon notre société même dans ce cadre
provincial étriqué, et ce, malgré bien sûr l'inévitable barrage légal de la
Cour suprême canadienne qui va se dresser contre ses mesures pour mieux
nous rappeler encore que le Québec n'a jamais signé cette constitution
canadienne de 1982 qu'on cherche toujours à Ottawa de nous rentrer dans la
gorge.
Déjà quoiqu'on pense du sérieux de cette intention du PQ, les premières
réactions ne sont apparues pas seulement de la part des libéraux
provinciaux [de Charest et Couillard->9706] pour prétendre avec des hauts cris que
cette action politique serait une manifestation d'intolérance et de
discrimination envers l'immigration. Comme exprimé régulièrement dans
Vigile, toujours cette idée révoltante que les souverainistes ou selon la
presse d'Ottawa ou de Toronto les Québécois en somme seraient prédisposés
naturellement à une supposée intolérance lorsqu'en fait enfermé dans le
Canada par l'effet de la conquête de 1760, toutes sortes de dispositions et
de mécanismes législatifs sont trouvés à travers l'état provincial du
Québec afin d'assurer avec toutes les contraintes fédérales la protection
de notre culture parce que minoritaires dans le Canada.
Que le gouvernement restreint de province du Québec éventuellement fasse
passer des tests de français assortis de quelques contraintes dans le but
de garantir l'intégration de milliers d'immigrants à la nation québécoise
francophone minoritaire en Amérique du Nord à une époque où même le
[multiculturalisme en Grande Bretagne connaît ses limites->9707], les tests
d'anglais s'imposant aussi maintenant pour l'acceptation d'immigrants!
Aucune mascarade idéologique d'une prétendue privation de liberté de par
l'application future de ces examens très partiellement coercitifs ne
tiendra la route. Le premier principe dans l'affaire qu'il faudrait cesser
de nier est que le Québec est l'expression d'une culture française et qu'il
n'est bilingue qu'en ce qui regarde les quartiers où se trouve sa
population anglophone. Qu'en fait, aucune société minoritaire dans un cadre
fédéral unitaire ne peut faire prospérer le bilinguisme sans finir par se
suicider culturellement. La solution naturelle à l'intégration québécoise
c'est la souveraineté mais par défaut de sa réalisation à court ou moyen
terme il faut passer par ces moyens qui sont ceux d'un état provincial.
Il est certain que l'immigration plus francophone des vingt dernières
années appuyée par la loi 101 a permis d'éviter le pire, il n'en reste pas
moins que la situation linguistique de Montréal reste peu favorable à la
croissance du français comme langue parlée
et qu'une nouvelle régression est en cours. Un point important du côté de
l'insécurité linguistique c'est de rendre plus difficile la perception des
nouveaux arrivants ce qui selon un angle précis, la question des
accommodements raisonnables semble démontrer.
Parce que là je serais critique envers les "Québécois dits de souche", on
s'énerve peut être trop contre des communautés musulmanes largement de
langue française qui ne sont pas si menaçantes que cela. Qu'une pas si
mauvaise intégration se déroule avec ceux ci, faut t'il se rappeler que de
ces communautés le chanteur Jean Leloup-Leclerc en est issue. Que la
plupart de ces personnes ne sont pas des fondamentalistes qu'un individu
comme Monsieur Jaziri l'imam même n'a vraisemblablement selon les faits
aucun dossier criminel si ce n'est le reproche d'avoir menti, de s'agiter
beaucoup sur l'islam et de se fait d'être condamné en quelque sorte pour
délit d'opinion par Immigration Canada dans le cadre toujours de l'après 11
septembre. Son expulsion en Tunisie risquant fort de condamner l'homme à la
torture indépendamment de ses positions philosophiques qui elles sont
condamnables.
Maghrébins ou haïtiens d'origine et francophones se sentent néanmoins plus
ou moins Canadiens ou Québécois. La voie d'une constitution québécoise a
pour but justement avec ses règles, ses principes d'éclaircir le vécu de
l'identité québécoise, de faire ressortir son patrimoine catholique
constitué de traditions forgées par l'histoire. Peut-on continuer comme si
de rien n'était dans la situation actuelle. Non! Le Québec devra devenir
indépendant le plus rapidement possible mais en attendant ce n'est pas une
raison pour se faire mettre dans les yeux des Second Cup coffee en
s'imaginant que "l'ouverture" ou le laisser aller total garantira l'avenir
du Québec tel qu'il se distingue en Amérique.
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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 octobre 2007

    « Cette fois, nous ne nous laisserons pas doubler, cette fois-ci, nous allons reprendre l’initiative » (Pauline Marois)
    Il n'y a donc personne qui joue aux échecs, au PQ ?
    On annonce jamais son coup d'avance.
    Même pas une heure après avoir joué son coup de "la loi sur l'identité québécoise", le camp adverse n'a eu qu'à déplacer un seul petit pion pour replacer le PQ sur la défensive. Et avec cette lettre de Turp et Marois d'aujourd'hui au Devoir, c'est le PQ lui-même qui se positionne pour se laisser doubler et reprendre sa position défensive, prouvant ainsi qu'il n'a pas du tout réfléchi son coup.
    On peut "bluffer" aux échecs, en faisant croire que notre coup est destiné à la prise d'une pièce importante chez l'adversaire, et aussitôt le pion de l'adversaire déplacé pour nous mettre sur la défencive, nous jouons une autre pièce qui profite de cette nouvelle ouverture pour obtenir une position d'attaque encore plus solide, mettant sur la défensive deux pièces plutôt qu'une chez l'adversaire qui en a maintenant plein les bras.
    À l'évidence, les stratèges du PQ n'ont même pas réfléchis deux coups à l'avance. Quatre ou cinq coups à l'avance, avec une bonne réflexions sur les possibilités de réactions de l'adversaire, puis de contre-attaques de notre part, est adéquat pour une excellente stratégie gagnante.
    Le point faible de la stratégie de la "loi sur l'identité" était vraiment évidente. Suffisait de se placer du point de vue de l'adversaire fédéraliste pour évoquer la création d'une classe de citoyens à part. Prochain coup? Écrire une lettre dans le Devoir pour s'en défendre? Et allez où avec çà ? Reculez notre pièce où elle se trouvait avant ?
    "C'est justement pour faire de tout nouvel arrivant un citoyen à part entière que le Parti québécois propose qu'une connaissance appropriée de la langue française soit acquise par toute personne qui choisira le Québec comme terre d'adoption et désirera aussi assumer une charge publique."(Turp Marois)
    Pourquoi une règle pour des gens qui ne sont même pas ici encore? Nos problèmes sont avec ceux qui sont déjà ici. Pourquoi exclure de cette "règle citoyenne" ceux qui sont déjà ici ? S'ils possédaient déjà une citoyenneté québécoise, se serait compréhensible, mais on parle de l'établissement d'une citoyenneté qui n'existe encore pour personne au Québec. Donc, ce n'est pas les futurs immigrants qui sont nouveaux, mais cette citoyenneté qui est nouvelle. Non-pas des nouveaux immigrants qui doivent s'appliquer à une citoyenneté, mais une nouvelle citoyenneté qui doit s'appliquer à tous les Québécois.
    Voilà le coup d'innitiative qui devait être joué.
    Réfléchissez aux coups possibles de réponses de l'adversaire et l'implication du rôle des réactions du peuple majoritaire à ces réactions. L'adversaire perd s'il accepte la proposition et perd aussi s'il la rejette. Et puis on attaque d'un autre coup.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 octobre 2007

    "Par ailleurs les métis francophones devront être nos modèles : adaptation et mémoire. Je les ai fréquentés dans une autre vie à Saskatoon."(Ouhgo)
    J'ai aucun problème avec les Métis anglophones du Québec.
    Je suis très près des Métis du Québec (jamais reconnus par le PQ et non-plus par les Métis du Manitoba).
    http://metisborealie.blogspot.com/
    http://www.metisroymingan.ca/
    "p.s. Ici comme dans le mémo de l’optimisme, je ne quête pas votre appui : je ne sais pas encore si vous accuperez un poste assez puissant à l’UDIQ pour m’obtenir un contrat de viaduc. (joke québécoise)."(Ouhgo)
    Est bonne! :-)
    Pas de chance pour çà. Je n'ai pas l'intention de m'enchaîner à un parti. Surtout pas le PQ. Depuis que je ne milite plus pour des partis, les choses avancent. C'est une institution pour le mouvement qu'il faut pour unir tous les indépendantistes.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    21 octobre 2007

    Monsieur Gébé,
    J'apprécie qu'on tienne compte de mon mémo pour me répondre point par point. Nous travaillons tous pour la cause et quand nous prenons le temps de laisser décanter les émotions nous trouvons des points d'entente.
    Par ailleurs les métis francophones devront être nos modèles: adaptation et mémoire. Je les ai fréquentés dans une autre vie à Saskatoon.
    p.s. Ici comme dans le mémo de l'optimisme, je ne quête pas votre appui: je ne sais pas encore si vous accuperez un poste assez puissant à l'UDIQ pour m'obtenir un contrat de viaduc. (joke québécoise).

  • Archives de Vigile Répondre

    21 octobre 2007

    "Je viens de partager votre optimisme sous COUP DE SANG (M. Poulin) et soudain, je vous trouve ici hargneux et grossier, comme le souligne M. Bousquet."(Ouhgo)
    Je ne suis pas achettable, M. Ouhgo. Si vous donnez, n'attendez rien en retour. Je n'habite pas Versaille, mais le Québec. Je ne suis pas Français, mais Québécois.
    "A moins que l’un des 2 textes ne provienne d’un usurpateur."(Ouhgo)
    Comme autrefois les femmes-auteurs prennaient des noms d'hommes, j'ai en effet utilisé un nom d'immigrant, pour plus de reconnaissance (Gebello). Je suis content de pouvoir maintenant reprendre le mien, Tremblay, puisqu'il n'est plus mal vu de parler de "nous" et de se reconnaître. On peut de nouveau être prophète en son pays.
    "Quoi qu’il en soit, les mots Québec et Canada sont sans doute d’origine amérindienne, mais les langues évoluant, ces noms sont entrés au Larousse."(Ouhgo)
    Il ne sont pas plus français pour autant. C'est pas parce que des Amérindiens disent "bonjour" que le mot devient amérindien, voyons.
    "De plus, quand vous distinguez « ne pas contester l’officialisation de la langue française au Québec » mais « l’officialisation de la langue française comme identitaire du Québec » excusez mon ignorance, mais je vous trouve difficile à suivre."(Ouhgo)
    Je suis pour faire de la langue française la langue officielle du Québec. Mais je suis contre l'idée de faire de la langue française la langue de l'identité québécoise. Je suis contre une charte de l'identité québécoise.
    "Or, dans l’ensemble de votre savant exposé sur les premières nations, vous n’en nommez pas beaucoup qui aient conservé leur langue ancestrale (pour des raisons qui ne nous honorent pas toujours, j’en conviens)." (Ouhgo)
    Vous avez mal compris. Ce n'était qu'un exposé sur la francisation des Amérindiens comparée à leur anglicisation.
    Beaucoup d'Amérindiens parlent leur propre langue qui est toujours chez certains peuples leur langue première.
    Les Montagnais (Innus), entre autres, ont l'Innu comme langue première. Les langues amérindiennes étaient au Québec bien avant le français et sont toujours là. Prétendre que l'identité du Québec est fondamentallement lié à la langue française c'est d'un mépris révoltant envers ceux qui nous ont ouvert les bras pour partager ce territoire. Oui, je suis un Québécois révolté, donc hargneux et grossier envers les méprisants.
    "Il semble que la majorité s’exprime en français. Vous dites même que la proportion augmente. Se verraient-ils aculturés davantage par une identité québécoise française ?"(Ouhgo)
    Ils adoptent la langue officielle des fonctionnaires québécois, du gouvernement québécois, qui sont de plus en plus présents dans leurs régions. Ils continuent de parler leurs langues et nous serions polis de leur fournir tous les outils à leur préservation.
    "Je vous remercie pour le cours Amérindiens 101. Je pars étudier cette réalité du Québec 2007, alors ne m’inscrivez pas tout de suite au cours 201."(Ouhgo)
    Bonne idée. Ne leur manquez pas de considération. C'est avec eux que nous avons fait ce pays et c'est avec eux que nous le libérerons de l'occupant anglais.
    Kebeca Liberata

  • Archives de Vigile Répondre

    21 octobre 2007

    Les souverainistes/indépendantistes qui trouvaient Mme Marois trop pincée devraient maintenant "en pincer" pour Mme Marois qui vient de se faire complimenter par nul autre que M. Louis Bernard qu'on ne peut pas qualifier de mou de l'option souverainiste.
    M. Bernard n'a eu que de bons mots pour Mme Marois en fin de semaine. Il a déclaré qu'elle a fait preuve de courage et que tous les gestes qu'elle a posés jusqu'ici vont dans le bon sens.
    Les souverainistes, aprèc ça, qui s'acharneront à être des détracteurs du PQ, continueront à compter dans leur propre but.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 octobre 2007

    Monsieur Gébé,
    Je viens de partager votre optimisme sous COUP DE SANG (M. Poulin) et soudain, je vous trouve ici hargneux et grossier, comme le souligne M. Bousquet. A moins que l’un des 2 textes ne provienne d’un usurpateur. Quoi qu’il en soit, les mots Québec et Canada sont sans doute d’origine amérindienne, mais les langues évoluant, ces noms sont entrés au Larousse.
    De plus, quand vous distinguez « ne pas contester l’officialisation de la langue française au Québec » mais « l’officialisation de la langue française comme identitaire du Québec » excusez mon ignorance, mais je vous trouve difficile à suivre.
    Or, dans l’ensemble de votre savant exposé sur les premières nations, vous n’en nommez pas beaucoup qui aient conservé leur langue ancestrale (pour des raisons qui ne nous honorent pas toujours, j’en conviens). Il semble que la majorité s’exprime en français. Vous dites même que la proportion augmente. Se verraient-ils aculturés davantage par une identité québécoise française? Alors, leur ai-je plus manqué de respect que vous-même envers le deuxième parti d’opposition à l’Assemblée nationale du Québec?
    Je vous remercie pour le cours Amérindiens 101. Je pars étudier cette réalité du Québec 2007, alors ne m’inscrivez pas tout de suite au cours 201.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2007

    M. Bousquet, la pire insulte qu'on peut me faire c'est de réduire mon identité de Québécois à un francophone d'Amérique.
    Alors je me permet, de plein droit, de rendre la pareille à qui de droit.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2007

    M. Gébé Tremblay manque un peu de politesse et n'y va pas avec le dos de la cuillère avec le PQ et son chef : Il utilise les mots sivants dans un seul message : Ignorance crasse; mépris éhonté; sens mégalomane; Mme la Marquise Marois; stupéfiante maladresse; Un vrai Québécois qui ne serait pas Mme Marois.
    À force d'utiliser des superlatifs inutiles envers vos compatriotes, vous allez finir à manquer de crédibilité même si votre vaste vocabulaire de mots insultants vaut bien celui de M. Charest.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2007

    M. Ouhgo, vous avez besoin d'une sérieuse mise à jour de vos connaissances de la réalité du québec en 2007.
    Il y a 13 peuples autochtones au Québec.
    1 peuple Québécois
    10 peuples Amérindiens
    1 peuple Inuit
    1 peuple Métis
    Les peuples Amérindiens dont la langue première ou seconde est l'anglais:
    Naskapi: 300
    Cris: 6,500
    Algonquins: 4,250
    Mohawks: 15,500
    Micmacs: 2,300
    total: 28,850 Amérindiens anglophones
    Les peuples Amérindiens dont la langue première ou seconde est le français:
    Naskapis: 300
    Cris: 6,500
    Algonquins: 4,250
    Micmacs: 2,300
    Malécites: 600
    Atikameks: 4,900
    Hurons-Wendats: 3,000
    Montagnais (Innus): 14,500
    Abénakis: 2,000
    total: 38,350 Amérindiens francophones
    Le peuple Inuit
    (approx)4,700 anglophones
    (approx)4,700 francophones
    Le peuple Métis
    1,400 francophones
    À part le peuple Québécois, il y a au Québec:
    44,450 Autochtones francophones
    33,550 Autochtones anglophones
    La grande différence depuis les 20 dernières années est la francisation des Inuits et Cris du Grand Nord. Le français y est grimpé maintenant à 50%. Et elle se poursuit.
    Je n'ai jamais contesté l'officialisation de la langue française au Québec. Je conteste l'officialisation de la langue française comme l'identitaire du Québec. Je vous rappelle que Québec et Canada ne sont pas des mots et noms français, mais amérindiens.
    Vous devriez leur porter plus de respect.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 octobre 2007

    Les Inuits sont déjà canadianisés et presque partis avec le territoire du Nunavik. Les Amérindiens qui n'ont jamais accepté le français sont plutôt Étatsuniens (Mohawks).
    Sous-entendre que le Québec ne peut s'afficher officiellement français, c'est la thèse Canadian du multiculturalisme trudeauesque où les Québécois sont interchangeables avec les Chinois dans cette fédération. C'est nier l'origine française de l'Amérique du Nord, comme on tente de faire avec les fêtes du 400ième de Québec français!

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2007

    Cette proposition de Marois est une autre preuve de l’ignorance crasse du PQ envers la nature réelle du Québec depuis ses 400 ans d’existence.
    Établir l’identité québécoise sur la langue française est un mépris éhonté envers les peuples amérindiens, les Métis, et les Inuits, dont nous partageons cette terre depuis notre arrivée.
    La vision de Marois et du PQ en est une essentiellement élitiste et qui frise des relents de monarchie. L’expression “souverainiste” y prend tout son sens mégalomane.
    La Souveraine qui réduit le peuple à sa langue qu’il suffit à n’importe-qui d’apprendre pour en faire partie, comme si d’apprendre l’italien ferait de nous un Italien.
    Franchement, le PQ à l'évidence n'a pas encore fini de nous réduire. C'était notre réduction à un identitaire civique, aculturé, dénaturé, pour facilité "l'intégration" des immigrants, et maintenant c'est notre épuration "assainissement" à la pureté de notre langue française qui est à son tour réduite à un outil d'intégration de l'immigrant. Pour le PQ, l'identité du peuple Québécois ne tient pas d'elle-même mais dépend toujours d'un rapport à l'autre.
    J'invite Mme la Marquise de Marois, si elle a un ordinateur dans son palais, à lire l'excellent texte de Sylvie Bergeron, Victoire anglo-saxonne, dans la section "opinions" du Devoir du 19 octobre 2007, dans l'espoir d'un petit éveil de conscience chez elle quant à sa rhétorique.
    On ne s'improvise pas Québécois. Mme Marois improvise, et avec une stupéfiante maladresse.
    Le PQ a besoin d'un Québécois à sa tête. Un vrai.