Henderson, Tyler & Co, et la Loi 99

Henderson c. 99

Nous devons agir envers Tyler et Henderson avec la froideur glaciale du iceberg qui a coulé le Titanic.

Tribune libre - 2007

Les [démarches entreprises par Henderson, Tyler & Co, pour abolir la Loi 99->rub547] s'inspirent de ce qu'en anglais on appelle contempt. Le contempt, qu'on traduit en français par mépris, est en fait beaucoup plus fort en signification que le mépris.

Le contempt procède d'une décision arrêtée à l'effet que tout ce qui n'est pas projection narcissique de l'image et la ressemblance aux White Anglo Saxon Protestant n'existe pas et ne doit pas exister, en commençant par les lousy frogs que nous sommes à leurs yeux.

Pendant mes 28 années de service comme officier de l'armée canadienne, j'ai été maintes fois exposé au contempt de la part des collègues anglos, pour qui ce qui n'est pas eux ou une extension d'eux-mêmes n'existe pas et doit être anéanti. Vous croyez que je blague. En 1948, le most reverend Thimothy Thorburne Shields, pasteur de l'église baptiste unie du Canada, avait soumis au Ministère de la Défense à Ottawa un plan d'intervention armée contre le Québec pour tous nous déposséder comme Cromwell l'a fait avec les Irlandais, qu'il avait littéralement essayé d'exterminer. Je venais de recevoir ma première commission d'officier du roi George V1, en vigueur le 1er décembre 1948 et j'ai été informé par des collègues du plan Shields. Nous étions assez nombreux dans l'armée canadienne pour suggérer fortement au Ministère de la Défense d'ignorer le plan Shields.

Ce plan ne pouvait réussir au Québec comme en Irlande, la géographie y faisant obstacle. De plus, comme l'a mentionné le général Charles Foulkes au pasteur Shields, les Québécois avaient fourni plus de 200,000 soldats de première ligne à l'armée canadienne pendant la Seconde guerre mondiale, des soldats qui comptaient une proportion élevée de franc tireurs capables d'attraper une tête à plus de 600 mètres.

Le pauvre pastor Shields est retourné à Toronto sans que son pet project puisse être mis à exécution. Mais le contempt est loin d'être mort au Canada anglais. Grâce à la propagande, il se porte très bien.


On retrouve dans le contempt le Vernichtung des hitlériens, qui poussent la haine jusqu'à renvoyer au néant absolu tous ceux et celles qui n'existent pas comme eux, sans réaliser que tout ce qu'ils ont à offrir à l'humanité n'est précisément que néant, ou image et projection fugace de l'image que leur renvoie leur miroir.

Si la Loi 99, à laquelle j'ai contribué comme plusieurs autres, finit par disparaître par l'entremise de messires la bottine coup de pieds au visage Tyler et Henderson, ce sera casus belli cette fois, la goutte qui fera déborder le vase du mépris qu'on nous sert si allègrement depuis l'arrivée des Orangemen et United Empire Loyalists sur notre territoire.

Nous devons agir envers Tyler et Henderson avec la froideur glaciale du iceberg qui a coulé le Titanic. Ces messieurs doivent savoir qu'ils ne sont plus maîtres du Québec, pas davantage que le Canada qui leur sert d'alibi commode pour tenter de nous réduire et nous détruire.

C'est le temps d'organiser notre défense. Nous avons été trop mous. Les Anglos pensent encore que nous devons nous aplatir et leur servir de tapis. La farce a assez duré.

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    12 septembre 2007

    M. Sauvé,
    Que voulez-vous dire par ces mots : « Comme mes anciens collègues et camarades, j’ai l’intention de tout laisser tomber et laisser les Québécois apprendre par leur propre expérience » ?
    Guy Le Sieur

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2007

    En réponse à l édito de M David dans Le Devoir du 11 septembre 2007:(Les appentis sorciers)
    jean claude pomerleau
    Envoyé Le mardi 11 septembre 2007 13:00
    La Loi 99 est un préalable au projet de Loi 191 qui vise à doter au Québec sa propre Constitution. Laquelle préciserait les termes politiques et juridiques de l état nation de jure;un pas de plus vers la souveraineté. Cette Constitution du Québec qui contiendrait un code de la citoyenneté,une Charte de la laicicité, et la Charte des droits (du Québec) entrera inévitablement en conflit de légitimité avec la Constitution Canadienne (1982) établissant ainsi,en un point précis, un rapport de force entre deux état. Le peuple du Québec (nation) serait alors amener à choisir entre sa Constitution (démocratiquement appuyer part un nette majorité au Québec(ADQ,PQ,QS) et une Constitution canadienne imposé de force et rejeter à l unanimité par L Assemblée National du Québec. Là on sort de la sémantique et on entre dans la géopolitique: Là ou tout est affaire de volonté et d efficience du "nous"qui doit s incarner dans l état. C est à ce moment oü l on décidera si on est"Maître chez nous" ou maître chez "mous". Tout est affaire de volonté, le reste n en est que la symptomatique.
    jc pomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2007

    Capitaine Sauvé,
    Au même titre que M. Philippe T., j'ai lu énormement de vos textes et vos douches froides d'information pertinantes et directe, mélangé avec mon passé militaire et mes expériences de vie, ont trempé ma foi souverainiste. Vos écrits devraient être publié et distribué gratuitement à tout les Québécois! De grace, n'arrêtez jamais d'émettre vos opinions et recomandations car je suis sur qu'ils ont beaucoup de porté que vous ne le croyez.
    Je profite de cette intervention pour vous poser une question: que pensez vous d'une déclaration de neutralité de l'État Québécois (un peu comme la Suisse) au même moment ou celui-ci serait déclaré souverin? Si je me fie à mes connaissances de l'histoire du Québec et a notre exercice quasi immacullé de la démocratie, ce ne serait qu'une suite logique, non? En plus, tout État voulant essailler de nous faire peur en envoyant leurs armées pouraient encore plus être vu comme un agresseur, qu'en pensez vous?
    Et pour ceux qui n'ont pas encore compris, M. Sauvé a totalement raison: la disuasion est le meilleur moyen d'éviter les guerre. Ont vie malheureusement dans un monde pourri ou tout le monde tire la couverture de son bord: en politique, il n'y a pas d'amis, il y a juste des intérets. C'est la verité pure et dure. Personne ne fais de cadeaux a personne et rien n'est gratuit. Si ont veut notre pays, il va falloir le prendre avec doigté et de la meilleur façon possible, parce que personne, personne ne va nous l'apporter sur un plateau d'argent en nous offrant un chausson en prime.
    Comme le caporal chef Lechasseur nous disais lors de notre cours de recrue: "L'armée, c'est comme dans vrai vie: quand tu t'organise pas, ben tu t'fais organiser..."
    J'attend votre réponse avec impatience,
    Yves Lemay
    P.S. Je tiens a saluer cordialement M. Samson, notre agent atitré de la GRC qui est grassement payé à même nos impôts pour nous espioner(ce nom est donné aux espions et aux saboteurs du KKKnada sur certain blogs... il est en référence à l'agent Samson qui s'était fait explosé une bombe en pleine gueule lors d'une des nombreuses mission de salissage du FLQ). Ceux qui croyaient que vigile n'était surveiller après plus de 10 ans d'activité, et bien c'est le temps d'allumer!

  • Gaston Boivin Répondre

    10 septembre 2007

    Je suis entièrement d'accord avec vos propos monsieur Sauvé. Nous n'assurerons n'assurera pas la survie et la sécurité de notre peuple et nation que par des palabres. Il faut évidemment et surtout des actions concrètes, pragmatiques et pertinentes. Nous n'avons pas le droit d'être naifs au point de les mettre en péril./ Pour le reste, je dois dire que vos propos à l'effet que vous aviez l'intention de tout abandonner m'ont décu. Je peux comprendre que la naiveté, l'incompréhension et l'inertie de certains puissent vous rendre las, mais nous, québécois, n'avons pas le choix: Nous devrons toujours, militaires ou non, nous conduire, notre vie entière, comme des soldats, pour défendre notre peuple et nation et, s'il y a lieu, pour asssurer sa sécurité: C'est le propre de notre destinée depuis la conquête anglaise et c'est le prix à payer individuellement!

  • Archives de Vigile Répondre

    10 septembre 2007

    M. Sauvé,
    Je n'écris jamais, ou presque, mais je lis, j'ai lu beaucoup de vos textes, et c'est pourquoi je prend le temps de vous demander bien humblement de ne pas arrêter le formidable travail d'éveilleur de conscience que vous faîtes.
    Je suis indépendantiste depuis toujours mais jusqu'à ce que je tombe sur vos textes un peu par hasard en me promenant sur Vigile, je m'étais toujours demandé pourquoi diable le reste du Canada nous laisserait nous séparer juste parce que l'on ferait majoritarement une croix sur un bout de papier. Pourquoi une loi sur la clareté ? À la limite, pourquoi une loi 99 ?
    Maintenant je sais que tout cela n'est que de la poudre aux yeux, une façon de nous faire perdre notre temps, une simple tactique de diversion.
    Si la plupart des membres de notre élite se contentent de peleter des nuages sachez que la pleb, dont je fais partie, sait depuis longtemps qu'en bout de ligne, la seule loi qui prévaut est celle du plus fort. C'est d'ailleur pour cela, selon moi, que nous nous sommes déjà dit non deux fois. Parce que le peuple est plus réaliste qu'on pense et ne peut faire confiance à une élite qui joue à l'autruche parce qu'elle a peur de faire peur.
    De grâce ne lâchez pas !

  • Raymond Poulin Répondre

    10 septembre 2007

    Capitaine Sauvé,
    Votre réponse à Mme Ferretti, en ce qui concerne la défense du Québec, est la seule appropriée dans notre contexte, et, au fond, tout peuple normal devrait le savoir d'instinct: n'est-ce pas la même stratégie que, enfants et adolescents, nous pratiquions contre les "gangs" rivales? Tendre une fleur lorsqu'on nous attendait au coin de la rue avec des roches n'avait qu'un seul résultat: nous recevions les roches. Lorsque l'autre "gang" s'apercevait que nous étions prêts à nous défendre (dans le même quartier où vous êtes né, d'ailleurs), la paix, du moins la non-guerre, s'installait rapidement. On interprète souvent assez mal le conseil de César: «Si vis pacem, para bellum»; or la préparer, ce n'est pas la faire nécessairement. Au vu de l'expérience historique de ce qui a mené à la Deuxième Guerre mondiale, je n'ai jamais pu comprendre le point de vue des pacifistes absolus, c'est-à-dire en toute circonstance; leurs sentiments partent sans aucun doute d'une grande générosité, à laquelle se mêle pourtant une naïveté qui devient moins pardonnable lorsqu'il s'agit de ceux qui ont atteint un âge où la culture, l'information et l'expérience (et Mme Ferretti n'en manque certainement pas) auraient dû leur apprendre que l'existence n'est pas le monde de Pruneau et Cannelle. De grâce, n'abandonnez pas votre activité: plus de Québécois que vous ne le croyez ont commencé à comprendre quelque chose grâce à vous. je n'hésite pas à soutenir qu'en ce qui concerne la géopolitique et la stratégie d'État sur le plan de sa protection, vous êtes, à ma connaissance, la seule voix crédible au Québec. Je vous en suis reconnaissant.
    Raymond Poulin

  • René Marcel Sauvé Répondre

    9 septembre 2007

    Indépentantiste de la première heure, je n'entretiens aucune illusion sur nos possibilités de faire reconnaître le statut d'État pour le Québec par les autres États du monde, prélude nécessaire à la souveraineté et l'indépendance. Deux conditions sont nécessaires: la diplomatie qui suppose l'argumentaire statutaire et l'argumentaire de principe. Ces arguments n'ont rien à voir avec les arguments littéraires. ILS SONT STRICTEMENT FACTUELS ET PROUVENT QUE NOUS AVONS CONQUIS LE STATUT D'ÉTAT DE FACTO, COMME CELUI DE Nation, déjà reconnu, au terme de 400 ans d'investissements. J'en ai fait la démonstration à deux reprises et avec succès à New York et je dois y retourner cet automne.
    Voilà la politique du iceberg, de la diplomatie glaciale qui fait reculer la diplomatie canadian. C'est le premier combat à gagner.
    Le deuxième est la mise en pratique d'une politique de défense basée sur la dissuasion.
    Ce combat, je l'ai livré comme militaire et officier d'État major. Il consiste à mettre solidement dans la tête de l'oligarchie canadian, cromwellienne et dangereuse, qu'il est inutile de penser même à recourir à la force et aux armes pour bloquer nos tentatives d'accéder au statut reconnu d'État Nation. Je l'ai fait pendant les années, plus de 28, de service comme militaire de carrière. Les résultats parlent par eux-mêmes:
    1. Automne 1972, une tentative d'intervention armée de grande envergure ordonnée par PË Trudeau a été tuée dans l'oeuf alors que j'ai fait publier les plans secrets à la une par l'entremise de M. Jacques Parizeau. Voyez une description détaillée de cette intervention dans le livre de Pierre Duchesne sur la vie de M.Jacques Parizeau.
    2.Automne 1972, un document secret sur les syndicats québécois jugés comme subversif a été publié à la une dans les journaux par M. Lévesque. L'armée n'a pas le droit d'espionner les syndicats. Personne n'a osé m'accuser et me mettre en cour martiale. Je me suis servi des procès de Nûremberg pour justifier mes actes contraires aux Lois militaires et règlements.
    3, Automne 1974,j'ai remis à M.Lévesque un document prévoyant un plan de contingentement pour organiser rapidement la défense du Québec en cas de nouvelle menace d'intervention armée.Je suis géographe et spécialisé en géopolitique, étude systématique des États. J'ai été formé au Canada anglais, en Angleterre en en Allemagne. J'avais prévu que, compte tenu de la carte électorale qui avait donné 105 sièges à Robert Bourassa avec seulement 41% des votes se retournerait en faveur du PQ avec une augmentation minime de votes. Lévesque n'a jamais voulu me croire. Les statisticiens lui disaient qu'il faudrait au moins 72% de votes au PQ pour n'obtenir que 40 ou 42 sièges. Le soir des élections du 15 novembre 1976, je travaillais dans Taillon, comté qui comprend la base miltaire de Saint Hubert. Plus de 82% des militaires ont voté pour le PQ. J'avais invité Lévesque une semaine d'avance à rencontrer les militaires sur la base. Personne n'a osé me fusiller. Nous étions en position de force et la visite s'est déroulée froidement, calmement et avec enthousiasme et aucun Orangiste n'a osé lever le doigt. Ils ont hurlé de rage après mais c'était trop tard.
    4. Fin 1977, PE Trudeau dans une entrevue publique avec Roy Bonisteel, déclare qu'il n'hésiterait pas à prendre les armes encore une fois contre le Québec séparatiste. Lévesque est aterré. Il me demande s'il est possible de publier dans Le Jour les propositions de défense territoriale du Québec que je lui avais soumises en 1974. Je fais avec Évelyn Dumas les arrangements qu'il faut et de plus, comme j'étais allé en Angleterre faire des arrangements pour acheter des armes pour la défense du Québec, ce qui a très bien marché, avec une proposition de nous prêter 200 millions de livres sterling, alors j'ai fait tout publier dans LE JOUR.
    Cette fois, PE Trudeau éait aterré. Il a mandé un général anglais du London Institute for the Study of Conflict pour venir vérifier la valeur de mes thèses. Cet Anglais a compris que le système de défense que je proposais était celui de la Nouvelle France,adopté plus tard par la Suisse et la Suède. Ce système a fait ses preuves et Trudeau a publiquement retiré ses menaces.
    Nous devons continuer les mêmes études et proposer la poursuite de nos préparatifs de défense, seul moyen que nous avons de dissuader le recours aux armes contre le Québec en voie de souveraineté.
    Je sais que, comme beaucoup de monde au Québec,vous croyez que le militaire cherche la guerre. Ne pensez pas vous pas que, miliaire de carrière et formé pour la guerre, je puisse connaître les moyens de la prévenir et de l'éviter d'avance? Vous ne savez pas qu'une guerre, il faut la tuer dans l'oeuf, vingt ans avant qu'elle n'éclate. Madame Ferretti, lorsque les armes sortent et que les armées se confrontent, la guerre comme telle a déjà 40 ans et souvent davantage.
    Est-ce Roméo Dallaire a voulu la guerre dans laquelle il a été impliqué au Rwanda? Ce qui l'a provoqué cette maudite guerre, ce sont les commentaires de la station de radio Mille collines qui incitaient à la haine et la violence armée. Homme de guerre, je vous dis que ce ne sont pas les conflits d'intérêts qui provoquent les guerres mais les jugements que portent les intéressés sur les adversaires. Si l'humanité avait appris à se taire et garder ses petits jugements mortifères,il y aurait eu bien moins de guerres. J'ai travaillé de toutes mes forces à inciter les Forces Armées Canadiennes à ne porter aucun jugement sur quoi que ce soit, sur personne, absolument personne. Fermez-là, votre gueule et il n'y aura pas de guerre. Et prenez discrètement les moyens de la dissuasion en cas de besoin.
    Est-ce que le soldat Martin Petit qui vient de publier Quand les cons sont braves, est un fauteur de guerre? C'est, comme beaucoup de jeunes soldats, un idéaliste qui croyait que son intervention amènerait la paix. J'en sais quelque chose pour avoir participé aux opérations des Nations Unies au Moyen Orient pendant mon service et avoir travaillé trois ans en Afrique Équatoriale, au Ghana, pour organiser la défense du pays nouvellement indépendant et apprendre aux tribus à concilier les exigences de la vie tribale avec celles de l'ÉtaT. Pour m'aider: plus de vingt ans de scolarité en géographie, géopolitique et ontologie. Il y a eu très peu de violence et la paix s'est établie.
    Je n'ai subi aucune perte parmi les officiers que j'avais formés,ni parmi mes soldats non plus, ni en Allemagne, au Moyen Orient et en Afrique Équatoriale, oèu j'ai passé plus de trois ans dans un pays en guerre civile, avec ma famille. Celè s'est fait quelques fois. Par contre, ma femme et moi avons perdu notre fils aîné âgé de sept ans dans un tremblement de terre. Nous l'avons enterré le lendemain (c'était le 20 août 1963) et sommes retournés tous les deux à nos occupations. J'ai réussi à renvoyer chez eux et en bonne santé les enfants des autres mais je n'ai pu rien faire avec notre propre enfant, resté là bas,dans le cimetière de Christianborg à Accra, capitale du Ghana.
    Lisez le livre du soldat Martin Petit. Lisez-le sans préjugé si vous en êtes capable. J'en prépare un commentaire du point de vue du capitaine d'infanterie et parachutiste que j'ai été pendant 28 ans. Je comprends sa misère plus que tout autre. Je sais trop bien que la guerre est l'affaire des politiciens et des oligarques et que les militaires ne sont que des pions qui exécutent les ordres,du général au simple soldat.
    J'ai recommandé aux Forces Armées Canadiennes de syndiquer leurs soldats,comme les Scandinaves et maintenant les Hollandais et les Allemands,afin de les protéger de l'arbitraire des autorités.
    Peine perdue. J'espère que je pourrai syndiquer les militaires de la future armée québécoise.
    Tous ces efforts sont peine perdue. Les Québécois ne veulent pas croire que l'étude systématique des guerres est nécessaire à la promotion de la paix. Est-ce que le fait de dire qu'on ne veut pas de guerre est suffisant pour l'éviter? Vous êtes de celles et ceux qui le croient. Est-ce que le fait de dire qu'on ne veut ni cancer, ni diabète, ni maladie ischémique suffit pour éloigner des maladies par le fait même? Il faut en connaître la nosologie à fond et alors on pourra obtenir des résultats.
    En matière de guerre, vous n'avez aucune idée de sa complexité, comme doit l'apprendre le militaire qui est toujours mal formé et mal préparé pour la guerre. Quant au peuple Québécois, sa connaissance de la guerre se résume à des clichés simplistes, exception faite des miliaires qui y sont allés, (il y a eu plus de
    400 guerres depuis la seconde Guerre mondiale) et qui se sont toujours tus, désespérés de parler à des gens qui savent tout et jugent de tout.
    Comme mes anciens collègues et camarades,j'ai l'intention de tout laisser tomber et laisser les Québécois apprendre par leur propre expérience.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    9 septembre 2007

    Bonjour madame Ferretti, je vous salue bien bas!
    Demain se tiendra une réunion à Québec,réunion préparatoire au nouveau parti indépendantiste qui arrive.
    Le 10 septembre 1960, ca vous rappelle quelque chose?
    Demain sera le 10 septembre.C'est le temps de passer à l'action. Et l'action en 2007,elle arrive. L'action,c'est gouverner pour faire l'indépendance.Vive le pays, vive le PI.
    Denis Julien Lotbinière.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 septembre 2007

    Vous écrivez:
    " Nous devons agir envers Tyler et Henderson avec la froideur glaciale du iceberg qui a coulé le Titanic. "
    Qu'est-ce que cela veut dire concrètement?
    Vous écrivez aussi:
    "C’est le temps d’organiser notre défense."
    Qu'est-ce que cela veut dire concrètement?
    Comme je ne doute pas que vous saurez répondre à la question, je vous en remercie d'avance.
    Andrée Ferretti.