Cap sur l’indépendance

Exit la souveraineté-association

La souveraineté-association n’était donc qu’une stratégie pour améliorer la situation des Québécois sans aller jusqu’à l’indépendance.

Chronique de Richard Le Hir


Pour une option qu’on se plait à déclarer moribonde en certains milieux, je suis agréablement surpris de tout l’intérêt qu’elle suscite. Au point que notre classe politique et médiatique est en plein rattrapage.
Hier on parlait dans les rangs du PQ de l’actualisation des études de 1995, ce qui m’a permis tout de suite de préciser, sur la base de l’expérience que j’ai intimement vécue à cette époque, qu’il s’agissait d’une idée parfaitement saugrenue, même si par ailleurs il serait nécessaire de réaliser toute une série d’études, dans une toute autre optique et dans un tout autre cadre http://www.vigile.net/L-actualisation-des-etudes-de-1995.
Aujourd’hui, c’est André Pratte, un militant actif du syndicat des fossoyeurs de l’indépendance du Québec qui sévit à La Presse, financée comme chacun sait en sous-main et à fonds perdus par l’empire Desmarais, qui vient ajouter son grain de sel http://www.cyberpresse.ca/place-publique/editorialistes/andre-pratte/201011/04/01-4339463-etudier-quoi.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_andre-pratte_3288_section_POS1 .
Il commence par me donner raison en indiquant que la reprise de ces études ne nous apprendrait rien que nous ne sachions déjà. Mais chez Pratte, le mensonge côtoie toujours la vérité, question de donner au premier toutes les apparences de la vérité (tout le monde sait qu’il n’est pire mensonge qu’une demie-vérité). Et ici, le mensonge, c’est que ces études, au nombre de 37, auraient toutes été rendues publiques dans les jours qui ont précédé le référendum « Les 37 documents ont finalement été publiés en catastrophe, deux jours avant le début de la campagne référendaire », ce qui est évidemment faux. Les études ont été rendues publiques sur plusieurs mois, même s’il est vrai qu’un petit nombre d’entre elles l’ont été dans les derniers jours.
Si je prends la peine de relever ce mensonge somme toute peu important dans le contexte de l’ensemble de son message, c’est tout simplement pour montrer toutes les libertés qu’il est prêt à prendre avec la vérité dans son combat contre « l’hydre » indépendantiste. André Pratte ne recule pas devant le mensonge. C’est même une arme essentielle de son combat contre nous.
Cela dit, il s’inquiète (quelle belle sollicitude !) du caractère assez vague du Plan Marois sur « … la forme que prendrait une éventuelle indépendance. Y aurait-il une union monétaire avec le Canada? Un parlement commun? Qu'arriverait-il si les négociations échouaient? Mystère. Devant ce flou considérable, c'est à se demander ce que les experts mandatés par Mme Marois étudieront exactement. »
Il faut d’abord souligner qu’André Pratte n’est pas le seul à s’inquiéter du « flou » des propositions Marois. Un bon nombre d’indépendantistes sont dans le même cas, mais au moins leur inquiétude est-elle sincère.
Mais les questions qu’il soulève ont au moins le mérite de nous permettre de liquider un certain nombre de choses qui empoisonnent nos débats depuis fort longtemps, et tout particulièrement la fameuse question de la souveraineté-association.
On se souviendra des débats passionnés qui avaient déchiré dès la fin des années soixante le mouvement indépendantiste sur l’opportunité ou non de proposer aux Québécois une indépendance « dure » ou une version édulcorée de celle-ci qui allait devenir la « souveraineté-association ».
Il faut se replacer dans le contexte de l’époque pour comprendre que l’indépendance apparaissait alors pour la plupart des Québécois comme une option radicale et aventureuse. Conscient de la crainte qu’inspirait alors aux Québécois la perspective de se lancer dans l’indépendance sans filet de sécurité économique et politique, et soucieux de faire malgré tout progresser le Québec dans la bonne direction, René Lévesque et quelques autres autour de lui avaient tricoté sur mesure une option qui permettait, au moins en apparence, de ménager la chèvre et le chou : la souveraineté-association, le trait d’union étant censé montrer aux yeux de tous que l’une n’allait pas sans l’autre.
Si tout le monde peut assez facilement comprendre les craintes économiques qu’inspirait alors l’indépendance dans la mesure où l’économie québécoise était alors beaucoup moins évoluée qu’aujourd’hui et que les francophones étaient alors loin d’avoir l’expérience économique qu’ils ont acquise aujourd’hui, il est en revanche beaucoup plus délicat d’analyser les fondements de l’insécurité des Québécois sur le plan politique.
Aussi difficile la chose soit-elle à accepter pour des esprits indépendants, il y a encore chez certains Québécois un complexe de colonisé qui les porte à accepter la soumission à l’ordre établi, voire même à l’exalter, même si cet ordre les bafoue. C’est la manifestation collective du syndrome de Stockholm qui amène certaines personnes prises en otage ou en captivité à faire cause commune avec leurs bourreaux. Sur le plan collectif, on passe éventuellement de la soumission à l’assimilation.
Il y a également une autre catégorie de Québécois qui sans être aussi timorés que les premiers ont des doutes sur la capacité du Québec de mener seul sa barque et redoutent d’être entraînés dans des dérives dont ils feraient les frais. Ils sont enclins à privilégier le statu quo aussi longtemps qu’ils ne perçoivent pas de menace réelle à leur identité.
Et il y a les autres, ceux qui en 1980 et 1995 ont voté Oui et auraient voté Oui quelle qu'ait été la question. Pour eux l’indépendance du Québec est la chose la plus naturelle du monde, elle va de soi.
La souveraineté-association a été conçue pour ne pas faire peur aux premiers et convaincre les seconds. Et les résultats des deux référendums constituent une mesure du succès de cette stratégie.
Mais il s’est passé en 1998 quelque chose d’assez extraordinaire. La Cour suprême du Canada est venue dire que, contrairement à une opinion largement répandue tant chez les anglophones que chez les francophones, la sécession du Canada était possible à certaines conditions, et advenant que ces conditions soient satisfaites par une province, le gouvernement fédéral aurait l’obligation de négocier de bonne foi avec celle-ci les modalités de son retrait, ce qui inclut le partage des actifs et des passifs.
Il faut relire le Projet de Loi no 1 de 1995 et le texte de l’entente entre le PQ, le BQ et l’ADQ, chose que je n’avais pas faite depuis 1995, pour mesurer à quel point le souci de ménager les craintes des premiers et de convaincre les seconds était omniprésent. Et la question des négociations avec le Canada était bien davantage au cœur du projet (les écrits parlent) que celle de l’indépendance dont l’échéance était repoussée dans l’avenir.
On peut reconnaître dans ces deux textes l’influence de Lucien Bouchard et l’on peut mesurer avec le recul du temps combien il était bien davantage motivé par la perspective des négociations que par celle de l’indépendance. En bon négociateur qu’il est, il avait confiance que, dans le cadre d’une négociation, il parviendrait à tirer un lapin de son chapeau et déboucher sur une formule qui serait suffisamment attrayante pour pouvoir emporter l’adhésion des Québécois sans qu’il soit nécessaire d’aller jusqu’à l’indépendance.
Je me souviens d’avoir ressenti un profond malaise en lisant ces textes en 1995. Tout cela nous était présenté comme étant absolument nécessaire pour gagner. Pour ma part, je n’y voyais que de la confusion et la reconnaissance de la faiblesse de notre position, et je me disais que jamais les Québécois n’allaient lire tout cela avant de voter. Je suis d’ailleurs convaincu qu’ils ne l’ont pour la grande majorité jamais fait et qu’ils ont voté selon les trois tendances que j’ai identifiées plus haut.
La souveraineté-association n’était donc qu’une stratégie pour améliorer la situation des Québécois sans aller jusqu’à l’indépendance.
En sommes-nous encore là ? Non. Car il s’est passé en 1998 quelque chose d’assez extraordinaire. La Cour suprême du Canada est venue dire que, contrairement à une opinion largement répandue tant chez les anglophones que chez les francophones, la sécession du Canada était possible à certaines conditions, et advenant que ces conditions soient satisfaites par une province, le gouvernement fédéral aurait l’obligation de négocier de bonne foi avec celle-ci les modalités de son retrait, ce qui inclut le partage des actifs et des passifs.
Je sais que je vais en indisposer un certain nombre en poursuivant sur cette voie, mais ceux-ci devraient voir que le Canada n’aurait aucune obligation de négocier de bonne foi si nous n’empruntions pas la voie référendaire pour parvenir à l’indépendance. C’est un « pensez-y bien ».
Mais en même temps, la séquence des événements est claire. À partir du moment où les Québécois prennent la décision de former un État indépendant, on passe aux négociations sur les modalités de la sécession. Pas sur autre chose.
La conséquence de cette décision est de sonner le glas pour l’option de la souveraineté-association. Plus question de laisser miroiter la perspective d’une association avec le Canada pour attirer les sceptiques à l’indépendance. Ceux qui s’inquiètent de voir disparaître cet argument de vente devraient au contraire se réjouir, parce que cet argument de vente rendait notre option très vulnérable. Il suffisait qu’un politicien du Canada dise « Y’en aura pas d’association ! » ou qu’un Pratte écrive « Comment pouvez-vous être si sûrs que vous parviendrez à la négocier ? » pour que le bel édifice s’écroule.
Dorénavant, les promoteurs de l’indépendance devront utiliser un argument très simple pour rassurer les Québécois : une carte géographique. Et ils pourront leur dire, « Regardez bien où est situé le Québec et la position privilégiée et stratégique qu’il occupe. Après l’indépendance, s’il n’y a pas d’association, il n’y aura plus de Canada, il sera partagé en deux, et nous contrôlerons toutes les voies de communication entre les deux à l’exception des voies aériennes ». Et ils pourront rajouter sans risque d’exagérer ou de se tromper « Après l’indépendance, c’est le Canada qui nous courra après pour mettre sur pied une association. Sans association, Toronto ne sera qu’un croupion, et l’Ontario une grande banlieue du Michigan. Vous avez vu dans quel état est le Michigan ? ».
Quand on y pense… Le nombre de fois qu’on s’est fait peur à nous-mêmes, le nombre de fois qu’on a eu peur de notre ombre en plein jour, c’est à en brailler !


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16 commentaires

  • Gilbert Paquette Répondre

    11 novembre 2010

    L'indépendance c'est entre autres choisir ses associations avec d'autres nations.
    Celle avec le ROC ? Ce n'est pas la seule, mais pourquoi pas, en autant que ce soit avantageux pour le Québec. D'accord avec Gilles Rhéaume qui pense que Oui.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2010

    "Pour leur part, les banques canadiennes réinvestiront Montréal, et un bon nombre d’entreprises qui avaient quitté Montréal y reviendront, tout simplement parce qu’elles ne pourront pas se permettre de ne pas être présentes dans un centre où se prendront désormais davantage de décisions."(Richard Le Hir)
    Les banques "canadiennes" ?
    Les cinq grandes banques au Canada, qui contrôlent toute l'économie du pays, n'ont plus rien de canadien, M. Le Hir. Elles sont des multinationales privées comme celles des autres pays d'occident.
    Ce sont ELLES (Canadian Bankers Association) qui prennent les décisions, et non Ottawa, ni Québec.
    Et leurs décisions suivent celles de la Bank of London qui n'a rien de londonien.
    L'instrument de notre indépendance, créé par les Canadiens français et l'Église catholique, et les syndicats, était les Caisses Populaires Desjardins. C'est l'instrument que ces banques devaient nous enlever. Ils ont réussi en nous poussant à renier notre identité et de prendre c'elle de l'État provincial qui ne contrôle pas l'économie.
    Le seul moyen de faire notre indépendance est de nationaliser notre instrument économique, bâti par NOUS, et faire de l'État québécois son seul contrôleur. Une banque d'État centrale qui contrôlera l'intérêt, l'émission et la distribution. L'État n'empruntera plus à des banques privées (comme il se fait maintenant) à des taux d'intérêt de 3% à 6%, mais se prêtera à lui-même à 0% et aux citoyens et entreprises à 1%.
    Vous verrez les entreprises se présenter à la file indienne !
    Le Québec peut faire celà, car il n'est un danger pour personne de par sa position géostratégique et son absence d'armée. C'est pourquoi le Canada de Mackenzy King a pu le faire en 1938 (jusqu'en 1974) tandisque Londres déclara la guerre à l'Allemagne, qui en faisait autant, car elle avait des ambitions d'union européenne (La Bank of London perdait son contrôle de l'Europe). C'est la seule raison de cette guerre.
    Le Québec n'a pas d'ambition impérialiste et peut déclarer sa loyauté aux pays du commonwealth. C'est juste que le Québec s'occupera lui-même de sa propre "wealth".
    Sans cette prise en charge économique, l'indépendance ne serait qu'une illusion. Nous ne ferions qu'élire des rois-nègres, c'est à dire ajouter une couronne sur la tête de nos pantins actuels.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    7 novembre 2010

    L’Union Européenne (UE), exemple d’alliance-piège politique…
    La citation de Thomas Jefferson que Vigile.net publie, synthétisant ce qu’une nation fait quand elle veut maîtriser son indépendance politique, économique, culturelle…, nous incite à rappeler ce que le Québec doit faire une fois sa souveraineté reconquise le jour X :

    « La paix, le commerce, une honnête amitié avec toutes les nations, d’étroites alliances avec aucune. »
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2010

    Je miantiens que l'actualisation des études est nécessaire comme l'a démontré la stratégie gagnante de Parizeau en 1994, tout comme des audiences publiques partout au Québec s'avéreront aussi nécessaires. Il faut donner la parole au peuple. Ce qui a un effet mobilisateur en plus.
    Il faut évidemment bien connaître les subtilités de l'opinion publique et de son évolution afin que les mots choisis correspondent aux attentes de la population afin que le OUI obtenu soit au maximum.
    Parmi ce que le peuple attend, l'offre de partenariat est capital aux yeux de près de 10% du Québec français.
    Il ne faut pas se fermer des portes mais en ouvrir. Il faut relire l'histoire de la Résistance française pour apprendre l'importance de l'Union la plus large possible quand il s agit de mettre fin à un régime.
    gr

  • @ Richard Le Hir Répondre

    7 novembre 2010

    Réponse @ Jacques Noël
    Vous faites rimer "négociations" avec "chaos" parce que j'ai dit qu'elles seraient complexes.
    Pour moi, le fait qu'elles soient complexes ne signifie pas qu'elles seront chaotiques, pourvu que nous nous abstenions de négocier trop de choses en même temps.
    Ce qu'il va falloir faire comprendre aux "mous", comme vous les appelez - et je suggère en passant que nous cessions dès à présent d'utiliser ce terme qui est très péjoratif pour décrire une fraction de nos compatriotes qui sont tout simplement moins bien informés ou qui sont victimes de désinformation - c'est que la période de transition d'un régime à l'autre sera l'une des plus actives que nous connaîtrons jamais sur le plan économique.
    Tous les agents économiques vont devoir se repositionner, à commencer par le gouvernement lui-même. Les consultants de toutes sortes sont assurés de faire fortune pendant plusieurs années. On atteindra un niveau de frénésie rarement vu dans l'activité immobilière dans la région de Québec et en Outaouais. Pour leur part, les banques canadiennes réinvestiront Montréal, et un bon nombre d'entreprises qui avaient quitté Montréal y reviendront, tout simplement parce qu'elles ne pourront pas se permettre de ne pas être présentes dans un centre où se prendront désormais davantage de décisions.
    En fait, le vrai fond de l'affaire, c'est que la situation sera exactement l'inverse de celle qu'on nous a dépeinte pour nous faire peur. Le gros bout du bâton, c'est le Québec qui l'aura.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2010

    C'est sans doute le point le plus faible. Beaucoup de mous pencheraient pour l'indépendance, mais craignent comme la peste le chaos entourant les négociations. Pauline n'a pas aidé en prévoyant 5 ans de chaos après un OUI! L'art de se tirer dans le pied!!!
    D'où l'importance de mieux connaitre le modèle européen, est-européen évidemment. Depuis des années, les Feds se servent de l'union européenne pour défendre leur option. On rétorque avec la vingtaine de pays créés à l'Est, mais, en réalité, on connait peu leur parcours. C'est ce parcours qu'il faudrait mieux connaitre ici pour répondre à tous nos angoissés.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    6 novembre 2010

    Réponse à Gilles Rhéaume
    Le processus établi par la Cour suprême ne prévoit pas que la négociation puisse porter sur autre chose que le retrait de la fédération. Théoriquement, les parties sont évidemment libres d'inclure d'autres éléments dans cette négociation si elles y consentent toutes les deux, mais je redouterais pour ma part un risque de confusion et d'enlisement, voire même de dérapage. Ce qu'elles auront à négocier sera déjà suffisamment complexe sans qu'on veuille y rajouter quoi que ce soit.
    Je n'ai aucune inquiétude quant à un partenariat éventuel, il tombe sous le sens, bien davantage pour le reste du Canada que pour le Québec. Mais lorsque les Québécois se prononceront sur l'indépendance, ils n'auront aucune autre assurance de la conclusion d'un éventuel partenariat que celle que leur gouvernement voudra bien leur donner.
    Et il ne faut surtout pas compter sur le Canada pour qu'il nous donne une assurance quelconque à ce sujet. Ce serait affaiblir sa position dans le cas où le vote des Québécois le contraindrait à ouvrir des négociations.
    Quant à la carte d'électeur, c'est peut-être le sujet qui vous préoccupe, et je suis d'accord avec vous pour dire qu'il s'agit d'un sujet important, mais il n'a aucun rapport avec le sujet discuté ici.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    6 novembre 2010

    Vous avez raison M. Le Hir.
    Si on fait l'indépendance c'est pour nous québécois, ce n'est pas contre le Canada, l'Angleterre, la France de Sarkozy... c'est pour nous.
    Parlons de stratégie économique que fait le Canada si dès l'entrée dans le golfe du St-Laurent, les navires qui vont à Toronto et au Canada doivent payer des droits de douane pour passer par le Québec, ils négocient une entente, une association... mais nous, nous pouvons développer aussi la Côte Nord et la Gaspésie et leur revendre nos produits manufacturés par une entente.
    Et les états-uniens en particulier de la Nouvelle Angleterre idem c'est une entente, une association pour leur vendre notre énergie et autres et d'échanger avec eux. Pourquoi pas des liaisons par rail ultra-rapide vers Boston, New York et Washington... et la construction d'une voie fluviale de Montréal à New York en passant par le Richelieu et l'Hudson!??
    Et des ententes, associations avec les pays d'Amérique du Sud, le Brésil,le Mexique, l'Argentine ou le Chili sous le biais d'une souveraineté-association avec l'amérique latine, échange de biens et de services et aussi de ressources naturelles et humaines...
    Et des associations avec la France et d'autres pays européens pour avoir leurs sièges sociaux des amériques à Montréal, Québec ou Sept-Iles...
    Et aussi des associations avec la Chine, l'Inde, l'Afrique francophone, etc... pour offrir une association commune de développement...
    De quoi offrir bien des opportunités aux québécois d'affaires, des scientifiques et techniciens, des gens de la culture et du rayonnement d'un peuple indépendant riche de son passé et plein d'espoirs pour l'avenir.
    Pour dire aux jeunes d'aujourd'hui en 2010, l'avenir c'est au Québec et c'est en français que ça se passe...
    Oui effectivement l'indépendance-association ne se limite pas qu'entre le Québec et le Canada, c'est un Québec associé au monde entier et prospère qui nous attend...
    Pourquoi pas!! (why not!)
    Mais il va falloir se décider avant qu'on soit plus là!!!

  • webmestre Répondre

    6 novembre 2010

    Test vérification

  • Archives de Vigile Répondre

    6 novembre 2010

    L'important c est que les deux concepts ne soient pas liés. Pourquoi ne pas offrir un partenariat au Canada alors que l'indépendance c est une offre de partenariat avec le monde entier ? Je ne comprends pas vraiment ce propos. Il y a ici un manque de rigueur.
    Il y a longtemps que la souveraineté-association de monsieur Lévesque est morte et enterrée. Qui en parle encore ? Vous seul, cher ami.
    Toutefois Parizeau a sur, notamment par des recherches et études, que les gens veulent dire oui aussi à une O F F R E de partenariat.
    Pourquoi pas ? Par ailleurs vous reconaissez vous-même que cette association est favorable voire nécessaire au Canada ! C'est à n'y rien comprendre.
    Les Québécois en veulent, les Canadiens en ont besoin et on le refuserait ? Une offre, pas une garantie d acceptation du Canada, une simple et inoffensive offrem une pétition de principe qui fait monter le OUI.
    Passons à autre chose de plus conséquent : La carte d électeurs !

  • @ Richard Le Hir Répondre

    6 novembre 2010

    Réponse @ Gilles Bousquet
    M. Bousquet,
    Parlant de la force de la position stratégique du Québec due à sa situation géographique, vous écrivez "nous pouvions dire ça aussi en 1980 et en 1995".
    C'est vrai si l'on s'en tient à la seule géographie physique. Mais la géographie n'est pas que physique, elle est aussi économique.
    Et là, force est de constater que la situation a beaucoup changé à l'avantage du Québec et au détriment du Canada et notamment de l'Ontario dont la capacité manufacturière s'est effondrée avec la montée en puissance du dollar et avec la délocalisation de la production industrielles vers les pays où les coûts de production sont plus bas.
    La situation de l'Ontario est encore pire que celle du Michigan en raison de la force du dollar canadien, et cette situation n'est non seulement pas en train de s'inverser, mais plutôt en train de s'aggraver.
    Du fait de la position stratégique qu'il occupe, le Québec est au moins en mesure de tirer certains avantages de la mondialisation, alors que celle-ci représente une perte sèche pour l'Ontario.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    6 novembre 2010

    Exit la patente à gosses à René et Lulu...
    Votre analyse est juste: fallait sécuriser le bon peuple, apeuré par les Feds et leurs scénarios de fin du monde. Mais ce qui a changé le plus, et fermé une fois pour toute le dossier de l'association, c'est le Libre-échange. Mulroney a réglé la question de l'association, reste à aller chercher la souveraineté.
    Parmi les études qu'il faudrait faire: le voie européenne. Comment s'est fait la séparation des Slovaques et des Tchèques (à peine 3 mois! Icite on est rendu à 50 ans!)? Comment s'est fait le départ des Baltes (les Russophones, 20 à 35% de la population n'ont pas eu le droit de vote). Comment s'est fait l'indépendance de la Bosnie (250,000 morts n'ont pas suffi à altérer un seul pouce carré du territoire; bad news pour nos partitionistes)
    Comment on a négocié la dette? La monnaie? Les biens fédéraux?
    Bref, il y aurait beaucoup à apprendre de ce tout ce qui s'est fait là-bas et qu'on connait somme toute très peu.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 novembre 2010

    Je ne suis pas d'accord avec cette théorie là parce qu'il faut commencer par convaincre les mous de l'option fédéraliste et souverainiste pour qu'ils votent OUI au prochain référendum, qui devra être pour autre chose que : Est-ce que vous voulez que le Québec devienne un pays OUI ou NON "qui continuerait de faire peur, pour toutes sortes de raisons, quand même".
    La souveraineté-association, qui devrait changer de nom pour vraie confédération, afin de faire plus crédible, vu qu'une confédération est considérée une excellente chose par les fédéralistes canadiens" devrait être présentée à ce référendum comme le projet du Québec que le ROC sera tenu de négocier comme vous le soulignez, ce qui a justement été demandé par la Cour suprême en 1998.
    Nous pourrons dire que c'est le ROC qui va être à genoux devant nous, parce qu'on leur coupe le pays en deux parties inégales et que nous contrôlerions le St-Laurent, mais, nous pouvions dire ça aussi en 1980 et en 1995.
    Il semble que le PQ est de votre bord puisque Mme Marois ne parle jamais d'association ni de partenariat ni de vraie confédération mais de simple souveraineté du Québec qui me semble être synonyme d'indépendance et de séparation.
    Faudrait commencer par savoir ce qui serait acceptable "jusqu'où une solide majorité de Québécois sont prêts à aller", comme solution constitutionnelle, à la place de tenter de faire l'éducation des masses québécoises pour les amener à l'auge d’un pays séparé qui pourrait, par la suite, s’associer, chose ardue avec succès improbable.

  • Michel Laurence Répondre

    6 novembre 2010

    Monsieur Le Hir, je vous retourne le clin d’oeil que vous m’avez fait hier dans mon texte intitulé : LA PEUR !
    http://bit.ly/aGYm5r
    En mai 2009, j’ai publié dans Vigile un texte écrit en janvier 2009 , en voici un extrait :
    Manifeste pour un Québec fier !
    Il nous faut changer de vocabulaire

    Les mots qu’on utilise sont finis, dépassés, périmés.
    
Il nous faut tout changer,
    
Jeter par-dessus bord
    
Ces mots qui nous ont fait du tort.

    Ces mots euphémiques qu’on a élevés comme un brouillard

    Sur notre intelligence des choses.
    
Ces mots antagoniques.
    
Il nous faut des mots qui nous définissent nous-mêmes,

    Pour nous-mêmes, et non plus contre personne.
    Il est de toute première importance d’oublier le mot « Souveraineté »

    Parce qu’il est plein d’associations.

    
Finie l’insignifiance,

    Il nous faut des mots chargés d’histoire,
    
Des mots signifiants,

    Des mots qui disent les choses plutôt que de les taire

    Des mots comme patrie, patriote, patriotisme, indépendance.
    … (le texte continue ici) http://bit.ly/dgByfZ
    J’établissais alors les fondations sur lesquelles le R.I.N. allait renaître.
    Le Rassemblement pour l’indépendance nationale (R.I.N.) est un mouvement citoyen. Le R.I.N. n’est pas un parti politique. Le R.I.N. ne se transformera pas en parti politique. La mission du R.I.N. est de rassembler les indépendantistes de la société civile québécoise pour travailler à l’indépendance du Québec. Un mouvement citoyen assez puissant pour que l’Assemblée nationale déclare l’Indépendance du pays du Québec: un État indépendant, démocratique, pacifique, laïque, écologique, un pays qui reconnait l’égalité entre les femmes et les hommes, un pays dont la seule langue officielle sera le français, un pays libre de ses choix politiques, économiques, juridiques et sociaux, libre de ses alliances et pleinement maître de son destin, le tout dans le respect des Premiers Peuples, en reconnaissant, notamment, la nécessité d'assurer la pérennité de leurs langues et de leurs cultures ancestrales.
    http://bit.ly/99MMPL
    Bienvenue au R.I.N. !
    Note : Il est encore temps que les patriotes se joignent à nous avant notre première conférence de presse.

  • Marcel Haché Répondre

    6 novembre 2010

    Les Tremblay d’Amérique, les Canayens, les Canadiens-français, les Québécois, ont survécu et fait de grands gains politiques tout au long de leur histoire, par leur seule ingéniosité et leur seule fidélité politiques.
    N’ont jamais appelé au référendum. N’en avaient pas la force politique.
    Le « truc », ce ne fut pas la « souveraineté-association », qui était au final une façon d’imager l’indépendance. Car, pris le doigt dans l’engrenage, la «souveraineté-association » serait devenue l’Indépendance. Les fédéralistes convaincus ne s’y sont jamais laisser prendre.
    Le « truc », ce fut le référendum lui-même. Si cette haute stratégie… n’avait pas été administrée au P.Q. comme un vaccin, la chefferie péquiste du temps, celle de René Lévesque, s’en serait trouvée écourtée rapidement. C’est l’idée du référendum qui a prolongé la carrière déjà en déclin de René Lévesque, pas la souveraineté-association, ni l’indépendance. Beaucoup d’indépendantistes sincères s’y sont laisser prendre, et persévèrent…

  • Lise Pelletier Répondre

    6 novembre 2010

    bonjour M.Le Hir
    Autant votre point sur la carte géographique peut être une voie pour la négociation, le fleuve St-Laurent et le réseau routier essentiels pour le transport des gens et marchandises..
    Autant il sera défendu par tous les fédéralistes qui connaissent ce point stratégique, la lutte sera féroce, tous les stratagèmes pour garder le Québec dans le Canada seront utilisés, sont déjà utilisés plutôt.
    Il serait important, lorsque le PQ sera au pouvoir, de prévoir des interprètes oraux et écrits
    dans les différentes langues maintenant parlées au Québec pour expliquer la nécessité, les avantages, les comment, les pourquoi, d'un Québec indépendant et par la suite souverain.
    Le respect accordé à tous les québécois sera primordial, car il est certain que les adversaires vont camoufler des faits, taire des vérités.
    Pratte en étant un exemple parmi tant d'autres..
    Pour ce qui est du scrutin, quel serait le moyen le plus efficace pour éviter les fraudes, même si la perfection n'existe pas..je cherche
    Des commentaires seraient les bienvenus sur cette question
    Merci
    Lise Pelletier