Québec solidaire : missionnarisme gauchisant et souverainisme factice

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!

La fin de semaine passée, Québec solidaire tenait son 7e Congrès. On s’étonnera fort peu de ce qui y fut adopté. Résolument progressiste, dans ce cas-ci c’est-à-dire aligné sur une idéologisation abusive du progrès, les tenants de la gauche radicale ont en tête un Québec en chantier. Tout est destiné à changer, à être reconstruit. Mais contrairement à d’autres partis politiques qui se drapent à rabais de l’étiquette du changement, Québec solidaire sait assez précisément ce qu’il veut changer. Probablement serait-il plus simple d’énumérer ce que QS voudrait bien destiner à inamovibilité, dans le sens de « conserver », quitte à utiliser le mot honni d'un certain progressisme.

Car voilà bien un progressisme qui fonctionne à vide, ex nihilo. En effet, sur quoi compte-t-on capitaliser, dans ce parti, hormis sur les illusions séculaires de la gauche radicale? D’aucuns seraient tentés d’affirmer sur la haine du monde tel qu’il est, puisqu’étant nécessairement un amalgame, un produit synthétique du « mal » et de ses multiples visages. Dans la rhétorique gauchiste, préoccupée par la pureté de ces principes, occupée à la poursuite de ce monde qui « n’est d’aucun lieu », celui de l’utopie, les choses prennent l’allure d’un théâtre où se joue perpétuellement le destin du monde, avec d’un côté le bien et de l’autre, le mal.
Dans les lunettes de Québec solidaire, on voit un monde fortement manichéanisé, où l’horizon progressiste fait l’économie de l’immuable. Tout est destiné à changer, peut-on croire. Or, n’est-t-il pas plus raisonnable de croire que tout changement contient sa part de bon et de mauvais? Entre l’immobilisme et la légèreté du changement perpétuel n’y a-t-il pas un juste milieu? Le changement inconsidéré est dans les gènes de Québec solidaire, soit conçu dans le déni du fait qu’il constitue toujours un amalgame de bon et de mauvais, très rarement tout l’un, tout aussi rarement tout l’autre.
Dans le monde de Québec solidaire, le capitalisme est méchant. On eu vite oublié, à dessein ou par manque de perspective, que le capitalisme est probablement le meilleur système économique. Pourquoi? Parce qu’il a passé le test du réel. Cela signifie-t-il qu’il est parfait? Non. Cela signifie-t-il qu’il est souhaitable que rien ne soit fait pour en atténuer les failles? Non plus. Un meilleur système existe-t-il? Qu’on me le démontre. Mais on ne fait pas d’approximation avec une chose aussi importante qu’un système économique. Dissimuler la piètre qualité d’une alternative sous le masque de l’utopie ou la dentelle du rêve ne me convainc pas.
Missionnarisme gauchisant, ai-je pris la peine de spécifier dans le titre du présent texte. Un missionnaire est un religieux qui a pris sur lui de propager sa foi auprès autour de lui. Au Québec, on le connaît bien sous la figure de l’exilé, celui qui a quitté sa patrie pour répandre la bonne nouvelle. L’exil, dans de telles circonstances est évidemment moins contraint que consenti. Il se caractérise par le don immodéré de soi qui, dans son immodération constitutive, se mute en oubli de soi. C’est là la symbolique du sacrifice ultime : le don de soi pour l’autre.
Où cela nous mène-t-il? J’y arrive. QS a pris le parti officiel des déshérités, des damnés de la terre, des victimes, toutes catégories confondues. À l’époque de la politique-spectacle, la victime reçoit la sanction de son officialité lorsqu’elle use d’une rhétorique spécifique, patentée aux fins de la reconnaissance de son statut : on parle alors de rhétorique victimaire. En effet, la victime contemporaine se définit donc moins par l’effectivité des injustices subies que par l’usage de la rhétorique victimaire. La seconde partie du 20e siècle confirme pour de bon ce glissement sémantique. Pour obtenir réparation, même de torts fantasmés, ce qui peut correspondre conséquemment à l’obtention d’un privilège, rien de tel que l’usage de cette rhétorique qui fera s’opérer la transmutation du plus impur au plus javellisé.
Dans un tel cadre, la perspective de la souveraineté est bien davantage celle d’un tremplin vers l’universel que celle d’un renouement avec soi. Être maître chez nous ne suffit plus intrinsèquement à justifier l’indépendance d’une nation, la liberté politique y est bien davantage envisagée comme condition de l’accomplissement d’un Québec rêvé à gauche, qui n’a d’ailleurs de Québec que le nom, tant l’utopie paraît s’émanciper du champ gravitationnel qui est le nôtre. Elle exclut donc de fait toute perspective d’enracinement. Le Québec de QS sera le paradis des déshérités ou ne sera pas, soyez-en certains. À l’image du parti qui le porte, ce Québec projeté oubliera bien vite la majorité historique qui est la sienne dans l’ivresse de son effacement missionariste.
Le Québec n’a-t-il pas assez donné, en termes d’utopie? De la réforme pédagogique productrice de petits narcisses émancipés aux compétences autoconstruites à l’interculturalisme, célébration de l’effacement de soi dans l’universel, pour ne nommer que celles-là, longue est la liste de nos déboires en termes d’utopie, de terre promise jamais atteinte.
Ceux qui voient dans l’utopisme un phénomène nouveau au Québec se trompent. L’utopisme n’est ni nouveau, ni même rafraichissant. Il n’est que le symptôme, le triste masque, tout au cours de notre histoire, de notre mal-être, de notre dépossession collective.
L’idéal de la maturité politique, incarnée sous la figure de la nation, c’est celle d’un Québec capable de grandeur. Est grand qui détient la capacité, l’énergie, le courage de se projeter soi-même dans l’avenir en tenant compte de la juste mesure des choses. L’heure n’est plus aux utopies compensatoires, mais à la lucidité d’un peuple à l’existence précaire, dont le temps est compté, mais aussi, pour le meilleur ou pour le pire, responsable de son sort.


Laissez un commentaire



19 commentaires

  • Jean-Pierre Bouchard Répondre

    15 décembre 2011

    Ce texte s'en prend à QS qui divise les voix et qui permet aux libéraux ou aux caquistes de prendre ou garder le pouvoir tout en ciblant une rhétorique victimaire qui trouverait une partie de son origine dans une philosophie française des années 70. C'est faire résumé là rapidement de l'article, il n'en reste pas moins que la charge est forte et déborde la question de QS.
    Il y a le cas des nations dominées mais aussi celui des individus qui seuls ou selon l'angle d'appartenance à des catégories de populations ou de classes connaissent des situations d'états victimaires, d'inégalités. Des personnes qui pour parler directement psychologiquement, socialement et physiquement vivent avec difficultés leurs vies dans le monde du capitalisme et de l'individualisme réel.
    Le sujet est complexe toutefois ces philosophes français post-modernes ne sont pas responsables directement du multiculturalisme qui anglosaxon a colonisé en partie par les États-Unis et les pervers french-studies le mouvement de respect des types d'individualités qu'à encouragé par exemple un M.Foucault. La philosophie française d'un Foucault lié à Nietzsche n'a jamais rien eu d'une trahison de la laicité bien au contraire.
    Il ne faut pas confondre utopie et pensée critique c'est trop facile. On peut considérer la différence sans faire dans le déni de la condition québécoise. Les esprits primaires qui confondent universel et refus de soi ne se trouvent pas partout. On peut considérer la misère de personnes écrasés par le travail ingrat, ayant subis le fer des préjugés sans oublier l'état minoritaire du Québec comme terre de langue française. Exclure le collectif par l'individuel, tous ne tombent pas dans ce panneau.
    Le multiculturalisme est un individualisme issu du néolibéralisme afin de faire du marché le lien social de la planète afin de distribuer la main d'oeuvre mobile à travers les continents dans l'apologie d'un déracinement culturel encouragé.
    Applaudir le capitalisme pour son efficacité technologique et productive peut être bien mais c'est refouler aussi justement son antinationalisme primaire qui devrait être pourtant visible pour les esprits éclairés, les derniers épisodes de l'Union Européenne devraient convaincre comment le marché mondial se sert du fédéralisme pour emprisonner les peuples dans la toile d'araignée du capitalisme financier!
    L'état victimaire est une expression, la condition de victime cela existe dont l'abandon comme sans abri en offre l'exemple le plus fort ou classique lorsque l'effort minimal de se maintenir en vie se fissure à force d'agression par le milieu social donc humain. C'est un monde fait d'intimidation pour reprendre un mot populaire et qui projette dans le néant existentiel tous ceux à qui l'on a désappris à se battre. Des nations sur le plan collectif ne savent plus comment se défendre dont la québécoise, des individus également selon cet autre niveau de réalité. Et il faut comprendre pourquoi sans toujours faire dans le pamphlet qui fait des raccourcis mais si littéraires!
    Québec Solidaire créé tant de pression sur les partis souverainistes établis que ce parti va enterrer à sa façon le souverainisme pour longtemps ça c'est le sujet propre à un parti politique sans devoir toujours mélanger question philosophique et réalité de l'utilité d'un parti politique.
    Deux sujets qui peuvent être distincts ce qui permet plus de clarté dans un article.
    Québec Solidaire sera synonyme de CAQ et de PLQ c'est bien là sa tragédie probable et bien moins utile pour s'occuper des exclus ou de la souveraineté. Parce que le mode de scrutin n'est pas compatible avec 4 ou 5 partis.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2011

    Je tiens Condorcet pour fondateur de l'idée du progrès. Bien que l'idée du progrès soit étrangère à nos ancêtres, c'est une création mentale rendue possible par le développement des forces productives qui se sont rapidement développées avec la révolution industrielle, le type de capitalisme contemporain à Condorcet. Le «progrès» de Québec solidaire est, à cet égard, une interprétation déterminée de la façon dont la société doit évoluer alors que pour le fondateur du progrès (catégorie mentale) le progrès représente la vision d'une perfectibilité humaine indéterminée. Faut dire que Condorcet précédât Marx...
    Je suis de la justice sociale, dont on pourrait prendre Jésus ou Che Guevara comme exemples incarnés. Comme je suis également de l'enracinement à la manière de Simone Weil (L'enracinement) et des ceintures fléchées du Parti Canadien. Je trouve donc que les questions soulevées par l'auteur de cette tribune portent à réflexion et ne peuvent se résoudre que peu à peu et dans un esprit délibératif. Pas question de conclure en deux coups de cuillère à pot comme certains me semblent tenter de le faire ici pour évacuer (peut-être) l'inconfort que suscite sa réflexion.
    Permettez ce petit détour. Je reviens d'un quatrième ou cinquième voyage à Cuba et je suis d'avis que rien n'est simple. J'y ai des camarades là-bas qui, tout jeunes à l'époque, ont participé aux campagnes d'alphabétisation des paysans dans les années qui suivirent le renversement de la dictature de Fulgencio Batista, un pays alors semblable à Haïti avec, à la différence, tout simplement moins de Noirs au colorimètre.
    Nos conclusions, mon ami et moi, sont qu'après l'impérialisme-néo-colonialisme espagnol puis américain, le pire mal de Cuba aura été de subir l'influence soviétique, dont les Cubains cherchent encore aujourd'hui à se soustraire. L'initiative individuelle serait aujourd'hui l'atout dont Cuba manque le plus. Cuba et les Cubains ont leurs faiblesses : pas de tradition dans la maîtrise de leur
    destin, manque de confiance, ce qui ressemble étrangement au Québec. Mais aussi une situation insulaire qui les défavorise compte tenu de leurs maigres ressources naturelles, bref... Mais je me dis que Cuba a fait sa révolution à l'époque révolutionnaire (première époque bolivarienne) alors que le Canada, crispé et réactionnaire le demeura (crispé et réactionnaire) dans sa répression maladive des élans révolutionnaires de 1837-1838. Ce ne serait donc pas tant le Québec qui serait responsable de la «grande noirceur» dont les conséquences se poursuivent aujourd'hui mais le Canada lui-même, si nous osions remettre les pendules à l'heure. Tout ceci pour dire que Cuba a des réalisations que le Québec n'a pas : l'indépendance et des héros que l'on peut célébrer sans arrière pensée. Pour un José Marti, poète devenu homme de guerre par cohérence intellectuelle et mort dignement à son premier combat, dans notre contexte québécois de plus grande répression et de «petite loterie» (N'y a-t-il pas une différence entre faire face à l'Espagne ou à l'Angleterre !), chez-nous, il faut
    un Gaston Miron (poésie),
    un Pierre Bourgault (action)
    un Maurice Séguin (réflexion intellectuelle) pour faire le poids. Pour la mort au combat, je ne sais pas...
    Je ne veux certes pas dévaloriser le Québec mais faire connaître Cuba et sa grandeur à titre de petit peuple qui souffre toujours mais qui a tant d'espoir parce qu'il a gagné tant de combats. Que peut faire le Québec sans l'héroïsme de Cuba ? Pourquoi dans sa petite taille Québec ne ferait pas sa marque, capable tout autant de susciter respect et admiration partout dans le monde ? Québec le mérite autant que n'importe quel petit peuple du monde, même si toujours il risquera d'être malmené par les plus grands.
    Ce grand détour pour exprimer l'idée que l'auteur de cette tribune a raison dans le sens de vouloir déboulonner une certaine facilité de pensée que l'on peut retrouver chez QS et en même temps chez QS, ne retrouve-t-on pas une forme de généreuse utopie dont on ne saurait se passer ? Mon espoir réside dans la création d'une nouvelle cohésion nationale enracinée dans le Québec et orientée dans le sens de la justice sociale. Je pense que nous nous rejoignons tous pour nous opposer au capitalisme oligarchique - ou idéologique pour certains - qui est en fin de compte le frère jumeau du socialisme d'État dans sa plus pure et bête expression. Donc, les espoirs resteront entiers dans la mesure où nous garderons intacts notre espoir de créer dans le sens du progrès, à la manière de Condorcet, un avenir meilleur mais impossible à déterminer pleinement.
    GV

  • Laurent Desbois Répondre

    15 décembre 2011

    Québec Solidaire selon Pierre Falardeau, « Mère Thérèsa David n’est pas de gauche! »
    http://www.youtube.com/watch?v=i3DW1IZXVQY&feature=share
    DIVISER POUR REGNER, Sept 2009, « Mère Thérèsa David n’est pas de gauche! »

  • Pablo Lugo Herrera Répondre

    15 décembre 2011

    Pour moi, un parti qui se présent comme souverainiste, mais que ce désir se trouve au dernier rang des priorités, moi, je suis méfiant!

  • Archives de Vigile Répondre

    14 décembre 2011

    @ monsieur Savard-Tremblay,
    Tant et aussi longtemps qu'il reste des pauvres et des miséreux, on n'a pas vraiment "réussi sa vie".

  • Mathieu Pelletier Répondre

    13 décembre 2011

    1- M. Didier: Autre-chose à ajouter sur mon cas en matière d'attaque ad hominem? Il semble utile de préciser que je n'ai aucunement fait mention "des plus démunis" non plus que des gens qui vivent avec 574 $ par mois de l'aide sociale. Si vos allusions concerne le texte que j'ai écris, j'y référait aux groupements à caractère identitaire qui réclament une valorisation politique de leur identité. L'usage de la rhétorique victimaire ne concerne pas directement les gens en situation de pauvreté et non, je ne me repais pas dans ma présumé absence complète d'humanité, de leur malheur.
    2- M.Picard: Si la brutalité de la charge vous paraît excessive, c'est que voyez-vous, comme indépendantiste d'abord, j'estime qu'il faudrait un jour retenir la leçon que dans le combo socialisme et indépendantisme, ce dernier à très fortement tendance à prendre le bord un jour ou l'autre. En somme, l'indépendantisme inféodé au projet de pays (de gauche ou de droite) donne l'allure d'un quitte ou double politique difficilement portable sur le long terme.
    3 - M. Montmarquette : Se pourrait-il que ce que vous associez comme résultant directement du capitalisme soit davantage associé à une idéologisation abusive de ce dernier? Ex: Économie de guerre = impérialisme, paupérisation du sud = étatisme d'emprunt + politique de rattrapage néolib. imposées par l'OMC, etc.

  • Mathieu Pelletier Répondre

    13 décembre 2011

    1- M. Didier: Autre chose à ajouter sur mon cas en matière d'attaque ad hominem? Il semble utile de préciser que je n'ai aucunement fait mention "des plus démunis" non plus que des gens qui vivent avec 574 $ par mois de l'aide sociale. Si vos allusions concerne le texte que j'ai écris, j'y référait aux groupements à caractère identitaire qui réclament une valorisation politique de leur identité. L'usage de la rhétorique victimaire ne concerne pas directement les gens en situation de pauvreté et non, je ne me repais pas dans ma présumé absence complète d'humanité, de leur malheur.
    2- M. Picard: Si la brutalité de la charge vous paraît excessive, c'est que voyez-vous, comme indépendantiste d'abord, j'estime qu'il faudrait un jour retenir la leçon que dans le combo socialisme et indépendantisme, ce dernier à très fortement tendance à prendre le bord un jour ou l'autre. L'indépendantisme inféodé au projet de pays (de gauche ou de droite) donne l'allure d'un quitte ou double politique difficilement portable sur le long terme.
    3 - M. Gouin: En effet, le néolibéralisme économique à un caractère assez similaire au socialisme en termes d'utopisme. La montée du libertarianisme m'apparaît aussi pouvoir aussi se loger dans cette perspective. D'ailleurs, n'est-il pas particulier de voir les libertariens, les néo-lib. et la gauche radicale incluant QS célébrer les chartes de droits qui consacrent le règne de l'individu délié? On oubli souvent que c'est le propre d'une certaine gauche culturelle que d'avoir portée, conjointement au néolibéralisme des années 80, l'Individualisme contemporain via la contre-culture.
    4- M. Javier: Mon "enracinement social" tient d'abord au fait qu'il est prioritaire qu'une société donnée perpétue les conditions d'existence qui permettront aux individus de continuer à faire société, plutôt que de se disperser dans leurs multiples identités narcissiques.
    5- M. Montmarquette: Ce que vous décrivez comme résultant du capitalisme, serait-ce possible que ce soit davantage l'action de l'idéologie via le capitalisme, plutôt que son action directe? Ex: Économie de guerre = impérialisme, paupérisation du sud = étatisme d'emprunt + politiques néolib. imposées par l'OMC, etc. Je ne fais que poser la question.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2011

    D'accord avec monsieur Montmarquette.
    Ce monsieur Pelletier est probablement un p'tit "yuppie" baveux et méprisant qui cherche d'abord et avant tout à préserver son statut social personnel.
    Pour cela, il lui importe personnellement de voir des Québécois continuer à pâtir à 574$ par mois à l'aide sociale, ce qui contribue à faire davantage ressortir sa "réussite personnelle".
    Mais, tab..., est-ce une utopie de vouloir que quelqu'un au Québec reçoive plus que 574$ par mois pour vivre?

  • Christian Montmarquette Répondre

    13 décembre 2011

    Prière à Vigile de publier ce corrigé et de retirer mon premier commentaire - Merci.
    «Le capitalisme est probablement le meilleur système économique. Pourquoi ? Parce qu’il a passé le test du réel»- Mathieu Pelletier
    Le capitalisme ?
    - Quel système formidable !
    Voici les résultats du test du réel du capitalisme en question :
    - Économie de guerre.
    - Destruction de la planète.
    - Famine mondiale.
    - Crises économiques à répétions.
    - Concentration du capital: «80%» de la richesse mondiale est détenue par 15% de la population.
    Contrôle des gouvernements, des politiques et des médias d'information par les entreprises commerciales.
    - Privatisations des profits et socialisations des coûts.
    Excusez-là...
    Mais, entendre des conneries pareilles et s'en prendre à Québec Solidaire... Faut franchement avoir rien d'autre à faire...
    Il n'y a pas cent ans, on disait qu'il serait impossible de voler.. Et notre problème écologique aujourd'hui, c'est qu'il y a trop d'avions.
    «L'utopie d'hier est la réalité d'aujourd'hui» - Victor Hugo
    Christian Montmarquette
    Québec Solidaire
    Montréal
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2011


    «Être maître chez nous ne suffit plus intrinsèquement à justifier l’indépendance d’une nation, la liberté politique y est bien davantage envisagée comme condition de l’accomplissement d’un Québec rêvé à gauche, qui n’a d’ailleurs de Québec que le nom, tant l’utopie paraît s’émanciper du champ gravitationnel qui est le nôtre. Elle exclut donc de fait toute perspective d’enracinement. Le Québec de QS sera le paradis des déshérités ou ne sera pas, soyez-en certains. À l’image du parti qui le porte, ce Québec projeté oubliera bien vite la majorité historique qui est la sienne dans l’ivresse de son effacement missionariste.»
    Effectivement, QS tente -à sa façon- de faire l'indépendance autour d'un projet de pays... question de faire changement et de contrer les échecs démobilisateurs des projets indépendantistes majoritaires qui ont pris forme avec le péquisme.
    Enraciner un projet de pays, un projet politique... c'est bien ce que font la vaste majorité des membres de QS depuis des années, bien avant même la fondation de leur parti. Monsieur Pelletier as-t-il un enracinement social, une base à sa critique? Ou n'est-il tout simplement le haut-parleur de ce qui est réellement, soit l'échec du projet néolibéral ou le défenseur d'un social-libéralisme?
    Javier

  • Pierre Grandchamp Répondre

    13 décembre 2011

    J'endosse à 100 milles à l'heure votre texte si brillamment écrit.
    En ce qui regarde "le souverainisme", c'est nettement un leurre! Dans Bonaventure, la candidate de QS était l'attachée politique du/de la député(e) du NPD. Les électeurs de Bonaventure qui ont voté QS ont-ils voté pour "le missionarisme gauchisant" ou "pour le souverainisme factice"?
    La relation NPD-QS a un air d'indécence. A ce que je sache, le NPD est un parti très fédéraliste....et le plus centralisateur!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2011

    Un peuple sans utopie devient une société anonyme.
    - Roger Stéphane Blaise, zone grize.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    C'est fou ce que le Québec est devenu plein de p'tits baveux méprisants des plus démunis... sans doute pour se valoriser eux-mêmes.
    Quand l'être ne vaut pas grand chose, on se rabat sur ce qu'on peut, en particulier sur le courage de s'en prendre aux plus démunis.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Ce n'est pas le capitalisme qui a passé avec succès l'épreuve du réel, comme vous dites. C'est plutôt, malgré toutes ses lacunes, la démocratie, qui, seule, permet, in extremis, d'opposer des contrepoids au capitalisme et d'en assurer de nouveau et pour un temps la viabilité. Cela a marché au lendemain de la Grande Dépression. Mais le capitalisme, depuis au moins trente ans, a entrepris de se débarrasser des «entraves» démocratiques et plus ou moins socialistes qui lui ont été imposées. On voit ce que ça donne.
    Y aura-t-il de nouvelles forces démocratiques pour, encore une fois, sauver le capitalisme de sa folie ?
    Comme dirait l'un de ses défenseurs les plus en vue au sein de notre classe politique : on verra !
    Par ailleurs, je signale que le capital n'a pas de patrie. Ce qui signifie que c'est le capitalisme qui est en train de dissoudre les nations dans le magna de la mondialisation. Sûrement pas le socialisme.
    Heureusement que, parmi les esprits identifiés à tort ou à raison à la droite, il y en a déjà eu qui savaient reconnaître le bien-fondé de l'effort des dominés, exploités ou colonisés, pour s'affranchir de la tutelle des dominants, exploiteurs ou colonisateurs. C'était le cas, par exemple, de François-Albert Angers, un grand défenseur du coopératisme, cette forme d'autogestion, et, surtout, un grand anticolonialiste qui n'hésitait pas à comparer le sort de notre peuple à celui de tant d'autres peuples colonisés, du tiers monde ou d'ailleurs. De ce combattant hors-série et trop oublié, je m'ennuie beaucoup.
    Luc Potvin
    Verdun

  • Pierre Gouin Répondre

    12 décembre 2011

    Tout à fait d'accord, on peut considérer le socialisme de Québec solidaire comme une utopie. Cependant, comme exemple d'utopie de la même envergure qui ait frappé le Québec, je ne vois que le néo-libéralisme économique qui devait créer la prospérité pour tous.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Superbement bien dit

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    De plus monsieur Pelletier, vous devriez jeter un coup d'oeil à ce rapport qui démontre que la pauvreté au Québec est une réalité et qu'elle est de plus en plus présente.
    http://www.pauvrete.qc.ca/IMG/pdf/111017-_Argumentaire_action_17_octobre_2011.pdf
    Aimeriez-vous vivre avec 574$ par mois à l'aide sociale? Ah, je sais, ceux-là ont ce qu'ils méritent...
    QS est l'un des seuls partis à chercher de véritables solutions à ce problème qui brise des vies au Québec.

  • Frédéric Picard Répondre

    12 décembre 2011

    Votre texte résume bien les doléances que j'ai envers ce parti. Manichéanisme, vision dichotomique résume bien les solidaires. Mais, c'est là aussi ce qui peut séduire. Soit la fougue des idées tranchées.
    On doit admettre qu'Amir Khadir sait mettre le doigt sur le bobo !!! Ses interventions sont brillantes et structurées.
    En ce sens, la doctrine solidaire est peut-être immature, idéaliste voir utopiste. Mais elle est empreinte d'un changement certain sur les dogmes du ron-ron des partis "classiques" : CAQ-ADQ, PLQ, PQ, BQ, NDP. Tous ces partis offrent une doctrine sociale mi-molle, ni indépendantiste, ni fédéraliste, ni à gauche, ni à droite, toutes résolument étatistes et interventionistes.
    Tandisque QS, on sait où ils vont. Mi-mou sur l'indépendance, résolument à gauche, mi-mou sur l'étatisme (tendances libertaires-anarchistes).
    ***
    Maintenant, votre texte se veut-il une critique constructive de ce parti, ou une infopub d'une religion concurrente?
    Ma méfiance de la nature humaine me porte vers la seconde option, surtout avec les mots utilisés, durs et destructeurs. Ce sont les mots d'une personne qui démolit. Le discours négatif est très peu productif. Au pis, vous allez déchainer les foudres des solidaires sur cette tribune. Soulignant ainsi le caractère missionariste que vous tentez de prouver.
    Oups... j'ai vendu le punch !
    Hoooon, méchant moi...

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    "en tenant compte de la juste mesure des choses..."
    Et quelle est cette juste mesure des choses monsieur?
    Ce n'est pas moi ni Québec solidaire qui le dit, c'est la déclaration universelle des Droits de l'Homme adopté par l'ONU à l'article 25 de la dite déclaration:
    «Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien­être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.»
    Alors les Nations-Unies aussi nagent dans l'utopie comme QS?
    Il me semble que vous êtes un autre cas malheureux de p'tit jeune méritocrate au cerveau lavé par le "Gestell", c'est à dire le dispositif utilitaire qui régit la société contre la nature et le bon sens.
    Nous sommes au 21e siècle; faudrait quitter les vieilles idées du 19e siècle, surtout à votre jeune âge.