RAPPEL - Indépendance

Échec d’un projet ou échec d’une génération ?

Des réalités nouvelles, un discours à renouveler

Chronique de Richard Le Hir

Il n’y a pas de doute que l’élection fédérale du 2 mai a servi tout un électrochoc à la mouvance indépendantiste. Le Bloc s’est effondré, les lézardes se multiplient au PQ, et bon nombre d’observateurs, qui ne sont pas tous de désintéressés et dont certains ne sont que trop ravis de trouver dans le marasme qui s’ensuit une occasion de pêcher en eaux troubles, se demandent si ce n’est pas la fin du projet indépendantiste.
Au risque de décevoir ceux qui l’appellent de tous leurs vœux, une analyse approfondie de la situation m’amène à conclure qu’il s’agit plutôt de l’échec d’une génération, celle-ci n’étant pas parvenue à atteindre le résultat recherché pendant sa période la plus active.
Certains s’offusqueront de mon commentaire et m’objecteront qu’ils sont encore actifs, et c’est vrai qu’ils le sont, ou que pour n’être plus dans la force de l’âge, ils ont au moins atteint l’âge de la sagesse, mais c’est justement cette dernière qui devrait leur suggérer que l’heure est venue de passer la main.
D’autant plus qu’il existe de bonnes raisons de croire que le discours indépendantiste de cette génération ne soit plus adapté à la conjoncture actuelle. En effet, le mouvement indépendantiste québécois est né dans la foulée du mouvement de décolonisation qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale, et il a abondamment puisé dans l’argumentaire de la décolonisation pour étayer sa thèse.
Tant et aussi longtemps que subsistaient des manifestations de ce colonialisme chez nous, la thèse pouvait tenir, mais force est d’admettre qu’aujourd’hui, elles ne sont plus aussi généralisées qu’autrefois, même si celles qui se perpétuent gagneraient à être mises davantage en lumière, et je pense notamment ici aux inégalités qui résultent du système de financement des réseaux de l’éducation et de la santé. C’est d’ailleurs un sujet sur lequel je compte revenir dans les semaines qui viennent.
Mais, il faut se rendre à l’évidence, les Québécois ne réagissent plus très fort à la rhétorique du colonialisme anglo-saxon, et ils sont même pas loin de lui trouver un côté un peu ringard. Et aussi invraisemblable que ça puisse paraître, même l’enjeu linguistique ne semble plus les mobiliser autant, ce qui amène forcément à se poser la question suivante, est-ce l’enjeu lui-même qui ne mobilise plus, ou bien sont-ce les porteurs du ballon qui n’y parviennent plus, soit parce qu’ils ne jouissent plus de la crédibilité nécessaire, ou soit que leur message n’est plus adapté à la sensibilité de l’époque ?
Le simple fait qu’il faille se poser ce genre de question constitue une indication que nous fonctionnons depuis trop longtemps sur la base d’un certain ensemble de postulats qui n’ont peut-être plus de fondements, ou les mêmes fondements, et que nous serions bien avisés de les revoir avant que le sol ne se dérobe complètement sous nos pieds, comme il l’a fait pour le Bloc Québécois.
Cela dit, ce n’est pas parce qu’on arriverait à la conclusion que le discours ou que les messagers doivent changer, que l’indépendance aurait perdu de sa pertinence comme objectif pour la société québécoise. Nous avons plutôt de nombreux signes du contraire.
En effet, quoiqu’il en soit de la défaite du Bloc Québécois, le résultat de l’élection fédérale du 2 mai témoigne on ne peu plus éloquemment du rejet massif par les Québécois de la vision actuellement prédominante du Canada qu’entretiennent les Canadiens anglais, au point d’en constituer presque l’opposé systématique.
Les Québécois privilégient également, depuis 1962 et la nationalisation d’Hydro-Québec, un modèle de développement des richesses naturelles dans lequel l’État québécois est un acteur principal et non un simple figurant, comme le souhaiteraient les gros intérêts privés qui les convoitent. La prospérité du Québec, que bien des Québécois ne découvrent qu’aujourd’hui seulement en prenant conscience des difficultés de ceux qu’ils prenaient en exemple, dont au premier chef les Américains et les Ontariens, est en très large partie attribuable à ce modèle.
Une entreprise comme SNC-Lavalin a pu connaître un essor phénoménal et devenir un géant mondial sous la houlette bienveillante d’Hydro-Québec qui l’assurait d’un important flux de revenus, et l’influence qu’elle tente aujourd’hui d’exercer pour maintenir la Centrale nucléaire de Gentilly en existence afin de s’assurer d’un rôle dans cette filière illustre on ne peut mieux la façon dont plusieurs de nos entreprises se sont bâties sur le dos d’Hydro-Québec, peu importe ce qu’on peut penser de l’opportunité pour le Québec de la maintenir.
Il faut bien comprendre que, n’eût été de la présence et de l’envergure d’Hydro-Québec, bien des décisions sur le développement de nos ressources nous auraient échappé, et que nous n’en aurions pas été les premiers bénéficiaires. C’est ce que René Lévesque et Robert Bourassa voulaient dire lorsqu’ils parlaient tous deux d’Hydro-Québec comme du navire-amiral de l’économie québécoise, et c’est un sujet sur lequel ils étaient entièrement d’accord.
L’identité culturelle distincte du Québec est également un facteur qui milite en faveur de son indépendance politique dans la mesure où elle est constamment menacée si le Québec n’a pas un contrôle absolu en matière de langue, de culture et d’immigration.
Il n’y a pas un seul domaine dans lequel les Québécois ne profiteraient pas d’une prise en charge des pouvoirs de décision qui leur échappent présentement en raison du partage des compétences entre deux paliers de gouvernement, quels que soient les résultats des calculs d’apothicaires auxquels se livrent les adversaires de l’indépendance pour le compte d’intérêts autres que ceux des Québécois.
Et aujourd’hui, s’il faut faire l’indépendance, ce n’est pas tant en raison d’un assujettissement de style colonialiste au Canada anglais, mais parce que c’est la seule façon pour le Québec d’affirmer pleinement son identité, sa différence, et la supériorité de son modèle de développement sur celui de ses voisins, qu’ils soient Canadiens anglais ou Américains. Regardez autour de vous, les signes de cette supériorité-là sont partout, nonobstant le discours de ceux qui voudraient nous faire croire le contraire pour nous déposséder plus facilement de notre identité et de nos richesses à leur profit.
En fait, la mondialisation, le modèle qu’on nous donnait en exemple en tentant de nous faire comprendre qu’un Québec seul ne pouvait pas faire le poids, est un échec. Ce n’est pas moi qui l’affirme, c’est John Ralston Saul, un intellectuel canadien de fort calibre, dans un ouvrage qui date de 2005 intitulé « The Collapse of Globalism and the Reinvention of the World ». Voici comment un important quotidien français, « La Gazette du Midi », résumait cet ouvrage au moment de sa parution :

« La globalisation est apparue dans les années 1970. Des économistes proclamaient les deux ‘vérités’ du néolibéralisme : on ne peut arrêter ce mouvement; et toutes les sociétés sont organisées autour d’un seul élément : l’économie. On nous a demandé d’y croire; nous y avons cru. Or la globalisation n’est qu’une idéologie. Et elle n’a rien d’inéluctable. Au contraire, tout montre qu’elle s’estompe. Ceux qui naguère déclaraient que les États-nations devaient se soumettre aux forces économiques clament aujourd’hui qu’on doit les renforcer pour faire face au désordre global. Les prophètes de la globalisation qui répétaient : « Privatisez, privatisez, privatisez » avouent désormais qu’ils avaient tort, parce que l’État de droit national reprend de l’importance… »


Il y a à peine un an, notre propre ministre des Finances, La Presse, l’Institut économique de Montréal et les Lucides essayaient de nous convaincre que la situation financière du Québec était comparable à celle de la Grèce ! Il y a quelques semaines encore, Lucien Bouchard tentait de nous expliquer quelle « chance » nous aurions de pouvoir compter sur le développement des gaz de schistes. Aujourd’hui même, les obligations de la Grèce sont cotées CCC, celle du Québec AA-, on parle de plus en plus de la désintégration de l’Union Européenne, et le New York Times et MSNBC annoncent que les promesses de l’ industrie des gaz de schistes ne pourraient n’être que du vent.
Non seulement l’indépendance du Québec est-elle encore d’actualité, mais, pour des motifs entièrement différents de ceux des années 1960 et des débuts du mouvement indépendantiste, elle est devenue une nécessité qui de toute façon se révélera incontournable, quoi qu’en pensent ses détracteurs attachés à un ordre ancien en voie de s’effondrer.



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19 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2012

    49% des Canadians seraient indifférents au départ du Québec. C'est énorme. Et c'est nouveau par rapport à 1995. C'est une autre carte à ajouter à notre jeu
    http://fullcomment.nationalpost.com/2012/06/28/john-ivison-ambivalence-rising-as-more-canadians-dont-really-care-if-quebec-separates/
    Has there ever been a time when Canadians outside Quebec have ever been more ambivalent about the possibility of the province separating? Unlikely, according to a new Ipsos Reid poll released Thursday, which suggests almost half (49%) of Canadians living outside Quebec agree they “don’t really care if Quebec separates.”
    The same number agreed “it’s not really a big deal” if the province leaves Canada

  • Marcel Haché Répondre

    28 juin 2012

    @ Frédéric Picard.
    Je partage votre analyse sur le fond. Ceux qui ont connu la montée du P.Q. aux affaires, sa première élection, en 1976, le premier référendum, en 1980, se souviennent d’une période très fébrile, très volatile aussi. René Lévesque et Claude Morin pouvaient encore jouer les « Germaine ».
    Je partage l’analyse de Richard Le Hir, qui prévoit que devant les difficultés à venir, Ottawa préférant protéger l’ouest canadien et l’Ontario, le peuple québécois pourrait bien accepter de retirer ses billes…
    Si le P.Q. pouvait accéder au pouvoir et qu’un mouvement se dessinait quant au retrait nécessaire de ses billes, le Québec deviendrait autrement plus fébrile qu’il ne le fut jamais durant la période du premier mandat péquiste. Mais alors, j’imagine très mal comment Pauline Marois et le seul P.Q. pourraient faire la « Germaine »…
    Qui sait quand commence une révolution, si elle n’est pas déjà commencée, qui sait jusqu’ou elle ira ?
    Il y a longtemps, je me souviens avoir lu une analyse politique qu’aurait dû lire le Shah d’Iran, au zénith de sa gloire, expliquant de faire bien attention à ce qui se passait dans les mosquées d’Iran… Je crois bien que c’était dans le Monde Diplomatique, mais n’en suis pas certain.
    Mosquée, rue, blog, ça commence comme ça…S’agit seulement qu’il y ait une brèche quelque part…

  • Frédéric Picard Répondre

    27 juin 2012

    Il s'agit clairement de l'échec d'une génération. D'ailleurs, les drapeaux québécois et des patriotes abondent aux manifs étudiantes. Ce serait une méprise de croire que le projet est mort. Sa symbolique est toujours vivante.
    Certains moyens utilisés par les boomers le sont. On a qu'à penser au concept de démocratie représentative, qui, à l'ère du net 2.0, devient désuète. En effet, organiser un référendum sur internet, ça coute rien. On réduit alors le débat à la taille, niveau et frontières du gouvernement à une question comme les autres. Un contexte de démocratie directe, où le politicien devient facilitateur ou courroie de la volonté du peuple, pas décideur.
    Ce qui nécessite un profond exercice d'humilité. Ce que Pauline Marois n'a pas fait à ce jour. Elle veut être la premiere premiere ministre et agir en Germaine... Raison de son plafonnement dans les sondages, d'ailleurs.
    C'est d'ailleurs un des clash principaux entre la classe et Charest. Charest veut un interlocuteur. Il n'en aura jamais...
    Par conséquent, la prochaine génération est plus anarcho-indépendantiste (dans le sens libertaire ou anarcho-syndicaliste, contrairement aux X qui sont plus libertariens). Les Boomers, eux,sont sociaux démocrates. Goouvernement élu, fort et rempli de compassion.
    La technologie rend désuète la représentation. Pire, elle rend les représentants, tous partis confondus, suspects de vouloir exploiter les gens.
    Le projet n'est pas mort. Mais il est évident que le transfert entre les boomers et les Y affectera les couleurs, les accents du projet. Les moyens d'accéder au projet aussi.
    Il est fort probable, ainsi, que le dollar canadien, héritage des dogmes lévesquistes, soit mis de côté, dans un contexte de mal hollandais canadien.
    Pire, que les dogmes Morinistes d'accession à l'indépendance soient revus. Un référendum sur internet, par exemple... Ou un référendum à choix multiples. Les Y, ayant bénéficié des largesses de leurs parents boomers, sont éduqués, ont voyagés. Ils savent ce qui se passe ailleurs.
    Plusieurs boomers pourraient donc croire que le projet est mort, car ils ne le reconnaitront plus. Mais ça serait une erreur. Le projet et la lutte ont changé de forme.

  • Marcel Haché Répondre

    26 juin 2012

    @Maude Levasseur
    D'accord avec vous.Une immense génération(la mienne) est déçue et se tait. Les plus déçus parmi elle se chicannent le plus. Certes,le temps presse...mais la vie va continuer au delà de la déception d'une génération. Et puis, l'indépendance, c'est précisément une communion de toutes les générations.
    La députation péquiste, la force de cette députation,dépasse la seule personne de Pauline Marois.C'est une députation jeune.Et une toute nouvelle génération s'amène, qui va brasser solidement la cabane.
    Rien n'est perdu.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juin 2012

    Vous me semblez tous déprimés aujourd'hui. C'est pas parce que votre génération a échoué que tout est perdu. Une autre génération est en train de prendre la relève et le mieux que vous pouvez faire c'est de l'appuyer.
    Le PQ est plein de personnes dévouées, jeunes et talentueuses. Le plan Marois correspond mieux à la réalité d'aujourd'hui et on dirait que vous ne pouvez pas le voir. C'est en étant unis qu'on va y arriver, pas en étant défaitiste et amère du passé.
    Vous avez fait votre part, laissez maintenant faire les autres avec confiance.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juin 2012

    Le québécois moyen n'est-il pas épuisé volontairement par la désinformation dont il est victime s'il ne fait pas l'effort de s'informer au-delà de cette concentration de la presse (brulots et radios poubelle, armes majeures du néo-libéralisme) ? La désinformation a cela de pernicieux qu'elle crée de la dissonance cognitive, on ne sait plus quoi penser , le sujet n'est jamais traité, que de gros titres ronfleurs suivi d'article n'ayant aucun contenu, on ne sait pas d'où ça vient comment cela à commencé et qu'elles sont les causes, vers où l'on va avec tout ça.....le lecteur reste en plan. Le résultat ? Le cerveau déconnecte à ce type de communication, la passivité s'installe et le non-engagement suit son cours........

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2011

    Pour quelqu'un qui est sérieux dans sa démarche indépendantiste s'offre à ce jour différentes options:
    1) La suggestion pour des candidats indépendants de M. Cloutier. Si j'ai envie de donner mon vote dès demain à cette option, il faudra garder à l'esprit les différentes difficultés créées par l'absence d'une organisation structurée alors que nous connaissons le haut degré d'organisation de l'ennemi.
    2) Québec Solidaire. Un indépendantiste serait mieux avisé de donner son vote à ce parti malgré ses défauts (que l'on peut compter sur les doigts d'une main) que de voter pour le PQ-Marois (où il faut être imaginatif d'en voir les avantages toujours en les comptant sur les doigts d'une main). J'ai déjà voté pour ce parti et je n'ai jamais regretté.
    3)Parti Indépendantiste: Je connais peu ce parti... Je ne peux en parler ni en bien ni en mal. Au moins le nom a le mérite d'être clair. Cependant, si ça l'existe depuis 2008 pourquoi ça ne prend pas plus d'ampleur? Pourrais-t'on espérer un candidat partout aux prochaines élections?
    4) Un nouveau parti issu des mécontents du PQ. Tout est à faire et cela demandera de nombreuses années de construction, mais après avoir perdu les 16 dernières années avec le PQ, qu'est-ce que 6 ou 7 ans si l'indépendance est au bout du chemin? Il faudra avoir un programme direct et clair puis inviter les carriéristes et ceux qui ont peur de leur ombre à aller se faire voir dans les nombreux partis de droite commandités qui existent au Québec.
    Voilà, à moins de cultiver l'espoir d'un retournement complet et invraisemblable de la situation au PQ, force est reconnaître qu'il faut faire le deuil de ce parti et de se préparer mentalement à un autre mandat de félons qui parachèveront le démantèlement de l'état québécois. Cela nous portera vers 2017-2018. À ce moment, les graves crises mondiales qui seront survenues et la fin des illusions néo-libéralistes et fédéralistes rendrons l'indépendance plus nécessaire que jamais. Il sera alors impardonnable de ne pas agir. Il faut un plan. Ce plan doit conporter des alliances internationales. Ce plan doit faire l'inventaire des moyens qui seront utilisés contre nous avant et pendant et après la déclaration d'indépendance et sur les façons de les contrer. Par exemple, ce plan doit contenir un stratégie très active à l'égard des médias fédéralistes (c'est-à-dire la quasi-totalité des médias)qui pour ceux qui n'en sont pas encore conscients constituent la pièce maîtresse de notre soumission. Tous les organes d'un état souverain réel devraient avoir leur embryon au sein du mouvement indépendantiste qui portera la cause. Enfin, ne jamais oublier que l'indépendance et le projet de société sont indissociables et de même primauté. Sinon, pourquoi ce donner tout ce mal? Pour faire comme les Grecs trahis aujourd'hui par son propre gouvernement supposément socialiste?
    Certes, encore 6 ou 7 ans de collaboration de type vichyste avant une élection victorieuse c'est long, très long. Mais plusieurs militaires pourraient nous le dire, les victoires arrivent alors que ça fait déja un moment qu'elles sont acquises dans les faits. Il est donc nécessaire d'être assez préparés. Cette action commence aujourd'hui. Il ne faut plus attendre.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    29 juin 2011

    Le commentaire de M. Forge en dit long:
    "Alors, avec la montée de la » droite« au pays, pourquoi ne pas soumettre quelques questions aux Québécois qui semblent chercher une orientation pour l’avenir.
    Est-ce que les Québécois désirent se payer une armée orientée vers l’offensive à coût de milliards ?
    Est-ce que les Québécois accepteront de payer la facture environnementale pour corriger la négligence du gouvernement fédéral actuel ?
    Est-ce que les Québécois acceptent que la pauvreté continue d’augmenter sous le présent gouvernement fédéral ?
    Est-ce que les Québécois acceptent de se dire Canadiens alors qu’ils n’ont pas accepté la constitution de 1982 ?
    Est-ce que les Québécois accepteraient de perdre leur identité à moyen terme sous des gouvernements (OTTAWA comme QUÉBEC) devenus les marionnettes de ROC et de la mondialisation ?
    Et des est-ce que, il y en tant et tant ! "
    Dans cette voie pédagogique pour sensibiliser, informer et éduquer le peuple, nous devons rappeler les raisons de s'affranchir du carcan canadien et provincialiste.
    Mais comment contre-carrer (au plan communicationnel), la force des médias de masse (Radio-Canada, Peladeau, Desmarais) ?

  • Jacques Bergeron Répondre

    28 juin 2011

    Il n'y a pas dix motifs pour lequel nous désirons faire l'indépendance du Québec. Il n'y en a qu'un seul,soit celui de vivre en français en terre des Amériques,tous les autres motifs étant tributaires de celui-ci. S'il s'avérait que les Canadian comprennent ce fait, ils n'auraient qu'à inscrire dans leur constitution de 1867, amendée en 1982, que le «Québec est un État de langue française», dont toutes «ses» lois doivent s'inspirer,dans laquelle «leur» cour suprême ne peut intervenir de quelque façon que ce soit lorsqu'il est question de langue et d'objets qui s'y rapportent, ce qui lui éviterait de détruire la loi,comme ce fut, et est toujours le cas,pour la loi «101», ce qui aura été inscrit dans cette constitution afin de garder le Canada «uni» d'un océan à l'autre.C'est ce je leur disais dans une entrevue accordée au journaliste Martin Patriquin en juin 2006, et dans une lettre adresséeà Joe Clark en 1980, tout en ajoutant que je ne croyais pas que les «Anglos et leur gouvernement» accepteraient ces conditions, et d'autres dont j'avais fait mention lors de cette entrevue avec ce journaliste du National Post. J'ajoutais que si ces conditions étaient acceptées «?», il n'y aurait plus de velléité d'indépendance chez la plupart des tenants,comme moi, de l'indépendance de l'État québécois.Comme la protection de notre langue ne les intéresse pas, il n'y a eu aucune réaction devant ces suggestions,ces gens ne comprenant pas que la langue, et la culture qui lui est inhérente, sont les seules différences entre le Canada et les USA,que sans cette différence leurs jours sur la souveraineté de leur État canadian sont comptés.Ces gens préfèrent probablement un continent anglo-saxon à l'indépendance du Canada, ce qui est plus que probablement leur rêve depuis toujours?

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juin 2011

    Il faut/fallait dire aux jeunes:
    "Fais-le de même, après tu vas comprendre pourquoi"
    (Pis après tu me traiteras de fou...)
    Vous prêchez par l'exemple, et vous avez échoué... dans l'ambiguïté et la fourberie... Qu'avons-nous à vous reprocher si ce n'est de l'échec en soi...
    J'étais là au deuxième référendum... quel beau vote... quel honneur ai-je vécu! Quelle dure défaite... surtout celle de l'honnêteté... de l'honneur...
    Quelle victoire du mal sur les hommes que nous sommes... fourbes et fragiles... apeurés quoi!
    L'humanité en est une de peu de vertue...
    Un autre viendra... ou un jour j'irai... qui sait?
    Et je suis loin d'être parfait!
    Mais je suis parfaitement moi!
    Eric

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    27 juin 2011

    «Échec d’un projet ou échec d’une génération ?».
    C'est plus que ça. Nous nous dirigeons vers l'échec d'un peuple à se donner un pays, un espace vital, sur lequel il est maître de son destin. Un espace sur lequel il protège ses ressources, ou les utilise dans des échanges commerciaux, mais à son propre avantage (pas à l'avantage d'Ottawa et d'entreprises américaines).
    On parle aussi de l'échec d'un peuple à garder sa culture, pour la voir évoluer dans le temps, à sa propre façon. Pas simplement la voir graduellement se dénaturer parce qu'elle est contaminée par la culture anglo-américaine.
    Un échec, également, au niveau de ce qui aurait dû être la préservation des acquis de la révolution tranquille; nous étions les «White niggers of America», et ce que l'on nous réserve comme sort, c'est de nous faire redevenir ce que nous étions, aux yeux de nos amis du Rest of Canada.
    Rien, mais rien de bon, ne peut nous venir du Canada et du fédéralisme. Mais le Québécois moyen, ne comprend toujours pas; ce dernier perd du temps pourtant très précieux, à chercher des pseudos-solutions, des compromis bâtards, auprès notamment d'une entité centralisatrice canadienne qui n'a rien à lui offrir, telle que le NPD!

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juin 2011

    "La fatigue". Le Devoir a trouvé le mot qu'on cherchait pour expliquer ce qui se passe: la fatique.

    40 ans de "révolution" n'ont rien donné. Zéro pis une barre. Le Québec est toujours une province du Canada. La reine trône toujours sur nos piasses; le prince va même venir nous visiter cette semaine. Nos soldats vont mourir pour rien en Afghanistan (encore en fin semaine). On ne controle pas notre immigration et nos frontières. On n'a pas d'équipe nationale alors que la Guadeloupe vient de jouer au ballon contre le Canada. Le français recule sur l'ile. On subit l'ouragan multiculturel sans défense.
    La révolution a échoué, fait que les Québécois sont fatigués. Ils cherchent autre chose.
    Un jour ils vont devoir revenir à l'essentiel: nos taxes, nos lois, notre territoire. Mais pour l'instant, sont fatigués.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    27 juin 2011

    Maurice Séguin est mort en 1984 et n'a donc pas connu la révolution économique qu'a connu le Québec ni la montée en puissance de l'hégémonisme américain, le néo-libéralisme, la mondialisation et la crise financière de 2008.
    On sait toutefois que Séguin avait d'abord commencé ses études aux HEC avant de se réorienter vers l'histoire, et qu'il a toujours démontré une grande sensibilité aux réalités économiques.
    Je crois que ce serait lui faire injure de croire que sa pensée n'aurait pas évolué devant ces phénomènes qu'il n'a pas connus, au point même de modifier sa lecture de l'histoire pour en tenir compte.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juin 2011

    Avec tous les moyens qui existent aujourd’hui pour obtenir de l’information, il est difficilement concevable que beaucoup de résidents perçoivent le Québec comme une province pauvre au crochet du Canada.
    À moins d’être malhonnête, tous les observateurs incluant les plus fédéralistes au pays, évaluent l’économie du Québec parmi les plus performantes des pays industrialisés en plus d’offrir à sa population une justice sociale la plus avancée dans le monde (world).
    Et cette performance a été possible, malgré un déséquilibre qui perdure depuis les débuts du Canada dans les subventions aux entreprises du ROC par rapport à celles du Québec. Le plus récent déséquilibre que ce Canada a cautionné est l’automobile en Ontario versus la forêt au Québec en 2008-2009, du 50 pour 1, voilà un exemple d’un déséquilibre économiquement structurant et il y a tant et tant d’exemple du genre dans le domaine de la recherche par exemple.
    Alors, avec la montée de la » droite« au pays, pourquoi ne pas soumettre quelques questions aux Québécois qui semblent chercher une orientation pour l’avenir.
    Est-ce que les Québécois désirent se payer une armée orientée vers l’offensive à coût de milliards ?
    Est-ce que les Québécois accepteront de payer la facture environnementale pour corriger la négligence du gouvernement fédéral actuel ?
    Est-ce que les Québécois acceptent que la pauvreté continue d’augmenter sous le présent gouvernement fédéral ?
    Est-ce que les Québécois acceptent de se dire Canadiens alors qu’ils n’ont pas accepté la constitution de 1982 ?
    Est-ce que les Québécois accepteraient de perdre leur identité à moyen terme sous des gouvernements (OTTAWA comme QUÉBEC) devenus les marionnettes de ROC et de la mondialisation ?
    Et des est-ce que, il y en tant et tant !
    Toutes les réponses et la logique orientent les Québécois vers la seule solution acceptable, soit la souveraineté qui nous donnera enfin la liberté de s’épanouir comme toutes les nations de la Terre.
    La souveraineté est le défi de s’identifier, de définir nos projets de société, de semer l’espoir, de mettre en place les conditions pour que chacun puisse prendre sa place par son talent dans un pays nouveau.
    Comment traduire aujourd’hui la fierté des Québécois qui refusent de se libérer d’une nation étrangère ?

  • L'engagé Répondre

    26 juin 2011

    Toutefois, cette culture de la vitesse et d’un sentiment de la modernité vous a nuit et dès 1973, vous avez cessé le travail patient, ardu, ingrat de l’éducation populaire.
    «vous a nui»... Je ne sais pas ou j'ai été chercher ce «t».

  • @ Richard Le Hir Répondre

    26 juin 2011

    Complément de réponse à l'Engagé
    Je vous suggère un exercice intéressant. Relisez le texte de la déclaration du Gal De Gaulle depuis le balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal en 1967. Je n'ai jamais entendu les Québécois réagir plus fortement à un discours de toute ma vie.
    La personnalité de De Gaulle et ce qu'il symbolisait y étaient évidemment pour quelque chose. Mais ce message avait ceci de remarquable qu'il jouait entièrement sur la fierté que les Québécois pouvaient ressentir des progrès accomplis par le Québec sur la voie de son émancipation sociale, culturelle, économique et politique.
    Aucune allusion au joug colonial. Il prenait pour acquis que le Québec avait dépassé ce stade, qu'il était déjà ailleurs. Se pourrait-il que nous soyons rendus pas mal plus loin que nous le pensons et que nous ayons dépassé le stade du complexe du colonisé ?

  • @ Richard Le Hir Répondre

    26 juin 2011

    Cher Engagé,
    J'éprouve beaucoup de plaisir à vous lire moi aussi, et j'ai certainement pour vous tout autant de respect que vous me dites en avoir pour moi.
    J'établis cependant pour ma part une distinction entre colonialisme et impérialisme, et entre impérialisme et fascisme.
    Le nouveau pouvoir Canadian de Harper est une émanation de l'"imperium" américain et n'a plus rien à voir avec le pouvoir anglo-saxon qui faisait encore la loi au Québec au début des années 1960. Je vous dirai que ce pouvoir-là est d'ailleurs méprisé par un bon nombre de Canadiens anglais, car ils ne s'y reconnaissent pas. Peut-être n'ont-ils pas changé d'attitude à notre endroit, mais ce ne sont plus eux qui exercent le pouvoir, et ça se sent.
    Les menaces qui pèsent aujourd'hui sur la survie du fait français au Québec ont bien davantage à voir avec l'influence de la culture américaine qu'avec un désir quelconque des Canadiens anglais de vouloir notre extinction.
    La meilleure preuve en est que la même menace pèse aujourd'hui sur la France, et il n'y a qu'à parcourir régulièrement la presse française comme je le fais depuis au moins 45 ans pour s'en rendre compte.
    Vous avez tout à fait raison sur la question de l'enseignement. Mais encore là, il faut comprendre que les influences que nous avons subies participent davantage de la vision hégémonique des États-Unis et des élites financières anglo-saxonnes que d'un dessein malveillant des Canadiens anglais à notre endroit.
    Encore une fois, regardez le cas de la France, et vous verrez à l'oeuvre les mêmes influences, avec les mêmes visées.
    Quand on doit livrer un combat, il est important de savoir qui est le véritable adversaire.
    Comme on le découvre chaque jour un peu plus, le modèle hégémonique américain est parvenu à s'imposer en Europe en s'appuyant sur les élites qui n'y ont vu que leur profit économique à court terme, avec le résultat qu'il s'est développé un très grave déficit démocratique qui à terme menace non seulement la sécurité de l'Europe, mais celle du monde entier.
    Ce modèle, nous le subissons ici aussi, et il est particulièrement intéressant de découvrir que plus il est menacé, plus il dérive vers le fascisme. Qui aurait cru qu'un jour l'État-nation s'imposerait comme dernier rempart contre le fascisme. Trudeau doit se retourner dans sa tombe.
    Séguin est intéressant, mais il ne suffit plus à décoder les nouvelles réalités contemporaines.
    Richard Le Hir

  • L'engagé Répondre

    26 juin 2011

    Je vous respecte et vous lis religieusement Monsieur Le Hir, mais je me permets depuis la tribune de ma jeunesse et de ma génération de vous dire que vous vous trompez.
    «Et aujourd’hui, s’il faut faire l’indépendance, ce n’est pas tant en raison d’un assujettissement de style colonialiste au Canada anglais, mais parce que c’est la seule façon pour le Québec d’affirmer pleinement son identité, sa différence, et la supériorité de son modèle de développement sur celui de ses voisins, qu’ils soient Canadiens anglais ou Américains. Regardez autour de vous, les signes de cette supériorité-là sont partout, nonobstant le discours de ceux qui voudraient nous faire croire le contraire pour nous déposséder plus facilement de notre identité et de nos richesses à leur profit.»
    Votre génération a eu la chance de se faire enseigner l'histoire correctement, pas la mienne et s'il y a faillite de votre génération elle est dans la transmission de l'histoire, de la culture et de l'identité et non dans le caractère contemporain ou non de votre discours. Sans histoire, il est impossible de comprendre ce que Gesca ou Talisman ont de colonialistes. Sans histoire, il est difficile de voir en quoi la hiérarchisation des filières pour la production d'énergie est une idée géniale, cela s'inscrit dans le «Maitres chez nous».
    J'ai d'ailleurs pris la peine de faire cette distinction ici : http://www.vigile.net/Le-Quebec-vers-la-nation-integrale
    On ne convainc pas en disant que l'on sera plus riche, mais en expliquant pourquoi il vaut infiniment mieux d'agir par soi-même que d'être remplacé.
    Je viens de finir de lire Tolfrey, «Un aristocrate au Bas-Canada» et comme vous savez, je lis et relis Séguin et là dessus, et je viens également de découvrir «La fatigue culturelle du Canada français» d'Aquin. Ces lectures et les grilles d'analyse qu'elle permettent sont incroyablement actuelles.
    Vous faites également une confusion au niveau des valeurs, votre analyse reste prisonnière de ce que l'on appelle le deuxième niveau de lutte, vous comprendrez en lisant ce texte : http://www.vigile.net/Les-trois-niveaux-de-lutte-de , encore du Maurice Séguin.
    La raison que vous donnez sur un quelconque échec de l'adéquation du propos indépendantiste de votre génération avec l'air du temps est construite sur une vision erronée. Le problème c'est que les péquistes et les bloquistes ont été des «léninistes de l'indépendance» et ils ont cru qu'il était possible de faire l'indépendance en se dispensant d'une didactique, d'une transmission articulée, cohérente pour le peuple, ils ont fait l'impasse sur la nécessité d'expliquer l'indépendance d'une manière populaire et le clou aura certainement été la réforme de l'éducation qui a complètement dénaturée l'enseignement de l'histoire. Pourtant, encore aujourd'hui les outils intellectuels existent et il n'est pas besoin de «renouveler» le discours, il s'agit simplement de trouver des exemples contemporains, mais la base reste la même.
    Lisez ce texte si vous ne me croyez pas : http://www.ledevoir.com/societe/education/325838/examen-d-histoire-au-secondaire-je-ne-me-souviens-de-rien-c-est-ecrit
    Et les cours d'économie en secondaire 5, qui ont été abrogés... Vous croyez que cela aide les nouvelles générations à comprendre l'impact de l'anglicisation sur nos industries culturelles? Et l'approche communicative pour l'enseignement du français, plutôt que l'enseignement de la littérature, vous croyez que cela permet de comprendre la richesse de la culture? Si la langue est réduite à un simple moyen de communication, comme le prétendent les Anglo-saxons, alors quel mal y a-t-il à se tourner vers l'anglais? Dans ce cas c'est la quantité qui prime sur la qualité et les spécificité culturelles ne veulent plus rien dire. Je vous renvoie à ce texte pour que vous compreniez un peu mieux mon point de vue : http://www.vigile.net/La-lutte
    Un véritable travail de destruction de l'éducation et donc de notre culture a été entrepris et est presque terminé, voilà comment les ponts sont coupés entre votre générations et les suivantes.
    On reproche aux générations «ipod» de ne pas avoir de rigueur ou de ne pas connaitre l'effort, mais votre génération, on a été la chercher sur les bancs de l'université pour lui offrir du travail. La force de votre génération a été le nombre et le caractère universel de l'éveil de la jeunesse du courant dans lequel vous vous inscriviez, vous étiez invincibles.
    Toutefois, cette culture de la vitesse et d'un sentiment de la modernité vous a nuit et dès 1973, vous avez cessé le travail patient, ardu, ingrat de l'éducation populaire. Les grands mouvements de masse et les icônes médiatiques allaient remplacer le travail de terrain.
    Le problème n'est donc pas le discours, il est dans le médium. Le problème n'est pas dans les mots, il est dans l'inaction. Le Canada n'a pa changé d'un iota depuis 1970, sinon pour le pire avec 1982, comment le discours de Séguin sur les avantages de devenir une nation intégrale et sur le rôle de l'interaction des facteurs économiques, politiques et culturels pourrait-il être dépassé?
    Ce que je comprends, c'est que vous n'avez pas maitrisé Séguin, alors que c'était pourtant LE discours qui a pu former des générations d'indépendantistes et que vous n'avez donc pas pu participer à sa diffusion.
    Je vous salue amicalement et je ne voulais pas vous froisser, toutefois je ne peux accepter les conclusions de votre texte. L'échec de votre génération n'est pas dans le discours lui-même que dans le manque de persistance du travail didactique, pas dans le contenu lui même de ce qu'il fallait transmettre.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juin 2011

    Je pense qu'il n'y a qu'une seule raison pour faire l'indépendance du Québec et c'est celle de construire le plus beau et grand pays Francophone en Amérique du Nord .
    Pourquoi se faire un pays ??? Simplement pour garantir au Peuple Québécois Francophone la protection de sa langue et sa liberté de faire ses lois sans etre dans l'obligation d'en rendre compte a un autre peuple.
    En plus , il faut arreter l'assimilation pour ne pas devenir la plus grosse réserve Francophone en Amérique.
    Quel beau défi collectif que de se BATIR UN PAYS ET DE DEVENIR maitre chez nous.