À une dizaine de jours du rendez-vous électoral, après trois débats des chefs peu éclairants, et alors que la situation demeure encore suffisamment fluide pour que l’électorat puisse être manipulé par un coup de dernière minute, le moment est venu de s’interroger sur l’enjeu véritable de cette élection et le choix que nous allons faire.
La plupart des observateurs ont noté le vide laissé par le report de la question de l’avenir politique du Québec à une échéance future. Il n’a donc été question au cours de la campagne jusqu’ici que d’intendance, essentiellement en matière de santé et d’éducation.
Il y avait pourtant un éléphant dans la pièce dont tous les partis ont feint d’ignorer la présence, le PLQ parce qu’il était vital pour lui qu’on en parle le moins possible, et les autres par crainte de se faire accuser par les médias à la solde du pouvoir de mener une campagne négative.
Le régime Libéral
C’est ainsi que, après quinze ans de règne Libéral entrecoupés de 18 mois d’alternance péquiste minoritaire, après une multitude de scandales qui ont ébranlé l’État québécois jusque dans son tréfond, après une pléthore de transactions toutes plus douteuses les unes que les autres qui ont constitué un spectaculaire détournement de l’État dans l’unique but de servir et enrichir des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt collectif, personne n’a soulevé le véritable enjeu de la présente élection, celui de l’intégrité de l’État.
Ce n’est pourtant pas l’information qui manque. Le collectif des Citoyennes contre la corruption a pris la peine de répertorier et de présenter par dossier (UPAC, Hydro-Québec, MTQ, SIQ, DPCP) tous les articles parus dans les médias depuis une dizaine d’années sur le thème de la collusion et de la corruption qui mettent en cause le régime Libéral, autant sous Jean Charest que sous Philippe Couillard, ses élus, ses amis et leurs pratiques. La preuve est accablante, et c’est sans compter une foule de dossiers parus ici sur Vigile ou ailleurs qui s’appliquent à tracer le portrait du régime le plus noir à avoir jamais sévi au Québec dans toute son histoire.
La présente campagne électorale et ses prémisses auraient dû être l’occasion de faire le procès de ce régime et du PLQ comme Maurice Duplessis avait fait celui du régime Taschereau, Libéral lui aussi, au milieu des années 1930.
La CAQ
La Coalition Avenir Québec de François Legault, transfuge du Parti Québécois, est issue du même réseau affairiste qui contrôle le PLQ et ne représente donc pas une alternative valable au PLQ.
Legault lui-même n’est pas sans reproche si l’on observe son comportement comme critique financier du PQ au moment de la crise financière de 2008 à l’issue de laquelle la Caisse de dépôt et de placement du Québec allait déclarer des pertes de 40 milliards de dollars, une performance nettement pire que celle des institutions financières comparables.
Informé de la gravité de la situation à la Caisse, Legault avait joué correctement son rôle au début des événements avant de s’effondrer mystérieusement juste avant la tenue d’une commission parlementaire censée faire la lumière sur les événements, et d’annoncer sa démission du PQ dont l’entrée en vigueur devait justement coïncider avec la fin des travaux de ladite commission.
Vigile vient d’ailleurs tout juste de relater les faits de cette étrange affaire dans un éditorial d’accompagnement intitulé François Legault, complice du camouflage au témoignage de Pierre Gouin, gestionnaire de portefeuille et membre du comité de répartition de l’actif de la Caisse au moment des événements qui avait alerté en vain ses supérieurs et le vérificateur interne de l’institution aux graves dérives par rapport aux meilleures pratiques de l’industrie.
Au cas de Legault doivent se rajouter ceux de Stéphane Le Bouyonnec, Éric Caire, Christian Dubé et Youri Chassin.
Le Bouyonnec, vice-président de la CAQ et proche de Legault depuis de nombreuses années, a été obligé de démissionner de ses fonctions et de renoncer à sa candidature dans La Prairie à cause de son implication personnelle à la tête d’une entreprise canadienne de prêts spécialisés à des taux pouvant atteindre 90 %, une activité illégale au Québec.
Éric Caire, député-vedette et Monsieur Propre de la CAQ s’est retrouvé dans la mire des médias pour avoir accepté un prêt de 55 000 $ consenti par le maire de Loretteville. Ses explications ne sont pas parvenues à dissiper tous les doutes sur la légitimité de cette transaction consentie à un élu, candidat à la réélection et susceptible d’occuper une fonction d’influence dans un éventuel gouvernement de la CAQ.
Christian Dubé, vice-président démissionnaire de la Caisse de dépôt, nommé à cette fonction par le gouvernement Couillard après avoir été élu député de la CAQ et n’avoir occupé cette fonction que quelques mois, se présente de nouveau sous la bannière de la CAQ. Tout juste entré en campagne, il doit se défendre contre des accusations de conflit d’intérêts impliquant sa conjointe et une entreprise acquise par Power Corporation alors qu’il était en poste à la Caisse. On apprend également que Dubé aurait reçu une indemnité de 1,8 millions $ en quittant la Caisse après à peine trois ans de service.
Quant à Youri Chassin, l’ancien président de l’Institut économique de Montréal dont Legault avait vanté la candidature-vedette, il a été rapidement relégué à l’arrière-plan dès le début de la campagne en raison de son opposition à la gestion de l’offre à laquelle Legault s’est rallié dans le cadre de la renégociation de l’ALÉNA.
De plus, André Noël, ancien journaliste-vedette de La Presse, devenu enquêteur à la Commission Charbonneau pour la durée de celle-ci, et maintenant revenu au journalisme indépendant, vient de publier deux très longs articles qui établissent tous les liens de Youri Chassin avec des milieux d’affaires ultra-radicaux américains et sa subordination aux intérêts de Power Corporation.
Tous ces faits suffisent amplement à justifier la campagne lancée avant le déclenchement des élections par le SCFP-Québec et ses partenaires syndicaux sur le thème suivant : Libécaquiste/Caquibéral – Du pareil au même.
Québec Solidaire ou l’imposture décomplexée
Depuis ses débuts, Québec Solidaire se prétend souverainiste. Sa fusion avec Option Nationale, ce parti fondé par des péquistes désenchantés sous le patronage de Jacques Parizeau, avait pour seul but de renforcer cette prétention afin de permettre à QS de braconner impunément sur les terres autrefois occupées par la gauche du PQ.
Cherchant de son côté à récupérer sa gauche et sans prendre compte du fossé qui existe entre la gauche sociale traditionnelle et la gauche progressiste ou sociétale, aussi appelée gauche des valeurs, le PQ a investi un temps fou et des énergies considérables pour tenter d’attirer à lui QS avant de réaliser que l’intérêt qu’il portait à QS servait essentiellement à hausser le profil de celui-ci au détriment du sien. Et pendant qu’il se compromettait en pure perte avec QS, il se faisait doubler sur sa droite par la CAQ qui récupérait tous les péquistes que le souverainisme mou et la dérive gauchiste et mondialiste du PQ rebutaient carrément ou éloignaient tranquillement.
Sans Radio-Canada et les médias fédéralistes, Québec Solidaire n’existerait pas. Lorsque Jean-François Lisée parle de la partie gratuite qui a été accordée à QS, c’est de cette surexposition médiatique factice qu’il parle. Et aujourd’hui, QS flirte avec les 15 % dans les sondages sans avoir eu le moindre compte à rendre sur les ambiguïtés de sa direction et de son programme, et les extravagances et l’irréalisme de ses promesses. En fait, présenté sous son jour véritable, Québec Solidaire ne serait pas montrable et stagnerait dans les sondages à 3 % dans les jours fastes, bien loin de la balance du pouvoir à laquelle une performance de 15 % lui permettrait de prétendre dans le contexte d’une lutte à quatre vivement contestée.
Le PQ, seul choix possible dans l’intérêt de la Nation et de la cause
On aurait tant aimé parvenir à cette conclusion autrement que par élimination. Malheureusement, le PQ traîne derrière lui un lourd bagage d’erreurs stratégiques majeures qui ont sapé les espoirs et l’enthousiasme de ses débuts. Malgré cela, il parvient à se distinguer des autres partis par son engagement maintes fois démontré et jamais démenti envers les intérêts supérieurs du Québec et des Québécois.
Dans cette campagne, libéré du boulet référendaire qu’il traîne sans nécessité depuis 1973, le PQ aurait dû avoir l’occasion de parler de la façon dont il s’appliquera à rétablir un rapport de force avec le reste du Canada sans lequel il est impossible même d’envisager de faire l’indépendance. Le format, les thèmes et l’animation des débats ne s’y prêtaient pas du tout. Le carcan fédéraliste n’a jamais été aussi évident, ni pesé aussi lourd.
Parce qu’il représente pour la Nation le seul espoir d’une reprise en main de son destin dans le souci du bien commun, de l’affirmation de ses droits, de sa sécurité existentielle et de l’essor et du rayonnement de la collectivité qui la compose, le Parti Québécois mérite notre soutien inconditionnel.
Le résultat qu’il obtiendra au soir du 1er octobre constituera une mesure de notre degré de confiance dans notre avenir collectif.
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14 commentaires
Jean-Claude Michaud Répondre
30 septembre 2018M. Le Hir,
En cette veille d'élection, je répond à votre dernier message, si vous relisez bien mon premier commentaire, je disais que cette année j'avais donné mon vote à la CAQ, j'ai voté au vote par anticipation la fin de semaine passé, mon appui à la CAQ n'était pas certaine au début de la campagne, j'ai regardé les débats et me suis décidé pendant le débat TVA, vous semblé prentendre que j'étais en quelque sorte une sorte d'émissaire de la CAQ si j'ai bien compris votre message.
Sachez que je suis un libre penseur et que j'appui qui je veux et ne suis pas actuellement militant d'aucuns partis. Mon appui à la CAQ pour cette élection est un choix pour cette fois-çi. Je vais évalué selon les résultats et je pourrai changé mon fusil d'épaule plus tard.
Vous me dites que je suis insensible à votre article ou vous rassemblez différents faits pour essayer de lier M. Legault à la famille Desmarais, votre article ne prouve rien. De plus, c'est lorsque M. Legault était au PQ qu'il a cessé de questionner sur les scandales des FIER, tous les partis sont probablement corompus à divers degrés. Nous sommes d'accord que le PLQ est très entachés par divers scandales passés et son long passage au pouvoir.
Pour M. Lisée, je vous direz que je suis d'accord avec l'article de Mme. Denise Bombardier dans le Journal de Montréal de samedi car elle dit ce que plusieurs pensent, M. Lisée est brillant mais à un mauvais jugement, c'est pour cela et pour ses tentatives de rapprochement avec QS qu'il subira la défaite.
Le PQ aurait dû se rapprocher de la CAQ aprés la défaite de 2014, cependant le PQ s'est éloigné des électeurs de centre-droite et des conservateurs souverainistes et c'est pour cela qu'il s'est fait voler la vedette par la CAQ chez les électeurs nationalistes et de nombreux souverainistes.
Madame Manon Massé co-chef de QS a fait une bonne campagne et à mieux défendu dans les débats l'idée d'indépenance que M. Lisée. QS, un parti très socialiste et pas mal multiculturaliste est en forte popularité dans l'intention de vote des jeunes alors que la majorité des jeunes très ouvert sur le monde ne veulent dans une large proportion rien savoir du Parti Québécois un parti de plus en plus de personnes âgées qui fait de plus en plus penser à l'Église Catholique et ses pratiquants en général des ainés. Je n'ai rien contre les ainés mais c'est signe d'un parti qui ne se renouvelle pas.
Je suis en rupture aussi avec l'idée répandu ici sur vigile dans la plupart des éditoriaux sur le mondialisme, je crois certes qu'une mondialisation chaotique et un libre-échange sans règle ne soit pas souhaitable et que ce dernier système qui fait la promotion d'un multiculturalisme sans limite soit inquiétant. Cependant, il faut une certaine gouvernance mondiale pour régler plusieurs enjeux sur l'environnement et la paix mondiale et ne je crois pas que la Russie du dictateur Poutine, ou la Chine encore une dictature soit des exemples de pays sous la bonne voie alors que ce pays est un système de corruption et favorise quelques amis de M. Poutine. Les États-Unis sont décadents c'est certain mais de là à défendre au nom du souverainisme tous les pays qui s'opposent au complexe militaro-industriel américain car ces derniers le font pour bâtir aussi eux-même leur propre système similaire.
Les souverainistes du PQ devront trouver une façon de concilier immigration, diversité avec intégration et mondialisation humaine, pour pouvoir à nouveau aller chercher l'appui des jeunes et aller chercher une petite portion pour débuter de vote des immigrants.
Je tenais à vous écrire ce commentaire pour bien expliquer mon point de vue et vous faire part d'une autre vision qui sort de la docrtine péquiste-souverainiste.
Richard Le Hir Répondre
25 septembre 2018Réponse @ Jean-Claude Michaud,
Si le texte d'Éric Lauzon intitulé Les grosses cachotteries de François Legault que Vigile a mis en ligne hier soir et dont je connaissais le contenu avant d'écrire mon éditorial ne parvient pas à vous convaincre que vous ne faites pas un bon choix, c'est que votre engagement en faveur de la CAQ est beaucoup plus profond que vous ne l'affirmez.
Richard Le Hir
Jean-Claude Michaud Répondre
24 septembre 2018Merci m. Le Hir, pour votre message, bien que j'ai considéré pendant la campagne la possibilité de voter PQ, le débat à TVQ m'a finalement convaincu d'appuyer M. Legault au lieu de M. Lisée.
Je comprends que vous considérez le PQ comme le moins pire, aucun parti n'est parfait, je suis d'accord. J'ai souvent hésité entre ses deux partis (PQ et CAQ) dans les dernières années, Je crois de moins en moins à l'avènement de la souveraineté pour le Québec et c'est pour cela que je n'appuie plus de façon automatique le PQ. Le PQ veut aussi toujours plus de programmes sociaux et aime le modèle québécois qui a fait en partie son temps.
Je me suis aussi questionner sur les intentions de M. Legault et sur ce qui s'est passé à la fin de son passage au PQ, cependant, il était justement dans le PQ et s'Il a démissioné c'est peut être parce qu'il ne pouvait pas creuser en étant au PQ et savait que le tout ne servait à rien. Il a fondé un Parti non souverainiste mais nationaliste pour pouvoir battre les libéraux et faire des réformes, c'est mon opinion ! Son discours me plait, on va voir s'il le mettra en pratique ou pas !
Mon appui à la CAQ n'est pas éternel, je lui donne une chance pour sortir les libéraux et on va voir dans 4ans et évaluer le résultat. Le parti québécois a depuis un bout de temps de la misère dans les sondages et ne rassemblent plus assez d'électeurs pour pouvoir prendre le pouvoir de façon majoritaire.
Richard Le Hir Répondre
24 septembre 2018Réponse à Jean-Claude Michaud
M. Michaud,
J'ai beaucoup de difficulté à comprendre que vous restiez insensible aux critiques factuelles sur la CAQ et François Legault que contient mon éditorial. Ces faits ne sont pas inventés, ils sont réels et démontrent de manière incontournable et incontestable l'inopportunité, et même le danger, pour les Québcois de leur faire confiance et de les porter au pouvoir. Soit que vous avez un estomac très solide, soit que vous êtes un partisan de longue date de François Legault et de la CAQ.
Je présente le PQ non pas comme le meilleur possible mais comme le moins mauvais dans les circonstances. Le PLQ est pourri, la CAQ n'est pas digne de confiance, et QS, c'est le délire marxiste-progressiste. Comme je l'écris,
Évidemment, si vous ne partagez pas cet espoir...
Richard
Martin Pelletier Répondre
24 septembre 201873% des Québécois veulent du changement. Si on enlève les Anglos-Allos, c'est 9 sur 10 des nous-autres qui n'en peuvent plus des Libéraux.
La question de l'électeur est donc: comment se débarasser des Libéraux? Comment mon modeste X dans l'isoloir peut contribuer à en finir de 15 ans de corruption libérale?
Le PQ peut espérer gagner une vingtaine de comtés. Pis encore c'est loin d'être fait.
Reste une centaine de comtés. Vous suggérez quoi? Voter PQ et permettre au PLQ de passer?
Tiens, disons que vous êtes dans Saint-Henri-Sainte-Anne, le comté de Dominique Anglade. Celle qui a donné un milliard US à Bombardier. Elle est dans les cables. Elle peut-etre battue par QS mais c'est loin d'être fait. Vous faites quoi dans l'isoloir? Vs votez pour Dieudonné Ella Oyono, candidat du PQ qui n'a aucune chance et vous aidez ainsi Anglade? Ou vous votez QS dans le but de battre Anglade?
Vous êtes à Portneuf, un comté libéral. Le PQ n'a aucune chance mais la CAQ a une bonne chance. Vous faites quoi?
Idem dans Jean-Lesage. Vous faites quoi?
Moi mon choix est fait: je vais voter utile. Mon vote va aider à battre les Libéraux. Après on verra.
PS: Si Lisée n'avait pas laissé tomber les souverainistes, si le PQ avait fait toute sa campagne sur la souveraineté faisant le plein de souverainistes, il aurait été chercher 30% et pourrait aspirer au pouvoir.
Etienne Evans Répondre
24 septembre 2018PQ a plus de chances que QS de battre les Libéraux dans Saint-Henri-Saint-Anne , Le PQ menace également les Libéraux dans Maurice-Richard. Se fier à qc 125 c'est une erreur car Qs est toujours surestimé dans les sondages à cause de la répartition des indécis,QS fait toujours au maxium son score avant répartition des indécis. Et puis le Libéraux est trop faible chez les francos, il va perdre c'est certain, on est mieux de voter PQ est d'essayer de sauver les meubles.
Peter Benoit Répondre
24 septembre 2018@ Jean-Claude Michaud
En principe, les ministères et les différents organismes existent parce qu'ils doivent gérer et faire appliquer des Lois et Règlements. Or, pourquoi ces lois existent-elles ? En bonne partie pour arbitrer les conflits qui découlent de la trop grande indépendance des individus de ce que j'appelle simplement l'individualisme... Comprenez-moi bien ici: Je ne suis pas un "totalitaire" et je crois qu'il est important d'avoir un équilibre entre les droits individuels et le vivre ensemble collectif, soit la social-démocratie.
Le fantasme caquiste est qu'il existerait des sommes fabuleuses enfouies, tel un trésor d'un ancien galion espagnol, dans l'état québécois et qu'une formidable marge de manoeuvre serait donc à portée de main. Lorsqu'on demande à Legault et ses apôtres de dire quels organismes et ministères seraient inutiles: On obtient toujours la réponse suivante: "On verra..." Je vous rappelle que la santé, l'éducation et le service de la dette représentent l'essentiel des dépenses gouvernementales. Il y a bien sûr des services à réévaluer et, sans doute, certaines missions devenues caduques à biffer, mais ce n'est pas la corne d'abondance....
Pour la CAQ, il sera toujours plus facile de rogner le budget du Québec plutôt que d'aller chercher les nouveaux pouvoirs qui permettraient au Québec de se développer pleinement. Et il est là le problème: Le Québec a passablement l'architecture pour exercer la totalité des pouvoirs d'un état indépendant, mais, malheureusement, il ne contrôle qu'environ 50-55% de ses finances; amputé qu'il est par un des états les plus bureaucratiques et inefficaces au monde qui s'appelle le Canada.
Vous parlez beaucoup des ambassades dans votre commentaire comme si tous et chacun avaient les mêmes intérêts. Pour rendre compte de votre ignorance manifeste, laissez-moi vous raconter une anecdote récente, pas en 1995, ou en 2005, mais au printemps 2018 il y a de cela quelques mois seulement: Dans une rencontre avec des représentants de l'ambassade canadienne avec des gens d'affaires pour mousser l'expertise canadienne, notamment en technologie, notre ambassadeur vantait les mérîtes de l'Ontario et le Plan NORD du Québec !!! Comme si le Québec n'avait aucune compétence ou grappes technologiques... Comprenez-vous maintenant à quoi ça sert des délégations du Québec ? Et pourquoi Ottawa fait tellement la vie dure à ces mêmes délégations québécoises ? S'il fallait que le Québec se développe ? Vous pensez à la catastrophe et aux dommages que cela causerait à l'Ontario...
Une question pour vous: Il y a 120 000 travailleurs de l'industrie automobile quasiment à 100% ontariens et 11 000 pour les fermes laîtières, principalement située au Québec. Quel choix fera donc le gouvernement Trudeau ? Encore une fois, qu'en pensez-vous ?
Etienne Evans Répondre
24 septembre 2018C'est évident que Trudeau attend le 2 Octobre pour signer l'ALENA car il craint le PQ. Ottawa ne craint personne d'autres. Legault a dit que tout ce qu'il ferait c'Est de demander aux gens de voter conservateurs en 2019, tout un rapport de force...
Guy Pruneau Répondre
23 septembre 2018Pour ma part, la déconnexion et le manque de jugement démontrés par Lisée depuis son élection, et confirmés pendant cette campagne électorale, sont tellement sidérants que l'idée qu'il devienne premier ministre m'apparaît aussi inquiétante sinon plus que pour les autres chefs de parti. Il semble que selon les sondages des derniers jours, le PQ soit rendu quatrième et ça m'apparaît totalement mérité étant donné l'incroyable ineptie de ses leaders.
Jean-Claude Michaud Répondre
23 septembre 2018M. Le HIr, à vous lire c'est hors de l'église point de salut, dans votre cas, c'est hors du PQ point de salut.
J'ai voté pour la CAQ en fin de semaine au vote par anticipation, j'avais fait pareil en 2014 alors que le PQ Marois, patinait et était confus avec sa charte et semblait improvisé sur toute la ligne.
Aucun parti n'est parfait, aucun ne correspond vraiment à mes idées mais je donne une chance à M. Legault le plus premier-ministrable des 4 principaux candidats. M. Lisée n'a pas la stature d'un premier ministre car il manque souvent de jugement malgré qu'il soit brillant. C'est aussi un taxeux comme lui a dit M. Legault au débat des chefs.
Pour ma part, je m'identifie de moins en moins à nos gouvernement autant provincial que fédéral et je comprends de moins en moins votre fascination pour l'État tout puissant, je m'identifie de plus en plus en tant que membre de la nation canadienne-française qui dépasse les frontières du Québec car le gouvernement du Québec ne représente plus tellement notre nation car il sert à défendre l'idéologie gauchiste de la bien-pensance, je regarde l'état de nos écoles et de nos hopitaux publiques, tout comme de nos routes et c'est bien désolant.
On a besoin donc d'abord d'un bon gouvernement provincial pour gérer l'essentiel et on a plus les moyens de payer pour du superflus comme nos pompeuses supposés ambassades du Québec, les fameuses délégations générales du Québec alors que nous payons aussi pour celle d'Ottawa qui en sont de vraies avec de vrais pouvoirs. On devrait tous les fermer exceptés celle de New York, pour la proximité de l'Onu et du commerce avec New York et celle de Paris pour des raisons culturelles. Je souhaite aussi qu'on se tourne vers des institutions privés pour servir la nation canadienne-française par le biais de la société St-Jean-Baptiste, TVA, V Télé, et autres entrreprises qui vont faire rayonner notre culture et nous permettre de nous développer libérer de l'éternel présence de l'État du québec qui est en piètre état.
Privatisons aussi Télé-Québec et fermons plusieurs ministères et organismes inutiles et baissons les impôts pour que les Québécois soient plus indépendant personnellement !
Etienne Evans Répondre
24 septembre 2018Wow ,vous partagez la vision des gens qui votent la CAQ qui fait peur, soit celle de la provincialisation du Québec, triste...
Christian Rivard Répondre
22 septembre 2018Voici un commentaire de Lino Zampito
Céline Lebel Répondre
22 septembre 2018Voici le lien pour le vidéo de l'entrevue accordée par Annie Trudel à radioinfocite.com, le 16 septembre 2018. L'analyste a travaillé à l'UAC avec M. Jacques Duchesneau, à l'UPAC avec Robert Lafrenière, et au MTQ avec le ministre Robert Poëti, où elle reçu pour mandat de procéder, avec lui, è un grand ménage de la collusion corruption. Mais l'analyste Annie Trudel rencontra harcèlement et intimidation et elle subit un traitement particulièrement mauvais de la part de la sous-ministre Dominique Savoie. Autant de manoeuvres pour l'empêcher de remplir son mandat et pour finalement la forcer à démissionner. De son côté, en congédiant le ministre Robert Poëti alors qu'il s'apprêtait à faire le ménage au MTQ, le Premier Ministre Philippe Couillard prenait part au cover up de la collusion corruption au MTQ. https://www.youtube.com/watch?v=fvDS8rYsJvI
François Ricard Répondre
22 septembre 2018Mieux vaut tard que jamais.Je n,en attendais pas moins de Vigile. Surtout que Vigile a boudé Lizée et le PQ depuis sa venue comme chef.