Main basse sur le Québec

Anticosti : les traces de Power Corp sont partout

On appelle ça une apparence de conflit d’intérêt quand on veut être délicat

Chronique de Richard Le Hir

C’est tout de même curieux, vous ne trouvez pas ? À chaque fois qu’un nouveau dossier d’exploitation de nos richesses naturelles se met à dégager des odeurs de traitement préférentiel, on retrouve les traces de Power Corporation.
Ainsi, hier, Le Devoir annonçait que la pétrolière junior Québécoise Petrolia avait mis la main sur les énormes réserves de pétrole de schistes de l’Île d’Anticosti pour une bouchée de pain.
Cette entreprise n’étant tout de même pas aussi connue que Esso, Shell ou Ultramar, j’ai voulu en savoir plus.
Comme il s’agit d’une société au capital ouvert cotée en bourse, je me suis mis à la recherche d’informations qu’on retrouve généralement dans les rapports qui doivent être régulièrement fournis aux investisseurs et aux autorités de surveillance.
À cet égard, le site web de Petrolia constitue une véritable mine d’informations pour peu qu’on se donne la peine de le consulter. On y apprend ainsi que l’entreprise ambitionne de produire à elle seule d’ici quatre ans 5 % de tout le pétrole consommé au Québec, ce qui représente le chiffre assez impressionnant de 8 millions de baril de pétrole par an. Sachant que le baril de pétrole se transige au cours d’aujourd’hui à 85 $ aux Etats-Unis, et à 103 $ en Europe (différentiel imputable à l’incertitude au Moyen-Orient), vous comprenez que cette entreprise est promise à un avenir brillant si elle parvient à atteindre son objectif.
On y découvre également la liste des actionnaires du « Groupe de contrôle », constitué de
du président de l’entreprise, André Proulx, d’une entreprise européenne mystérieuse du nom de Pilatus Energy, de certains fonds institutionnels non identifiés, et d’un partenaire désigné tout simplement par le nom « Luxembourg ».
Pour y voir un peu plus clair, il faut consulter la liste des administrateurs de l’entreprise. On y apprend ainsi qu’Alain Ferland, ancien dirigeant d’Ultramar au Québec, et ancien directeur de sa raffinerie de St-Romuald est « administrateur en chef ». On n’est donc pas surpris d’apprendre que la petite production actuelle de Petrolia est acheminée quotidiennement par camion à la raffinerie de St-Romuald pour transformation en essence qui vous est ensuite vendue à la pompe.
Mais ce sont les autres noms qui sont les plus révélateurs. Des noms pas du tout connus au Québec. Ni au Canada, d’ailleurs. Des noms européens, Me Albert Wildgen et Vincent Causse, et un nom qui à prime abord paraît provenir du Moyen-Orient, Saeed Yousef, mais qui est lui aussi européen selon les informations qui sont fournies sur le site.
Pour ce qui est de Me Albert Wildgen, en fouillant un peu sur Google, on découvre qu’il s’agit d’un avocat d’affaires originaire du Gd Duché du Luxembourg. En fait, c’est un prête-nom professionnel, comme le révèlent les registres des sociétés du Gd Duché, qui profite de la législation très libérale de son petit mais très riche pays européen en matière de constitution de sociétés pour vendre ses services d’intermédiaire. Comme la législation panaméenne, la législation luxembourgeoise permet aux sociétés d’émettre des actions « au porteur », ce qui est évidemment bien commode pour ceux qui cherchent à se cacher tout en étant très actifs. Tout ça pour dire que la présence de Me Albert Wildgen révèle la présence d’intérêts inconnus, mais vraisemblablement européens, surtout lorsqu’on réalise qui sont les autres.
Les autres, c’est Pilatus Energy AG, une société suisse représentée au conseil d’administration de Petrolia par Vincent Causse, un citoyen français, et Saaed Youssef, le président de la filiale canadienne de Pilatus. Ce qui nous amène à nous pencher d’un peu plus près sur le cas de cette entreprise.
En fait, Pilatus est une entreprise qui a été formée par Loïc Le Floch-Prigent, l’ancien président de la pétrolière Elf-Aquitaine (fusionnée avec Total en 1999) en délicatesse avec la justice française à la suite de pots de vin et de coups fourrés politiques en Afrique, notamment en Angola, dans lesquels l’État français était impliqué et dont ce dernier est parvenu à se disculper en accablant Le Floch-Prigent. Voir à ce sujet l’extrait d’une procédure intentée aux États-Unis contre Pilatus sur le site Wikinvest qui décrit parfaitement la situation http://www.wikinvest.com/stock/VAALCO_ENERGY_(EGY)/Highly_Secretive_Pilatus_Energy_Convicted_Criminal_Runs. Il est aussi intéressant de savoir que Paul Desmarais siégeait au conseil d’administration d’Elf-Aquitaine avant sa fusion avec Total, et qu’il connaît donc très bien Le Floch-Prigent qui en était le PDG.
Il ne faut jamais perdre de vue que la France est une ancienne puissance coloniale qui a conservé des intérêts très importants en Afrique, en particulier dans le pétrole.
Depuis une dizaine d’années, c’est Total qui est le porte-étendard des intérêts français dans l’industrie pétrolière. L’actuel président de cette entreprise, Christophe de Margerie (connu dans l’industrie sous le nom de « Big Moustache » dans un clin d’œil à la comédie culte du cinéma français « La grande vadrouille »), a d’ailleurs assumé pendant plusieurs années la direction des opérations de Total en Afrique.
L’industrie française du pétrole est un très petit monde, et tout le monde se connaît. Le Floch-Prigent et Christophe de Margerie ne sont donc pas des inconnus l’un pour l’autre. Ils se sont déjà rendu des services dans le passé, et il est tout à fait possible qu’ils s’en rendent encore.
Or le pétrole découvert à Anticosti est du pétrole de schiste, ce que l’on appelle dans l’industrie du « pétrole non conventionnel ». Et l’entreprise pétrolière dans le monde la plus intéressée au pétrole non conventionnel est justement Total. Il a d’ailleurs pris une participation importante (50 %) dans la pétrolière American Oil Shale, active au Colorado.
Total, c’est une entreprise dans laquelle Power Corporation détient des intérêts importants par l’entreprise de Pargesa, sa société de portefeuille. On notera que Pargesa détient aussi des intérêts dans GDF-Suez, elle aussi active dans le domaine de l’énergie et présente dans l’exploration des gaz de schistes au Québec. On se souviendra que GDF-Suez était associée au projet Rabaska, et qu’elle était également intéressée au dossier Énergie NB l’an dernier.

Pargesa est également présente dans le capital du Groupe Bruxelles-Lambert à part égales avec le financier belge Albert Frère. Et Albert Frère n’est pas un enfant de chœur, comme le démontrent de nombreuses références trouvées sur Google. L’une d’entre elles ne manque pas d’intérêt pour nous Québécois. Il y est en effet question de la vente d’une entreprise de Frère à une filiale de la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC), l’équivalent de notre Caisse de dépôts ici (quelle coïncidence !), à un prix beaucoup trop élevé.
Pargesa et le Groupe Bruxelles-Lambert sont justement le genre de société à être susceptible de faire régulièrement appel aux services d’un prête-nom professionnel comme Me Albert Windgen. Ainsi, on retrouve la trace de PARGESA LUXEMBOURG, Société Anonyme, dans le Mémorial, Journal officiel du Gd Duché p.4378. Me Windgen est pour sa part un habitué des pages de ce média, comme le révèle une consultation rapide sur Google.
->rub890] Mais revenons à Petrolia. Celle-ci annonçait l’été dernier son association avec Investcan Energy, une filiale de SCDM Énergie, elle-même filiale du grand groupe français Bouygues. Celui-ci est dirigé par le patriarche de la dynastie, Martin Bouygues, qui comme par hasard se trouvait à être invité à la petite [cérémonie intime à l’Élysée au cours de laquelle Nicolas Sarkozy a remis à Paul Desmarais sa Grand’Croix de la Légion d’Honneur.
Les blogues français sont d’ailleurs particulièrement féroces à l’endroit de Paul Desmarais et de ses relations avec l’élite politique et financière française. J’ai relevé au passage la phrase suivante, particulièrement savoureuse :

« Le Monde est incroyablement petit et le Hasard, dans ce même Monde, fait si bien de si belles choses ! En effet, quand on commence à comprendre l’alliance entre Politiques et Gens de fortune, on est toujours effaré de voir jusqu’à quel point va cette concorde, cette concordance, la puissance et la solidité de ces réseaux dont le couillon de Citoyen n’a même pas idée. »


Donc, Bouygues a conclu une association avec Petrolia via SCDM Énergie et Foxtrot International. Parmi les partenaires de Foxtrot, ENERCI, filiale de GDF Suez.
Bien sûr, tous ces éléments ne constituent pas une preuve hors de tout doute raisonnable de l’implication de Power Corp. dans Petrolia. Mais ce n’est pas non plus le bon critère à appliquer. Personne ne prétend ici qu’un crime a été commis au sens du Code criminel. Cependant, les éléments d’information qui se trouvent ici réunis donneraient à toute personne raisonnable des motifs très sérieux de croire que Power Corp. et Paul Desmarais jouent un rôle actif dans le dossier Petrolia.
La question est alors « Pourquoi se cachent-ils ? ». Et la réponse se trouve peut-être dans le fait que Power Corp. est représentée au conseil d’administration d’Hydro-Québec, la société de l’État qui a cédé ses droits à Petrolia pour une bouchée de pain, en la personne de Michel Plessis-Bélair, Vice-président du conseil de Power Corp.
On appelle ça une apparence de conflit d’intérêt quand on veut être délicat.
Et cette présence soulève également la question de savoir par qui il a été nommé. Mais là, on connaît la réponse. C’est tout de même curieux que se retrouvent ainsi croisés dans ce dossier les destins de Paul Desmarais, Jean Charest et Nicolas Sarkozy.


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22 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juillet 2012

    C'est la forme vingt-et-unième siècle du fascisme.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2011

    Il n’y aura aucune exploitation de pétrole et de gaz de schistes (schales) ni à l’Île d’Anticosti et ni dans la formation d’Utica dans la vallée du St-Laurent, tant et aussi longtemps qu’il ne sera certain et hors de tout doute que l’environnement sera protégé et que la collectivité québécoise ne recevra leur juste part de redevances et de royautés du sol que leur appartient.
    C’est d’autant plus inutile que demain, ou pour le moins dans quelques années, nous pourrions fabriquer du pétrole artificiel en recyclant du Co2. La technique existe déjà sous le nom de « Pétrole bleu».
    http://fr.sott.net/articles/show/2467-Transformer-du-CO2-en-petrole

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2011

    Lorsque j'ai lu cet article, mon premier réflexe a été de penser qu'il était l'oeuvre d'un amateur de théories du complot et de conspirations. Ce soir, après avoir visionné l'excellent documentaire "Françafrique" réalisé par Patrick Benquet (qui explique de quelle façon la France a réussi, depuis le Général de Gaulle, à mettre en place un système qui lui assure la main-mise sur le pétrole africain) je suis venu relire votre article. Je crois désormais que l'éthique est complètement absente dans une industrie aussi prospère que celle du pétrole. La seule façon selon moi d'exploiter le pétrole québécois sans qu'il soit pillé comme on l'a fait en Afrique sera donc de créer une compagnie détenue majoritairement (mais pas nécessairement à 100%) par l'État.

  • Roger Kemp Répondre

    17 février 2011

    Et c'est ainsi que John James Charest pourra laisser à quelqu'un d'autre la direction du Parti Libéral car son avenir est maintenant assuré par ses petits amis. Comme on dit si bien en anglais "scratch my back and I'll scratch yours". Et plusieurs fois par année on se rencontrera au château de Paul Démarais à Sagard, question de se remémorer de bons souvenirs entre amis. Il semblerait que c'est ainsi que tout cela doit se passer.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2011

    Selon Michel Hébert, Petrolia aurait mis la mis sur 21% des permis du Québec!
    Le titre va ouvrir à 1,25 ce matin. Il était à 50 cents lundi avant l'article du Devoir
    http://blogues.canoe.ca/michelhebert/general/petrole-vendu-en-douce/
    Je vous ai dis le mois dernier que c’est à la suggestion des fonctionnaires de la Société québécoise d’initiative pétrolière, la SOQUIP, que le Québec avait cédé ses droits sur le gaz et le pétrole de la plaine du Saint-Laurent.
    La SOQUIP a fait de même avec l’île d’Anticosti.
    «Nous recommandons de rétrocéder l’ensemble des permis sur l’île d’Anticosti à sa date anniversaire (13 aout 1984)», précise un rapport dont j’ai obtenu copie et qui s’intitule «Inventaire du potentiel en hydrocarbures du territoire québécois».
    Les pétrolières, elles, n’ont pas cessé de forer, de faire des relevés sismiques sur le fond marin du golfe Saint-Laurent, et ont trouvé des associés.
    Un document interne datant de 1998 précise que les droits et les permis d’exploration de l’Île d’Anticosti ont été acquis par une entreprise de Halifax, Corridor Ressources, celle-là même qui est aujourd’hui associée à Petrolia. Corridor a acquis les permis sur Anticosti en 1995. Le Québec s’intéressait alors à autre chose, est-il nécessaire de le rappeler?
    En voici un extrait: «Renewed petroleum exploration interest in this area has been stimulated by Corridor Resources Inc. which obtained exploration licences on the Island in 1995 and conducted a modern seismic survey in the south/central part of the Island in 1996 and 1997. Corridor’s interest in exploring Anticosti Island was initiated by shows of oil and/or gas that had been reported in seven wells drilled between 1963 and 1970. Modern seismic obtained by Corridor in 1996 and 1997 demonstrated the presence of promising structures in the subsurface with the potential to trap large volumes of hydrocarbons. The attractive geology unveiled by these surveys was influential in helping Corridor to attract the right partner to undertake exploration drilling on the Island».
    En 1997, Corridor s’est associée à Shell qui était déjà présente dans le golfe et qui avait été associée de la SOQUIP au cours des années 1970 et 1980. Le consortium a dépensé 20 millions pour examiné 500 kilomètres carrés, soit le territoire de l’île sous controle de Corridor et Shell. Il s’agit en fait de 1,7 millions d’acres sur lesquels ont été accordés 30 permis d’exploration en 1998 et 1999.
    Corridor s’est associée ensuite à Hydro-Québec pour effectuer des forages en 2005. Hydro-Québec a ensuite vendu à Petrolia ses droits sur Anticosti en 2008. Il était alors question de redevances de 18%. À l’été 2010, les forages ont enfin permis à Petrolia de trouver du pétrole.
    Pétrolia annonçait d’ailleurs en 2008, que «c’est sur l’île d’Anticosti que l’on a découvert les meilleures caractéristiques réservoirs tant du point de vue de l’épaisseur des zones poreuses que de leurs fortes capacités de production».
    En contrepartie d’une redevance prioritaire sur la production pétrolière, Pétrolia s’est portée acquéreur des droits d’Hydro-Québec sur 35 permis d’exploration sur Anticosti, soit sur 1 576 794 acres (6 381 km2). Avec cette entente, la Société se substitue à Hydro-Québec et devient par conséquent partenaire de Corridor Resources (CDH TSX) dans l’exploration de ces permis.
    Avec cette nouvelle acquisition, la Société détiendra un intérêt dans 21 % de tous les permis d’exploration émis au Québec soit, 3 689 009 acres. En plus d’être opérateur sur la majeure partie de ces permis, Pétrolia détient également un droit de premier refus sur un autre 8 % du territoire sous permis (1 454 289 acres).
    Hydro-Québec doit maintenant s’expliquer, c’est le moins qu’on puisse dire…
    A-t-elle reçu l’ordre du gouvernement pour agir ainsi? Avait-elle reçu une «commande politique»?
    Compte tenu des sommes astronomiques potentiellement en jeu, cette question mérite aussi une réponse claire du gouvernement

  • François A. Lachapelle Répondre

    16 février 2011

    1. Je désire rappeler que Jean Charest lit ou fait lire pour lui le site vigile.net .
    Ainsi, en démocratie, nos adversaires qui ne sont pas des ennemis, ont accès aux idées du camp adverse. Cela prend une grande force d'esprit pour accepter de jouer à visière levée. Jouer à visage découvert demande un constance, une force et un courage. Nous ne pouvons pas facilement nous cacher pour jouer dans le dos de l'adversaire. C'est ce que j'appelle une force mentale et l'amour de notre pays le Québec et de ses enfants.
    2. Il est vrai que l'impatience peut nous solliciter surtout devant la bêtise et la mauvaise foi du dirigeant qui occupe le haut de la hiérarchie, qui plus est, cet odieux personnage profite de notre bien commun pour faire des largesses à la cour qui s'empresse autour de lui.
    3. Il y a aussi la révolte qui nous tente, l'action rapide et difficile, contre les spoliateurs de nos ressources naturelles. On pense à la Tunisie, à l'Égypte, à la rue arabe. Force est de constater que le Québec n'est pas aussi éprouvé que les millions de personnes des pays arabes depuis des dizaines d'années.
    4. De voir Power Corporation tirer les ficelles de Pétrolia dans l'exploration pétrolière sur l'Île Anticosti, on voit là le pouvoir de l'argent. Ce pouvoir a toujours existé. Dans les affaires publiques, le seul rempart contre ce pouvoir souvent occulte est une droiture, une honnêteté toujours inébranlable.
    5. Tous ceux qui rejettent l'approche néolibérale appliquée à l'exploitation des ressources naturelles du Québec devront s'en souvenir lorsque Jean Charest quittera le navire et lorsque Thierry Vandal de Hydro-Québec cessera d'être le vassal du pouvoir. Lors du projet de vente de NB Power à Hydro-Québec, le président de NB Power, Monsieur Hay, a démissionné. Il n'était pas d'accor avec la position prise par l'ex PM du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham.
    6. Tout cela pour dire un gros merci au travail de recherche précieux effectué par Richard Le Hir qui ne se fait pas que des amis. Je le salue cordialement.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2011

    On comprend mieux aujourd'hui pourquoi Sarkosy as abimer de bêtises les indépendantistes lors de la remise de la légion d'honneur Sarkozienne a Charest .
    Notre devise je me souviens fait référence a notre histoire ,notre héritage francais et du rude combat que nous devons mener pour lui permettre de vivre en terre d'Amérique,.
    Et ce n'est pas les insultes soufflés a l'oreille de Sarkozy par Desmarais qui vont nous faire capituler dans ce combat pour la reconnaissance pleine et entiere de notre identité .
    Comme peuple on en as déja vu d'autre....les Desmarais passent mais les peuples qui veulent vivre et exister demeurent
    En ce qui concerne Jean Charest je ne vois hélas que cette solution avant que les dommages ne deviennent irréversibles.

    Lorsqu'une personne n'as plus la capacité de s'occuper de son patrimoine et se met a le donner et l'aliéner au premier venu pour quelque dollards ,on vas lui rendre service et demander au curateur de s'occuper de ses biens afin de protéger son patrimoine contre les prédateurs de toute nature
    On devrait exiger la mise sous curatelle de Jean Charest qui fait exactement la meme chose avec notre patrimoine et nos ressources.
    Qu'est ce que l'on attend pour faire circuler une pétition demandant a la curatelle publique de placer Jean Charest sous curatelle pour cause d'incapacité a gérér notre patrimoine et nos avoirs collectifs qu'il distribue dans son entourage avec une prodigialité indécente
    Ce serait rendre service a tout les Québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2011

    Si les peuples du Moyen-Orient ont décidé de se battre dans leur pays respectifs pour mettre fin aux régimes dictatoriaux afin d'instaurer la démocratie, on a aucune raison ici en Occident pour demeurer les bras croisés devant l'oligarchie ayant paralysé et transformé nos institutions politiques en simulacre de démocratie. Avons-nous vraiment besoin d'attendre de ne plus rien avoir dans nos assiettes avant d'imiter les peuples tunisiens et égyptiens?
    Il me semble que la liste des actions du gouvernement du PLQ au Québec depuis 2003 illustrent assez bien mon propos en ce sens. Combien d'auteurs ici même sur cette tribune de Vigile se répètent et le démontrent aussi? Les brillants articles de monsieur Le Hir sont à eux seuls une véritable mine d'or de renseignements soigneusement fouillés et qui éclairent la situation tout en éliminant le moindre doute.
    Qu'avons-nous besoin de plus pour laisser l'indignation prendre le pas sur nos peurs ou le semblant de "confortabilité" que nous procurent nos pantouflent et les séries de télé-réalité?
    Comment se fait-il que nous en soyons devenu aussi amorphe face aux injustices et aux iniquités des oligarques? Où est passé le sens de solidarité légendaire du peuple québécois?

  • Éric Messier Répondre

    16 février 2011

    M. Le Hir
    Je vous lis toujours et je fais suivre vos textes sur mes réseaux.
    Cette fois je vous écris spontanément pour vous remercier de tout coeur de déployer tant d'efforts et d'intelligence pour aider la cause de la vérité.
    Svp ne nous lâchez pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2011

    Je ne m'entends pas beaucoup dans ces choses, mais je savais intuitivement qu'il y avait de la magouille là-dessous.
    Merci donc, M. Le Hir, de nous permettre de lire votre recherche.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    15 février 2011

    Maisonneuve à l'Écoute.
    Écoutez Daniel Breton à 32m30 sec.
    André Proulx pres de Pétrolia passe ensuite la Ministre Nathalie Normandeau et Sylvain Gaudreault (PQ) ensuite on a des intervenant du publique. Daniel Breton arrive à 32m30 sec.
    http://www.vigile.net/Anticosti-les-traces-de-Power-Corp
    JCPomerleau

  • Stéphane Sauvé Répondre

    15 février 2011

    Une partie du discours de 10 minutes de Sarkozy, lors de cette journée où Desmarais recevait les grands honneurs de France:
    "«Ton nom, cher Paul, est associé au récit prodigieux d'une ascension prodigieuse et à maints égards unique au monde : comment tu es parti de ta petite ville de l'Ontario pour arriver à bâtir un empire industriel et financier. Comment, à 24 ans, tu as commencé par acheter une compagnie d'autobus en faillite, pour un dollar – et un dollar canadien en plus ! Par la suite, tu as poursuivi cette ascension avec une devise simple : le plus grand risque d'une vie c'est de n'en prendre aucun.»
    Et plus loin de poursuivre: «En fait... si je suis aujourd'hui président de la République, je le dois en partie aux conseils, à l'amitié et à la fidélité de Paul Desmarais.»
    Sarkozy en rajoute : " «1995 n'était pas une année faste pour moi (la défaite d'Édouard Balladur, que soutenait Sarkozy, ndlr). Un homme m'a invité au Québec dans sa famille. Nous marchions de longues heures en forêt et il me disait : Il faut que tu t'accroches, tu vas y arriver, il faut que nous bâtissions une stratégie pour toi. Preuve, cher Paul, que tu n'es pas Français, car il n'y avait plus un Français qui pensait ça. Nous avons passé 10 jours ensemble, au cours desquels tu m'as redonné confiance à tel point que, maintenant, je me considère comme l'un des vôtres. Et, sans vouloir inquiéter tes enfants, je peux dire que je me sens un membre de la famille – l'héritage en moins bien entendu.»
    "L'héritage en moins bien entendu"...Ouf!
    Combien de preuves devront-nous encore accumuler pour que ce pillage cesse enfin ?

  • Gaston Boivin Répondre

    15 février 2011

    Le lien figurant dans mon commentaire précédent n'a malencontreusement pas fonctionné.
    Je refais donc une nouvelle tentative:
    http://meteopolitique.com/Plan/Fiches/environ/mine/doc/02/index02.htm#06
    Si cela ne fonctionne toujours pas, on pourra arriver au lien en tapant sur Google: ''Industrie du gaz de schiste au Québec-Analyse et compilation par JoPublic-octobre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    15 février 2011

    Les mêmes recherches m'ont amené à votre réflexion...
    Le confort et l'indifférence nous ont amené à la situation actuelle...
    D E G A G E !!!!
    est le seul mot que les québécois doivent dire à ce gouvernement le 22 février prochain dans toutes les villes du Québec!!
    On y va !!
    Assez c'est assez!!
    Des élections et allez voter!!

  • L'engagé Répondre

    15 février 2011

    Quand j'ai révélé les résultats d'une petite enquête sur Éric Duhaime, vous m'avez dit «une chance qu'on vous a».
    Non, une chance qu'on vous a VOUS!

  • Archives de Vigile Répondre

    15 février 2011

    Je suis tenté de rapprocher votre texte d'un extrait du référendum volé de Robin Philpot
    DESTRUCTION DE GRANDES QUANTITÉS DE DOCUMENTS SUR L'ARGENT DU CAMP DU NON DU RÉFÉRENDUM DE 95 DANS LES BUREAUX DE POWER CORPORATION
    N'y a-t-il pas des points communs entre ces deux événements quand bien même ce ne serait qu'à cause du lieu.En effet il y a dans Le référendum volé de Robin Philpot, il y a ce récit au sujet des traces de l'argent du camp du non au référendum de 1995 que l'auteur dit tenir d'une source très sure qui requiert l'anonymat:
    François Therrien
    (...)
    « Rien n'a été découvert chez Power et chez M. John Rae simplement parce que M. Rae a fait déchiqueter, peu après le référendum, au moins 30 boîtes de documents portant, entre autres, sur les dépenses effectuées pendant la période référendaire. Des pages et des pages de listes de personnes et d'entreprises de partout qui ont donné de l'argent pour la campagne du NON, talons de chèque faits par le Parti libéral du Canada, Power et d'autres, dépenses de téléphone, chambres d'hôtel, tout y était, tout était bien détaillé pour la période du référendum de 1995. Pour se débarrasser de ces documents incommodes, M. Rae a d'abord voulu passer par un ami à la Ville de Montréal qui lui avait offert de faire incinérer les 30 boîtes. Toutefois, sachant que ce serait des cols bleus de la Ville qui seraient chargés de faire le travail et doutant de la confidentialité de l'opération, M. Rae s'est ravisé et les a fait déchiqueter progressivement, une boîte à la fois, par des employés de Power Corporation et dans les bureaux de Power, vraisemblablement avant que les enquêteurs du DGE ne lui rendent visite le 23 avril 1996. »
    Robin Philpot le référendum volé p. 59 Les Intouchables 2005

  • Archives de Vigile Répondre

    15 février 2011

    L'objectif de 5% ca c'est juste avec l'huile qu'ils pompent en Gaspésie. Rien à voir avec Anticosti.
    8 millions de barils à 90$ ca fait 720 millions. On n'est plus dans la PME.
    Au sujet des redevances, Proulx expliquait ce midi qu'ils paient entre 12 et 17% de redevances à Québec, une fois l'huile rendue à la raffinerie.
    S'ils amènent pour 1000$ d'huile à Lévis, ils soustraient les couts de transport de la Gaspésie à Lévis (il a parlé de 8%) et paient 12 à 17% sur les 920$.
    A termes donc, leur production gaspésienne pourrait rapporter environ 80 millions à Québec par année.

  • Gaston Boivin Répondre

    15 février 2011

    Très intéressantes vos observations et remarques!
    Je suis tombé récemment par hasard sur un site qui donne la liste des propriétaires et des administrateurs des firmes d'exploration du gaz de schiste/shale au Québec. Il me semble cependant qu'il y manque Corridor Ressources Inc(sans doute parce que c'est une compagnie d'Halifax). Voici le lien pour y avoir accès:
    http://meteopolitique.com/Plan/Fiches/environ/mine/doc/02/index.htm#06
    Je vous joins le tout dans l'espoir que cela pourrait susciter de votre part d'autres remarques et obsevations intéressantes.
    En ce qui me concerne, je n'y ai appris que le fait qu'André Caillé était un des administrateurs de Junex.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 février 2011

    Léopold Lauzon à Dutrizac,sur la privation de nos ressources par le parti libéral:
    http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=91697

  • Archives de Vigile Répondre

    15 février 2011

    Merci M. Lehir pour cette recherche exhaustive.
    Pas de responsables pour les 40 milliards de perte de la Caisse de Dépôt et Placement,puis Henri-Paul Rousseau est promu à fort prix par Power Coporation.
    Les compagnies étrangères nous attaquent,cachées derrière le vétuste bouclier de la Loi des Mines et le silence complice du gouvernement Libéral du Québec,et cela sans redevances pour le Québec et sans moratoire pour l'environnement.
    Puis c'est une compagnie privée,Pétrolia,qui s'accapare du Jack-Pot,30 milliards de barils de pétrole,car le gouvernement libéral de Jean Charest(ancien vice-président du comité du non en 1995)a donné ordre à Hydro-Québec d'arrêter l'exploration de l'île d'Anticosti pour pouvoir vendre pour un bouchée de pain à un intétêt privé ce trésor qui appartient à la collectivité québécoise.
    La pétition en ligne c'est ben beau mais yé mort de rire comparé à ce qui se passe en Tunisie et en Égypte.
    Faut descendre dans la rue.
    Et comme dirait Richard Desjardins dans l'Erreur Boréale: Légitime Défense!

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    15 février 2011

    La dépossession TOTAL.
    De porteur d'eau à porteur de pétrole.
    JCPomerleau

  • Serge Charbonneau Répondre

    15 février 2011

    Il est clair que le monde mondialisé se résume à peu de gens qui se tiennent par les coudes et qui nous tiennent par les couilles.
    Serge Charbonneau
    Québec
    P.S.: Le pétrole du Québec !
    Jadis né pour un petit pain…
    Aujourd’hui on peut se mettre à genoux pour quelques peanuts
    http://www.vigile.net/Jadis-ne-pour-un-petit-pain