Indépendance des corps policiers

Des questions pour la Commission Charbonneau

Chronique de Louis Lapointe

Si l’on se fie au témoignage de Gilles Surprenant rendu devant la commission Charbonneau, il semble que le système de corruption dans l’attribution des contrats mis en place par un cartel d’entrepreneurs en construction à la Ville de Montréal avec l’aide de quelques fonctionnaires était un secret de Polichinelle.
Si tel était le cas, il a bien dû y avoir des fonctionnaires honnêtes qui ont porté plainte à la police, au SPVM ou à la SQ.
Comment se fait-il que ces corps policiers n’aient rien fait avant 2009, année durant laquelle tous les médias de Montréal ont sorti leurs petits scandales sur le sujet, alors que ce système existait déjà depuis le début des années 2000?
Pourquoi a-t-il fallu attendre la création de l’escouade Marteau et de l’UPAC en 2009 pour que la police et la direction des affaires criminelles s’en mêlent?
Les hauts dirigeants de nos corps de police ont-ils toute l’indépendance nécessaire pour agir dans ce genre de situation ou sont-ils l’objet du même système qu'à la Ville de Montréal ?
Les policiers du Québec ont-ils les compétences et l’éthique requises pour affronter ce genre de problème ?
Des questions légitimes à poser compte tenu du peu d’empressement de nos policiers à agir dans ce dossier.
Il ne faut surtout pas oublier que ce sont nos élus, les maires et le premier ministre, qui nomment les chefs de police, à Montréal, à Laval et à la SQ.

***
À cet égard, dans une chronique intitulée Remords et regrets, publiée en novembre 2010, je m'interrogeais sur les raisons de la réticence de Serge Ménard à informer les forces de l'ordre au sujet de l'enveloppe d'argent qu'aurait tenté de lui remettre le maire Vaillancourt au milieu des années 1990.
«Je suis également de ceux qui comprennent pourquoi Serge Ménard n’a pas dénoncé Gilles Vaillancourt. Il a eu peur. Il a eu peur qu’on ne le croie pas. Il a eu peur de voir sa carrière brisée. Un sentiment que je connais bien.
En raison de son expérience d’avocat - il a représenté de nombreux policiers - il se doutait probablement qu’il existait au Québec une catégorie de personnes très puissante qu’on ne pouvait pas dénoncer parce que la police ne ferait rien, pas parce qu’elle ne voulait pas, mais bien parce qu’elle ne pouvait pas. Il a pu penser que des gens très hauts placés au Québec préféraient ne pas savoir ce genre de choses. Impression que son passage à la Sécurité publique ne semble pas avoir atténuée.
On se demande bien pourquoi des ministres - avocats par surcroît - titulaires de la Justice et de la Sécurité publique ont mis si peu de zèle à dénoncer des situations qu’ils savaient irrégulières, 7 ans dans un cas*, 17 ans dans l’autre**. Doutaient-ils de leur capacité à convaincre leur propre police ou refusaient-ils tout simplement de mettre leur gouvernement dans l’eau chaude parce que leurs carrières étaient en jeu ?»

***
Tout ceci expliquerait-il cela ?
Des questions légitimes pour la Commission Charbonneau.
***
Sur le même sujet :
Le risque de la vérité
Quand la GRC ferme les yeux
Un scandale tout près de chez vous !
Remords et regrets
Il n’y a pas de mal à contribuer à un parti politique
Les purs et les durs et l’argent de la corruption
De la pourriture
Le prix de la vérité
L’exemple qui vient de haut

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Louis Lapointe534 articles

  • 880 731

L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2012

    Ce n'est pas forcément une référence de sécurité.
    Pourquoi plusieurs personnes se méfient de la police ? Ce serait intéressant de connaître toutes les façons utilisées par la police pour se faire craindre.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2012

    La police connait son pouvoir d'intimidation. Parfois c'est nécessaire en certaines circonstances.
    Quand leur intimidation sert à empêcher quelqu'un de faire valoir ses droits devant la justice, que ce mouve sert à empêcher quelqu'un de parler, ça se nomme comment ? ça porte quel nom ?
    Vous voyez la personne qui sait que c'est elle qui est visée par cet attroupement aller à police dénoncer l'intimidation ?
    Dans ce cas, la jeune qui s'est fait violer devrait-elle aller porter plainte à son agresseur ?
    L'intimidation policière et tout ce qu'il y a de sirènes.
    Les attroupements de policiers. Les exercices de sirènes avec toutes les mesures peuvent se faire à une assez bonne distance.
    Sauf la personne concernée, personne ne s'en doute.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    28 octobre 2012

    ...pour poursuivre sur la piste des "Fils et filles de l'Italie", tel que suggérée par Monsieur Francis Déry:
    Fondation communautaire canadienne italienne (FCCI) : "La Fondation, qui est un organisme philanthropique, bénéficie de l'important soutien financier de personnalités provenant de toutes les sphères d'activité, y compris l'industrie de la construction. Trois cents personnes composent le club des gouverneurs. Sur cette liste, on retrouve notamment les entrepreneurs controversés Antonio (Tony) Accurso, Frank Catania, Joe Borsellino et Rocco Di Zazzo. L'ancien président du comité exécutif de la Ville de Montréal Frank Zampino est également du nombre, tout comme l'homme d'affaires Vincent Chiara, important collecteur de fonds du parti du maire Gérald Tremblay.
    L'ancien ministre libéral Alfonso Gagliano, associé au scandale des commandites, figure également sur la liste des gouverneurs.
    ..."Quelque 600 philanthropes ont payé au minimum 1000 $ chacun pour assister à l'événement faste. Au menu: antipasto de prosciutto, figues et crevettes grillées, agneau braisé et sorbet au citron en martini.
    Le premier ministre Jean Charest, qui est un habitué du bal annuel de la Fondation, n'a pu assister au bal, cette année, en raison d'un empêchement personnel, a expliqué son attaché de presse, Hugo D'Amours.
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/273583/dans-la-tourmente-un-bal-italien-sans-charest

  • Archives de Vigile Répondre

    28 octobre 2012

    On se souviendra que deux des FIERs furent gérés par Pietro Perrino, notamment le FIER-Boréal 2 (Saguenay-Lac-St-Jean).

    Au cours de la dernière année, Luigi Coretti, propriétaire du Bureau canadien d'investigation et ajustement (CBIA), a reçu un total de 4 millions de dollars par l'entremise de:
    FIER-Innovation durable (Estrie)
    FIER-Boréal 2 (Saguenay-Lac-St-Jean)
    FIER-CPVC (Laval)
    FIER-Ville Marie (Laval)
    L'ADQ soutient qu'entre 2005 et 2007, M. Coretti a donné 6500 $ au Parti libéral du Québec.
    « Jour après jour, l'ADQ découvre des irrégularités et des apparences de conflits d'intérêts dans l'administration des FIER. Il est difficile de comprendre comment une personne comme M. Coretti, qui peut se permettre de donner autant d'argent au Parti libéral, a recours à des fonds publics provenant de quatre FIER situés aux quatre coins du Québec », a déclaré M. Bonnardel.

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/05/01/002-FIER_gestion.shtml
    Noter les coïncidences italiennes peut faire rager du monde.
    Dire que c'est directement la Mafia, je n'oserais pas. Mais je crois à une clique qui se rencontre dans le cadre de l'association des Fils et Filles d'Italie. Quant à la Mafia, elle renifle l'argent frais.
    Côté agence de sécurité, vous n'avez pas encore vu Garda World.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 octobre 2012

    Pour compléter la série de questions pertinentes de RDB:
    Quels étaient les liens entre BCIA et les cadres policiers du SPVM (outre Yvan Delorme)? http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/201005/13/01-4280231-bcia-deux-ex-cadres-se-vident-le-coeur.php
    http://meteopolitique.com/plan/fiches/finance/corruption/Gens-d-affaires/Luigi-Coretti/Luigi-coretti.htm
    http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201004/29/01-4275307-une-firme-au-passe-trouble.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4279849_article_POS4
    http://exruefrontenac.com/nouvelles-generales/politiquemunicipale/23640-temoignage-et-questions-yvan-delorme
    Oui, il faut se poser des questions sur la politisation de nos grands corps policiers. Ainsi que sur celle de la Direction des poursuites criminelles et pénales. Un legs pourri du régime libéral.
    J'espère voir certaines de ces personnes être contraintes de témoigner devant la Commission Charbonneau.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    26 octobre 2012

    L’Union européenne et les conséquences de la corruption institutionnalisée
    Il faut rappeler que les pays de la zone euro actuellement en banqueroute sont arrivés à cette situation de ruine financière, de dérive économique et démocratique par la corruption institutionnalisée mise en place par les mercenaires de la politique des partis formant la caste mafieuse qui compose la structure politique des pays respectifs dans cette pseudo-union européenne. Les lois approuvées par le Parlement de Strasbourg ne font que protéger leurs privilèges et garantir l’immunité de cette caste au Pouvoir ou dans l’opposition, étant ceux de tous les partis représentés dans cette TOUR de BABEL, donnant ainsi à l’Allemagne la possibilité de reconstruire son impérialisme germanique sans même utiliser la violence des forces armées.
    JLPM
    _________________________
    La Grèce est un exemple de corruption institutionnalisée comme tant d’autres pays de l’UE qui sont en faillite financière, en déroute économique et à la dérive politique. À ce sujet, consulter UE : De la corruption à la dette
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ue-de-la-corruption-a-la-dette-110279

  • Jean Lespérance Répondre

    26 octobre 2012

    L'Opération Marteau était tellement efficace que le Parti libéral tremblait dans ses culottes. Alors le Parti libéral a décidé de mettre un filtre en créant l'UPAC. L'UPAC protège le Parti libéral, c'est la taupe du Parti libéral. C'est pourquoi l'UPAC ne collabore pas avec la Commission Charbonneau ou fait semblant de collaborer.
    J'invite le Parti québécois à changer de directeur, à mettre Lafrenière à la porte, après ça la collaboration va être beaucoup facile.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 octobre 2012

    ''On se demande bien pourquoi des ministres - avocats par surcroît - titulaires de la Justice et de la Sécurité publique ont mis si peu de zèle à dénoncer des situations qu’ils savaient irrégulières, 7 ans dans un cas*, 17 ans dans l’autre**. Doutaient-ils de leur capacité à convaincre leur propre police ou refusaient-ils tout simplement de mettre leur gouvernement dans l’eau chaude parce que leurs carrières étaient en jeu ?''
    Et çà semble continuer par l'entremise de SQ
    ...''Ce qui a provoqué le plus de remous dans les derniers mois et qui a accéléré le départ de Richard Deschesnes est l'enquête Diligence. Centrée sur l'infiltration du crime organisé dans le monde de la construction, elle est vite devenue un dossier très délicat, car elle s'approchait parfois très près du monde politique, en particulier de l'ancien gouvernement libéral.
    Selon nos sources, la SQ aurait caviardé des éléments de preuve dans le dossier Diligence qu'elle a remis à la commissaire France Charbonneau.Irritée, cette dernière s'en serait plainte à Québec. La Commission réclame un accès complet à cette documentation pour faire son travail de recherche et appuyer les déclarations des témoins qui seront appelés prochainement à la barre, dont un ancien enquêteur de Diligence.''...
    http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201210/25/01-4587214-depart-du-patron-de-la-sq-les-tensions-avec-la-ceic-ont-pese.php
    J'imagine que ce caviardage a été commandé par le P.L.Q., puisque la commission Charbonneau s'est mise en branle avant les élections du 4 septembre.Si c'est le cas,nous avons donc ici à faire à une police politique.
    La commission Charbonneau ira t-elle jusque là?
    Le représentant de la SQ,le lieutenant Lapointe ce matin(26-10-2012) disait à Paul Arcand que c'était pour ne pas nuire aux enquêtes ni aux travaux de la Commission qu'il y avait eu des noms de caviardés.
    Si cela était pour protéger les travaux de la commission, c'est pour le moins surprenant alors que la commissaire France Charbonneau ait manifesté son irritation envers la SQ et se soit plainte au gouvernement pour avoir un plein accès aux informations...
    Y ont décidé d'envoyer le Spin-Doctor de la SQ comme Mr.Fixit(Robert De Niro)dans Wag The Dog.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2012

    Construction et sécurité, des liens qui méritent d'être éclairés par la Commission Charbonneau. Mais se rendra t'elle jusque là ? Monsieur Le Hir fait très bien de poser la question: http://www.vigile.net/L-etrange-serenite-de-Lino-Zambito
    Tiens, d'autres vieilles nouvelles pas si vieilles que cela dans le contexte de votre question :
    "De qui BCIA louait-il ses locaux lavallois avant de déménager à Montréal à la fin de 2007 ? De Tony Accurso. À qui BCIA a-t-il gratuitement offert un service de surveillance de sa résidence ? À Frank Zampino, ancien président du comité exécutif de la Ville de Montréal, et qui fut invité sur le bateau de M. Accurso.
    "De qui le président de BClA, Luigi Coretti, était-il si proche qu’il lui avait fourni une carte de crédit pour se procurer de l’essence ? De l’ex-ministre Tony Tomassi, grand argentier des libéraux, qui en a perdu son poste."
    "À qui M. Coretti a-t-il réclamé un permis de port d’armes auquel il n’avait pas droit ? Au ministre Jacques Dupuis. Avec l’aide de qui BCIA, toute petite entreprise de sécurité, avait-elle décidé de prendre de l’expansion ? Grâce aux controversés FIER, créés par les libéraux."
    Source: http://www.ledevoir.com/politique/montreal/290305/bcia-zones-d-ombre
    Avec qui l'ex-Ministre du Plan Mort, Nathalie Normandeau, entretenait-elle une relation amoureuse ? ...avec l’ancien chef de police de Montréal, Yvan Delorme, dont les liens présumés avec un homme d’affaires controversé suscitent depuis quelques jours des questions de l’opposition." http://www.vigile.net/Normandeau-confirme-sa-relation

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    24 octobre 2012

    Monsieur Lapointe,
    Le 18 novembre 2010 la Tribune libre de Vigile publiait cet article dénonçant cette corruption en système concernant la surfacturation des travaux publics au Québec et d’autres services connexes d’un montant de 5 milliards de dollars par année.
    Le cancer de la corruption institutionnalisée au Québec. UNE VERITE QUI DERANGE LES CYNIQUES DU POUVOIR POLITIQUE ETABLI. En essayant de minimiser le phénomène, il s’amplifie
    http://www.vigile.net/Le-cancer-de-la-corruption
    ***
    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2012

    Vous posez la bonne question.
    Vous rappelez-vous de cet étrange contrat de sécurité donné sans appel d'offre à BCIA par la Police de Montréal ?
    Non ?
    Lisez ici: http://www.memoireduquebec.com/wiki/index.php?title=Bureau_canadien_d'investigation_et_d'ajustement-BCIA_(entreprise_commerciale)
    "En 2003, l'Agence de sécurité Unique obtient le contrat pour assurer la surveillance du quartier général du Service de police de Montréal-SPVM jusqu'en 2007 ; le prix du contrat est de 2,3 M $."
    "En 2006, l'agence de sécurité Unique vend à BCIA son contrat pour assurer la surveillance du quartier général du Service de police de Montréal-SPVM jusqu'à 2007."
    Et qu'est ce que l'on apprends ici : "Montréal a payé l'ancienne firme de sécurité BCIA beaucoup plus cher que ce que prévoyait son contrat. C'est ce que permet de constater une vérification du ministère des Affaires municipales (MAMROT). En gonflant certaines factures, l'entreprise a touché ainsi 43% de plus que prévu en 2008." www.lapresse.ca/.../montreal/.../01-4561178-montreal-a-paye-bcia-plus-cher-que-prevu.php
    "Selon le vérificateur général Jacques Bergeron, et contrairement à ce que prétendait le directeur de police Yvan Delorme, il semble que le contrat octroyé à BCIA pour surveiller le quartier général du SPVM a été obtenu sans vrai contrat." http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2010/05/18/003-BCIA-verificateur-general.shtml
    "A l'automne 2009, la GRC lançait une enquête sur le chef de la police de Montréal, Yvan Delorme, à la demande du sous-ministre de la Sécurité publique, Robert Lafrenière, aujourd'hui à la tête de l'Unité permanente anticorruption, a appris Le Devoir."
    "M. Lafrenière s'est tourné vers la Gendarmerie royale du Canada (GRC) parce qu'il ne pouvait confier les informations explosives qu'il avait entre les mains au Service de police de Montréal, dirigé par M. Delorme, ni à la Sûreté du Québec, dont la responsabilité politique incombait au ministre Jacques Dupuis, ami de M. Delorme." http://www.ledevoir.com/politique/montreal/321337/le-cas-delorme-soumis-a-la-grc
    Sur Pietro Perrino : Ancien président de l'Association des jeunes libéraux du Québec et membre du conseil d'administration de la Société des alcools du Québec-SAQ et de 2 des 4 Fonds d'intervention économiques régionaux qui ont investi chacun 1 M $ dans BCIA.
    Et la Sureté du Québec ? Lisez celle-là ! "C'est du joli. Le quartier général de la Sûreté du Québec est surveillé par une firme de sécurité privée, Sécur-Action, que la police de Montréal a décidé de mettre à la porte." http://meteopolitique.com/Plan/Fiches/finance/corruption/secteur_prive/15/Secur-Action_BCIA_SQ.htm
    _________
    Politique, juridique, exécutif...politiciens, juges et avocats, policiers, entrepreneurs...plusieurs ont trempé dedans jusqu'au cou...
    Vous comprenez pourquoi, on tente et tentera de cacher, même aujourd'hui, le "système" qui a permis à la gangrène de s'installer...
    "Porteurs d'eau" disait-on de nous...