Constitution... DANGER

Tribune libre 2008

À la suite du commissaire Bouchard, de la célèbre commission, le constitutionnaliste M. Morin a posé sa candidature : vraisemblablement acceptée par le P.Q., évidemment !
Parmi bien des sujets d’une constitution québécoise, je suggère que nous puissions apprendre comment et quand et combien de citoyens pourraient initier un référendum. En effet, cela pourrait être discuté, et s’inclure peut-être dans un projet constitutionnel québécois. C’est le droit d’initiative populaire.
Par exemple, un sujet potentiel, vite, tiens, comme çà : LA VENUE DE 55,000 IMMIGRANTS PAR ANNÉE AU QUÉBEC.
Wow !
Gros sujet !Mais…délicat. Achalant ! Grosse patate chaude pour le P.Q. Très chaude même ! Mais pas pour un constitutionnaliste à sa rescousse ! Oh non ! Les textes constitutionnels sont le phare de la vie et de notre survie. Cela est connu en Occident depuis au moins 1867, et au Québec depuis 1967. Et c’est dans l’esprit, puis dans la lettre elle-même, du texte constitutionnel québécois à venir que nous pourrions être instruits de ce qu’il convient peut-être de penser, puis, peut-être de juger, puis, peut-être d’estimer, sur ce qu’il faut faire, peut-être !peut-être, avec pareils quotas de 55,000 immigrants par année.
Une constitution québécoise ? La cour suprême du Canada ne serait pas abolie ! Voilà qui ajouterait bien des peut-être.
Pendant ce temps, maintenant, M. Sam Hamad, ministre du M.E.S.S. fait campagne. Il veut notre bien et voit loin .Il se répand partout pour nous prévenir d’un dangereux déséquilibre, voire de l’effondrement prochain, du marché de l’emploi au Québec. Un nouveau bogue ! Mais, c’est la survie des entreprises québécoises qui est en cause au premier chef. Pas celle des travailleurs !
Son fascicule, gouvernemental, « le Québec de toutes ses forces » nous apprend que d’ici 2016, c’est 1,3millions de postes (de travail) qui seront à pourvoir au Québec. (700,000 postes d’ici à 2011 seulement).Lui faisant écho, très drôle, comme à son accoutumée, son chef Jean Charest en rajoute et dit aux français qu’il les veut, lui, les « plombiers polonais » !
Et on nous susurre en biais, que la venue de plus d’immigrants serait la solution. Assurément : la solution des libéraux…. et de Mme James du M.I.C.C. !
Une constitution québécoise ? Pour « impulser », pour « sauver », pour « fonder » le Québec ? Du moins, pour l’affirmer ? Du moins, pour qu’on ne l’oublie pas ? Du moins, pour qu’il puisse se regarder dans le miroir ? Simplement ! Idéalement !
Mais, au train où vont les choses très réelles au Canada, et en extrapolant sur la position fédéraliste, quelle est la nation québécoise qui se regardera dans le miroir ?
Une nation québécoise reconnue, certes, éventuellement, mais ayant un quasi statut de minorité nationale canadienne ? Souvent méprisée parce que simplement minoritaire. Comme maintenant.
Et doublement méprisée, jalousée d’ailleurs, parce que, simplement minorité nationale canadienne à l’intérieur d’un possible Canada-Uni, elle pourrait avoir plus de droits constitutionnels (droits de vétos sectoriels) que d’autres minorités « multiculturelles »de ce Canada Uni ?
Et cela pourrait être l’avenir du peuple québécois dans un Canada-Uni… ? Faudrait faire bon cœur contre mauvaise fortune ? Non merci !
L’avenir politique a préséance sur l’avenir constitutionnel. Il précède. Il le fonde. C’est ça le social. Le politique. Pas la politique. Partisane et petite. Le domaine politique. Ici, la question nationale : l’avenir de la nation québécoise.
L’avenir politique se fait quotidiennement. Cela s’appelle la lutte nationale. Qui est le contraire de la lutte reportée. Constitutionnelle. Le contraire de vouloir subvertir encore pendant 100 ans, si cela était possible, les institutions canadiennes. Je puis me tromper, mais je crois qu’on prête au constitutionalisme des vertus qu’il n’a pas.
Le rapatriement de la constitution canadienne de 1982, par exemple, fut le fait de politiciens fédéralistes très décidés à le faire. Pas de constitutionnalistes qui n’ont été que des rédacteurs de service. On peut comprendre évidemment que ce rapatriement de 1982 pèse aujourd`hui---je le déplore aussi et ne le sous-estime pas — sur les institutions québécoises(les chartes), et qu’il continuera quotidiennement de peser, mais suffirait-il de lui opposer simplement une autre constitution, québécoise, pour que s’enclenche, à ce simple signal, (avant, pendant, et après l’opération) une lutte politique d’indépendance du Québec, par ailleurs et de toute façon INCONTOURNABLE.
Ce pari, car c’en est un, ce projet que porte le P.Q. SUPPOSE TRÈS NÉCESSAIREMENT une victoire électorale du P.Q. à la prochaine élection. Pourtant, rien n’est moins sûr. Division du vote indépendantiste ou pas. Et ce n’est pas faire du P.Q. bashing que de prétendre ici que le P.Q.n’a pas de position de repli en cas de défaite électorale. Et que cela exposerait la nation. Son avenir.
Si nous n’y prenons garde, nous les indépendantistes, de tous partis et chapelles, advenant une prochaine défaite électorale du P.Q., qui, ayant porté son projet constitutionnel pendant la campagne, (tout en ayant remisé l’idée du référendum), nous pourrions nous retrouver dans la situation où ce serait un gouvernement fédéraliste, libéral, à Québec, légitimé et maître de jeu à ce moment, qui pourrait s’atteler à trouver un terrain d’entente constitutionnelle, type Canada-Uni, avec l’institution fédérale et le Canada tout entier. Le P.Q. n’aurait d’autre choix que de suivre. Du bout des lèvres, pourrait-il ne faire qu’un combat d’arrière-garde. Et encore !
Cette situation possible pourrait être comme la suite du premier référendum perdu de 1980 : les manœuvres du rapatriement de 1982.Ce rapatriement que nous déplorons encore, au point de n’y avoir jamais signé notre adhésion.
Cette possibilité à venir, cependant, ne serait pas---loin s’en faut--- à l’avantage des indépendantistes actuels, pas plus que le rapatriement de 1982 ne fut à l’avantage des nationalistes québécois d’alors (fédé.et souverainistes), qui y furent tous trahis.
Faut-il le rappeler ici ? Ici, sur Vigile ? L’indépendance du Québec, dans l’état actuel des institutions, tant politiques qu’économiques, tant aussi pour questions écologiques, ne peut pas se faire autrement que par un parti indépendantiste quel qu’il soit. Qui affirme les choses clairement : intention et actions.
L’idée de l’indépendance du Québec est une idée dans l’opposition depuis sa naissance. Le jeu politicien et politique des partis politiques (même provinciaux) ---la game véritable---et du gouvernement lui-même, va respecter cette idée, en opposition, ET même s’appuyer dessus, à l’occasion, SI, SI, SI elle est véhiculée plus ou moins fortement dans l’opinion publique. Pas si elle se dissout dans un parti qui ne dit pas les choses clairement. Qui marmonne notre idéal, et reporte la lutte. Là serait plutôt le danger pour cet idéal. Ne l’a-t-on pas encore appris…

Au surplus, la constitution québécoise, est-ce bien l’action politique du P.L.Q ---du P.L.Q., avec son électorat canadian ! --- qui est en cause ici avec l’avancée de M. Morin ?
Ou ne serait-ce pas plutôt une autre manœuvre dilatoire avancée par le P.Q., si ce n’est pour lui seul, afin de prolonger indûment sa longue marche étapiste, très « sociale » par ailleurs, si ce n’est mystique, quant à moi ?
Que reste-t-il aujourd’hui de la commission Bouchard Taylor ? Le temps gagné par les libéraux (mais aussi par l’A.D.Q. et le P.Q. !) .Un rapport. Pas beaucoup plus. Vigile, et quelques vigilants en particulier, (tout particulièrement M. Couturier) ont lutté et gagné au présent. Est-ce que c’est notre nation, sociale et très réelle, qui a gagné, elle, à l’EXERCICE ? Dans et pendant l’exercice ? Notre « identité » s’en trouve-t-elle maintenant subitement mieux protégée, affirmée ? Sommes-nous moins « crispés » ? Les « nouveaux arrivants », de toutes cultures et religions, sont-ils véritablement satisfaits de l’exercice ?

Ou ne serait-ce pas le M.I.C.C. de Mme James, et ses fonctionnaires, qui, très discrets, très gourmands, depuis le début de la commission B-T, attendent patiemment de nouveaux mandats LÉGITIMÉS et élargis pour agir, selon le nouvel impératif national, porté par M. Hamad (Pacte pour l’Emploi), et qui consiste à quasiment « sauver » le marché du travail québécois ? En fait les entreprises ! Des amis. Comme Bombardier. Mais à réquisitionner fermement toute la main d’œuvre possible, dont une partie actuellement exclue du marché du travail…et sur les listes du gouvernement. Mais aussi, aussi, par plus d’immigration !

A nous ``sauver`` tout court ! Tous…mais en divisant les générations…
Et on nous susurre, pas fort, vraiment pas fort, que, faute de relève, le Québec devra se résoudre à devenir un importateur de main d’œuvre.
C’est là où est l’argent MAINTENANT. C’est là peut-être où sont les votes DEMAIN.
Une constitution québécoise ? Maintenant ? En v’là un, un mini bang culturel !
De peu d’intérêt. Nous aurions là l’annexion parfaite, sinon la confiscation, de la question nationale, aux seuls profits de partis hégémoniques provinciaux, sans ambition véritablement nationale.
Cela semblera paradoxal, mais si la stratégie constitutionnelle actuelle du P.Q. déraillait, politiquement, mais surtout électoralement, nous pourrions nous retrouver facilement dans une situation semblable à celle de 1981. Mais, cette fois, c’est l’idée même de l’indépendance du Québec qui pourrait être mise sur une voie d’évitement, et pour longtemps.
Les indépendantistes devraient prévoir maintenant une position de repli. Au cas… Et cela passe par le P.I., très évidemment.





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 août 2008

    Bonjour M. Haché,
    avant de vous répondre, laissez-moi dire à M. Gilles Verrier que j'apprécie beaucoup qu'il n'ait pas renchéri sur ma propre agressivité le concernant. Il a entendu mon appel et y a répondu calmement, je l'en remercie. Je tâcherai moi-même de ne pas reprendre ce ton impertinent.
    Une Constitution québécoise, absolument libre et donc forcément en conflit avec celle du Canada, ce devrait être un projet des nationalistes, sinon du seul PQ, et non un projet du gouvernement actuel, ou impliquant celui-ci. Le PQ demande un chèque en blanc aux électeurs (et le P.I. encore plus). Une Constitution dans ses cartons, c'est du concret, du sérieux. C'est un plan à mettre en branle lors du processus d'accession à l'indépendance, mais c'est aussi immédiatement de la matière, des arguments dans le combat des idées quand on cherche à convaincre qu'on est toujours empêché d'être.
    Mon inquiétude au sujet de l'état d'esprit des Québécois est peut-être exagérée ; comme on me l'a expliqué, il y a des cycles et les conjonctures favorables devraient revenir un jour ou l'autre. Mais je ne suis pas sûr de cela. Et que notre seul véritable espoir repose sur des événements extérieurs, des accidents de parcours dans le jeu fédéral, ça m'inquiète. Je pense qu'on a gaspillé, après 1995, les dernières chances d'engendrer au Québec une véritable conscience nationale. Je ne pense pas que les forces fédéralistes laisseront se reproduire d'autres événements comme 1995, on n'a pas encore vu tout ce dont ils sont capables. Eux, ils ont compris la guerre, pas les nôtres. Ils ont incendié le Parlement à Montréal au 19e siècle, impunément. Et la grosse arnaque du 11 septembre 2001 donne l'exemple : quand on est du côté du pouvoir, on peut tout faire passer comme vérité et faits indiscutables.
    Je suis inquiet et pessimiste aussi parce que je ne vois qui serait assez fou, parmi les personnalités connues, dans l'état actuel des choses, pour s'investir en politique et montrer le chemin.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 août 2008

    Merci pour vos commentaires.
    Mme Vallée, J’ai lu votre texte sur L. Groulx .Et j ‘ai lu la référence de « Deprenyl » en réponse à ce texte. (24-06-2008) Merci à vous et à Deprenyl !
    M. Bouchard. Je crois comme m. Verrier que la rédaction d’une constitution québécoise est une opération piégée et risquée.
    Risquée parce qu’elle provient d’un parti dans l’opposition parlementaire et opinion publique
    Le P.Q. tend la main. Mais si la machine s’emballait, c’est tout le parti (et notre cause) qui pourrait y passer, sans qu’il puisse arrêter la machine qu’il a lui-même mis en branle.
    Si le P.Q. était au pouvoir, le risque serait bien moins grand. Cela peut se reconnaître, puisque le P.Q. serait maître du jeu. Mais encore ! Maître du jeu à l’intérieur des institutions provinciales seulement.
    Aussitôt qu’un gouvernement péquiste, « armé » de sa constitution, s’opposerait au fédéral(les institutions), il n’est pas certain que l’opinion publique québécoise suivrait le gouvernement québécois. Le P.Q. (avec dans sa poche, notre idéal indépendantiste) pourrait ne plus être maître du jeu…D’ailleurs, le jeu lui-même pourrait bien excéder l’électorat. Pas certain que cela serait à l’avantage du gouvernement…
    C’est très EXACTEMENT ce qui est arrivé au lendemain du référendum (perçu alors comme un beau projet !) de 1980 : la défaite référendaire a laissé la maîtrise du jeu politique à l’institution fédérale. Ce fut le rapatriement de 1982. Les nationalistes (y compris les fédé.) en général n’ont pas trouvé ça drôle du tout.
    Je vous lis souvent. Toujours avec intérêt. Et souvent vous faites allusion à votre inquiétude concernant l’état de « l’opinion des québécois de la rue».Je suis pas inquiet. J’y reviendrai.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 août 2008

    Avant qu'on ne nous refile une constitution à la « canadian» ou à la Bouchard-Charest, il serait peut-être pertinent de lire le jugement rendu par la France dans l'affaire Faïza.
    http://www.conseil-etat.fr/ce/jurispd/index_ac_ld0820.shtml
    Marie Mance V

  • Archives de Vigile Répondre

    5 août 2008

    M. Bouchard, Merci de vos commentaires. Je tâcherai d'être plus délicat dans mes propos et d'éviter de laisser l'impression qu'il n'y a pas de dialogue possible. Toutefois, si j'avais la moindre impression que de se battre pour une constitution dans le régime nous donnait la moindre chance d'avancer, je l'aurais écrit. La Constitution hors régime, c'est faire l'indépendance.
    Sur le sentiment populaire, j'essaierai d'y revenir plus tard.

    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    4 août 2008

    Bonjour M. Haché,
    comme je le disais récemment, je ne suis pas le plus militant pour une Constitution québécoise, bien que je crois que ce serait là une prise de position politique, un acte souverain bénéfique pour revigorer nos concitoyens désintéressés. Mais il faudrait que ce soit bien mené, et il n'y a pas grand monde parmi nos élites actuelles en qui on peut avoir totalement confiance à ce sujet. Cependant je voudrais insister pour que cesse le procédé malhonnête (ce dont vous n'usez pas M. Haché, vous faites la nuance entre l'intention et les possibles conséquences) qui dit que les "pro-Constitution" veulent une Constitution provinciale encadrée par le Canada. C'est insultant. Nous connaissons les difficultés, discutons-en donc, mais qu'on ne nous accuse pas d'être confédéralistes. Pourquoi, quand on ne se fait pas confirmer 100% de notre pensée, refuse-t-on de discuter ? Qu'est-ce que c'est que cette attitude ? Merci à vous M. Haché, qui avez les mêmes sentiments pour le P. I. mais qui permettez quand même la discussion.
    Pour moi, il est hors de question d'appuyer un projet de Constitution québécoise qui serait moulée de telle sorte qu'elle satisfasse aux exigences de notre oppresseur. Croire possible de se doter librement de notre Constitution est peut-être naïf, alors qu'on m'explique ça, mais qu'on ne nous insulte pas en nous prêtant des intentions (je ne parle toujours pas de vous M. Haché).
    M. Haché, pour moi, la première vertu d'un projet de Constitution québécoise est la prise de conscience des Québécois. C'est principalement pour cela que je crois que c'est nécessaire. Je me trompe peut-être, je crois que nous sommes en face d'une tendance lourde : les Québécois deviennent de plus en plus, tranquillement, des Canadians. Subtilement. Les purs et durs, quelle expression méprisante, sont les épouvantails utiles à nos ennemis. Les purs et durs ne s'aperçoivent pas, ou ne veulent pas le savoir, de la canadianisation des Québécois. Quand on se bat depuis les années 60 ou 70, on peut peut-être avoir l'impression qu'on y arrive petit à petit, qu'il faut juste être patient. Moi je pense qu'au contraire, au sujet de la perception des gens, on s'éloigne inexorablement de l'objectif. Je suis inquiet. Et les comportements agressifs qui ne tolèrent pas les idées nouvelles (pas vous M. Haché) me tombe sur les nerfs, parce qu'ils encouragent, objectivement, le statu quo, ce statu quo qui nous tue depuis des décennies.
    M. Haché vous dites "…mais suffirait-il de lui opposer simplement une autre constitution, québécoise, pour que s’enclenche … une lutte politique d’indépendance du Québec, par ailleurs et de toute façon INCONTOURNABLE.". Il n'y a pas, dans la tête des gens du Québec, une telle lutte, pour le moment. Elle est incontournable, nous sommes d'accords vous et moi, mais la majorité des voteurs ne le sont pas. Pour la majorité, il n'y a pas de problème justifiant la révolte.
    Il faut être prudent, il faut faire attention de ne pas briser nos chances, je suis d'accord avec vous et je partage cette inquiétude. Cependant, et pour terminer, je voudrais m'adresser à M. Verrier. Pourquoi êtes-vous si rigide ? Est-ce seulement la préoccupation de mener à bien notre combat, ou est-ce autre chose ? Je ne comprends pas votre agressivité et votre refus de discuter. Bon, peut-être que j'entends mal vos propos. Pour ce qui est d'une Constitution Québécoise, en ce qui me concerne, il faudra bien s'y mettre un jour ou l'autre, surtout si on devient indépendant. Pour moi une Constitution génère les institutions et engendre les lois. Il nous faut changer de régime. Vous pourriez me dire "nous ferons tout cela quand nous aurons les moyens de le faire", puis vous arrêteriez probablement toutes les discussions. Qu'avez-vous d'autre à dire que "il faut que tout le monde comprenne, alors ensuite tout le monde voudra son indépendance". Cessez donc de dénigrer ceux qui vous apparaissent faibles et hors sujet, apportez-nous plutôt vos lumières.
    Le politique précède le formel, OK. Mais il n'existe pas, le Politique, la majorité des Québécois n'y entendent rien, il n'y a que l'Économique. C'est ici qu'il faut discuter, pourquoi refusez-vous ?

  • Archives de Vigile Répondre

    4 août 2008

    Je pense que votre réflexion arrive à point. La cabale de la Constitution est piégée. Nous n'en maîtrisons ni les tenants ni les aboutissants. Ce projet peut facilement être promu par les taupes fédéralistes ou par de beaux esprits aveuglés d'innocence. Ces derniers n'auront pour toute excuse, le cas échéant, que de nous seriner que les forces souverainistes-indépendantistes n'ont pu prévaloir dans le processus. Le politique précède le formel, vous avez mille fois raison de le rappeler. La dérive constitutionnelle dans le cadre fédéral n'est qu'une autre façon de masquer ou d'ajourner notre obligation de régler la question nationale.
    GV