Un admirable pas de côté...

Réponse à Michel J Dion

Tribune libre

« Cette analogie peut paraître simpliste, mais si j’offre à mon électorat seulement ce que moi j’aime, et non ce qu’il désire, je disparaîtrai. » Michel J. Dion, La F.Q.S. a-t-elle tort ou raison ?
Au contraire, Michel J. Dion. C’est si vous offrez seulement ce que l’électorat désire par suite de la doxa imposée par les pouvoirs, c’est alors que vous disparaîtrez le plus sûrement. Depuis ses premiers jours, en effet, le P.Q. a tout fait, et continue de tout faire pour plaire à une certaine Diversité qui, pourtant, malgré qu’elle n’arrête pas de grandir ici même, parmi Nous, ne se dresse pas moins contre le projet du P.Q.
Après s’être esquinté (pendant 50 ans sans discontinuer) pour plaire à un électorat hostile, quels sont donc les résultats obtenus par le P.Q. dans la région métropolitaine ? À Montréal ? À Laval ? Wake up !
Pourquoi est-ce si difficile d’admettre que le West Island (les forces économiques et médiatiques conjuguées), pourquoi est-ce si difficile d’admettre que le West Island est fondamentalement anti-Québec et que son électorat l’est aussi ? Qu’au-delà de son anti-« québécitude », il est fondamentalement et radicalement anti-Nous, oui, oui, anti-Nous, non pas « Nous » sur une base raciale, ethnique, mais anti-Nous sur une base solidement antinationale.
Car ce qui Nous est nié quotidiennement, (mais que le West Island, bien trop lâche, se garde bien de Nous l’affirmer ouvertement), ce n’est pas du tout notre droit à la sécession. Ce n’est pas cela qui Nous est nié, non plus que notre droit à une quelconque souveraineté. Ce qui est nié, cela depuis bien longtemps avant les premiers jours du P.Q., c’est notre prétention même à être ce que Nous sommes : une nation. Nous serions seulement une minorité, seulement plus nombreuse au Québec qu’ailleurs. Rien d’autre. Rien de plus. C’est cette non-reconnaissance de ce que Nous sommes qui fait de Justin Trudeau, le fils aimé du West Island, le plus lâche politicien parmi tous les politiciens du Canada.
Le West Island, son électorat en pleine expansion, cette force politique, économique et médiatique, n’est pas « québécoise » pour deux sous. Ce n’est pas de cette façon que se perçoit l’électorat du West Island en particulier. Dans sa meilleure frange, cet électorat est « aussi québécois ». Comme canadien d’abord, mais « aussi québécois ». Dans sa pire frange, il est ouvertement canadien et ouvertement anti-québécois. Faut bien voir que la maudite « province de Québec » n’a pas été instituée pour Nous mais pour le Canada, dont elle est toujours restée une institution dévouée.
L’action velléitaire du P.Q. sème donc encore (eh oui, en 2017, alors pourtant qu’il est en pleine déroute), il continue de semer le doute sur notre propre légitimité, celle à l’effet que Nous sommes une nation. Le résultat parcellaire, tout à fait secondaire mais ô combien révélateur, en est que toute une génération chante en anglais avec une insoutenable indifférence.
Aucun doute n’existe du côté du West Island quant à sa légitimité. Et tout son électorat, qui ne se perçoit pas comme une minorité mais bel et bien comme l’avant-garde de la majorité canadienne, ne croit pas du tout, elle, mais alors pas du tout à la légitimité des prétentions et des espérances de la « minorité » que Nous aurions toujours été. Le P.Q. Lisée laboure ainsi tout à fait inutilement du côté du West Island, de façon tout autant inutile que s’il labourait la mer !
Après avoir déjà englouti les bloqueux de Duceppe lors d’une « vague orange », ce sont les péquisteux de JFL que la prochaine « vague » va engloutir. Pourrait alors commencer (à supposer qu’elle ne soit pas déjà en marche…) la Grande Démobilisation à l’égard d’une grande Cause.
Pour le plus grand bien de cette grande Cause, depuis le temps qu’il traîne ses stratégies ineptes dans le camp souverainiste, il serait temps que Jean François Lisée fasse un admirable pas de côté…


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3 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    24 août 2017

    @ Michel J. Dion
    Toute la dernière campagne électorale de Justin Trudeau a bénéficié de l’appui décisif- « décisif » n’est pas un mot trop fort- provenant des circonstances manipulées- « manipulées » n’est pas non plus un mot trop fort- par la crise des migrants en Europe.
    Justin Trudeau, c’était et ça reste le candidat de l’O.N.U.
    Mais depuis l’élection de ce candidat « post-national », (progressiste, repentant, antinational), ce lénifiant Justin Trudeau n’est plus maintenant seulement candidat à la réélection des libéraux à Ottawa. Le bonhomme s’active maintenant aussi à un tout autre niveau.
    Quand bien les libéraux seraient rejetés par l’électorat canadien, il est certain qu’une telle vedette « post-nationale » que Justin Trudeau serait alors rapidement repêchée par ceux-là, à l’O.N.U., qui avaient tant compté sur lui, et qui s’étaient même activés pour lui.
    Retour d’ascenseur obligé : c’est bel et bien la toute première promesse électorale de Trudeau- faire « sa part » l’égard des réfugiés- c’est bien cette promesse qui fut remplie et exécutée dès le début de son mandat. Contre tous les avis de prudence, le Canada a bel et bien pris charge de 25,000 réfugiés qui croupissaient dans des camps, au grand désespoir des autorités du Haut Commissariat. Un autre retour d’ascenseur est donc facilement prévisible en faveur du plus grand représentant à ce jour du « premier pays post-national » du Monde.
    De bien plus loin par ailleurs, on jase : lorsque le père Trudeau, P.E.T., alors que celui-ci était en fin de parcours à Ottawa, ne s’était-il pas permis de faire le tour des grandes capitales comme une grande vedette, pour lancer une « initiative de paix » qui n’a eu aucune incidence diplomatique ? N’avait-il pas eu l’air alors de poser aussi, mine de rien, une candidature feutrée, la sienne, à un quelconque poste international prestigieux ? Et n’avait-il pas fait cette grande tournée des grandes capitales accompagné précisément de son fils Justin ? Est-ce que Justin Trudeau ne joue pas maintenant avec le même vedettariat international que son père, mais avec cette différence qu’il le fait, lui, en début de carrière à Ottawa ? Sait-on jamais, sur le long, si Justin Trudeau ne réussira pas (peut-être) là où son père a (vraisemblablement) échoué… Quant à moi, tant et aussi longtemps que le président Trump se maintiendra à la présidence américaine, cette pâte molle de Trudeau n’aura qu’à bien se tenir… On jase.
    @ André Gignac
    Ne faut-il pas faire une distinction entre les péquistes et les péquisteux ? Est-ce que les péquisteux ne sont pas ces péquistes qui croient à cette fable qu’il suffit désormais de s’engager à reporter la tenue d’un référendum (repoussoir) pour se garder néanmoins la fidélité de l’électorat souverainiste, en même temps que cela devrait supposément permettre de se gagner un nouvel électorat ? Quelle fable, n’est-ce pas ?
    Le retentissant échec de la « convergence », cette plus que mauvaise stratégie, de fait la plus mauvaise péquisterie, cet échec qui était prévisible laisse plutôt présager la difficulté qu’il y a pour le P.Q. (des péquisteux) de se gagner un nouvel électorat. Suis plutôt d’avis que ces derniers ne seront pas en mesure de se garder en 2018 ni la fidélité des uns, non plus qu’ils ne réussiront pas à susciter l’adhésion des autres.
    Triste à dire : les péquisteux, tout fiers qu’ils sont maintenant de pouvoir enfin courir plus légers, avec sous le bras cet engagement de reporter un référendum boulet, eh bien, même délestés du référendum, ils courent quand même tout droit en direction de l’abattoir. Méchant gros problème ! Alors pourtant qu’il est moins cinq !
    Les péquisteux font hélas partie du problème péquiste. Et, au premier chef, ce tragique stratège en chef... On jase.
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2017

    Monsieur Haché
    Jean-François Lisée n'est qu'un pion qui doit obéir aux ordres des services secrets américains, du Canada et des fédéralistes qui contrôlent ce parti. Pas surprenant que ce parti ne touche plus la corde sensible des nationalistes québécois; il ressemble de plus en plus au PLQ ce parti fédéraliste et multiculturel vendu au West Island, aux immigrants et aux futurs migrants qui franchissent, présentement, les frontières toutes grandes ouvertes au Québec pour grossir ultérieurement les rangs du QLP (quebec liberal party) et pour diluer la majorité québécoise. Idem pour la CAQ et QS vendus au fédéralisme et au multiculturalisme "canadian".
    C'est le vide politique total pour des personnes comme moi qui continuent encore à croire au pays du Québec. Comme je l'ai écrit dernièrement sur Vigile; à défaut d'un parti politique vraiment indépendantiste sur la scène politique québécoise, je n'ai qu'un choix qui s'offre à moi, à la prochaine élection en 2018, soit celui de voter blanc. Jamais plus, je ne voterai fédéraliste au Québec! C'est commencé, il y a longtemps au fédéral.
    INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac 23/8/17

  • Michel J. Dion Répondre

    23 août 2017

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    M. Haché, votre texte résume un peu ce que je dis plus loin, en d'autres mots :
    « Bref, j’ai l’impression que le PQ est rendu à une intersection, et que peu importe la direction qu’il prendra, il y a un mur au bout de chaque chemin. Un vieux dicton dit que si l’on court deux lièvres à la fois, on les perdra tous les deux. Est-ce actuellement la position « forcée » du PQ-Lisée ? »
    Que l'on laboure dans un terrain fertile (ratissage étroit), ou qu'on laboure dans la mer (ratissage large), l'issue semble la même pour le PQ - Lisée : l'impasse.
    Comme en Europe, ou aux États-unis, les combats et débats à venir semblent s'orienter sur un autre axe. Cette migration mondiale, volontaire et planifiée par les «patrons» de ce monde change toute la donne...
    Texte intéressant [extrait]
    Le nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est un défenseur acharné des migrants. Pendant dix ans, il a dirigé le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies. Sa conviction maintes fois affirmée : « La migration n’est pas le problème, mais la solution. Elle est inévitable et elle ne s’arrêtera pas ». Il estime donc qu’il faut « convaincre que la migration est inévitable et que les sociétés multiethniques, multiculturelles, multireligieuses qui se construisent sont une richesse ». Tout un programme. Que l’ONU, maintenant sous la coupe de ce pittoresque Portugais, va s’efforcer de mettre en œuvre.
    Vous n’y croyez pas ? C’était aussi mon cas. Voilà pourtant un document officiel qui a de quoi ébranler les plus solides convictions altruistes : [suite ici]

    Vous voyez une solution..?