À moins que le Dr Lamontagne n’ait concocté une potion magique, il serait étonnant que les réflexes corporatistes disparaissent du jour au lendemain
Évidemment qu'Ottawa a triché. C'est la moindre des choses. Le contraire eut été franchement vexant.
Mais de là à prétendre, comme l’a fait hier Jean Charest, que cette affaire n’est qu’un « pétard mouillé », il y a un pas que le premier ministre n’aurait pas dû franchir.
En fait, ceux qui insistent sur l’ampleur limitée des dépassements par rapport aux dépenses autorisées pèchent par restriction mentale. On les comprend d’avoir envie d’oublier certaines portions du rapport.
Après douze ans de division, les Québécois se dotent d’un gouvernement qui devra respecter la volonté nationale majoritaire
Jean Charest va mettre de l’eau dans son vin pour obtenir l’appui du PQ et éviter de se faire battre en Chambre sur son budget.
(À l'éditorialiste Jean-Marc Salvet)
Alors pourquoi continuer à mesurer la représentation du Québec-nation à Ottawa comme s'il s'agissait d'une simple province comme les autres ?
Le message que cela envoie, bien évidemment, est que le gouvernement dénonce le projet en public parce qu'il est en position minoritaire à l'Assemblée nationale, mais qu'en privé, quand les deux premiers ministres se parlent, la question n'est tout simplement pas à l'ordre du jour.
Dans le contexte actuel, Stephen Harper mise gros en proposant de modifier la carte électorale. Mais on ne peut lui donner tort sur le fond.