Marois, chef le 27 juin

Pauline Marois - le couronnement


Si Pauline Marois a toutes les chances de devenir la première femme à diriger un parti politique présent à l’Assemblée nationale, sa façon de redevenir députée demeure encore incertaine. (Photothèque Le Soleil)


Michel Corbeil - Le couronnement de Pauline Marois à la tête du Parti québécois aura lieu le 27 juin, à Québec. Le lendemain, la députation péquiste se réunira pour une première rencontre sous la direction de l’expérimentée politicienne.
Selon nos informations, le PQ a réservé le Cabaret du Capitole, le 27 juin. Les préparatifs vont bon train pour accueillir le septième leader de cette formation politique fondée par René Lévesque.
Le scénario du sacre repose sur l’hypothèse que personne ne forcera une course à la direction dont le PQ veut faire l’économie. La période de mises en candidature se termine le 26 juin. Pas un prétendant ne s’est manifesté.
Les 40 députés péquistes ont été mis dans le coup. Ils ont été avisés par l’état-major du Parti québécois d’inscrire à leur agenda une participation à un caucus estival, le 28 juin, une semaine après la conclusion des travaux en Chambre.
Marois la députée ?
Pauline Marois a toutes les chances de devenir la première femme à diriger un parti politique présent à l’Assemblée nationale. Mais sa façon de redevenir députée demeure incertaine.
Un des élus péquistes démissionnera-t-il pour lui donner la chance d’être élue rapidement ? Pauline Marois attendra-t-elle qu’une élection complémentaire dans une circonscription qui deviendrait orpheline ? Les cartes ne sont pas jouées.
Une des options évoquées, c’est que la leader présumée du PQ tente sa chance dans la circoncription du chef déchu André Boisclair. Il faudrait évidemment que celui-ci démissionne. Mais l’avenir politique de M. Boisclair à titre de député de Pointe-aux-Trembles, comté majoritairement francophone et château fort péquiste, n’est connu que de lui-même.
André Boisclair ne s’est pas présenté à l’Assemblée nationale depuis sa démission comme chef, le 8 mai. Il a été vu à Québec. Il réserve ses activités de député aux citoyens de Pointe-aux-Trembles.
Mme Marois a obtenu un premier mandat comme députée de La Peltrie, dans la région de Québec, de 1981 à 1985. Elle est revenue à l’Assemblée nationale en 1989, comme représentante de Taillon, sur la rive sud de Montréal. Elle a démissionné en 2006, après avoir perdu la course à la direction du PQ.
Elle s’apprête à hériter d’une formation reléguée, le 26 mars, à titre de « deuxième groupe d’opposition ». L’Action démocratique du Québec de Mario Dumont est l’opposition officielle. Le Parti libéral du Québec de Jean Charest a conservé le pouvoir, mais avec un gouvernement fortement minoritaire.


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