Trop indépendantiste

Pourquoi vouloir l’indépendance du Québec quand on peut se satisfaire d’en faire la promotion ?

Tribune libre 2008

Dans la chicane de torchons et de guenilles opposant Madame Courchesne et Madame Marois, cette dernière invitait les athlètes québécois à réclamer de leur gouvernement qu’il fasse pression pour que leur drapeau puisse avoir accès aux jeux de Pékin.
Une fois de plus la chef d’un parti, qui se satisfait depuis 40 ans de faire la promotion de la souveraineté-association du Québec, s’avère incapable de voir les choses autrement qu’en provincialiste. Pourquoi n’est-il pas venu à l’esprit de Madame Marois de faire valoir qu’un Québec indépendant donnerait aux athlètes, et à leurs supporteurs, la légitimité et la fierté de déployer leur drapeau ! Qu’il leur serait de même possible d’accéder à des programmes québécois d’entraînement sportif ! De récolter des médailles pour leur pays ! De vaincre le Canada 12-0 lors d’une compétition de water-polo ! D’entendre chanter leur hymne national !
Et la chef du PQ prétendra que les Québécois ne sont pas prêts à faire l’indépendance ! L’idée, selon elle, ne suscite pas suffisamment d’effervescence. Avec le genre de discours que tient le parti de l’après-référendum de 95, il ne risque pas d’en provoquer.
Pourtant, si l’on offrait aux Québécois la possibilité que des athlètes québécois les représentent lors de compétitions internationales, en éprouveraient-ils de la déception ? Existe-t-il un domaine dans lequel le Québec n’excelle pas ? A-t-il besoin d’Ottawa pour décider, en son nom, des choix qui lui convient de faire ?
La vérité est que le PQ ne propose qu’un changement de costumes pour une même représentation. Il fait croire à des gens d’exception, tels Pierre Curzi et Maka Kotto, qu’il se bat pour l’indépendance et le Québec français. Il achète l’adhésion de militants. Il les endort. L’argent et le vote péquiste ! Et l’on s’étonnera qu’aucun journal « indépendantiste-indépendant » n’ait consacré un article de fond sur le P.I., ce parti considéré « trop indépendantiste » » « trop pro-français » au goût de ceux qui préfèrent les illusions à l’action, le confort aux efforts, les critiques aux solutions.
Cette génération Gratton qui se félicite de l’anglicisation du Québec et qui se refuse à le projeter, dès à présent, sur la scène internationale, n’est pas au bout de ses chaînes.

Featured df5b7351bef44f5ef9d14600f6d8203f

Caroline Moreno476 articles

  • 266 376

Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
http://www.tagtele.com/videos/voir/73927/

Chapitre 2
http://www.tagtele.com/videos/voir/73949/

Chapitre 3
http://www.tagtele.com/videos/voir/73967/1/





Laissez un commentaire



10 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 août 2008

    Madame Moreno,
    Que répondrez-vous à votre interlocuteur paresseux qui récidive dans la diffamation du parti qui pourrait repartir en guerre si les indep humiliés ne le désertaient pas pour l'ombre de la proie? Reprendre la plume pour répéter le même dénigrement et toujours s'entêter dans le néant vis-à-vis des solutions?
    Comment le PI fera-t-il pour obtenir avant 7 ans une majorité écrasante d'indep de façon à proclamer unilatéralement l'indep d'un peuple menacé de génocide par attrition?

  • Archives de Vigile Répondre

    22 août 2008

    J'écris à nouveau que le très vieux discours péquiste est éminemment contre-productif.Qu'il mène à la perte du P.Q.
    Ma désespérance ne vient pas de ce que le peuple québécois est mou.
    Rien à Mtl-Nord récemment n'annonce un peuple mou.(Ni chez les casseurs,ni chez les jeunes policiers)
    Et débattre ,ce n'est pas toujours avoir les mots guimauves à la bouche.
    Ma désespérance vient de ce que le P.Q. s'en va nulle part.
    Je lis souvent ici qu'il faut brasser la cage.Que le peuple québécois se serait endormi,et qu'il est de la mission des indépendantistes de réveiller le peuple québécois.
    Mais le plus les indépendantistes par définition"non-colonisés" brassent la cage...et plus les libéraux montent dans les sondages.
    Que faire ?
    Réponse : brasser la cage... des indépendantistes.Brasser et rebrasser.
    Pas prétendre la bouche en coeur que l'indépendance pourrait advenir autrement que par de plates élections.Cela,c'est la démission.
    je m'y refuse.Sans doute comme beaucoup au P.I.
    Pour le reste,tout ce qui grouille....

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 août 2008

    Madame Moreno,
    Votre travail plutôt soigné d’écriture vise, on s’en doute, à ce que Vigile.net se distingue des blogues de placotage, comme le veut la formule améliorée par M. Érick. Vous avez à cœur que chaque intervention s’en tienne à des remarques constructives, en respect du temps précieux de tous vos lecteurs. Pour cela il nous faut déplorer la nature de messages inutiles au progrès des débats urgents qui intéressent les indépendantistes. Seriez-vous d’avis que le mémo qualifiant de « contreproductif et loser » le comportement des élus (dits farauds : qui se pavanent en beaux habits…) et leur prédisant «qu’ils vont en manger une maudite », que le raisonnement porté par ce mémo est fort mince et n’ouvre sur aucune proposition ou hypothèse propre à soulever l’intérêt populaire pour un Québec français?
    Au fond, sans doute votre correspondant aurait-il été moins paresseux si votre article lui-même ne s’était pas écrasé en conclusion dans une autre facétie défaitiste sur « les chaînes » mais avait projeté la discussion sur un point fort de votre éventuelle campagne électorale.
    Par ailleurs, on ne peut pas accuser Mme Ferretti d’oublier son ancien emprisonnement par P.E.T. lorsqu’elle proclame le salut dans des moyens que nous nous refusons encore de considérer : les luttes en dehors des plates élections partisanes…

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2008

    Bonne nouvelle aujourd'hui,les mous,comme Legault,Marois et combien d'autres devront négocier leur association avec Mario Dumont alors que les vrais indépendantistes vont rejoindre le PI.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2008

    Vous avez raison de dire qu'on se bas pour des drapeaux et cela monopolise trop l'opinion au dépend de la souveraineté (terme que vous n'aimez pas) Au PQ, nous voulons un Québec québécois. Vous vous êtes pro-Parisienne il me semble. À moins que vous définissiez vos termes, votre position. Dire qu'un Québec indépendant peut très bien avoir son costumes et son drapeau c'est faire un dessin à ceux qui n'ont pas encore découvert la roue ou le bouton à 4 trous. Madame Marois pourrait dire bien d'autres choses que ce qu'elle a dit. Tot capita tot sententia. Vous même, vous déplorez les orgies rouges et les costumes chinois dans d'autres articles qui font perdre le temps des lecteurs, à vos dire. Tous ces problèmes seraient réglés globalement si le Québec avait sa souveraineté, bien sur. Laissons à madame Marois la chance du coureur comme le dit Parizeau -que beaucoup n'aiment pas sur vigile d'ailleurs. . Elle n'est pas un Chavez ni un Morales mais voyons quand ce qu'une stratégie féminine pourra apporter au prochain scrutin. Sans le pouvoir pas d'indépendance possible. Avec .6 % du vote au complémentaires votre stratégie agressive de PI ne mord pas fort. Après le scrutin nous aviserons donc. Mais ce que j'aimerais plus que tout pour le moment, c'est que après la critique que vous faites des autres, vous ameniez chaque fois votre solution politique à la question. Et vous en prendre plus souvent au cartel Gesca-RC qui manipule l'opinion en faveur du fédéralisme qu'aux péquistes.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2008

    Je me joins à Guillaume Martin pour demander à Madame Ferretti de préciser les reproches qu'elle fait au PI, lorsqu'elle dit ceci:
    Celle (erreur), majeure, de supposer que la lutte électorale, c,à.d. partisane est une voie qui mène à la victoire.
    Que recommande-t-elle en lieu et place de la lutte électorale (et partisane) qui me semble pourtant nécessaire?
    Je comprends qu'il est plutôt embêtant d'étaler publiquement une stratégie. Aussi vais-je espérer qu'elle puisse en discuter privément avec les dirigeants du PI.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2008

    Vous touchez au coeur du problème des indépendantistes.Toute l'action,les projets, et la parlotte des leaders indépendantistes du P.Q. tend depuis longtemps à conforter la politique politicienne des fédéralistes.À conforter les rouges,en particulier,nos aimables capitulards
    Le peuple n'est pas prêt!Le peuple est ailleurs!Un peuple mou !Toutes sortes de faux arguments qui donnent raison aux libéraux.
    Ce qui est en cause véritablement,c'est moins le P.Q. lui-même et son fidèle électorat,que son aile parlementaire,les élus,ceux qui ont survécu à la dernière élection générale,et qui craignent maintenant l'électorat comme la peste.
    La dernière élection a donné une telle frousse à ces farauds,qu'ils ne veulent plus bouger.Et Charest le sent bien,qui est de plus en plus à l'aise et détendu.Si demain l'A.D.Q. cessait de soutenir le gouvernement libéral,ma foi,ce pourrait bien être le P.Q. lui-même qui s'en chargerait à nouveau.
    Vont encore en manger une maudite aux prochaines élections,les indépendantistes avec eux,et vont encore s'excuser de la mollesse du peuple.On vous l'avait bien dit que le peuple était pas prêt !Imaginez ce qu'il serait advenu s'il avait fallu faire une élection référendaire !
    Bientôt depuis 30 ans que ça dure !
    Contre- productif au cube. Vraiment looser.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2008

    Bonjour Madame Ferretti,
    Le PI pourrait grandement bénéficier de votre expérience. Pourquoi ne pas les rencontrer, et leur exposer votre point de vue.
    Ils adoreraient surement que vous votiez PI par conviction, et non par manque de choix. Votre apport pourrait donner un certain coup de main à ce parti.
    Simple curiosité, quelle sont les erreurs commises par le PQ, et que le PI à reproduit par la suite. J'aimerais bien que vous m'éclairiez.
    Merci

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2008

    Chère Caroline Moreno,
    Il n'est pas une seule phrase de votre texte que je ne signerais des deux mains. Il est clairvoyant, juste, probant et mobilisant.
    Néanmoins, pourtant, hélas, je suis absolument incapable d'adhérer au PI.
    Pourquoi?
    Vous répondrez sans doute une fois de plus que comme tous ceux et celles de ma génération (vieille, vieille, vieille), je me contente de ce j'ai fait, jadis et naguère, de voir aller les choses.
    Vous vous trompez, madame, et c'est une erreur intrinsèque à la pauvreté de votre sens de la stratégie. Nous ne sommes pas fatigués de lutter, nous sommes allergiques aux mêmes erreurs, celles qui ont conduit à la défaite du mouvement indépendantiste sous la gouverne du PQ. Or, le PI les commet toutes avec une inconscience impardonnable.
    Celle, majeure, de supposer que la lutte électorale, c,à.d. partisane est une voie qui mène à la victoire.
    Il est fort probable que par défaut je voterai PI aux prochaines éléctions"provinciales", mais ce sera sans conviction, autre que celle du moindre mal.
    À 73 ans, c'est plutôt désespérant, même quand on connaît la force de survie de notre nation et qu'on croît à son désir naturel de se maintenir dans son existence, ce qui ne peut être réalisé que dans l'avènement d'un Québec libre.
    Avec l'expression sincère de mon admiration pour votre engagement et de ma déploration pour votre manque du sens de la stratégie.
    Andrée Ferretti.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 août 2008

    Madame Moreno,
    Comme candidate, femme politique, vous savez écrire des textes politiques. Il est de bonne guerre de critiquer le PQ terrassé en 1995. Il est aussi légitime de relever les faiblesses de Mme Marois à sauter sur toutes les occasions pour démontrer la supériorité qu’aurait le Québec-pays en diverses occasions, qui n’ont pas manqué cet été. Et il est élégant de le faire sans diffamation, comme des novices le pratiquent dans ce parti pour y être allés plus par émotivité que par compétence politique… quoique, la diffamation, dans les partis politiques… genre attaques sur Obama et Clinton, comme le rappelle R. B.-G. ce matin sous « Totalitarisme et diffamation »…
    Cependant,(vous l’attendiez bien!) quand arrive le moment de la critique facétieuse : « …Il achète l’adhésion de militants. Il les endort. L’argent et le vote péquiste ! … », le jeu de mots pouvait être tentant mais rime à quoi ? L’argent du PQ est-il noir ? Achète-t-il les militants par des promesses de faveurs, de postes ? Le vote péquiste est-il devenu sournois, occulte de façon à soutirer le tapis sous les pieds de factions douteuses ?
    Dernier doute sur la stratégie : « …P.I., ce parti considéré « trop indépendantiste » « trop pro-français » au goût de ceux qui préfèrent les illusions à l’action, le confort aux efforts, les critiques aux solutions. »… que le PQ préfère les critiques aux solutions ?… les critiques ne viennent-elles pas justement de l’absence de solutions au PI ? De la poule ou de l’œuf : le Parti devrait-il susciter l’intérêt du peuple ou la masse critique de la nation devrait-elle presser le Parti à convoquer ce mouvement d’alliance nécessaire au déclenchement du référendum gagnant ? Il y a là, je le concède, stagnation. Mais pour se dire porteur de solution, l’aspirant devrait proposer la solution à ce dilemme : comment réveillera-t-il le peuple indolent ? Par quels moyens suscitera-t-il l’enthousiasme de toutes les classes de la société pour un Québec français ? Quelles sont ses solutions pour que les Québécois votent en forte majorité pour expulser de leur territoire les Canadian qui nous vampirisent ?
    Les solutions du PI, on ne les entend pas ! Facile de diviser, comme le souhaitent les Fédés.