Probablement pas…

Il faut donc reconnaître que l’Univers est un système qui reçoit sans cesse de l’information nouvelle

Tribune libre 2009

Probablement pas…


Les chevaliers de l’athéisme font de plus en plus leur «coming out». Le
livre de Richard Dawkins Pour en finir avec Dieu se vend aux États-Unis et
en Angleterre à des millions d’exemplaires. Comme tous les autres de son
genre, l’auteur essaie de démontrer l’inutilité de Dieu dans la vie. Il a
sans doute raison : Dieu, s’il existe, n’est pas quelque chose d’utile
comme un objet quelconque. S’il est, il est l’Être nécessaire. Et seule la
philosophie peut faire la démonstration de ce qu’est un être nécessaire.
Il y a quelques mois, une campagne «athée» a démarré en Angleterre et elle
se répand maintenant dans plusieurs pays d’Europe. Le slogan anglais se lit
comme suit : «There is probably no God. Now stop worrying and enjoy your
life». Traduction : «Dieu n’existe probablement pas, alors cessez de vous
en faire et profitez de la vie». Allez dire cela à un paraplégique en
fauteuil roulant, un malade atteint du cancer ! Allez afficher cela à la
porte d’un patient en phase terminale !
Le slogan des athées affirme que Dieu n’existe probablement pas. Il
semble qu’ils ne sont pas certains qu’il n’existe pas. Sinon, ils auraient
écrit : assurément pas. Le philosophe Blaise Pascal affirme que si
l’existence de Dieu était certaine, il n’y aurait pas d’athées. S’il y a
des athées, c’est que Dieu n’est pas évident.
Trois réponses
Il y a trois réponses possibles face au problème de l’existence de Dieu.
La première remonte à l’Inde ancienne selon laquelle le monde physique dans
lequel nous baignons n’est qu’une illusion, une apparence. L’expérience
humaine présente n’est qu’un songe. La suprême réalité est dans le monde
spirituel d’où l’être provient. Le corps n’est qu’une enveloppe dans lequel
l’âme humaine est enfermée. Chaque âme est une parcelle de l’Âme
universelle d’où chacun origine. Après la mort, - souvent après de
multiples réincarnations – l’âme se fusionne avec les autres âmes,
reconstituant ainsi l’Un ou la Grande Chose, d’où chacun provient avant sa
chute dans un corps. En bref, chacun est une parcelle du divin. Chacun est
divin. Il n’y a donc pas de Dieu, Être nécessaire et créateur. C’est
l’enseignement des grandes religions orientales comme le bouddhisme et
l’hindouisme.
Une deuxième réponse consiste à dire que cet Univers physique que nos sens
aperçoivent est bien réel, que cet univers existe bel et bien
indépendamment de l’homme, mais que ce monde est l’Être absolu. Que le
monde est la totalité de l’être. Que l’être du monde se suffit à lui-même.
Qu’il ne peut y avoir d’Être qui crée le monde puisque le monde englobe la
totalité de toute la réalité. Le monde est donc divin. Il est l’Absolu. Les
tenants de cette thèse se disent matérialistes ou athées. Dieu, comme
créateur du monde visible et invisible, n’existe donc pas.
Enfin, une autre réponse remonte aux anciens Hébreux. Celle-ci enseigne,
tout comme la tradition matérialiste, que le monde physique est bien réel,
existe bel et bien indépendamment de l’être humain qui le connaît. Cette
tradition affirme que le monde n’est pas l’être absolu ou le seul être. La
tradition biblique enseigne que l’univers a commencé, qu’il s’use, qu’il va
un jour s’éteindre et que l’Être absolu est autre chose que l’univers.
C’est la thèse chrétienne du Dieu créateur.
Laquelle de ces trois visions est la bonne ? Laquelle est la vraie ?
Laquelle correspond à la réalité objective ? Chacun dispose d’une seule et
unique instrument pour répondre à cette question : sa propre raison. Et
d’un seul et unique point de départ : l’expérience sensible,
scientifiquement explorée. La réflexion et la réponse donnée à cette grande
question n’est jamais définitive. C’est un long travail et très peu de gens
vont jusqu’à y consacrer l’essentiel de leur temps.
Point de départ
La question de l’existence de Dieu ne peut se traiter qu`à partir de la
réalité objective de l’univers. Il faut partir de la réalité du monde
visible, donnée dans l’expérience humaine, pour aller à une autre
existence, une réalité invisible, qui n’est pas donnée dans l’expérience
sensible.
L’athéisme - doctrine philosophique qui nie l’existence de Dieu - affirme
que l’Univers est seul. Qu’il se suffit à lui-même. Qu’il n’a besoin
d’aucun Être absolu pour être ce qu’il est. Il est le seul être. Il est la
totalité de l’être. Hors de lui, il n’y a pas d’autres êtres. Il est donc
l’Être absolu. Il est donc dieu.
L’athéisme est-il pensable aujourd’hui, compte tenu de ce que
l’astrophysique peut dire du monde, de son évolution, de son contenu?
Le philosophe Claude Tresmontant répond ainsi à cette interrogation. Si
l’univers est le seul être, il est forcément éternel, dans le passé,
puisque l’être, la totalité de l’être ne peut pas sortir du néant absolu.
C’est une évidence qui ne peut pas être démontrée. Si le monde tel qu’il
est ne vient pas de Dieu, il doit venir de quelque part. Les athées
soutiennent qu’il vient de nulle part, qu’il est sorti tout seul du néant
absolu. Comment un monde qui existe bien peut-il sortir de rien? Du néant?
La réponse est simple : les athées se trompent. Du néant absolu, rien ne
peut surgir.
Si l’univers est la seule réalité et la totalité de la réalité, il faut
donc qu’il n’ait jamais commencé, car s’il avait commencé, il aurait surgi,
lui le seul être, lui l’être total, du néant absolu, ce qui est quelque
chose d’impossible et d’impensable. Du néant, de rien, rien ne peut
surgir.
L’athéisme - celui d’hier et celui d’aujourd’hui – doit donc professer
l’éternité de l’univers. Sinon, il se contredirait lui-même. Comme
l’univers ne peut surgir de rien, qu’il ne peut, selon l’athéisme, surgir
de quelqu’un d’autre, il faut donc que l’univers ait été depuis toujours.
Or, que dit l’astrophysique moderne sur l’univers. La science affirme que
l’Univers est un ensemble de galaxies. Celle dans laquelle l’être humain
vit contient environ 100 milliards d’étoiles. Selon les scientifiques,
notre galaxie aurait sept à dix milliards d’années. Notre galaxie a donc
commencé quelque part dans le temps.
La science affirme, en plus, que l’Univers entier, qui est un ensemble de
galaxies, a un âge limité. On le fixe généralement autour de quinze ou
vingt milliards d’années. Le monde a donc eu un début. Il n’a pas toujours
été. S’il n’a pas toujours existé, il doit venir de quelque part, puisque
de RIEN, du NÉANT, rien ne peut advenir.
L’Univers est un système génétique. Un système en régime de genèse et
d’évolution. Le début de l’univers semble être une matière simple.
Peut-être un atome d’hydrogène. L’évolution a donné une matière de plus en
plus complexe, laquelle est très récente. Dans l’univers l’information
augmente au cours du temps, et même d’une manière accélérée. Ainsi,
l’apparition de l’homme est toute récente. Il est l’animal le plus complexe
apparu dans la nature. Son cerveau contient 14 milliards de neurones. Le
message génétique humain est sans pareil dans le monde. Il se trouve
enroulé dans la tête du spermatozoïde et dans le noyau de l’ovule, et
mesure, si on le déroule, environ trois mètres de longueur, le tout dans
une masse de quelques millionièmes de milligramme. De la matière…quasi
immatérielle.
En aucun moment, dans l’histoire de l’Univers, on peut trouver d’où vient
et d’où surgit cette accélération et cette augmentation de l’information.
Le passé de l’Univers ne peut expliquer son avenir. Son avenir est toujours
plus riche en information que celle de son passé. Du moins, on peut jamais
sortir du plus, dit-on, en philosophie.
Il faut donc reconnaître que l’Univers est un système qui reçoit sans
cesse de l’information nouvelle, qui n’était pas là hier, qui n’était pas
là avant le moment présent.
On appellera comme on voudra l’origine ou la source de cette information
qui ne peut venir du passé, puisqu’on ne la trouve pas, mais qui est
toujours nouvelle, originale, communiquée à un Univers qui est causé par
une Cause Première. Par une réalité invisible qui lui donne d’être ce qu’il
est tout en ne restant jamais ce qu’il est dans l’instant présent.
Cette source, il n’y a aucun inconvénient de le désigner du vieux mot de
DIEU.
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15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2009

    Dans votre conclusion, vous dites : "Cette source, il n’y a aucun inconvénient de le désigner du vieux mot de DIEU."
    Cela me parait hâtif comme affirmation.
    Certaines théories cosmologiques suggèrent que notre univers ne serait qu'une "bulle" fermée sur elle-même, parmi un grand nombre, voire une infinité, d'autres bulles-univers qui toutes ensemble constitueraient le multiverse. Chaque bulle étant susceptible de posséder des lois naturelles différentes. Cela nous donnerait donc un grand nombre de Dieu, voire une infinité...?
    Ce qui me gêne dans le concept de Dieu, c'est son aspect "créateur nécessaire". Cela ressemble trop à Jupiter ou Zeus. On constate que la foudre existe, on en déduit qu'il faut bien que Quelqu'un de très puissant la crée. Donc Jupiter existe.
    Nous venons, collectivement, d'éveiller notre conscience à l'existence de l'univers et à sa taille colossale. Il y a quelques instants, à l'échelle de l'espèce humaine, certaines populations croyaient que la Terre était transportée sur le dos d'une énorme tortue. Ailleurs, on pensait que le monde était plat et que le soleil tournait autour.
    Grâce aux mathématiques, à la technologie (satellites, télescopes) nous en savons un peu plus et nous avons pu éliminer certaines théories. Bien sûr, nous en avons imaginé d'autres.
    Si l'univers que nous observons existe depuis quatorze milliards d'années et qu'il est tellement grand, alors certainement que Quelqu'un de VRAIMENT puissant l'a créé !... ou pas. C'est à nouveau le syndrôme de Jupiter. On ne peut pas expliquer, ça nous dépasse tellement qu'il faut faire intervenir un être suprême. Ou plusieurs, pour toutes ces bulles-univers.
    L'avantage avec l'infini, c'est qu'on a toujours la place de l'agrandir. Car qui nous dit que tous ces Dieux, rassemblés dans le multiverse, occupés à créer nos "petites" bulles-univers n'ont pas, eux aussi, les mêmes préoccupations ? Ils viennent peut-être de se rendre compte que leur multiverse n'est qu'une grosse bulle, comme un grand nombre d'autres qui toutes ensemble.... et on peut continuer à l'infini.
    J'ai peu de certitudes mais en voici une : "L'univers est complètement indifférent au fait que je le comprenne ou non". Cela blesse un peu mon orgueil mais c'est comme ça. Je m'y suis habitué. L'avantage, c'est qu'il ne m'empêche pas d'essayer de le connaître un peu plus.
    Je me passionne pour les théories cosmologiques et même si je n'ai pas de télescope, j'apprends régulièrement de nouvelles choses que j'aurais été incapable de découvrir tout seul. J'aimerais que cette situation se prolonge.
    Cela me désole quand j'entends des affirmations du genre: "Ne cherche pas à comprendre, c'est l'oeuvre de Dieu !" ou encore: "Inutile de chercher un mécanisme ou une théorie derrière tout cela, c'est si beau, si complexe, ça ne peut être que l'oeuvre de Dieu !"
    Si les athées de l'Antiquité avaient écouté les explications des croyants qui leur disaient comment Zeus lançait ses éclairs, nous n'aurions pas découvert l'électricité qui nous permet ces échanges aigre-doux sur cet Internet, si vaste, si complexe qu'il ne peut être que l'oeuvre de Dieu...
    Nous sommes insignifants à l'échelle de l'univers mais nous avons en nous la Grandeur de le reconnaître et la Volonté de chercher à nous dépasser. Nous progressons, lentement malheureusement, car nous sommes continuellement ralentis par l'obscurantisme et les gaspillages.
    Le concept de Dieu et surtout son utilisation par certains comme outil de pouvoir, est une insulte au génie humain. Hier, nous avons annihilé le dieu de la foudre. Tous ensemble, demain, nous effacerons les autres.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mars 2009

    Je ne connais à peu près pas votre œuvre littéraire, Monsieur Turcotte, mais lorsqu'est arrivé dans ma boîte de réception un courriel m'invitant à parcourir votre texte, et après l'avoir lu bien évidemment, je n'ai pu m'empêcher de vous répondre publiquement.
    Je n'ai a priori rien contre ceux qui partagent leur foi, ni rien d'ailleurs contre ceux qui se disent athées. J'ai simplement de la difficulté avec les gens qui manquent de nuance et, dans le présent cas, je vous inclus dans le lot.
    Ma réponse se trouve ici, disponible à tous au format PDF. Mon style est peut-être ampoulé et verbeux, voire carrément lourd, mais il est aussi nuancé que je le pouvais faire (j'ai donc préféré la nuance à la légèreté, vous l'aurez compris).
    Je ne prétends pas à la vérité, mais si je m'efforce de contrecarrer vos arguments (1 à 5), ce n'est en réalité que pour tenter de démonter que la question de l'existence de Dieu est stérile.
    Et si je partage finalement mon point de vue d'agnostique (6 et 7), c'est que je crois sincèrement que nous pourrions faire bien mieux, en ce bas monde, et qu'importe que ce soit avec ou sans dieu.
    Yves Boudreault

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mars 2009

    Vous voulez, Monsieur Nadeau, que je vous décrive «monsieur Dieu» d'une façon claire et précise? Vous rigolez, n'est-ce pas?
    Je pense qu'il est bien difficile d'arriver`, à définir Dieu tel qu'il est. On ne décrit pas Dieu. A moins d'entrer dans les régistres de la foi...En restant dans le régistre de la philosophie, on arrive, en raisonnant pas trop mal, à dire que Dieu est l'être qui n'a pas d'autre raison d'être que d'être. C'est ce qu'on appelle, une fois de plus, l'être nécessaire. Je sais que certains, sur la planète, n'arrivent pas à se rendre jusque-là. Je ne leur en veux pas. Pascal a déjà répondu à cette question.
    Vous dites que vous n'avez pas, comme athée à démontrer la non-existence de Dieu. Sans doute.
    Mais, il vous faut démontrer que le monde dans lequel nous baignons est le seul être et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. Car, en défintiive, c'est ça être athée.
    De dire que ce monde est le seul Être et qu'il n'a pas besoin d'aucun être pour Être ce qu'il est? Je ne vois pas tellement de gens autour de moi qui sont capables de me démontrer cela.
    Les astrophysiciens disent «comment» va le monde. Ils ne démontrent jamais «POURQUOI» le monde est là. S'ils le faisaient, ils ne feraient plus de la science. Il faut donc aller dans un champ de compétences pour se prononcer sur la question.
    Commne tout être humain pose un jour la question du «pourquoi» du monde, il est normal que certains disent qu'il fonctionne de lui-même et se montrent incapables d'expliquer l'accumation d'information qu'on y trouve. Il est normal que d'autres arrivent à une conclusion inverse.
    Relisez mon texte et vous trouverez la réponse pourquoi d'autres que vos adeptes du concept d'humanisme athée, arrivent à une autre réponse que celle que vous proposez.
    Nestor Turcotte

  • Jacques A. Nadeau Répondre

    6 mars 2009

    La citation;
    « l’auteur [Dawkins] essaie démontrer l’inutilité de Dieu dans la vie » est tirée de votre texte initial, elle n'est pas de moi.
    Et maintenant, vous dites;
    «Dawkins ne démontre pas l’inexistence de Dieu»
    Évidement qu'il n'a pas tenté de démontrer l'inexistence de Dieu. Vous, les croyants, n'arrivez pas à décrire, à définir votre objet de culte de manière à ce que ce soit vérifiable avec des méthodes de travail que tout le monde accepte aujourd'hui dans à peu près tous les domaines d'activités humaines. Vous nager dans le mystère, le flou. Vous utilisez un langage qui n'a pas beaucoup évolué depuis près de 2 000 ans pour parler de vos croyances.
    C'est vous, les croyants qui affirmez qu'Il existe. C'est donc à vous de démontrer qu'il existe ce dieu. Vous devez commencer par le décrire de façon claire et précise. Nous ne sommes quand même pas pour passer notre vie à nous amuser à réfuter tous les mythes qui circulent dans le monde. Faudrait alors réfuter l'existence du Père Noël, de la fée des étoiles, de la théière géante de Bertrand Russell qui gravite autour de la terre... Franchement aberrant. On passe à autre chose!
    Si aujourd'hui il existait un homme qui se promenait sur la rue principale de n'importe quelle ville au Québec en criant sur tous les toits qu'il est le fils de Dieu, ne me dites pas que vous ne seriez pas un tout petit peu sceptique?
    Ne croyez pas que ce cas est farfelu. Mais non, détrompez-vous; la BBC a diffuser une émission scientifique l'année dernière pour exposer le cas d'un jeune homme d'environ 20 ans qui se promène dans les rues en criant qu'il est le fils de Dieu. Son père (naturel) s'occupe de lui en lui payant des séances de thérapie chez un psy. Il existerait plusieurs cas semblables dans le monde. Imaginez donc comment on interprétait cela il y a 2 000 ans!
    Tous les croyants nous servent, à nous les sceptiques. ce qu’ils considèrent comme l'ultime argument, «il doit bien y avoir une cause première...». Aujourd'hui on répond machinalement que si c'était votre dieu la cause première, il faudrait bien qu'il ait été créé lui aussi. Mais au fond, nous savons bien que l'univers est bien plus complexe qu'on ne peut l'imaginer et qu'il y aura peut-être un jour des cerveaux suffisamment évolués (dans quelques millions d'années d'évolution) qui pourront appréhender le monde autrement qu'en termes de cause à effet.
    En attendant nous ne savons pas. C'est tout. Faut vivre avec! Mais pour ce qui est de votre dieu, eh bien, la prépondérance des probabilités fait pencher la balance du côté de la non-existence.
    Apprenons à vivre avec l'incertitude et non pas avec le «SÛREMENT» qui pourrait vous conforter. Moins de ces «sûrement» nous rendraient tous plus humble, plus humain et moins belliqueux. Ne travaillons pas maintenant pour «gagner» le paradis dans une autre vie. Il n’y en a pas d’autres vies. Travaillons et profitons de cette vie-ci en faisant le bien. Nous sommes capables de nous entendre entre nous, humains, pour décider entre nous seuls, adultes, comment procéder pour améliorer nos conditions de vie.
    Lisez les principes auxquels adhèrent les humanistes. http://assohum.org/
    Jacques Nadeau
    athée et humaniste

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2009

    « l’auteur [Dawkins] essaie démontrer l’inutilité de Dieu dans la vie »
    Et ma foi, il réussit bien !
    ___________________________________
    Monsieur Nadeau, Dawkins ne démontre pas l'inexitence de Dieu. Je n'ai trouvé cela nulle part dans son volumineux ouvrage.
    Si tel est le cas, les humanistes dont vous semblez être, n'aurait pas fait écrire sur les bus «probablement»...,mais plutôt «SÛREMENT».
    Je n'ai en soi rien contre la croisade des bus, mais elle semble indiquer qu'on ne peut être heureux sans la négation de Dieu. Je connais de multiples personnes qui pourraient vous confirmer l'inverse.
    Sans rancune
    Nestor Turcotte

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2009

    Monsieur Nadeau,
    Le problème de Dieu n'est pas un problème scientifique, au sens de «sciences expérimentales».
    C'est un problème philosphique et éventuellement
    théologique, pour ceux qui ont la foi.
    Chacun son champ de compétences. La science ne démontrera jamais l'existence de Dieu. Elle montre comment sont les choses. Point. La philosophie s'interroge sur le pourquoi du comment. Chacun est libre d'aller se questionner jusque-là. Sans mêler les genres, sans les exclure non plus.
    Nestor Turcotte

  • Jacques A. Nadeau Répondre

    5 mars 2009

    Je relève ceci de votre texte:
    «chevaliers de l'athéisme»
    Méprisant quand même, pour un chrétien, cette façon de dépeindre des humanistes qui sont contre la violence et les solutions militaires aux problèmes d'aujourd'hui. Et vous, êtes-vous toujours un soldat du Christ? En croisade, le glaive à la main?
     
    -
    «l'auteur [Dawkins] essaie démontrer l'inutilité de Dieu dans la vie»
    Et ma foi, il réussit bien!
    -
    «seule la philosophie peut faire la démonstration de ce qu'est un être nécessaire»
    Et alors?! Nous avons tous des espoirs. Mais de là à les prendre pour la réalité..!
    -
    «Le slogan des athées affirme que Dieu n'existe probablement pas. Il semble qu'ils ne sont pas certains qu'il n'existe pas. Sinon, ils auraient écrit : assurément pas. Le philosophe Blaise Pascal affirme que si l'existence de Dieu était certaine, il n'y aurait pas d'athées. S'il y a des athées, c'est que Dieu n'est pas évident.»
    Eh bien là, Pascal avait raison. Y faut vraiment faire des gros compromis avec la raison pour adhérer à cette illusion. Pour ma part je ne perds pas mon temps, ni mon argent, et surtout pas ma vie à jouer à la loterie. Je préfère vivre sereinement, à tous les jours en faisant le bien naturellement plutôt que de travailler pour gagner un hypothétique gros lot après la mort. Vous savez, depuis la Révolution française on a un peu plus tendance à se méfier des marchands de bonheur.
    -
    «Il y a trois réponses possibles face au problème de l'existence de Dieu.»
    Effectivement, c'est un gros problème pour l'homme moderne. Mais dites-donc, au fait, pourriez-vous définir «le problème» en termes clairs avant de proposer des réponses? Comment peut-on évaluer la réponse si on ne connait pas votre point de départ. Pendant que vous y êtes, pourquoi ne pas définir précisément ce que vous voyez comme «Dieu» dans vos rêves? Je suis allergique à ce flou et à cette langue de bois qu'on retrouve dans les textes des croyants en général.
    Et puis, pendant que nous sommes sur le sujet, vous pourriez-pas vous servir d'un langage et d'une méthode plus proche de celle des sciences modernes pour étayer votre preuve ou votre démonstration puisqu'aujourd'hui les étudiants en divinité s'inscrivent dans des cours et des facultés de «sciences» religieuses?
    Jacques Nadeau
    Humaniste,
    membre de l'Association humaniste du Québec
    http://assohum.org/

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2009

    Tant de noirceur ?
    Ce n'est pas ce que la majorité des gens à qui j'ai envoyé ce texte disent. Plus de 300.
    Bon, on se repose.
    Nestor Turcotte

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2009

    "On finit par ridiculiser le messager."
    Jamais, j'ai cru que je pouvais ridiculiser le messager par mon propos. J'aimerais bien comprendre.
    Saint-Irénée

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2009

    C'est toujours la même chose lorsqu'on parle de politique, de sexe et de religion au Québec. On finit par ridiculiser le messager.
    Je retourne à mes livres. Et la la vie concrète et réelle de tous les jours.
    Nestor Turcotte

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2009

    Merci Monsieur de mettre un peu de lumière dans tant de noirceur.
    Je voulais aussi ajouter dans mon petit texte qu'il y a 5 siècles, la Terre était plate. Nous, les étranges que nous sommes, si nous sommes toujours présents sur la Terre, même ailleurs, comment percevrons-nous l'Univers dans 5 siècles. Pour finir avec une peu d'humour...
    Quand mon épouse, ou ma conjointe, ou je ne sais plus comment le dire, me demande comment gros je l'aime. Je lui dit "gros comme l'Univers". Et, elle me demande si c'est gros ça? C'est toujours la même réponse "c'est ce qui a de plus gros, quand tu regardes l'Univers, tu finis par te voir le dos".....iiiiii.
    Un irritant majeur avec Dieu, ce sont toutes les manipulations gravitant autour.
    Saint-Irénée

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2009

    Comme j'ai quelques minutes, M.Audet,je vais compléter quelque peu ma première réponse.
    Dans ce petit texte que Vigile publie suite à ce que vous savez, j'essaie de démontrer que l'une des grandes découvertes du XIXe et XXe siècle consiste dans le fait que l'Univers est un processus historique, génétique, évolutif. Dans l'hitoire de l'Univers, l'information augmente. Si l'Univers était éternel, il faudrait bien que cette information soit là depuis toujours.Or, elle n'y est pas et elle augmente de jour en jour.
    Le temps est ce qui signifie ce fait: la réalité expérimentale n'est pas donnée d'un seul coup, ou de toute éternité, totalement achevée (thèse fondamentale des matérialistes), mais que cette réalité est toujours en train de se faire, et cela, depuis des milliards d'années.
    Si le monde était un sytème fixe, sans évolution, sans innovation, mais simplement répétitif ou cyclique (thèse des réincarnationniste), il n'y aurait pas de temps. La notion de temps dit un philosophe méconnu prend un sens dès lors qu'on reconnaît une genèse dans la réalité expérimentale.
    Lorsque qu'il n'y avait pas de réalité expérimentale, avant le commencement de l'Univers, il n'y avait pas de temps. Et l'expression qu'on entend très souvent « avant le début du monde» n'a aucun sens et est défectueuse pour le moins.
    Comme le dit si bien Saint-Augustin, sauf que le grand évêque ne savait pas, à son époque, que l'Univers est un processus historique. Mais le grand Augustin savait ce que bien de nos intellectuelsne savent plus, qu'avant l'Univers il n'y a pas de temps et que l'Univers n'est pas dans le temps comme dans un réceptable. Le temps ne précède pas l'Univers. Il n'y a pas de temps avant le commencment du monde.
    Nestor Turcotte

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2009

    Monsieur Audet,
    Vous avez raison, très cher Monsieur.On ne peut pas tout dire dans un si court article. Je vous réfère aux Confessions de Saint-Augustin pour le moment. Je reviendrai peut-être un jour sur la notion du temps...
    Voici les deux citations de l'illustre évêque mort en 430.
    « Ces deux temps-là donc, le passé et le futur, comment “sont”-ils, puisque s'il s'agit du passé il n'est plus, s'il s'agit du futur il n'est pas encore ? Quant au présent, s'il était toujours présent, et ne s'en allait pas dans le passé, il ne serait plus le temps mais l'éternité… Nous ne pouvons dire en toute vérité que le temps est, sinon parce qu'il tend à ne pas être. » (XI, 14, 17).
    Et cette autre citation fort connue:
    « Qu'est-ce que en effet que le temps ? Qui saurait en donner
    avec aisance et brièveté une explication ? ... Si personne
    ne me pose la question, je le sais ; si quelqu'un pose
    la question et que je veuille expliquer, je ne sais plus. »
    Saint Augustin, Confessions, XI, 14, 17
    Nestor Turcotte

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2009

    ...la science dit aussi que des galaxies naissent...que d'autres en mangent d'autres. Que les hommes ne sont pas étrangers à cette évolution, ce comportement... et ces étranges que nous sommes, disparaîtront, que cela est Probablement déjà visible.
    Je ne suis pas certain d'avoir vu le mot Temps dans votre texte...que le Temps est le sang de l'Univers...
    ...Saint-Irénée...

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2009

    Le dogmaticien Daniel Baril devrait lire votre article. Je ne sais pas ce qu'il a à prouver? Les médias sont à ces genoux...