En ce début de campagne, je me retrouve dans un dilemme comme je n’en ai jamais connu depuis que je suis en âge de voter. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai voté indépendantiste, travaillant même à la campagne électorale de Marcel Chaput dans Bourget en 1962 alors que je n’avais même pas le droit de vote !
Mais cette année, je lisais tantôt le communiqué de presse de lancement de campagne de Gilles Duceppe et j’y ai relevé une bonne quinzaine de voeux pieux (la défense de nos intérêts, la possibilité de donner à Harper un autre gouvernement minoritaire,etc). Bref, le Bloc s’engage à quémander à Ottawa des droits pour le Québec, un peu comme on quémandait des chèques gouvernementaux bilingues dans les années soixante.
Petite politique à la ptite semaine qui ne mène nulle part...et je crois que la population s’en rend de plus en plus compte.
Dans le communiqué Duceppe, il n’ose même pas parler d’Indépendance et, encore moins, s’engager à tout mettre en oeuvre pour faire éclater la fédération qui nous a été imposée.
Je veux bien croire que le discours séparatiste n’est pas ce qui est le plus à la mode dans les cercles bien-pendants, mais est-ce une raison pour l’évacuer ?
Non, nos politiciens, tant au Bloc qu’au PQ, sont devenus des carriéristes qui tentent de surfer sur la force passée du mouvement révolutionnaire non finalisé.
Au lieu de reprendre le bâton du pélerin et de convaincre les jeunes génération de la nécessité de nous gouverner nous-mêmes, ils se sont créé des jobs de souverainistes à plein temps et sur le payroll, sans trop parler de souveraineté...La peur d’avoir peu et de faire peur. Ah ces bienheureux colonisés !
Je ne sais donc pas si je voterai cette année et pour la première fois de ma vie je songe à m’abstenir. Pas facile quand Justin Trudeau brigue les suffrages dans ton comté !
Mais, après tout, ces élections fédérales ne nous regardent pas,
nous ne sommes qu’une province (pour le vaincus) parmi tant d’autres.