Nationalisme honteux

Le pouvoir politique, le commerce et les médias n'ont que faire d'un Québec qui se souvient

Tribune libre 2008

Il devient de plus en plus gênant d'être nationaliste. Et on est carrément
ostracisé quand on se dit indépendantiste. De toute évidence, les
manigances du politique, du commerce et des médias pour "démoniser" les
Québécois revendicateurs portent fruit.
On a même vu Pierre Curzi reculer devant la pression extrême de la pensée
unique qui intoxique désormais la belle province! Pourtant, ses réserves
quand à la venue d'un ex-Beatle à Québec étaient parfaitement justifiées
(et cela n'a, bien sûr, rien à voir avec la personne de Paul MacCartney).
Mais l'esprit "chambre de commerce" a eu le dessus et a réussi à niveler,
vers le bas comme toujours, la culture et le devoir de mémoire.
Le pouvoir politique, le commerce et les médias n'ont que faire d'un
Québec qui se souvient. Sauf de très rares exceptions, les journalistes les
plus nuancés ont déclaré forfait, et les plus engagés ont pris des vacances
qui tombaient juste à point. Il n'y a plus de critique, aucune
confrontation, et même pas de dialogue. Juste un long monologue, de plus en
plus sinistre, aux accents anglais ponctués de signes de piastre.
Aux plus vieux, ça doit certainement rappeler la fin des années cinquante.
Quant aux plus jeunes, on s'est arrangé pour que ça ne leur rappelle rien.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juillet 2008

    M. Desautels, je ne saurais dire mieux. Que ceux qui pourraient croire que de tels discours ont comme objectif de cracher sur les nôtres comprennent qu'au contraire, ça nous fait mal de se voir disparaitre, s'évaporer ainsi. Dans un commentaire récent j'apparais un peu pas mal baveux en exigeant des lecteurs de garder le cap et de discuter sérieusement. J'ai 43 ans, je n'ai pas l'expérience des chroniqueurs et autres auteurs reconnus, ici sur Vigile, et nous sommes d'accords que je n'ai pas de leçons à donner à quiconque. J'essaie d'apprécier toutes les idées, je n'ai pas de certitudes.