L’Éthique? Où ça?

Il faut mettre un terme à la complaisance.

Éthique et politique

À Montréal, les cas de malversation pullulent. Au gouvernement provincial, ceux où l’éthique est galvaudée se multiplient. Au fédéral, le gouvernement en place fait tout pour rendre l’accès à l’information difficile, les causes préjudiciables sont entendues à huis clos et tous les rapports des commissaires et vérificateurs dénoncent des situations qui ne sont jamais corrigées. Pour le simple citoyen, force est de constater que nos gouvernements ont perdu tout sens moral et que le mot d’ordre des élus est de se cacher le plus possible pour se faire prendre le moins possible!
Et encore, on est en droit de se demander si cette avalanche de nouvelles à propos de conflits d’intérêt, de fraude supposée et d’irrégularités de toutes sortes n’est pas que la pointe de l’iceberg. Dans l’univers de la concentration des médias et des restructurations que cela entraîne, il y a tout lieu de penser que bien des journalistes doivent hésiter avant de lancer des nouvelles qui pourraient affecter les amis des patrons, que ce soit chez Gesca, Québécor, Transcontinental, Radio-Canada ou ailleurs : il ne faut tout de même pas s’attendre à ce que Paul Arcand (98,5 FM) dénonce les entorses à l’éthique commises par Jean Charest pour avantager son frère Pierre et l’entreprise qui l’engage!
Imaginons s’il fallait qu’on se penche sur certaines administrations municipales de banlieue, d’où sont absents les médias, ou sur des sociétés publiques ou parapubliques qui échappent souvent aux règles de transparence qui les régissent, aussi modestes soient-elles. Les apparences sont parfois trompeuses, mais il flotte actuellement sur le pays une tenace odeur de souffre qui pique les yeux et laisse un drôle d’arrière-goût. Et le citoyen n’y peut rien, sauf voter une fois aux quatre ans …pour qui au fait? Celui qui vient de nous escroquer? Où l’autre qui n’attend que sa victoire pour le faire?
Des syndicats qui copinent avec des motards, des ministres de la santé qui couchent avec les grandes entreprises privées, des femmes de faiseurs d’images à qui on offre des tribunes télévisées où elles viennent jurer que les clients de leur mari sont blancs comme neige, des ministres qui oublient des secrets d’état chez leur maîtresse, des patrons de société d’état parachutés au mépris de toutes les règles, d'autres qui quittent après avoir tout saccagé et qu’on récompense avec des bonus, des maires qui ne voient rien, ne savent rien, ne font rien, des politiciens qui acceptent des enveloppes brunes sans s’étonner, à Montréal ou à New-York… et des citoyens qui s’inquiètent, surtout du fait que ça ne semble inquiéter personne qui pourrait y voir!
N’est-il pas temps de mettre un terme à la complaisance? N’est-il pas le temps d’agir?


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1 commentaire

  • Michel Guay Répondre

    15 mai 2009

    Les libéraux au au Québec comme à Ottawa n'ont jamais eu d'éthique et en auront jamais car comme ils disent , ils sont en guerre contre la nation francophone Québecoise séparatiste et en temps de guerre tout est permis.
    Les cas au Québec sous double salaire Charest ressemble de plus en plus aux Commandites et les commandités sont tous libres et aident Charest à détruire le Québec
    Charest n'a aucune éthique car son combat de destruction exige d'oublier la moindre éthique. Il n'avait pas d'éthique lorsqu'il violait la loi Référendaire Québecoise
    Les fédéralistes ne paient jamais pour leurs crimes , voilà pourquoi ils récidivent . Pour euc le crime est payant car il est leur dernier argument .