Le maire de Québec, Régis Labeaume, s'est plaint mardi que sa ville ait à «payer» pour les erreurs de Montréal. Présentant un mémoire à la commission parlementaire chargée d'étudier le projet de loi 76, il a déclaré que l'obligation d'afficher les contrats de 25 000$ et plus dans internet va alourdir l'appareil administratif de sa ville et le forcer à payer des gens pour accomplir ce travail. Eh oui, instaurer des règles d'éthique coûte cher, surtout lorsqu'on part de loin! Va-t-on s'en plaindre maintenant?
Il ne faudrait pas perdre de vue qu'en fin de compte, une plus grande transparence dans l'attribution des contrats municipaux pourrait générer des économies. Mais tel n'est pas le but premier. L'objectif est d'abord et avant tout d'enlever toute envie aux entrepreneurs de gonfler leurs prix ou d'arranger les appels d'offres entre eux.
Il faut être naïf pour croire que Montréal est la seule ville au Québec aux prises avec de tels problèmes. Que fait M. Labeaume de Boisbriand, pour ne nommer qu'une ville?
Tout le monde municipal au Québec s'entend pour dire qu'il faut resserrer les règles d'attribution des contrats. Afficher les contrats dans internet est un des moyens qui assure une certaine transparence ainsi que l'accès du public à l'information. Les nouvelles mesures comprises dans le projet de loi ne sont pas parfaites, mais elles vont tout de même bénéficier à l'ensemble des villes de la province, la Ville de Québec y compris. La sortie de M. Labeaume était complètement déplacée.
Le coût de l'éthique
Il faut être naïf pour croire que Montréal est la seule ville au Québec aux prises avec de tels problèmes
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