Chronologie des principales enquêtes à la Ville de Montréal

Combien faudra-t-il de scandales pour que les élus se décident enfin à adopter un vrai code?

Éthique et politique

Robert Marcil Photo: Radio-Canada

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Les sept grandes enquêtes à la Ville de Montréal depuis 2004:
Août 2009
La Presse et Radio-Canada révèlent que le maire Tremblay a déclenché une enquête interne en avril 2009 sur le directeur de la Réalisation des travaux à la Ville, Robert Marcil. M. Marcil a fait un voyage en Italie en octobre 2008 à l'invitation de Joe Borsellino, président de Construction Garnier, une entreprise pour laquelle il a approuvé plusieurs contrats ces dernières années. Joe Borsellino avait aussi invité Yves Lortie, vice-président de la firme GENIVAR, et Jocelyn Dupuis, alors directeur général de la FTQ-Construction.
Juin 2009
La Presse révèle que la SQ a ouvert une enquête à la suite d'une plainte du maire Tremblay au sujet du contrat de rénovation de l'hôtel de ville de Montréal, d'une valeur de 10,6 millions. L'entrepreneur Paul Sauvé allègue qu'un membre de la mafia lui a demandé 40 000$, somme qui, selon lui, était destinée à deux élus du parti du maire Tremblay, Union Montréal. Les deux élus nient cette information, notamment le conseiller Sammy Forcillo, qui a dit cette semaine avoir depuis rencontré la police. Le maire Tremblay lui a renouvelé sa confiance en le choisissant comme candidat dans le district de Peter-McGill.
Mai 2009
La SQ ouvre une enquête sur le contrat des compteurs d'eau pour déterminer s'il y a eu «complot visant un partage des contrats de la Ville de Montréal». La plainte a été portée par Richard Bergeron, chef de Projet Montréal.
Octobre 2008
À la suite des révélations de La Presse sur la vente du Faubourg Contrecoeur au Groupe immobilier Catania par la SHDM, l'administration Tremblay suspend toutes les transactions immobilières. Son directeur général, Martial Fillion, est démis de ses fonctions. L'enquête est confiée au vérificateur général de la Ville, Michel Doyon, qui alerte la SQ quand il constate que des documents importants remis par des entrepreneurs à la SHDM ont été détruits.
Septembre 2008
Une enquête interne de quelques mois met au jour une fraude de 8 millions à la division des services informatiques de la Ville. Des irrégularités sont en cause dans une douzaine de contrats avec 10 entreprises informatiques. Le directeur général du service, Gilles Parent, est congédié. Quelques mois plus tard, le directeur adjoint du service, Joseph Hélal, est aussi congédié, même s'il n'y aurait pas eu de «connivence» entre les deux. Le dossier est toujours entre les mains de la SQ.
Octobre 2007
La SQ ouvre une enquête sur l'administration de l'ex-maire d'Outremont Stéphane Harbour. Elle décide de se pencher plus particulièrement sur l'attribution d'un contrat à la firme Dessau pour la construction d'un centre communautaire intergénérationnel qui a coûté deux fois plus cher que prévu. À la suite des révélations publiées dans La Presse sur l'administration générale d'Outremont et sur des factures extravagantes d'alcool, le maire Harbour remet sa démission.
Mai 2004
Le groupe Catania est sur la sellette pour une histoire de pots-de-vin dans l'arrondissement de Saint-Laurent. Un an plus tard, le directeur général de l'arrondissement, Robert Fortin, plaide coupable. Il s'est fait payer un voyage en Italie de 6600$ par Paolo Catania. Dans la foulée, en septembre 2004, deux conseillers, Irving Grundman et René Dussault, plaident coupables à des accusations de corruption. Ils ont exigé une somme substantielle pour faciliter un changement de zonage aux fins de la construction d'un complexe immobilier sur le boulevard Henri-Bourassa.


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