Lettre aux membres et sympathisants du Parti Québécois

Tribune libre 2008


Militant fidèle et loyal du Parti Québécois pendant près de 40 ans, je
m'adresse aujourd'hui à vous pour vous expliquer pourquoi je me présente
comme candidat du Parti Indépendantiste.
Comme vous tous, l'année dernière, j'ai été enthousiasmé par l'arrivée de
Pauline Marois à la tête du Parti Québécois. Ainsi, en septembre 2007, dans
le Comté de Charlevoix où Pauline Marois a été élue comme député à
l'Assemblée Nationale, j'ai passé six jours sur place et à mes frais pour
m'occuper de communications téléphoniques pour le compte de… Pauline
Marois! Malheureusement, les événements qui ont suivi ont rapidement freiné
mon élan! L'enthousiasme que je ressentais pour Pauline Marois a
progressivement diminué, puis s'est effondré et a finalement atteint
aujourd'hui un point de non retour!
Au début, ce fut l'affaire de la Petite Maison dans la Prairie
Charlevoise, puis vint le Conseil National de Saint-Hyacinthe où la
Souveraineté fut tout simplement renvoyée aux calendes grecques. Par la
suite et pour couronner le tout, ce furent, pour vos propres enfants du
niveau primaire, des classes d’immersion en Anglais! C'était déjà énorme
mais ce n'était malheureusement pas fini! Le comble fut atteint lorsque
Pauline Marois rajouta, toujours pour vos enfants et toujours en Anglais,
des cours d’histoire, de géographie, de mathématique et enfin de
littérature! C’en était trop!
Je décidai donc d’abandonner Pauline Marois et son parti ou du moins les
restes de ce qui fut, autrefois, le grand Parti Québécois.
Aujourd'hui, je suis convaincu que Pauline Marois représente la plus
dangereuse menace pour la Nation Francophone du Québec depuis la conquête
de 1760 et l’arrivée de Wolfe sur les Plaines d’Abraham. En immergeant
d'autorité vos enfants dans la langue anglaise, Pauline Marois veut faire
vivre aux Québécois les multiples tourments que d’autres communautés
francophones d’Amérique ont malheureusement déjà endurés dans le passé et
endurent encore de nos jours.
Cette "bilinguisation" rapide de vos enfants est le prélude de deux
catastrophes inéluctables:
1. La première consistant en l'assimilation de tout le Québec à la seule
langue anglaise.
2. La seconde consistant en une totale disparition de notre pays en tant
que Nation Francophone et ceci, après 400 ans d’Histoire en terre
d’Amérique.
Pour quelle raison Pauline Marois s'attaque-t-elle ainsi à notre langue et
à notre culture Française déjà si fragilisées en Amérique du Nord? Est-elle
complexée de ne parler que très peu l'Anglais? Éprouve-t elle quelque honte
à être francophone?
Qu'importe la réponse! Quant à moi, j'ai pris mes responsabilités et une
très importante décision, celle de refuser toute compromission avec un
parti dont la politique mène tout droit à un génocide culturel pour Notre
Québec! Jamais, je ne m'associerai à un mouvement politique faisant passer
ses intérêts bassement électoralistes avant toute défense de la langue et
la culture du Québec!
Je vous demande donc de ne pas voter pour le parti de Pauline Marois lors
des prochaines élections générales au Québec. À cette même occasion, je
demande également aux candidats et aux membres et sympathisants du Parti
Québécois attachés à la survie de notre langue et de notre culture
française, de dénoncer et de repousser l'attaque de Pauline Marois contre
notre nation francophone unique en Amérique du Nord.
Enfin pourquoi, pourriez-vous me demander, avez-vous choisi de vous
présenter comme candidat pour le Parti Indépendantiste? Et bien voici:
Malgré sa jeunesse, le Parti Indépendantiste du Québec est la seule
formation politique à proposer les mesures nécessaires et indispensables
pour que notre Québec puisse, un jour, accéder à ce dont il aspire, à ce
qu'il mérite et à ce que l'on doit lui reconnaître, c'est à dire
l'indépendance en tant que Nation Francophone Souveraine d'Amérique.
Aujourd'hui, au sein du Parti Indépendantiste du Québec, je retrouve enfin
tous les principes et les idéaux pour lesquels, durant quarante longues
années, je n'ai jamais cessé de me battre!
Michel Lepage
Candidat du Parti Indépendantiste

Circonscription de Borduas.

Responsable des sondages sur l’opinion publique pour les Premiers
ministres René Lévesque, Pierre-Marc Johnson, Jacques Parizeau, Lucien
Bouchard et Bernard Landry.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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10 commentaires

  • Jacques Bergeron Répondre

    29 novembre 2008

    Cher Michel Lepage, en d'autres temps, vous fûtes un membre du Parti Québécois. Aujourd'hui, avec quelques individus, hommes et femmes, vous préconisez l'abandon du Parti que vous avez loyalement servi. Malheureusement, on ne peut, et on ne veut, vous suivre dans cette galère sans risquer de perdre les acquis «sociaux», «économiques», «culturels» et «politiques» que nous nous sommes donnés depuis, d'abord, la création de «Hydro-Québec» en 1945, puis de la 2ème «nationaliation» de l'électricité avec René Lévesque, sous un gouvernement libéral.Ce fut aussi sous ce même gouvernement que sont nées la «Caisse de dépôt» et «l'Assurance maladie», cette dernière avec la «coopération d'Ottawa» devant participer à hauteur de «50%»«sic» du financement de cet outil de santé que nous nous sommes donné.Puis sous la gouverne d'un homme que vous
    «croyiez» être «indépendantiste», qui fut tout de même un grand «Politique», le Québec s'est doté d'une économie qui fait l'envie de ceux et celles qui ne sont pas obnubilés par le communisme, comme les braves citoyens, mais aveugles, des States, et ceux qui ont voté pour un parti fédéraliste à Ottawa il y a quelques semaines, ce qui exclus le Bloc Québécois, puisqu'il n'est pas fédéraliste, vous voudriez dis-je, que nous «risquions» tout ça, et même notre culture, en votant pour le «PI». Dois-je vous re-dire,que faire ce que vous suggérez m'apparaît comme faire la politique du pire, ce que des millions de Québécoises et Québécois ne sont pas prêts à faire.D'ailleurs si on suivait la logique du «PI», pourquoi ne voterions-nous pas pour le »QS» ,parti à deux têtes, sans qu'aucune n'émerge, qui lui aussi prétend être indépendantiste.
    Je vous invite donc à oublier le «PI» et tous ces partis politiques de philosophies différentes, afin de nous éviter de courir les risques inhérents à la réélection de John «ditJean» Charest,l'homme de «Power» corporation, qui n'attend que ce moment pour continuer à sacrifier nos acquis,«sociaux et culturels», et les millions qui les accompagnent, (pensez à l'assurance maladie et les milliards«$» que les Québécois devront verser pour se protéger des coûts inhérents à la maladie) pour les placer dans l'escarcelle du roi de Sagard en Charlevoix, ce faiseur de Premier-ministres et de Présidents.Et vous voulez que nous risquions ces acquis? Vraiment,les gens du «PI», de «QS» et du parti «vert clair», vous ne faites pas sérieux.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2008

    À madame Lachance-
    Si vous croyez que Jean Charest qui a déclaré à Paris que le Québec peut se donner l'indépendance et qu'il en a les moyens¨ a vraiment l'intention de le faire, ce dont je doute, il y aurait alors comme vous le dites ressemblance entre les deux adversaires sur ce point. Mais nous savons tous qu'il se contredit en faisant une campagne de chantage contre un espèce de King Kong imaginaire menaçant de l'indépendance. Il a chié sur le bascul et tire maintenant à reculons sur les méchants séparatists - mot d'origine anglaise signifiant patritote aux USA depuis 1776 - et ici aussi depuis 1959. Quand vous dites qu'il n'y a pas de différence entre le PQ et les libéraux, je crois que vous fabulez de manière partisane.
    À monsieur Vézeau,
    Enfin un premier critique acerbe du PQ et de madame Marois qui ose donner son point de vue sur la politique linguistique d'un Québec souverain. Votre position est intelligente et même rafraichissante. Quand on lit tous les textes anti-PQ et anti-Marois de Vigile, qui sans se compromettre d'une opinion personnelle sur le sujet parce qu'on s'en prend surtout aux personnes, font oeuvre de division, on se demande si on a affaire à des fédérastes ou à des fans idéologiques qui sacrifient le projet de pays de la nation Québécoise à leurs caprices intellectuelles.
    En matière de politique linguistique, selon moi, vous dites la même chose que le PQ qui a fait du français la langue officielle du Québec au grand dam de Jean Charest qui se cherche une identité en cachant les rapports de l'Office le la langue française.
    Le bilinguisme est un terme qu'il faut remplacer par POLYGLOTTISME, non seulement pour relativiser l'influence anglo-américaine à nos portes mais surtout pour développer une culture et une communication plus étendue et plus universelle, et ce après une excellente connaissance du français par tous. Le chinois, l'espagnol, l'allemand, le russe etc sont enseignés dans les lycées européens depuis 1900 et avec les méthodes préconisées par le PQ au Québec. Je les connais ces méthodes, mes enfants les ont expérimenté avec succès.. En 5 ans de cours les élèves connaissent et parlent en se débrouillant, surtout l,anglais mais aussi d'autres langues en Europe.. À la fin du secondaire ou après on peut prendre une math en anglais , comme ce fut mon cas, sans attrapper le typhus. On peut laisser la liberté de choix ldes langues auxux enfants et aux parents au secondaire bien sûr car l'économie de temps et d'argent occasionnés par l,approche Marois permet d'enseigner d'autres langues.
    Quant à la déclaration de madame Marois, un peu approximative et amplifiées par le tandem fédéraliste Gesca-Radio-Canada avec leur contrat secret, média que vous semblez croire sur parole, elle a été précisée et l'histoire n'était pas le meilleur choix ici. J''ai suivi un cours d'histoire constitutionnelle de UK en anglais au collège cependant. ce qui convient mieux.
    Bonne chance à monsieur Lepage qui compte faire l'indépendance en divisant le vote. Je lui souhaite avec le PI, de progresser de .6% aux complémentaires à .65% le 8 décembre. Moi je suis un con qui milite depuis 1960 et j'accepte que la liberté de la charte des droits de la personne permette même l'erreur de militer maladroitement pour le pays en faisant de faux pas. Sur l'essentiel je crois que nous visons le même objectif et Power-Gesca-R-C tentent de nous 'opposer dans leurs reportages et ça réussit à semer la division chez les faibles et les émotifs qui croit à la fin du monde demain matin. Il a fallu 1600 ans à la Hollande pour être finalement reconnue comme pays indépendant par l'Allemagne, nous pourrions bien accorder au PQ et à madame Marois 5 à 6 ans si nécessaire.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2008

    Le problème est-ce vraiment la langue? Personnellement, je crois que c'est davantage la culture québécoise que les canadians craignent que la langue francaise. Pour les canadians, la langue francaise en est une parmi quantité d'autres au Canada. Cependant, il n'y a qu'une seule culture structurée, organisée, assez puissante pour déséquilibrer la culture canadian et c'est la culture québécoise et c'est celle-ci qu'ils veulent faire disparaître. Les canadians sont davantage dérangés par le fait que nous ne pensons pas comme eux, que nous ne vivons pas comme eux, que nous ne votons pas comme eux que par le fait que nous ne parlons pas comme eux. Un indice?: les ethniques, relativement aux québécois, vivent, pensent et votent davantage comme les canadians et c'est pourquoi ils ne représentent pas une menace pour ces derniers.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 novembre 2008

    Étrange: Quand vous souhaitez de façon ambiguë:
    "Cela nous permettrait aussi de faire revivre les langues et la culture autochtone à même le système public d’enseignement du Québec."
    ...le petit sourire en coin que ça provoque, est le même qu'on voit dans le ROC quand il est question de justifier au Canada tout entier (incluant Qc) l'usage du FRANÇAIS !

  • Grégory Vézeau Répondre

    28 novembre 2008

    Qui êtes-vous L.P?
    Où avez vous lu qu'on veut un Québec unilingue Français seulement?
    Oui en tant que langue commune pour tout, que la seule langue officielle soit le français.
    Mais là vous faussez en laissant entendre qu'on ne veux pas faire apprendre de 2e langue au Québécois.
    Ce qui est totalement faux.
    Nous somme tout a fait en faveur de l'apprentissage d'une deuxième langue, afin de s'ouvrir sur le monde. Mais contre l'imposition d'un bilinguisme anglais-français.
    Nous sommes en faveur du libre-choix en matière de seconde langue.
    Cela permettrait de s'ouvrir sur beaucoup plus de cultures différentes que celle anglo-saxonne.
    Cela nous permettrait aussi de faire revivre les langues et la culture autochtone à même le système public d'enseignement du Québec.
    Plus de liberté, plus d'intérêt, de meilleurs résultats au niveau de l'apprentissage!
    Grégory Vézeau
    Candidat P.I. Abitibi-Ouest

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2008

    Monsieur L.P.,
    Vous illustrez fort éloquemment la raison pour laquelle des militants (d'ex militants péquistes) ont ressenti le besoin de se donner une formation politique. Vous exprimez un point de vue qui est semblable à celui des libéraux. Au cours de la présente campagne électorale, même Madame Marois était incapable d'expliquer en quoi son programme était différent de celui des Libéraux.
    Je m'en tiendrai à cela. Voilà pourquoi le PI était nécessaire.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 novembre 2008

    Il faut éviter le cabotinage des fédéralistes: Mme Marois explique très bien qu'elle enlèvera l'inutile heure hebdomadaire d'enseignement de l'anglais en première année pour former un bloc plus concentré en second cycle du primaire, avant la puberté, là où les chercheurs en la matière établissent le moment idéal pour l'apprentissage d'une langue seconde. Si elle bèche parfois sur les détails d'application, que ce soit pour livrer un cours de géographie ou autre (on lui pardonnera d'avoir une fois joint le mot histoire par lapsus) on sait qu'elle reconnaît le recours aux spécialistes en la matière pour finaliser le projet.
    Ne soyons pas de mauvaise foi. Écoutons ces jours-ci la chef, loadée comme un gun, livrer son message à répétition à la télé, quand le manipulateur professionnel n'est pas là pour japper apès elle: elle est tout à fait cohérente. Tous ensemble pour bloquer charest et ensuite l'aider à réaliser notre rêve.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2008

    Je partage le gros de votre critique à Pauline la pas fine. Moi aussi je suis fru. Mais je partage pas du tout votre solution. Partir une shop à côté du PQ, c'est se tirer dans le pied.
    Cette année encore je vais me pincer le nez et voter PQ parce qu'un vote pour un autre parti c'est un vote objectif pour Jean Charest.
    PS: Après l'élection on s'occupera de Pauline. De toute façon qui ont mettrait ben là? Quand même pas Françoise David!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2008

    En somme vous dites qu'il faut être unilingue pour avoir un pays. Sortez du bois ma ami. Tous les pays du mondes enseignes plusieurs langues à l'école. Vous faussez le jeu traitant madame Marois de mauvaise cheffe qui aime les langues étrangères. Vous truquez tout et la population rejette les orientations unilingues comme la vôtre. Vous avez la mentalité d'avant la guerre 14-18. Nous parlons tous 2,3, langues dans la famille et nous appuyons Madame Marois pour aller chercher le pays du Québec sans votre appui.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2008

    Chacun des militants du PI a ses raisons d'avoir quitté le PQ. Pour ma part, c'est depuis Lucien Bouchard et son abandon des 3 axes principaux (social-démocratie, langue, souveraineté) que je me tiens loin de ce parti. Je suis passée par la gauche, qui n'avait jusqu'ici que trop de réticence à mettre de l'avant la seule solution à notre émancipation politique, sociale et économique, i.e. la réalisation de l'indépendance nationale. Je suis donc restée sur ma faim, depuis 2001, jusqu'à l'apparition du PI.
    C'est donc avec un plaisir non dissimulé que pour la première fois depuis 1994, je peux apposer mon "x" sur un bulletin de vote, pour un parti qui propose clairement, haut et fort, l'indépendance du Québec aux Québécois.
    Félicitations et remerciements du fond du coeur à tous les candidats et candidates du PI qui se dévouent sans compter, et nous permettent de voter selon nos aspirations.