Le programme antiflamand de la N-VA

Chronique de José Fontaine

La semaine passée, les nationalistes flamands de la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie Nouvelle alliance flamande), ont présenté d'abord leur programme socio-économique, puis leur programme institutionnel. C'est surtout ce dernier programme qui a soulevé de vives protestations côté wallon et francophone.
Un programme institutionnel si scandaleux?
La NVA propose qu'à terme le gouvernement belge n'ait plus de Premier ministre et soit composé paritairement de 3 Wallons et de 3 Flamands devant être bilingues au lieu des quinze ministres actuels. Il propose également que l'Etat fédéral ou l'Etat belge (dans la mesure où ce que veut la NVA c'est un Etat confédéral), n'ait plus qu'un Parlement de 50 membres, 25 Wallons et 25 Flamands. L'Etat belge n'aurait plus de compétences qu'en matière militaire, de politique d'asile, de droit de la nationalité et en matière de dette publique.

Ce que je trouve ennuyeux dans ce programme, c'est que Bruxelles disparaisse en tant qu'entité autonome et soit en réalité gérée par deux Etats fédérés, la Flandre et la Wallonie, les Bruxellois ayant le choix à Bruxelles soit d'être wallons soit flamands : une perspective qui semble impossible à réaliser puisque coupant ethniquement en deux une ville où la citoyenneté déchirée deviendrait impossible, comme le montrent tous les fédéralismes à base ethnique et non territoriale (de type yougoslave ou soviétique).
C'est cet aspect du programme institutionnel qui me semble vraiment le plus inacceptable. Bien des critiques des réformes successives de l'Etat mettent en cause la pertinence de la Flandre et de la Wallonie sur toute une série de plans (historique etc.). Et ces critiques sont venues souvent, pour nous, Wallons, des Bruxellois au départ fort opposés à toute réforme de l'Etat. Mais il n'y a pas côté wallon de revanche à en tirer. Bruxelles, du fait de son rôle de capitale belge (mais pas seulement), même si elle est complètement francisée, ne peut pas être considérée comme wallonne ou comme flamande. C'est une région à part. Il est certain que l'excessive centralisation belge —qui a eu lieu à Bruxelles, c'est ainsi—a fait un tort immense à la cohérence et à la cohésion de l'espace wallon qui se trouve fort dépendant de ce centre belge le plus important qu'est Bruxelles.
Bruxelles doit être une Région à part entière comme la Flandre et la Wallonie
Cela a des conséquences sur tout ce qui est du domaine de la communication qui est excessivement centralisé à Bruxelles : chaînes de télévision, presse écrite, radios, grandes institutions scientifiques, culturelles et universitaires sans compter ce qui gravite autour des institutions européennes. Du fait du poids qu'elle représente, Bruxelles, comme toute métropole, attire ces «provinciaux» que sont les Wallons. Situés comme ils le sont à Bruxelles, ces grands machins ont un aspect local bruxellois prédominant et lourdement. On sent bien que pour de nombreux responsables francophones, la Wallonie passera toujours au deuxième plan.

Les chaînes de télévision qui nous informent donnent la priorité aux informations locales bruxelloises et même souvent aux dirigeants de la Région de Bruxelles auxquels l'habitude (mais pas seulement), semble conférer la même importance qu'à des dirigeants d'importance nationale. Un bourgmestre de l'une des communes bruxelloises, même de second plan, a toujours la chance de jouer un rôle national, ce qui n'est pas le cas de ceux des deux grandes villes wallonnes pourtant plus peuplées que les communes bruxelloises (Bruxelles a plus d'un million d'habitants et 19 bourgmestres).
Ceci n'empêche pas la plupart des Wallons de continuer à souhaiter que la Région de Bruxelles demeure autonome et forme avec la Flandre et la Wallonie la plus petite peut-être, mais l'une des trois grandes Régions de ce que l'on peut encore appeler «le pays» jusqu'à nouvel ordre. Mais justement les guillemets que je viens de placer ont tout leur sens.
Bruxelles va cesser d'être la capitale du pays
Le Président de la NVA ne met pas vraiment en cause Bruxelles comme capitale du pays. C'est déjà bien assez évidemment qu'il en supprime l'autonomie. Pourtant, la logique des transferts de compétences de l'Etat fédéral vers les entités fédérées commande que Bruxelles s'efface non comme Ville libre, mais comme capitale d'un Etat fédéral qui n'aura presque plus rien à gérer.

Que mes amis bruxellois me le pardonnent, mais c'est dans la logique même de ce qu'ils exigent. Si, en effet, Bruxelles doit se distinguer radicalement tant de la Flandre que de la Wallonie, c'est qu'elle est alors une région pour elle-même d'abord et non plus la capitale du pays. Il est certain que Bruxelles, siège des institutions de cette calamité qu'est l'Union européenne, gardera encore longtemps des avantages qui se sont accumulés en raison de son rôle politique de capitale belge.
Or, déjà aujourd'hui avec la 6e réforme de l'Etat, l'Etat fédéral belge, hormis la Sécurité sociale, ne gardera plus que 30% des compétences de niveau étatique. Les entités fédérées ont des budgets cumulés qui représentent plus que le double du budget de l'Etat fédéral, à un tel point que la Flandre aura un budget plus élevé que le budget fédéral. C'est vrai aussi de la Wallonie moins peuplée, mais seulement proportionnellement. Pour le moment la Flandre a établi ses institutions à Bruxelles, ce qui a le don d'irriter les Bruxellois. La logique voudrait aussi que la Flandre installe sa capitale en Flandre même et non pas dans une Région qui ne fait pas partie de la Flandre. C'est cette logique qui a conduit la Wallonie à établir sa capitale à Namur, à la fin des années 1980.
L'exagération des gens qui crient au scandale nationaliste flamand
Durant toute la semaine passée, la presse unitariste francophone (c'est-à-dire en fait la presse francophone tout court, hélas!), a violemment mis en cause le programme de la NVA. Elle n'est pas crédible. Il est assez simple de le montrer.
La presse francophone belge a toujours été unitariste. Lorsque les compétences des entités fédérées belges étaient égales à 0, elle considérait (avant 1970-1980), que le fédéralisme était du séparatisme. Elle a continué à le faire après que les entités fédérées obtiennent 10% des compétences étatiques en 1980, puis 40% à la fin des années 1980. Avec les réformes de 1992 et de 1999, cette proportion est montée à 51 % [[Hors la Sécurité sociale, ce qui étonnera les Québécois pour qui cette matière est depuis longtemps de leur compétence. Mais nous venons d'un Etat unitaire et par ailleurs la Sécurité sociale est le fait d'une gestion paritaire entre Etat et partenaires sociaux, c'est d'une certaine façon une compétence indépendante de l'Etat.]]. Il a été décidé que l'exercice de leurs compétences exclusives par les entités fédérées se prolongeait sur le plan international. La Constitution belge elle-même dit maintenant que l'Etat belge est un Etat fédéral.
Mais comme le faisait remarquer un linguiste comme Jean-Marie Klinkenberg, la manière dont la Constitution parle de tout cela montre bien qu'elle a été rédigée par des gens qui étaient violemment opposés au fédéralisme. Certes, le vocabulaire s'est adapté petit à petit, mais les juristes francophones manifestent bien par la manière dont ils nomment les réalités politiques, que cet esprit opposé au fédéralisme demeure. Parler de Régions est déjà significatif, le terme n'est pas approprié à ce que sont les entités fédérées belges (autre manière de falsifier la réalité), puisque ce sont en réalité des Etats qui peuvent d'ailleurs souverainement signer des traités avec d'autres Etats. En 2008, le directeur du CRISP s'est laissé aller à dire d'ailleurs que ces entités se géraient dans le domaine de leurs compétences comme des Etats souverains [[« Dans l'exercice de leurs compétences, les Communautés et les Régions sont souveraines. Exactement comme un Etat est tout à fait indépendant dans sa sphère de souveraineté, même s'il est par ailleurs membre d'une confédération. » Vincent de Coorebyter, in La Revue Nouvelle, janvier 2008, p. 40]].
Il ne s'est plus jamais exprimé depuis comme cela. La parole a été donnée à l'homme pour cacher sa pensée.
Il devenait cependant plus difficile de dire encore que le fédéralisme était du séparatisme.
A la suite de longues discussions depuis 2010, suite à une demande ancienne du Parlement flamand (et des souhaits plus discrets côté wallon), le poids des entités fédérées s'est considérablement alourdi puisque celles-ci qui détenaient déjà le plus de compétences voient l'équilibre fédéral/fédéré se renverser fortement en leur faveur. Il est maintenant de 70 aux entités fédérées et de 30 à l'Etat fédéral. C'est d'ailleurs le voeu exprimé à haute voix des Flamands modérés qui se réalisent et ceux-ci souhaitent que cela se poursuive. Et c'est plus que probablement ce qui va se passer.

Ramassons en quelques mots le reproche qu'il y a à faire aux leaders d'opinion francophones. Depuis que l'on parle de donner l'autonomie à la Wallonie et à la Flandre, ils crient à la fin de la Belgique. ils criaient quand cette autonomie était égale à zéro, ils ont crié pour toutes les phases intermédiaires et maintenant ils continuent à hurler parce que certains veulent aller plus loin que 70 %. Or ils ont toujours crié. Que se passera-t-il quand on sera à 80 puis à 90? On va continuer à crier que la fin d'un Etat sans pouvoirs est une catastrophe? Et à considérer que le Roi Philippe est nécessaire au maintien d'une Belgique déjà si réduite?
Je ne crois pas que ce soit seulement en raison du fait que Bruxelles et maltraitée dans le programme de la NVA que l'on s'agite ainsi.
Certaines élites ont été et sont au fond toujours opposées à ce que la Flandre et la Wallonie prennent le pas sur la Belgique. Mais aussi sur Bruxelles. Ils envoient aux citoyens wallons un message d'incivisme à l'égard des institutions démocratiques de la Wallonie dont on voit bien que les médias les font passer après les institutions fédérales même non démocratiques comme la monarchie.
Une double faute
L'erreur des leaders d'opinion en Wallonie s'aggrave d'une faute plus grande encore. On a bien plus mis en évidence le soi-disant «scandale» du programme institutionnel de la NVA que le scandale (réel celui-ci), de son programme social et économique qui est, lui, vraiment ahurissant et, lui, vraiment inacceptable : gel de toutes les dépenses de l'Etat et en particulier des dépenses sociales, baisse des cotisations sociales des patrons voire suppression remplacées par la TVA, baisse colossale des impôts des plus riches qui verront ainsi leurs revenus augmenter pendant que les revenus les moins élevés stagneront. Du fait aussi de la suppression de la liaison des salaire à l'index des prix à la consommation qui est une des grandes conquêtes sociales.

Il est vrai que le gouvernement actuel qui compte pourtant en son sein des socialistes a une politique qui a pour effet de diminuer drastiquement les dépenses de l'Etat. En outre (sauf les Parlements wallon et bruxellois), le Sénat et la Chambre belges de même que les Parlements flamand et germanophone [[Le Parlement germanophone contrôle le gouvernement du plus petit Etat fédéral belge qui compte 70.000 habitants, contre 3,5 millions en Wallonie, 1 million à Bruxelles et 6 millions en Flandre).]] ont déjà ratifié le traité d'austérité européen qui a finalement le même but que le programme socio-économique de la NVA, à savoir geler les dépenses publiques puisque ne serait plus autorisé qu'un déficit budgétaire de 1,5 %. Interdire aux Etats d'investir, c'est les condamner à mort. De ce point de vue, je ne vois pas pourquoi la NVA est encore nationaliste puisque son objectif est de contraindre l'Etat flamand à la glaciation, soit exactement ce dont rêvent les fanatiques néolibéraux qui dirigent l'Union européenne.
On aurait pu, en Wallonie, condamner le programme de la NVA non pas au nom de la Belgique unitaire mais au nom de la Wallonie et de la Flandre qui s'y substituent ainsi que de Bruxelles qui ne sera bientôt plus la capitale d'un pays en train de s'évaporer. On aurait pu aussi dire que s'il faut s'opposer au programme économique de la NVA, ce sera très dur dans le contexte belge. Ce que j'écris ici, il est facile de le comprendre pourtant et de le démontrer. Pourquoi l'ignore-t-on à ce point? Pourquoi les Flamands, les Wallons, les Bruxellois progressistes refusent-ils l'avenir que leur propose la NVA sur le plan institutionnel? Sauf bien entendu en ce qui concerne Bruxelles.
Supprimer progressivement l'Etat fédéral est sain d'un point de vue démocratique. La situation actuelle est malsaine. En 2014, par exemple, on va voter en même temps dans toutes les entités fédérées, pour l'Etat fédéral et pour l'Europe! Et de plus on va élire un parlement fédéral hypertrophié de 150 députés qui viennent de perdre la moitié des compétences qu'ils avaient encore et qui vont contrôler un budget inférieur à celui du Parlement flamand qui n'a pas autant de députés! Il aurait été bon, dans la logique du fédéralisme, que la 6e réforme de l'Etat prévoie une diminution de 40% du nombre des députés fédéraux correspondant de fait aux 40% des compétences qu'ils perdent. Pourquoi continuer à faire croire aux Wallons, aux Flamands et aux Bruxellois ainsi qu'aux Germanophones que le Royaume de Belgique est toujours ce qu'il était? Avec le vieux roi qui a abdiqué l'été dernier et qui implore l'Etat de lui payer le carburant de son yacht?

En revanche, sur le plan économique et social qui est vraiment la façon dont la N-VA entend condamner la Flandre à n'être ni Etat ni nation tout en prétendant le faire sur le plan institutionnel, il y aurait eu bien des choses à dire. Au fond, beaucoup de gens de gauche et même de la gauche radicale confondent la gauche avec l'option nationaliste belge voire sont même prêts à défendre une monarchie de plus en plus ridicule.

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José Fontaine355 articles

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Né le 28/6/46 à Jemappes (Borinage, Wallonie). Docteur en philosophie pour une thèse intitulée "Le mal chez Rousseau et Kant" (Université catholique de Louvain, 1975), Professeur de philosophie et de sociologie (dans l'enseignement supérieur social à Namur et Mirwart) et directeur de la revue TOUDI (fondée en 1986), revue annuelle de 1987 à 1995 (huit numéros parus), puis mensuelle de 1997 à 2004, aujourd'hui trimestrielle (en tout 71 numéros parus). A paru aussi de 1992 à 1996 le mensuel République que j'ai également dirigé et qui a finalement fusionné avec TOUDI en 1997.

Esprit et insoumission ne font qu'un, et dès lors, j'essaye de dire avec Marie dans le "Magnificat", qui veut dire " impatience de la liberté": Mon âme magnifie le Seigneur, car il dépose les Puissants de leur trône. J'essaye...





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 novembre 2013

    "Les nationalistes flamands de la N-VA ont présenté leur programme institutionnel. C’est surtout ce programme qui a soulevé de vives protestations côté wallon et francophone."
    Je ne saisis pas pourquoi les Wallons s'émeuvent ainsi car la NVA n'a fait que s'inspirer de la "Séparation administrative" imaginée et théorisée par la Wallonie (1912/1945/1947). L'opposition à la séparation administrative est essentiellement le fait de congressistes bruxellois(page 28, Paul Delforge, La Wallonie et la Première Guerre mondiale)et cela n'a pas changé depuis un siècle. Dès lors, le comportement des Wallons devient étrange puisqu'ils ne vont jamais jusqu'à l'aboutissement de leurs résolutions et quant à chaque fois un "tiers" (les Allemands ou les Flamands) se décide à mettre en application la "séparation administrative" les voilà qu'ils s'y opposent. Même le cas de Bruxelles fut réglé en 1945 lors du Congrès wallon à Liège soit une agglomération (19 communes) fédérale avec sous-nationalités à la carte. Alors qui aura l'obligeance de m'éclairer sur ces volte-face de la part des partis politiques wallons ?

  • Archives de Vigile Répondre

    9 novembre 2013

    Lorsque la Flandre aura 100% de ces compétences, elle sera indépendante et devra demander la reconnaissance internationale. La NVA, et certains groupuscules wallons sont indépendantistes, c’est vrai, la majorité des belges : flamands, wallons, bruxellois et germanophones, sont pour le maintien d’un Etat fédéral, solidaire pas unitaire, José. L’Etat fédéral n’a pas que des inconvénients, il a aussi des avantages pour toutes les régions de Belgique, Flandre, Wallonie, Bruxelles et pour la communauté germanophone. Mais, chacun analyse les choses dans le sens où il veut aller, ce qui n’est pas correct. Il faut prendre exemple sur l’Etat fédéral suisse pour admettre qu’une organisation fédérale, et non confédérale, avec 26 cantons, et plusieurs communautés linguistiques, fonctionne très très bien. Il est possible, il sera possible, de se comprendre en Belgique, lorsqu’il n’y aura plus deux blocs linguistiques qui s’affrontent. Une confédération ? Il faut aussi la vouloir, pour construire un pays il faut une volonté commune, je crois que cette volonté, la NVA ne l’a pas, elle veut exactement le contraire : Supprimer l’Etat fédéral. Et ce n’est pas lorsque l’Etat fédéral sera supprimé qu’elle aura la volonté de créer un Etat confédéral.
    Programme social et économique, de la NVA, qui est, lui, vraiment ahurissant et, lui, vraiment inacceptable.
    Pas pour les partis flamands ! L’Open VLD est d’accord pour gouverner l’Etat fédéral avec la NVA sur cette base. Le CD&V suivra. Cela démontre à nouveau le clivage droite-centre gauche entre la Flandre et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Et comme tu le dis aussi, les Etats, indirectement les entités fédérées, ont des obligations vis-à-vis de l’Europe, et doivent atteindre les mêmes objectifs définis par l’Europe libérale, de droite. Nous, wallons, sommes donc en grande minorité en Belgique et en Europe.
    Pour conclure, la grande question, comment organiser politiquement l’Etat belge pour arrêter la confrontation flamands-wallons, néerlandophones-francophones ?
    Encore une fois, je renvoie vers l’organisation politique de la Suisse.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 novembre 2013

    Le Parlement germanophone contrôle le gouvernement du plus petit Etat fédéral belge qui compte 70.000 habitants, contre 3,5 millions en Wallonie, 1 million à Bruxelles et 6 millions en Flandre).
    Le plus petit Etat fédéral belge ? Fédéral ou fédéré ? Je suis contre le fait que tu utilises des définitions qui ne sont pas légales au niveau de la Constitution belge et au niveau du droit international. Cela ne fait qu’apporter encore plus de confusion au débat déjà si difficile à comprendre pour les citoyens belges et étrangers.
    Au fond, beaucoup de gens de gauche et même de la gauche radicale confondent la gauche avec l’option nationaliste belge voire sont même prêts à défendre une monarchie de plus en plus ridicule.
    Où sont les gens de gauche en Belgique ? Infinitésimal.
    Supprimer progressivement l’Etat fédéral est sain d’un point de vue démocratique.
    Supprimer l’Etat fédéral belge, c’est bien ce que veut la NVA ! La disparition de la Belgique, point de vue démocratique ? C’est ton point de vue, pas celui d’une majorité de belges : flamands, wallons, bruxellois et germanophones.
    Il est vrai que si les compétences de l’Etat fédéral diminuent comme une peau de chagrin, il faudrait diminuer en conséquence les institutions politiques fédérales, à commencer par le gouvernement et les 2 chambres.
    Tous les partis, tant flamands que francophones (wallons-bruxellois), sont contre les propositions de réforme de l’Etat belge de la NVA. Oui, avec raison, et tu expliques en partie pourquoi, en partie car il n’y a pas que la disparition de la Région de Bruxelles-capitale. Ces partis, souhaitent conserver d’autres compétences au niveau fédéral que celles prévues par la NVA ! Par exemple, l’armée, la police, la justice, la sécurité sociale, et … Cela doit se négocier, mais les partis flamands et francophones(wallons-bruxellois) veulent faire une pause sur le sujet. Ils ne condamnent pas le programme de la NVA au nom de la Belgique unitaire, ce sont ces partis qui ont créés la Belgique fédérale dans laquelle la Flandre a plus de compétences que cet Etat fédéral, 70% pour citer un de tes chiffres.