Le problème du PQ ce sont les péquistes

Les péquistes ne veulent pas comprendre que ce n’est pas leurs convictions politiques qui leur font perdre des votes mais bien leur absence de convictions politiques. Ils disent qu’il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs sans se demander où est la charrue.

Pacte électoral - gauche et souverainiste

Les péquistes sont plus nombreux qu’on pense. Ils sont au PQ ou gravitent autour. Ce sont des fédéralistes québécois en faveur de la souveraineté d’un Québec déjà souverain mais dépendant.
On les reconnaît à leur façon de faire un pas en avant suivi de deux pas en arrière. Ce sont des gens qui se soucient de ce que les Canadiens pensent d’eux et qui se comportent de manière à ne pas leur donner matière à ronchonner. Ils acceptent sans trop tiquer de prêter serment à la reine d’Angleterre, de serrer la main de son nouveau représentant à Ottawa, de fermer les yeux sur la venue du jeune couple royal tout en ayant à l’œil ceux qu’ils qualifient de purs et durs et qui sont des péquistes moins conciliants.
Craignant leurs ennemis naturels, les péquistes préfèrent s’en prendre aux péquistes. Quand ils finissent par admettre que leur chef n’est pas à la hauteur des espérances des Québécois, ils le remplacent par un autre péquiste.
Les péquistes ne remettent pas en cause les jugements de la Cour suprême, lesquels s’appuient sur la Constitution canadienne que le Québec a rejetée. Pour ne pas être taxés de racistes, les péquistes font campagne en faveur de l’anglais sans oser critiquer le surfinancement des institutions de langue anglaise et la méconnaissance du français par les anglophones et les immigrants. Nous ne voulons pas de débats sanglants, clament-ils en s’arrachant les cheveux de la tête et en se crêpant le chignon.
Les péquistes se pensent toujours en 1995. Ils ont la naïveté de croire en un référendum gagnant. Cette fois-ci on va faire attention, font-ils valoir, alors que le Québec accueille près de 50 000 immigrants par année et que chaque année 21 000 résidants deviennent Canadiens en chantant Ô Canada terre de nos aïeux et en jurant fidélité et sincère allégeance à Sa Majesté la Reine Elizabeth Deux, Reine du Canada, à ses héritiers et successeurs et en jurant d’observer fidèlement les lois du Canada et de remplir loyalement leurs obligations de citoyen canadien. À ce nombre, s’ajoute celui des souverainistes ayant mis «l’option en veilleuse» pour se concentrer sur un Québec canadien.
Les péquistes ne veulent pas comprendre que ce n’est pas leurs convictions politiques qui leur font perdre des votes mais bien leur absence de convictions politiques. Ils disent qu’il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs sans se demander où est la charrue.
Un péquiste attend. Il ne prend pas d’initiative. Un péquiste sera Québécois quand le Québec sera indépendant.
Un péquiste n’est pas indépendantiste car un indépendantiste est fier d’être Québécois et d’avoir pour langue le français.
Être indépendantiste, c’est refuser le moule canadien dans lequel on veut nous couler comme de la bonne pâte. C’est prendre ses propres décisions. C’est avoir tous les droits surtout celui de répudier comme on l’entend la citoyenneté canadienne qui n’est pas la nôtre.
Le tour du chapeau canadien :
http://www.tagtele.com/videos/voir/57251/
Une DUI pour le Québec
http://www.tagtele.com/videos/voir/59420/
http://www.tagtele.com/videos/voir/56921/
Clin d’œil :
Renoncer à la citoyenneté : Qui peut présenter une demande
Pour avoir le droit de répudier votre citoyenneté canadienne, vous devez :
être citoyen canadien
prouver que vous êtes ou deviendrez citoyen d’un pays autre que le Canada si votre demande de répudiation est approuvée
résider ailleurs qu’au Canada
être âgé d’au moins 18 ans
ne pas représenter une menace pour la sécurité du Canada ni faire partie d’un plan d’activités criminelles
comprendre ce que signifie la répudiation de votre citoyenneté canadienne.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 2
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Chapitre 3
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3 commentaires

  • Renaud Guénette Répondre

    23 juin 2011

    Madame Moreno, je ne puis qu'être en accord avec votre analyse. Tant et aussi longtemps qu'il n'y aura pas une vrai coalition indépendantiste unifiée, vendre ce projet sera difficile. Le Québec sera de gauche ou de droite mais l'objectif est l'indépendance. Ensuite, les Québécois décideront de la voie à suivre.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juin 2011

    Bel article Madame Moreno, merci beaucoup.
    Stefan Magnan

  • France Bonneau Répondre

    23 juin 2011

    Article pour le moins convaincant avec un point de vue sans ambiguïté.
    J'endosse.