Le point de vue wallon - pas facile à comprendre

Chronique de José Fontaine

Pourquoi il est difficile de comprendre le point de vue wallon (*)
Vu sous l’angle linguistique, la question wallonne semble même insignifiante. Parce que les wallons sont francophones, que la Belgique est un pays dont la capitale s’est inexorablement francisée et dont la périphérie se francise. Il n’y a pas d’enjeux d’un point de vue strictement linguistique.
Au point de vue moral, si - si! - les Wallons s’identifient à la langue française, ils sont alors identifiables aux Canadiens anglais, puisque c’est le Canada anglais et l’anglais qui dominent le Canada. Mais les Wallons ne s’identifient pas à la langue française ni même à la Belgique francophone des 19e et 20e siècles qui étaient la Belgique des Flamands francophones qui ont largement dominé le pays tout en se faisant élire dans une Flandre arithmétiquement majoritaire et qui l’a toujours été, sur des listes catholiques conservatrices qui parfois leur permettaient avec les seuls résultats flamands d’avoir une majorité parlementaire belge dans l’ensemble de la Belgique, les wallons ayant toujours été minoritaires.
Les Wallons sont minoritaires (même s’ils parlent une langue majeure)
C’est bien cette position minoritaire des Wallons qui doit être envisagée pour que l’on comprenne bien. Ce ne sont pas les Flamands qui ont demandé les premiers l’autonomie par rapport à l’Etat belge, ce sont les Wallons. L’autonomie par rapport à la Belgique n’intéressait pas les Flamands, leur position majoritaire leur permettant de s’imposer politiquement d’abord et, ensuite, économiquement parce que leur influence s’est accrue petit à petit y compris sur ce plan, la Wallonie demeurant minoritaire.
Politiquement, quand il s’est agi de savoir (en 1950) si Léopold III devait encore régner en Belgique le résultat du référendum organisé dégageait en Wallonie une majorité CONTRE le roi mais au plan belge, les Flamands étant plus nombreux, une majorité POUR le roi. Si le roi a été tout de même empêché de régner, c’est parce que les Wallons sortant à nouveau les armes de la Résistance au nazisme ont choisi la violence, seule issue quand une minorité est coincée, seule issue politique et seule issue légitime.
Il est vrai qu’aujourd’hui, la Flandre est plus autonomiste que la Wallonie parce que la politique de développement économique que la Flandre a menée s’est révélée efficace, notamment parce qu’elle coïncidait avec des évolutions favorables à la Flandre (la tendance à la maritimisation de la sidérurgie par exemple) et défavorables à la Wallonie (l’épuisement des mines de charbon, la concurrence créée par la sidérurgie flamande à la sidérurgie wallonne).
Les Wallons d’abord les plus autonomistes le sont moins, aujourd’hui pourquoi?
Au départ, c’étaient effectivement les Wallons qui étaient autonomistes comme toute minorité. Et ils comptaient sur cette autonomie pour disposer des instruments pour relever la Wallonie. Mais les Wallons n’ont pu disposer de ces instruments politiques de redressement que dans le milieu des années 1990. A ce moment, la Flandre s’était fortement installée dans sa prospérité et a compris qu’elle pouvait faire cavalier seul, régler ses comptes avec une Belgique francophone en la réduisant à une coquille vide en lui substituant une organisation politique confédérale réunissant des Etats pratiquement indépendants dans l’Union européenne.
Pour jouer le jeu de cette autonomie, les Wallons ont moins d’atouts que les Flamands aujourd’hui et ils ont moins d’atouts que lorsqu’ils ont massivement réclamé le fédéralisme et l’autonomie, soit dans les années 60.
Ce qui distingue les Wallons des Flamands sont des raisons politiques, pas ethniques
Je viens de dire l’essentiel sur ce qui peut distinguer les Wallons des Flamands et qui ne peut qu’être prudemment rapproché de situations apparemment semblables comme celle du Québec. Deux mots pour terminer sur ceci: il est vrai que la position de défenseur de sa langue est tenue par les Flamands en Belgique qui de ce point de vue ressemblent aux Québécois. En revanche, le rôle de la minorité est tenu par les Wallons, ce en quoi ils se rapprochent des Québécois. Mais il y a eu deux périodes.
La première, c’est celle où les Wallons ont réclamé le fédéralisme sentant venir des problèmes économiques qu’ils sentaient difficiles à résoudre sans avoir des instruments politiques à eux, mettons de 1945 à 1995 (ils n’en disposaient pas, la Belgique unitaire ne voulant pas mener de politique spécifique selon les régions). Très longtemps les Flamands se sont opposés à la transformation de la Belgique en Etat fédéral puisqu’ils y avaient une emprise suffisante. Quand cette emprise a porté ses fruits, quand la Flandre a dépassé la Wallonie, elle s’est mise à vouloir jouer sa chance en matière d’autonomie. Alors que les Wallons pourvus trop tard des instruments qui auraient pu les aider à se redresser, se mettent maintenant à avoir peur de cette autonomie.
En fait, les instruments d’une large autonomie wallonne sont déjà en place et même si les Wallons ont peur de tenter cette aventure – j’ai dit pourquoi - étrangement les Flamands (avec qui je suis d’accord en fin de compte), leur disent comme le président du parlement wallon (devenu très isolé présentement), qu’aucun peuple ne doit avoir peur de la liberté.
Je sais que beaucoup d’amis flamands pourraient signer des deux mains l’analyse que je viens de faire: je n’y ai fait qu’expliquer les intérêts des deux peuples distincts (qui empêchent qu’il y ait un peuple vraiment belge), à des moments différents de leur histoire de vouloir ou non l’autonomie. Une autonomie que réclament d’ailleurs aussi les Bruxellois devenus conscients que la carte purement belge (ou de capitale de la Belgique), n’est plus la seule qu’ils doivent jouer étant donné l’accroissement inexorable des autonomies en Belgique. Comme les Bruxellois sont très largement des francophones, comme ils sont la plus grande ville du pays, comme de ce fait, ils peuvent influencer les Wallons je compte sur leur influence pour redonner du coeur au ventre à la volonté wallonne d’émancipation qui ne contredit ni celle de la Flandre, ni celle de Bruxelles mais les forces conservatrices incarnées par la monarchie.
José Fontaine
(*) Je suis assez d’accord avec ["On n’est jamais si bien trahi que par les siens"->10929], réaction à l’article de Christian Dufour "De la Flandre au Québec", écrit Jean-Paul Gilson in Tribune libre de Vigile, jeudi 20 décembre 2007 et je le salue ici au passage à cause de notre vieille amitié, lui étant devenu québécois, tout en restant fidèle à sa Wallonie, lui et moi demeurant attachés, surtout, à la liberté des peuples.

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José Fontaine355 articles

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Né le 28/6/46 à Jemappes (Borinage, Wallonie). Docteur en philosophie pour une thèse intitulée "Le mal chez Rousseau et Kant" (Université catholique de Louvain, 1975), Professeur de philosophie et de sociologie (dans l'enseignement supérieur social à Namur et Mirwart) et directeur de la revue TOUDI (fondée en 1986), revue annuelle de 1987 à 1995 (huit numéros parus), puis mensuelle de 1997 à 2004, aujourd'hui trimestrielle (en tout 71 numéros parus). A paru aussi de 1992 à 1996 le mensuel République que j'ai également dirigé et qui a finalement fusionné avec TOUDI en 1997.

Esprit et insoumission ne font qu'un, et dès lors, j'essaye de dire avec Marie dans le "Magnificat", qui veut dire " impatience de la liberté": Mon âme magnifie le Seigneur, car il dépose les Puissants de leur trône. J'essaye...





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 décembre 2007

    J'ai peur de faire allusion à un projet politique comme je l'aurais fait encore il y a 10 ans car j'aperçois mal les forces politiques dans le monde qui portent vraiment des projets politiques autres que l'arrangement avec le système. Donc, j'ai peur de me payer de mots. Ce qu'il y a de rationnel dans la proposition que je fais, me semble-t-il, c'est que le projet d'une Wallonie autonome dans un cadre confédéral est déjà bien avancé, qu'il règle les relations avec les Germanophones par exemple (et ne les dilue pas en Wallonie puisque ceux-ci sont autonomes à l'intérieur du monde wallon), les Bruxellois et les Flamands. Je ne parle peut-être pas assez des valeurs que les Wallons partagent comme une social-démocratie plus forte que dans un pays comme la France, avec par exemple des services aux personnes fragilisées mieux conçus , un consensus social plus réel parce que, notamment, je ne connais pas d'incidents récents ou même lointains où - hors la criminalité pure - , on ait tiré avec des fusils de chasse sur les policiers.
    De même chez nous, en Wallonie (peut-être moins en Flandre), la concertation sociale est très forte et elle produit des résultats qui sont ensuite avalisés par le Parlement qui légifère. Ce sont des atouts bien réels dont on peut vérifier la réalité en comptant les dizaines de milliers de Français qui viennent suivre les cours en Wallonie, les Français pensionnés qui sont hébergés dans des homes en Wallonie etc.
    Il est possible que les Wallons verbalisent moins, conceptualisent moins ces éléments (auxquels j'ajouterais une conception de la laïcité plus souple car elle refuse la notion de religion d'Etat tout en finançant les divers cultes). Mais il y a bien là un projet de société plus pragmatique, moins flamboyant, mais tout aussi ancré dans la société wallonne profonde que le projet républicain.
    Ce projet forme une communauté morale, c'est-à-dire une communauté politique qui n'est pas que légale mais qui vit sur la base de valeurs partagées, sur un sens commun du Juste ou du Bien qui nous permet d'agir ensemble d'ores et déjà puisque les Wallons décident souverainement de leur vivre-ensemble pour déjà 50% des compétences autrefois exercées par l'Etat belge. C'est effectivement cette communauté morale qui tient ensemble la Wallonie et non son identité. Mais bien entendu tout projet est aussi une dimension de l'identité, terme large qui ne se réduit pas à l'ethnique ou au linguistique.
    JF
    PS: Il faudrait ajouter à cela les relations préférentielles avec plusieurs pays africains, comme le Congo, le Rwanda, le Burundi ainsi que la Tunisie, le Maroc et l'Algérie et, toujours sur le plan extérieur, le rapport à la France et à la Francophonie (et notamment le Québec), qui a aussi le mérite d'être celui d'une Wallonie qui, ne s'identifiant pas purement et simplement avec la France, apporte à ce vaste ensemble une relation au français et à notre culture, autre (on le mesure bien aussi quand on donne cours dans des écoles fréquentées par de nombreux Français: aussi proches qu'ils soient de nous, les Français sont différents et leur présence hautement appréciée, mais j'y ajouterais aussi les habitants de l'Afrique francophone très présents chez nous dans nos écoles et notre vie publique).

  • Archives de Vigile Répondre

    23 décembre 2007

    Ce que vous ne semblez pas entrevoir M. Fontaine est qu'en refusant la solution bruxelloise (W + B) ou la solution française (W dans F), deux solutions fondamentalement politiques (fondées sur la raison et la politique) auxquelles vous préférez une solution fondée sur l'identité, vous précipitez l'éclatement et la disparition de la Wallonie.
    Vous écrivez :
    "Par atouts de la Flandre, j’entends ici sa prospérité économique qui fait que les Wallons ont peur de tenter l’autonomie."
    "Je n’aime pas la solution de la Belgique francophone parce que c’est diluer l’identité wallonne, les Bruxellois ne l’aiment d’ailleurs pas plus."
    Voilà ce qui m'embète.
    Si la Wallonie était prospère, il me semble que vous en feriez un argument de poids pour l'indépendance de la Wallonie.
    A défaut, vous évoquez l'identité wallonne pour justifier l'indépendance de la Wallonie (qui ne saurait se diluer ou se fondre dans un ensemble plus vaste).
    Or ni la prospérité économique ni l'identité ne sont des critères pertinents et valables (même s'ils sont utilisés, ici ou là dans le monde) pour revendiquer l'indépendance s'il manque le projet politique.
    C'est le projet politique qui assure la pérennité et la cohésion d'une nation, d'une part en sublimant les identités et les intérêts particuliers, d'autre part en s'affranchissant des aléas économiques.
    S'agissant de la prospérité :
    C'est dans la tempête qu'on mesure la valeur d'un marin et dans la difficulté financière celle de la solidité d'un mariage.
    Que les vents de la fortune tournent, que vaudrait alors une indépendance revendiquée sur la base d'avantages économiques et financiers ?
    Les mêmes qui hier exigeaient l'indépendance militeront-ils alors pour la réunion à un territoire plus aisé ?
    S'agissant de l'identité :
    L'individu n'est pas fait d'une seule identité (encore moins d'une identité figée pour l'éternité) mais de plusieurs - sociale(s), territoriale(s), culturelle(s), religieuse(s), familiale(s), générationnelle(s), etc..
    Ces identités évoluent, changent, prennent plus ou moins d'importance, avec le temps, l'âge, les évènements (voulus ou subis, individuels ou collectifs).
    L'identité (nationale ou commune) est une conséquence pas une cause.
    Est-ce l'identité française qui protège (ou limite) les forces centrifuges en France ?
    Non. C'est le projet politique (républicain, de civilisation, l'attachement à des principes, des valeurs, etc.).
    Vous dites que la Belgique francophone présenterait le défaut de diluer l'identité wallone... on peut vous répondre que la Wallonie (indépendante) aurait le défaut de diluer l'identité des habitants d'Arlon, des germanophones, etc.
    Selon vous, non.
    Selon d'autres, oui ... entre Arlon et le Luxembourg, il n'y a pas un monde infranchissable.
    En quoi l'identité d'un habitant d'Arlon sera-t-elle grandement modifiée si Arlon passait de la Belgique (ou de la Wallonie) au Luxembourg ?
    C'est le projet politique fondé sur la raison qui définit la nation. Et dans vos propos, je ne vois pas de projet politique.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    22 décembre 2007

    Pas facile à comprendre en effet, langage apparemment codé. Je renonce maintenant à faire un parallèle avec le Québec, depuis que votre ami parle de contre-espionnage des fédéraux sur des mouvements néonazis et que vous y faites allusion aussi:
    "Si le roi a été tout de même empêché de régner, c’est parce que les Wallons sortant à nouveau les armes de la Résistance au nazisme ont choisi la violence, seule issue quand une minorité est coincée, seule issue politique et seule issue légitime."
    Le seul fait de rappeler les événements d'octobre '70, sans même parler des factions dont on ne peut prononcer le nom ici du côté révolutionnaire comme du répressif officiel me rend vulnérable à un espionnage underground. Voyez Mme Saulnier: elle a seulement hurlé sa révolte et la voici confinée aux cuisines, à faire des tartes, muselée.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2007

    Par atouts de la Flandre, j'entends ici sa prospérité économique qui fait que les Wallons ont peur de tenter l'autonomie.
    Je n'aime pas la solution de la Belgique francophone parce que c'est diluer l'identité wallonne, les Bruxellois ne l'aiment d'ailleurs pas plus. Choisir la réunion à la France c'est abdiquer de ce que nous sommes: nous ne sommes pas des Français. Au demeurant le problème des Wallons n'est pas d'être francophones ou non: le français n'est pas en jeu ici. Ce qui est en jeu c'est l'existence d'un peuple qui à mon sens mérite d'exister et dont la longue résistance en Belgique mériterait cette issue.
    Quant à l'hypothèse de l'éclatement de la Wallonie, on la fait souvent en raison des diversités de la Wallonie mais toutes ces diversités n'ont jamais donné lieu au moindre parti politique (même ne recueillant que peu de voix), sauf qu'il y a eu dans la région d'Arlon un parti défendant le luxembourgeois parlé par quelques milliers de personnes là-bas, et qui l'avaient fait en réaction au rattachisme de P-H Gendebien. Il existe une Union culturelle wallonne qui défend non seulement le wallon, mais aussi les autres langues régionales latines (picard et lorrain ou gaumais), mais aussi les langues germaniques régionales.
    Il est vrai que politiquement, les Wallons ont l'atout que vous dites, mais, en même temps, ils s'en servent pour maintenir l'unité belge ou plus exactement la moindre liberté de la Wallonie. Or, cela va échouer. Pour deux raisons:
    1) la Wallonie est d'ores et déjà très très largement autonome et le débat actuel en dramatisant la question de l'existence de la Belgique laisse dans l'ombre le fait que ce pays est déjà organisé avec des traits de confédéralisme. Les dirigeants wallons ne parlent guère pour mettre en avant cette déjà si large marge de manoeuvre de la Wallonie. Bien des Wallons ont voulu cela mais les dirigeants wallons actuels ne s'inscrivent pas dans cette tradition tout en occupant cependant les postes que cette tradition a contribué à faire exister.
    2) comme on va vers une plus grande liberté de la Wallonie suite à six mois de piétinements où on représentait cette issue comme nocive pour les Wallons, on risque de connaître à nouveau une situation détestable qui est déjà présente, à savoir que pour certains Wallons, l'autonomie dans le cadre du fédéralisme leur apparaît comme une mauvaise chose, comme un échec de l'unité belge. Cela risque de perdurer: une plus grande liberté ou une plus grande "indépendance" risque d'apparaître à nouveau comme quelque chose de négatif. Je trouve cela triste à en pleurer: on prépare les Wallons à vivre l'accroissement de leur autonomie comme un échec. Avec quelles conséquences sur le moral d'un peuple qui vivra cette situation comme mauvaise?

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2007

    Vous écrivez "pour jouer le jeu de cette autonomie, les Wallons ont moins d’atouts que les Flamands aujourd’hui".
    Rien n'est plus faux.
    Si la Flandre se séparait à cet instant de la Belgique, il perdrait au même moment Bruxelles, ville (majoritairement francophone pour l'heure) dont ils ne veulent pas faire le deuil.
    A contrario, la Wallonie pourrait se séparer de la Belgique en choisissant ou militant pour la solution lui apparaissant la plus profitable. Elles sont nombreuses.
    Soit en invitant Bruxelles à former avec elle une nouvelle Belgique (francophone ou quasi francophone), soit en se rattachant à la France (elle-même francophone), soit en devenant indépendante, etc.
    Les Flamands ont les mains liées, ce sont les Wallons et plus largement les francophones qui ont les atouts en main.
    L'admettre permettrait à votre texte, vos propos et vos objectifs de gagner en clarté.
    Ainsi qu'en crédibilité, en n'attendant pas des Flamands (ce qui est un comble !) la solution que vous appelez de vos voeux.
    Position qui est dangereuse et fortement déconseillée : subir les évènements n'est pas l'assurance que les suivants se dérouleront comme on le veux ... autrement dit qui sait si la Wallonie n'éclatera pas ?