Le Bloc à Ottawa!

Tribune libre 2008

Le président du Parti indépendantiste, tout comme l'ami Nestor Turcotte, et
plusieurs autres avant eux, suggère que nous mettions fin à l'occupation
des «sìèges» que les députés du Bloc Québécois occupent à la chambre des
«communes», sous le prétexte qu'en se faisant, ils valoriseraient le
fédéralisme.
C'est exactement ce qu'un certain individu prônait lorsqu'il
était premier ministre du Québec, en invitant les Québécois et les
Québécoises à voter pour les candidats des différents partis leur semblant
les meilleurs. Dans un «1er» temps ce furent les créditistes qui lui
semblaient devoir recevoir l'appui de nos concitoyennes et de nos
concitoyens, envers et contre toute logique, alors qu'un parti composé
d'indépendantistes, l'Union Populaire en l'occurrence, présentait des
candidats capables de défendre les intérêts du Québec, avec le résultat que
l'ancien/nouveau premier ministre ,un certain Trudeau fut élu. On connait
la suite, puisque ce triste sire fut le plus virulent ennemi du Québec
oeuvrant dans le camp du non en 1980. Qui ne se souvient pas de sa promesse
de modifier les choses, qui devinrent les modifications à la Constitution
du Canada et son rapatriement en 1982.
Puis ce furent les ouailles de M.
Mulroney que ce même premier ministre, René Lévesque en l'occurrence, nous
invitait à élire envers et contre toute logique. Il faudrait aussi se
souvenir que n'eut été de la présence du Bloc à Ottawa lors du référendum
de «1995», le Québec aurait été «assiégé» par autant de députés fédéralistes
qui auraient permis à nos ennemis de continuer à se prétendre les «seuls
représentants» de notre peuple, alors que le contraire était vrai.
Retenons
que la présence du Bloc à Ottawa, en plus de rendre illégitime les députés
fédéralistes au Québec, a permis, entre autres événements, de découvrir les
«scandales» des commandites, qui devaient conduire à la mise sur pied de la
commission Gomery.
En souhaitant comme le font Me Tremblay et notre ami
Turcotte, que les députés du Bloc Québécois cèdent leurs sièges aux députés
fédéralistes, comment peuvent-ils croire que ces gens représenteraient mieux
les intérêts du Québec en pays étranger? Il n'y a qu'à regarder agir les
Verner, les Bernier,les Fortier , les Blacburn, après avoir regardé agir les
Dion, les Coderre, les Pettigrew, les Chrétien, les Robillard, les Trudeau et
les autres «sbires» et joyeux serviteurs avilis du Canada anglais, pour
comprendre qu'en occupant les sièges de la chambre des communes, nous
évitons d'accorder quelque «légitimité» de représentativité aux ennemis de
notre idéal au pays du Québec.
Ceux qui ont connu Marcel Chaput regrettent
amèrement de ne pas l'avoir écouté, lorsqu'en «1968», lors de l'assemblée
générale de la SSJB de Montréal, il suggérait d'envahir Ottawa avec notre
armée de députés indépendantistes afin d'enlever toute légitimité aux
fédéralistes en pays québécois. En ne suivant pas sa suggestion nous avons
laissé agir à leur guise les fédéralistes à la sauce Bourassa, Ryan et
autres individus indésirables sur la scène politique du Québec, ce qui leur
a permis de faire peur aux Québécois par toutes sortes de faussetés lors du
référendum de 1980, avec l'appui bien sûr du grand frère Trudeau, le revenant
de la politique fédérale qui mit fin au court règne ( 6 mois) d'un dénommé
Joe Clark.
Aujourd'hui, pour les motifs les plus «ridicules» (ex: Ils font
carrière à Ottawa, ils toucheront une pension éventuellement, ils valorisent
le fédéralisme etc. etc.) les uns que les autres, on voudrait que les
Québécois et les Québécoises cèdent cette arme précieuse et formidable à
leurs ennemis, ce qui leur permettrait encore plus d'exactions et de
malversations contre notre peuple et le Québec, que ce que celles du
référendum de l'an de grâce «1995» qui ont permis le vol d'un pays.
Si
aujourd'hui, au lieu de nous proposer d'abandonner l'arme du Bloc que nous
possédons à Ottawa, le Parti indépendantiste nous proposait de recourir aux
tribunaux du monde afin qu'on reconnaisse qu'on a volé un pays aux
Québécois et aux Québécoises, on rendrait davantage service à notre peuple
et au monde en le gratifiant d'un nouveau pays indépendant de langue
française capable de participer au bonheur de son peuple et à celui des
peuples libres et indépendants, tout en permettant au Québec de venir le
véritable «foyer« de tous les locuteurs de notre langue en terre des
Amériques.
Ne serait-ce que pour les motifs indiqués ici, puisqu'il peut y en
avoir d'autres, le Bloc Québécois doit demeurer à Ottawa, tant et aussi
longtemps que le Québec sera membre de la confédération canadienne. Le
Québec ne peut se permettre de souffrir de la présence «politique» des ses
ennemis chez lui. Si le président du Parti indépendantiste veut faire
oeuvre utile, il doit oeuvrer à la promotion de l'indépendance du Québec,
sans jeter l'arme du Bloc Québécois que nous possédons à Ottawa. Elle est
trop importante pour l'abandonner pour quelque motif que ce soit, sinon que
le Québec est devenu un pays indépendant. Nous n'aurons plus alors, intérêt
à les enlever de leurs sièges à Ottawa, puisque la nouvelle situation leur
interdira d'y siéger.
Jacques Bergeron, Ahuntsic, Montréal

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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2008

    Voici la dernière de nos amis du Bloc. Elle s'appelle Carole Freeman( jamais vue) et elle a présenté lundi des modifications au Code criminel pour que les délits à caractère haineux commis sur des lieux de rassemblement des groupes minoritaires soient punis sévèrement. Son projet de loi s'étendra aux écoles, garderies, centres communautaires et autres établissements d'enseignement.
    "Les récents délits commis au Québec sur des écoles juives, un centre culturel autochtone, ou une école musulmane sont la preuve que les changements s'imposent pour envoyer un message clair que la société n'accepte plus la violence et la haine envers les minorités, a expliqué Mme Freeman, en conférence de presse."
    Question à la gougoune: qui est mort de "crimes haineux" au Québec ces dernières années? 12 Québécoises et une Polonaise à Polytechnique, tuées par Gamil Garbi, alias Marc Lépine.
    Une jeune étudiante à Dawson, tué par Gill. Pis 3 profs à Concordia tués par Valéry Fabrikant, russe et juif. Voilà pour la liste des crimes haineux au Québec. Alors que vient faire le Bloc dans cette galère? En quoi défend-il les intérêts des Québécois?

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 avril 2008

    M. Turcotte,
    ...mais vous continuez à payer impôt dans ce pays pour envoyer vos petits enfants se faire assassiner en sous-traitance en Afghanistan! Continuez à suivre M. Pierre, et Gandhi, nu pieds dans la caillasse, la poitrine offerte aux balles. Ex-prof de philo collégial, lisez-vous Dominique Desroches? (D.D.)

  • Archives de Vigile Répondre

    7 avril 2008

    Monsieur Bergeron,
    Ce que je retiens de votre intervention c'est que le PQ et le Bloc «doivent faire» la promotion de l'indépendance. Or, ils ne le font justement pas. Le PQ parle-t-il de l'indépendance à l'Assemblée nationale? Avez-vous depuis Parizeau, un seul député péquiste, se lever en Chambre et faire, comme on dit souvent, la promotion de la cause indépendantiste?
    Marois a dit la semaine dernière à l'Assemblée que le Québec devait aller chercher le plus de pouvoirs à Ottawa. Charest l'a ridiculisée en lui disant qu'elle était devenue fédéraliste. Et il avait raison de lui faire cette remarque. Un indépendantiste ne dit qu'on doit aller chercher plus de pouvoirs à Ottawa. Il les réclame tous....TOUS....TOUS....TOUS...
    Le Bloc québécois ne parle pas plus de l'indépendance du Québec dans le CANADA, où il siège. Je vous l'ai assez dit dans mes courriels antérieurs. Hier soir, Gilles Duceppe était à TOUT LE MONDE EN PARLE. A-t-il prononcé le mot indépendance? Jamais ! Il s'est contenté de dire qu'il fallait que....qu'il fallait que...qu'on devrait faire en sorte...que le fédéral protège et fasse la promotion du français dans les institutions fédérales. Comment appellez-vous cela, si ce n'est pas faire la promotion du fédéralisme au Québec? Le seul discours logique qu'il aurait pu tenir est le suivant: lorsque le Québec sera indépendant, il fera de ce nouveau pays, le seul pays français d'Amérique.
    Enfin, je vais continuer à faire ce que j'ai toujours fait: ne pas voter dans le pays voisin. JE suis logique avec ma conscience.
    Amicalement...
    Nestor Turcotte

  • Jacques Bergeron Répondre

    7 avril 2008

    Si jamais Nelson Turcotte peut comprendre que les députés du Bloc sont à Ottawa pour défendre les intérêts du Québec il n'aura plus à intervenir dans les affaires du Bloc. Notre ami et philosophe doit comprendre que c'est à Québec et au Québec que l'on doit promouvoir l'indépendance du pays que nous voulons voir naître, ce que font aussi les députés du Bloc Québécois lorsqu'ils sont au Québec. Que pour ce faire, il y a au moins un parti politique, le Parti Québécois en l'occurrence,qui doit faire cette promotion. Quant aux partis qui font passer leur idéal «philosophique» avant l'indépendance, ils doivent savoir qu'ils n'ont aucune chance de rejoindre celles et ceux qui luttent pour l'idéal indépendantiste que nous recherchons.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 avril 2008

    M. Jacques Bergeron écrit : «le Bloc Québécois doit demeurer à Ottawa, tant et aussi longtemps que le Québec sera membre de la confédération canadienne.»
    Pour commencer, on n'a jamais eu de confédération canadienne au Canada M. Bergeron. On a hérité d'une fédération en 1867, faussement appelée confédération "ils nous en ont passé une petite vite". Vous n'avez qu'à consulter votre dictionnaire pour voir la différence et constater tout la clarté de l'affaire. Une confédération est le contraire d'une fédération en ce qu'elle donne le pouvoir ultime aux États qui la constituent, pas le contraire comme notre fédération centralisatrice actuelle de provinces.
    C'est bien correct de laisser le Bloc à Ottawa, même s'il tend à améliorer le confort du Québec dans la fédération, ce qui n'est pas propice à sa souveraineté éventuelle parce qu'un Québécois plus confortable dans le Canada ne l'incite pas trop à se séparer du ROC.
    Vaut quand même mieux élire des Bloquistes que d'élire des députés full-fédéralistes Libéraux ou Conservateurs, à genoux devant leur parti qui dépend de la majorité anglophone canadienne en attendant le choix constitutionnels des Québécois qui pourraient bien finir par être une vraie confédération, ce qui règlerait l'affaire ou se faire angliciser ce qui la règlerait aussi parce qu'un francophone anglicisé ressemble à un anglophone comme 2 gouttes d'eau et qu'on ne peut plus le discriminer alors sur la langue...genre.
    Un peu d'humour, à la place de se tenir sur les nerfs, ne ferait pas de tort dans cette affaire.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 avril 2008

    La présence du Bloc à Ottawea serait utile si les bloquistes parlaient de l'indépendance du Québec. Or, ils sont tous muets sur ce combat à faire et ils ne parlent jamais de l'indépendance nationale. Ils sont comme des statues de sel. Des momifiés. Avez-vous entendu prononcer l'expression «indépendance du Québec» pendant la période de questions, dans un point de presse? JAMAIS !
    Les bloquistes parlent de tout, sauf de cela. Ils sont devenus les défenseurs du meilleur fonctionnement du fédéralisme canadien.
    Tout comme René Lévesque, en 1976. Il nous avait promis un «bon gouvernement». Celui-ci a été excellent. Les électeurs, lors du référendum de 1980, ont répondu NON à un changement constitutionnel, puisque le gouvernement Lévesque avait réussi à tout faire ce qu'il a fait, dans le cadre de la Fédération canadienne. Si vous réussissez si bien dans le cadre de la Fédération, pourquoi en sortir?
    Pierre Bourgault, même dans la mort, a toujours raison. On doit élire un gouvernement à Québec, non pas pour faire mieux que les précédents, mais pour faire autrement.
    On fait toujours autrement....mais à Ottawa. A Québec, les péquistes font tellement «autrement», qu'ils viennent de déchirer le chapitre le plus important du programme. Sans consulter les membres. Ils se disent toujours les plus grands démocrates du monde. Ai-je le droit de rire?
    Nestor Turcotte