DOCUMENT DE L'INSTITUT ÉCONOMIQUE DE MONTRÉAL

Le bilan économique du gouvernement Charest est sévèrement jugé

Québec 2007 - Parti libéral du Québec


Presse Canadienne
Québec - Le bilan du gouvernement Charest à remplir ses engagements économiques est «modeste et ambigu», estime l'Institut économique de Montréal.
Dans un document rendu public jeudi, l'Institut analyse la façon dont les Libéraux de Jean Charest ont rempli les engagements pris lors de la campagne électorale de 2003, notamment au sujet des baisses d'impôt et de l'allègement de l'appareil de l'État.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) avait promis de réduire les impôts des particuliers d'un milliard de dollars par année pendant cinq ans. Or ces diminutions n'ont été que de 626 millions $, constate l'Institut.
Le gouvernement Charest est même accusé de «gonfler» les réductions d'impôts dans les documents officiels en y ajoutant des crédits remboursables qui pourtant bénéficient même aux personnes qui ne paient pas d'impôt.
[L'économiste Tasha Kheiriddin->1870], qui a rédigé l'étude du Conseil, note même que les recettes gouvernementales provenant de l'impôt sur le revenu des particuliers ont augmenté de 11 pour cent depuis l'arrivée de Jean Charest au pouvoir.
Quant à l'allègement de l'État promis par les Libéraux, l'étude de l'Institut met en relief le fait que les dépenses réelles de l'État pour les programmes ont continué à progresser, quoiqu'à un rythme plus lent que sous le précédent gouvernement du Parti québécois. Ces dépenses per capita sont passées de 6445 $ à 6651 $ depuis 2003.
De même, l'Institut relève que la dette du secteur public a continué d'augmenter sous l'administration libérale. Cette dette a toutefois diminué que 0,4 pour cent si on la compare au produit intérieur brut. Mais c'est une performance moindre que celle du gouvernement péquiste.
Réactions
Le ministre des Finances, Michel Audet, a réagi avec virulence au document de l'institut économique de Montréal.
Le ministre Audet y voit une «charge idéologique contre le gouvernement et non une étude sérieuse. Pour l'Institut, investir dans la santé comme on l'a fait constitue du gaspillage», dit-il.
Si le gouvernement n'a pas pu jusqu'à maintenant réduire les impôts au niveau où il l'avait promis, c'est parce qu'il y a eu des investissements majeurs dans les secteurs de la santé et de l'éducation.
M. Audet signale d'ailleurs que les maisons de cotation ont amélioré la cote de crédit du Québec. Cela lui apparaît plus important que d'avoir l'aval de l'Institut.
Mais le porte-parole péquiste, François Legault, député de Rousseau, juge que le jugement de l'Institut confirme celui de l'opposition. «Les Libéraux n'ont pas tenu leurs promesses de réduire les impôts», affirme le député Legault.
Il note aussi l'incapacité libérale d'abolir la taxe sur le capital, qui coûte annuellement 1,3 milliard $ aux entreprises, ou d'investir autant que promis dans la santé, quand on tient compte dans les calculs de l'augmentation des coûts de système.
Pour sa part, le chef de l'Action démocratique, Mario Dumont, accuse le gouvernement libéral de «fausse représentation» face à la population.
«Le premier ministre Jean Charest a trahi son engagement formel qui était de soulager les contribuables et de faire en sorte que ces derniers aient plus d'argent dans leurs poches. Les Libéraux n'avaient ni la vision, ni le courage pour aller au-delà des slogans et repenser l'État. Ils ont failli à la tâche et doivent présenter des excuses», conclut le chef de l'Action démocratique.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé