Qui manipule la campagne de Jean Charest?

Québec 2007 - Parti libéral du Québec


Il y a quelque chose de curieux et d’inquiétant dans le comportement de Jean Charest depuis le début de cette campagne électorale. Ces menaces aux Québécois, dignes de Jean Chrétien et de la campagne référendaire de mai 1980, ne sont pas naturelles chez lui.

J’ai remarqué que [Daniel Johnson, champion de la ligne dure, a repris du service->4735]. Il n’est sans doute pas seul. Les conseillers de la campagne libérale semblent tout droit sortis de la campagne référendaire de 1995. On dirait que quelqu’un à Ottawa, au Conseil privé, a décidé que c’était le temps du knock out pour les péquistes.

C’est une sorte de quitte ou double : ou le Parti québécois est «écrasé», il est en proie à une terrible crise interne, et se marginalise à jamais. C’en est fini du mouvement indépendantiste. Il restera un Québec turbulent mais, comme il ne fera plus peur, il n’obtiendra plus rien du Canada anglais et sombrera lentement dans un statut de province pauvre - «le gros Nouveau Brunswick» dont parlait Jean Chrétien en riant grassement.

Ou encore, le Parti québécois gagne l’élection, déclenche un mouvement d’enthousiasme dans toute la population, organise un référendum, qu’il gagne. C’est le pire scénario pour les bureaucrates fédéraux. Stephen Harper, lui, est prêt à cela depuis qu’il a écrit un plan de division du Canada pour le Parti réformiste de Preston Manning.

Bref, quelque chose m’inquiète dans cette campagne. Et je ne sens pas, dans les médias, un désir de calmer les choses. Au contraire, j’en vois beaucoup trop qui jettent de l’huile sur le feu pour provoquer davantage encore les Québécois. En sommes-nous rendus là ?


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