La déclaration de Jean Chrétien concernant un oui au référendum

(commentaire) Dénoncer la malhonnêteté anti-démocratique des fédéraux ?

Tribune libre 2008


Monsieur Jean Chrétien, l’ex premier ministre du Canada a dit récemment qu’il n’aurait pas reconnu la validité d`un oui au dernier référendum sur la souveraineté du Québec.
Il est surprenant que les médias n’aient à peu près pas commenté cette nouvelle. Où est la démocratie dans une telle attitude ? Comment se fait-il que les éditorialistes et chroniqueurs influents aient omis de commenter une aussi importante déclaration. Une déclaration anti- démocratique et digne des derniers régimes autoritaires de la planète.
Si l`on ajoute que les fédéraux n`ont pas respecté la loi québécoise de financement d`un tel exercice démocratique en injectant occultement des millions de dollars et en assermentant un grand nombre d`immigrants dans le but avoué de les faire voter contre le projet de souveraineté du Québec, il apparaît clair que les fédéraux ont triché et que le résultat de ce référendum doit être annulé et repris.
Il faut donc dénoncer la malhonnêteté anti-démocratique des fédéraux, leur demander de s’excuser, et prévoir des sanctions, et surtout faire appel à une surveillance des Nations-Unies par leurs observateurs pour la prochaine fois.
Peut-être vaudrait-il mieux l`exercice d`une élection référendaire, voie empruntée par de nombreux états devenus souverains récemment.
Quant à Jean Chrétien, l`histoire se chargera de lui donner son véritable visage de non- démocrate.
Alain Raby

Saint-Jean-Port-Joli

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Né à Mont Saint Michel, Qc

Bac en pédagogie - Hull

Maîtrise en Relations Internationales.

University of the Americas - Mexique 1971

Scolarité de doctorat en sciences politiques - Université Laval

Enseignant à Saint-Claude, Manitoba

Globetrotter et commerçant-importateur - Art populaire des cing continents à Saint Jean Port-Joli - Les Enfants du Soleil





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1 commentaire

  • Raymond Poulin Répondre

    21 janvier 2008

    Dénoncer la malhonnêteté anti-démocratique des fédéraux? Leur demander de s'excuser? Hein?? Mais on vit sur quelle planète, cher monsieur? Vous croyez vraiment que les États se comportent comme des créatures morales? Les États n'ont pas de sentiments mais des intérêts. Je n'en finis pas de m'ébaubir de la naïveté québécoise, qui, avec le temps, ressemble davantage à de la lâcheté. On nous a cassé les reins, voilà deux siècles: ça paraît. Bon, nous avons été les victimes, les dindons de la farce, mais arrive un jour où il faut en revenir et agir. Après 250 ans, l'ignorance et la naïveté, le colonialisme et l'annexion ne peuvent plus servir d'excuse à notre esprit velléitaire. Nous disposons dix fois des moyens de conquérir notre liberté, et nous attendons voire nous supplions qu'on nous en fasse cadeau? Peut-être, en fin de compte, sommes-nous vraiment faits pour la servitude...
    La surveillance des Nations-Unies? Comme au Kossovo, peut-être? Comme en Palestine, sans doute? Comme au Rwanda? Comme au Liban? Comme en Irak ou en Afghanistan? Depuis quand un machin contrôlé par le veto d'un seul des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et soumis au chantage des contributions états-uniennes a-t-il travaillé dans l'intérêt des peuples? Les Nations-Unies, comme entité, avalisent ce qu'on leur dit d'avaliser et tournent pudiquement la tête lorsque la réalité dément leurs beaux discours et leurs "nobles intentions". Cela dure depuis Nuremberg, depuis la création du machin, et toutes les preuves sont là pour qui veut bien ne pas s'en tenir à la désinformation des médias de masse, et même pour qui suit, dans les médias de masse, les résultats concrets des belles résolutions, mais il y faut autre chose qu'une mémoire qui remet le compteur à zéro au rytjme du zapping ou dont la sensibilité ne supporte pas les leçons de la réalité.
    Il ne s'agit pas de demander des excuses à un système impérial, ce qu'est le Canada, mais de chasser ce système hors du Québec, chose absolument impossible tant qu'une majorité solide de Québécois n'en décidera pas ainsi. On peut accuser le Parti ou le Bloc québécois d'impuissance volontaire ou involontaire tant qu'on voudra, fonder une tonne de groupuscules ou de particules prétendant mieux faire, se tirer mutuellement dans les pattes en s'accusant réciproquement de tout ce qu'on voudra. En dernière analyse, tout dépendra du bon vouloir de la masse, pas d'un sauveur charismatique, ni de conditions gagnantes, ni d'une stratégie au poil, quoique tout cela soit nécessaire mais insuffisant. Que chaque indépendantiste, par un travail personnel, réveille et convainque d'abord deux autres Québécois; on reparlera des détails après. Il existe d'ailleurs un nombre imposant, et largement majoritaire, de Québécois qui ne demandent pas mieux que d'y croire, pour autant qu'on prenne le temps de les amener personnellement à se commettre. C'est d'abord une affaire de relations d'homme à homme, de bouche à oreille, pas par la médiation d'organisations impersonnelles, elles aussi nécessaires mais insuffisantes.