L’indépendance du Québec est inéluctable

Qui détient notre souveraineté ?

PQ - XVIe congrès avril 2011

Le 15 janvier dernier à TV5, l’émission Le Club social diffusait un reportage de Micheline Lanctôt, réalisé dans le cadre du Forum social québécois, sur le Gouvernement provisoire du Québec.

[->25050]Dans le documentaire, le juriste en droit diplomatique et de l'administration des organisations internationales, M. Jean-Luc Deveaux, demande : « Qui détient la souveraineté, ici au Québec, pour le peuple québécois ? » Après un court silence, il répond : « Je vais vous faire une révélation : c’est le peuple québécois lui-même qui détient sa propre souveraineté. Elle lui appartient. Au Canada, le pouvoir souverain n’appartient à aucun des paliers de gouvernement. Le Fédéral ne peut pas de lui-même amender la constitution. Une province, d’elle-même, ne peut pas amender la constitution. Mais le peuple québécois, lui, détient ce pouvoir de souveraineté. Il n’en tient qu’à lui de l’exercer, pour son propre compte. »
M. Deveaux prend exemple sur le Kosovo qui a déclaré unilatéralement son indépendance. Le fédéralisme de dissociation qui a été pratiqué par l’État yougoslave est, fait-il observer, le même type de fédéralisme qu’exerce le Canada. « Il est par conséquent voué à l’échec. » Ce qui lui fait dire que l’indépendance du Québec est inéluctable.
Pour faire contrepoids à M. Deveaux (puisque chaque fois que l’on invite un indépendantiste à prendre la parole un fédéraliste doit pouvoir en saboter son discours), TV5 a recruté le récipiendaire du prix d'excellence professorale André-Morel, M. Frédéric Bérard, chargé des cours DRT-1901, DRT-2902 (séminaire droit international) et DRT-3910 (séminaire droit civil).
Ce personnage hautement apprécié de ses étudiants, n’ayant pas participé au Forum social mais ayant peut-être visionné le reportage de Madame Lanctôt, concernant les propos de M. Deveaux, tranche : « Ça ne tient pas la route. Ce n’est pas parce qu’on a le pouvoir qu’on a le droit de sortir du cadre constitutionnel ! » Autrement dit, le Québec a des permissions à demander qui lui seront, bien entendu, refusées. Selon M. Frédéric Bérard, pour employer une expression chère à M. Micheal Ignatieff, une déclaration d’indépendance du Québec relève de la « politique-fiction ». Elle ne serait légale, précise-t-il, que dans le cas où le Québec serait envahi, comme s’il ne l’était pas depuis l’invasion britannique.
M. Bérard s’est prononcé : Le Québec peut prendre son trou.
***
Qui donc est ce puits de science politique qui décide de l’avenir bouché du Québec ?
Par le passé, M. Bérard a travaillé au sein du cabinet d’avocats Stikeman Elliott. Il a de plus été conseiller constitutionnel auprès de divers parlementaires fédéraux. Il s’est joint, en 2006, à une firme de relations publiques HKDP laquelle, d’après [Josée Legault (Voir – 4 février 2008)->11647], « serait portée comme tant d’autres sur l’embauche d’ « ex » de la politique et sur la plantation de ses racines dans divers partis politiques ». Il siège aussi au conseil d’administration de L.M. Sauvé, une entreprise de construction.
M. Bédard qui a plus d’une corde à son arc, a également, sous la direction de M. André Pratte, participé la rédaction du livre RECONQUÉRIR LE CANADA
[->rub633]Un nouveau projet pour la nation québécoise avec des auteurs tel que Patrice Ryan (fils de feu Claude Ryan), Benoît Pelletier et Martin Cauchon. Était, à l’époque, présent au lancement à L’Hôtel Le Place d’Armes, M. Micheal Ignatieff, alors simple député du PLC lequel se disait d’avis que : « La parution du livre pourrait aider le parti libéral à remonter la pente au Québec. » Benoît Pelletier exultait : « Loin d’être un frein au développement du Québec, le fédéralisme canadien est au contraire un merveilleux tremplin pour l’ensemble des Québécois et des Québécoises ».
RECONQUÉRIR LE CANADA est, sur la quatrième de couverture, résumé en ces termes :
Les Québécois débattent de leur avenir au sein du Canada depuis avant la Confédération. Mais la discussion a été particulièrement animée au cours des quatre dernières décennies. Avec le temps, le débat a fini par tourner en rond. Non pas qu'il soit moins fondamental qu'autrefois; cependant, il est grand temps que nous adoptions de nouvelles perspectives, que nous abordions ces questions sous d'autres angles. Bref, le Québec doit prendre un nouveau départ dans ses relations avec le reste du pays.
C'est cette conviction qui a amené les auteurs de ce livre à se réunir. Ils viennent d'horizons professionnels divers : politiciens, militants, intellectuels. Ceux qui sont politiquement actifs militent au sein de partis différents : PLC, PC, PLQ, ADQ. Tous en sont arrivés à la conclusion que les Québécois devaient sortir des vieilles ornières des récriminations incessantes et du complexe de victimes. Qu'il leur faut affirmer la personnalité du Québec non seulement dans la recherche légitime de l'autonomie, mais aussi dans une participation déterminée et confiante à la construction du Canada.
Les auteurs invitent les Québécois (et les autres Canadiens) à redécouvrir l'extraordinaire potentiel d'un fédéralisme bien compris. L'approche qu'ils proposent est aussi nationaliste, en ce qu'elle fait appel au génie propre de la nation québécoise et l'invite au dépassement.

Analysant l’ouvrage, pour la revue de l’Action nationale (23-04-2008), [Mathieu Bock-Côté->18487] constate :
Il ne s’agit donc plus seulement de répondre aux souverainistes mais de transformer en profondeur les termes du débat politique en entreprenant une sortie définitive de la question nationale. L’actualité politique y serait d’ailleurs plus que favorable, avec le déclin du mouvement souverainiste, en panne à la fois sur les plans stratégique et programmatique. C’est une fenêtre d’opportunité qui s’ouvrirait aux fédéralistes pour imposer une nouvelle donne politique québécoise, pour entreprendre une politique de la « table rase » par rapport à une certaine vision du Québec, comme ils seront nombreux à l’écrire, à la manière d’un mot d’ordre qui aurait bien pu servir de sous-titre à l’ouvrage.
Parmi ceux-là, un jeune économiste, Mathieu Laberge, lancera la charge en se disant « par-dessus tout […] convaincu qu’il nous appartient de faire table rase des épisodes les plus sombres du passé pour bâtir à neuf ce pays sur les fondations érigées par les générations précédentes »[11], sans pour autant considérer si la fondation du régime n’appartient pas justement à la série des épisodes les plus sombres.
Ce sera aussi Frédéric Bérard qui en fera un programme : « On se doit, comme Québécois francophones, de conceptualiser autrement notre relation avec le reste du Canada. On doit s’affranchir des écueils de notre passé et surtout, du climat de rancœur, de paranoïa et d’amertume qui nous anime depuis un certain temps. Faire table rase.
On se doit de cesser la victimisation et l’égocentrisme. On se doit d’évacuer les mythes et autres fantômes débilitants qui pourrissent notre manière de nous identifier et, dans la même veine, de cesser la catégorisation de ceux qui nous entourent. Il est en effet temps […] d’envisager l’avenir avec enthousiasme et confiance en exorcisant nos démons passés ». Bérard ajoutera encore une fois, quelques pages plus loin, que la condition pour « sortir de notre vision trop souvent égocentrique et de renouveler nos schèmes de pensée » et « revoir nos paradigmes politiques et culturels », serait de « faire table rase »[12].
Cette vision négative, voire morbide, de la culture politique québécoise, partout présente dans l’ouvrage, est reprise par Marc Garneau qui résumera le tout en invitant les Québécois à se « défaire de leurs préjugés », ce dernier concept recoupant apparemment leur tradition politique et leur relation critique avec le Canada[13].

***
André Pratte et les auteurs de RECONQUÉRIR le Canada ont par ailleurs été les distingués hôtes du Cercle Canadien de Montréal - The Canadian Club (dont l’Université de Montréal est membre affilié) :
Dès son origine, Le Cercle Canadien de Montréal a misé sur des conférenciers de choix et a toujours présenté des personnes de grande valeur et d’un intérêt marqué pour ses membres comme vous pourrez d’ailleurs le constater en consultant notre calendrier 2009-2010.
Pour couronner le tout, M. Frédéric Bérard est membre de l’institut du Canada moderne (ICM), un nouveau « think thank » qui a vu le jour le 4 février 2008 et dont le mandat est de produire des idées pour renouveler l’État fédéral canadien. Patrice Ryan et Alexandre Trudeau en font eux aussi partie.
La question se pose : M. Bérard s’est-il prononcé sur les initiatives du Gouvernement Provisoire du Québec dans l’esprit critique d’un professeur de droit neutre ou, se faisait-il le promoteur de l’ICM pour le renouvellement de la pensée fédéraliste au Québec ? Si la deuxième hypothèse se confirme, cela signifie, contrairement à ce que prétend M. Bérard, qu’une déclaration unilatérale d’indépendance non seulement « tient la route » mais qu’elle sème, par sa faisabilité, l’émoi chez l’élite fédéraliste pensante qui entend la discréditer avec tous les moyens dont elle dispose.
Quoi qu’il en soit, M. Deveaux, dans le but de remettre les pendules à l’heure, appelle à un débat entre M. Bérard et lui. Il espère que les indépendantistes seront présents au rendez-vous.
***
L’ACCESSION À LA SOUVERAINETÉ ET LE CAS DU QUÉBEC
Conditions et modalités politico-juridiques
Jacques Brossard (1976)
La déclaration unilatérale d’indépendance
À défaut d’entente avec le gouvernement fédéral – et avec les provinces anglaises s’il fallait obtenir aussi leur « consentement » - et dans l’hypothèse où la Constitution rapatriée serait amendée de façon à interdire expressément la sécession, le Québec pourrait alors décider d’imiter la Norvège ou l’Islande, par exemple, et déclarer unilatéralement son indépendance.
Cette voie, cependant, serait évidemment illégale au regard du droit interne, Par ailleurs, à condition de « faire ses preuves », le nouveau régime pourrait devenir légal, par la suite, au regard du droit international ; en ce cas, le Canada pourrait juger opportun de le reconnaître à son tour comme le Pakistan l’a fait dans le cas du Bangladesh ou le Mali dans le cas du Sénégal. En revanche, le gouvernement d’un Québec souverain aurait d’autant plus de chances d’être accepté sur le plan international qu’il se serait entendu avec le gouvernement canadien.
Notice biographique (L’Ile)
Essayiste et romancier, Jacques Brossard a étudié le droit à l'Université de Montréal de même que les sciences et la philosophie au Balliol College d'Oxford. Après une carrière de diplomate qui l'a mené en Amérique du Sud (en Colombie et en Haïti) et à Ottawa, il est revenu au Québec en 1964. Professeur titulaire au Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal, il a été conseiller au ministère québécois des Affaires intergouvernementales et membre des commissions politiques des États généraux du Canada français, du Mouvement Souveraineté-Association et du Parti québécois (1967-1969)....

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 2
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Chapitre 3
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24 commentaires

  • Michel Laurence Répondre

    25 février 2010

    Monsieur Paquet,
    Arrêtez de toujours répéter les mêmes litanies, ça ne vous rendra pas plus crédible, juste plus radoteur.
    « Non, l’indépendance n’est pas la fin des problèmes; elle en est plutôt le commencement.
    Elle n’est pas non plus une solution de facilité. Il serait tellement plus simple de se laisser végéter dans une doucereuse confédération qui nous étouffe si gentiment
    . »
    Marcel Chaput (1961)

  • Georges Paquet Répondre

    9 février 2010

    Et la rigueur est requise, parce que vous faites encore partie de ceux qui croient et qui font croire qu'on peut parler d'indépendance et en même temps utiliser la monnaie canadienne, se soumettre aux décisions de la Banque du Canada, adopter des politiques fiscales et budgétaires en harmonie avec les politiques canadiennes, offrir la liberté de cirulation des biens et des personnes sur tout le territoire québécois, permettre l'installation de tout citoyen canadien sur tout le territoire du Québec, afin d'obtenir la réciprocité.
    De plus il faudra permettre aux Québécois de retenir la citoyenneté canadienne. de payer les droits à Ottawa pour obtenir leur passeport. Certains voudraient également obtenir du gouvernement canadien qu'il reconnaisse la citoyenneté canadienne aux enfants de citoyens canadiens, nés au Québec. Autrement, il ne sera plus possible pour les enfants nés au Québec d'aller s'installer et travailler ailleurs au Canada. Il leur faudra demander la nationalité canadienne et séjourner, au moins trois ans au Canada, avant de l'obtenir.
    Nous sommes ici en présence d'une proposition de souveraineté-association, dont Bernard Landry dit qu'elle ne serait plus d'actualité.
    S.V.P. Si vous nous parlez d'indépendance, soyez précis, clair et rigoureux.
    À moins que vous nous conviez à un de vos rêves.
    Georges Paquet

  • Michel Laurence Répondre

    9 février 2010

    Monsieur Paquet,
    Je n’ai plus beaucoup de temps à passer à convaincre ceux qui ne désirent pas être convaincus. Pour simplifier les choses, disons que je suis d’accord avec les réponses que monsieur Jacques Parizeau vous a faites en novembre dernier (Jacques Parizeau répond à quelques questions précises.).
    Vous parlez de mon rêve?
    Je vous réponds que c’est mon but et mon but, c’est d’avoir un pays. Je me suis laissé aller à un rêve dans un seul texte : Magie blanche !
    Vous avez peut-être tout lu, mais malgré votre longue feuille de route, je crois que l’essentiel vous a échappé.
    Les réponses à vos questions sont ici : En d'autres mots, et ici : Pourquoi vouloir ressusciter le R.I.N. ? (Un R.I.N. mouvement citoyen qui ne se transformera pas en parti politique, mais qui sera assez fort pour pousser le PQ dans le dos (pour être poli) ou tout autre parti au pouvoir lorsqu’une opportunité se présentera.)
    « S’ils cessaient de rêver, peut-être qu’on pourrait discuter sereinement. » Discuter ? Vous le dites vous –même, on ne fait que ça depuis 43 ans. J’ai autre chose à faire. L’heure n’est plus à la discussion, mais à l’action. Je crois aussi qu’il faut cesser de vouloir convaincre sur la base d’un discours économique ; c’est le plus grand piège dans lequel est tombé le PQ depuis 40 ans.
    « On verrait qu’il n’est pas possible de parler d’indépendance tout en gardant à l’esprit une idée d’association négociée avec le Canada pour que le Québec garde la monnaie canadienne et que les Québécois conservent la nationalité canadienne. » Faux. Et monsieur Parizeau vous a déjà répondu.
    À quel jeu jouez-vous ?
    Moi, je n’ai plus le temps de jouer.

  • Georges Paquet Répondre

    8 février 2010

    Cher Monsieur,
    J'ai pris la peine de lire tout ce que vous avez écrit récemment. Il faut se donner de la peine, presque de la misère. Je le dis parce que c'est vrai. Ce n'est pas jojo de lire tous vos textes.
    Je le répète. C'est bien depuis plus de 43 ans, depuis le discours de Montréal du Général de Gaulle, que plusieurs Québécois discutent, écrivent, organisent des colloques, prononcent des conférences, rêvent d'indépendance, quand ce n'est pas de souveraineté-association. Ils rêvent... Et M. Laurence avec eux... Et c'est bien là le problème. S'ils cessaient de rêver, peut-être qu'on pourrait discuter sereinement. Dans un rêve, tant de choses demeurent imprécises...
    Ne serait-il pas possible que quelqu'un mette clairement sur papier ce que son projet implique. Ainsi. On verrait qu'il n'est pas possible de parler d'indépendance tout en gardant à l'esprit une idée d'association négociée avec le Canada pour que le Québec garde la monnaie canadienne et que les Québécois conservent la nationalité canadienne.
    Donc. M. Laurence, plutôt que de nous décrire encore une fois vos rêves, pourriez-vous nous dire ce que votre projet contient vraiment. Est-ce qu'il y a un parti politique qui incarne votre projet et qui a une petite chance de prendre le pouvoir. Sinon. À quoi nous conviez-vous vraiment?
    Georges Paquet


  • Michel Laurence Répondre

    8 février 2010

    Puisqu'à l'évidence monsieur Georges Paquet n'a pas lu mon texte, je rappelle que, jusqu'en 1995, on avançait et qu'on stagne depuis.
    On peut aussi retourner à 1604, si cela vous amuse.

  • Georges Paquet Répondre

    6 février 2010

    Il faut rappeler à Michel Laurence que ce n'est pas depuis 15 ans qu'il tourne en rond, mais depuis au moins 43 ans. Vous vous souvenez? Le Général Charles de Gaulle à Montréal. C'était en 1967. Quand, bientôt, ça fera plus d'un demi siècle, il faudra peut-être y réfléchir à nouveau.

  • Michel Laurence Répondre

    2 février 2010

    Non ! L'indépendance n'est pas inéluctable
    L’indépendance n’est pas inéluctable, seule la mort l’est. L’affirmer équivaut à se bercer d’illusions et c’est exactement ce qu’on fait depuis 15 ans.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2010

    L'indépendance n'est pas inéluctable, oh que non! Elle est plutôt un combat qui nécessite de notre part vigilance et courage. Dire qu'elle est inéluctable convie à l'inertie.

  • Gilles Bousquet Répondre

    30 janvier 2010

    Non M. Sylva, nos Patriotes de 1837/38, pendus en 1839 ne voulaient pas l’indépendance du Bas-Canada d'avec le Haut-Canada, ils voulaient avoir un gouvernement responsable, le pouvoir de dépenser, à la place du gouverneur anglais. Ils voulaient être indépendants de l’Angleterre au point de vue financier.
    Par la suite, en 1849, 10 ans après leur révolte, les survivants ont majoritairement choisi, incluant Wolfred Nelson, de demeurer colonie anglaise, quand Papineau, Molson et plusieurs autres Canadiens ont voulu changer notre statut de Province du Canada « Québec-Ontario », colonie de l’Angleterre avec un mouvement annexionniste pour que le Canada-uni joigne les États-Unis, probablement comme un État.
    Le Dr Joseph François D'Avignon, qui a participé, comme Patriote, à la lutte armée contre le gouvernement impérial du Bas-Canada, après une évasion, s'est retrouvé aux États-Unis jusqu'en 1865 quand il est retourné dans son village de St-Athanase. Il était d'accord pour le projet de "confédération" de 1867, année de sa mort.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 janvier 2010

    Inéluctable ?
    J'ai l'impression de retourné 40 ans en arrière en lisant ce titre.
    Vous nous dites une vérité de La Palisse.
    Douze patriotes ont été pendus en 1838 pour cette vérité.
    Des mots comme ceux-là, on les connaît depuis trop longtemps. Temps perdu. Ce sont des gestes, des actes concrets qu'il faut.

  • Nosco Répondre

    29 janvier 2010

    L’insulte ne sert qu’à éviter le débat, nous en avons un bel exemple ici. Pourquoi avoir peur du dialogue, de l’interrogation et de l’argumentation? Les méthodes de ceux qui s’autoproclame, vrai indépendantiste, me laisse perplexe. Dommage! Les idées avancées par M. Deveaux sont intéressantes et méritent que l’on en discute.
    La persévérance dans le débat est aussi une qualité essentielle à l’action commune vers l’indépendance.
    Nosco

  • Gilles Bousquet Répondre

    29 janvier 2010

    M. Haché, merci d'être un fan, malgré tout, mais, quand vous m'écrivez : «Et M. Bousquet s’amène avec son couplet : pis-les-anglà-eux-autres… Ça fait p’tit Québec ! Ben oui s’tie ! »
    Tant que nous allons nous baser sur un Québec inclusif "une nation civique", faut tenir compte des anglàs. Pour les exclure, faudrait nous baser sur "une nation ethnique", juste nous, Canadiens-français, comme le suggère avec un bel acharnement, M. Robert Chevalier de Beauchesne. C’est une des deux solutions mais nous ne pouvons pas avoir le meilleur des 2 options en même temps, même si ça serait bien attirant.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 janvier 2010

    Je suis plutôt d’accord avec Caroline Moreno.
    Elle écrit sur un très grand thème : l’inéluctabilité de la souveraineté. Melville disait que pour écrire un chef-d’œuvre, il fallait choisir un sujet puissant. L’inéluctabilité de la souveraineté est un thème puissant. Même si Caroline ne prétend pas ici au chef d’œuvre.
    Et M. Bousquet s’amène avec son couplet : pis-les-anglà-eux-autres…
    Ça fait p’tit Québec ! Ben oui s’tie !
    Rien à voir avec le fait que je demeure un fan de M. Bousquet.

  • Gilles Bousquet Répondre

    29 janvier 2010

    Merci à M. Poulin pour sa compréhension et d’accord avec Mme Poulin pour l’idée de la persévérance. Pour mieux convaincre, faut commencer à être à l’écoute pour mieux naviguer entre le souhaitable et le réalisable.
    Les insultes des 2 côtés de font que mieux peinturer les adversaires dans leurs coins. Des adversaires qu'il faut faire partenaires si nous voulons finir majoritaires. Les insultes ne feront pas le travail.

  • Isabelle Poulin Répondre

    28 janvier 2010

    Monsieur Bousquet, Madame Moreno est une femme persévérente, c'est bien de cela qu'on a besoin au Québec ! De la persévérence, René Levesque en avait, Fidel Castro en avait. Il faut être tenace ! Il faut répéter, éduquer, rechercher, innover, poser des questions , réfléchir et recommencer chaque jour même si au début certaines personnes n'aime pas ça ! Vous allez voir il vont s'habituer....et nous respecter ! Je le répète, il faut être tenace !

  • Raymond Poulin Répondre

    28 janvier 2010

    Madame Moreno, bien que je sois très souvent en désaccord avec monsieur Bousquet, il a tout de même raison là-dessus; l’insulter ne changera pas cette vérité désagréable, même si elle déplaît à vos émotions. L’insulte et l’injure faciles n’augmentent en aucun cas le nombre d’indépendantistes.

  • Gilles Bousquet Répondre

    28 janvier 2010

    Mme Moreno, à la place d'écrire que "je suis infiniment petit", il serait plus utile d'écrire où est-ce que j'ai fait erreur dans mon texte.
    L'insulte ne remplace jamais la raison. Vous voguez entre le découragement et l'optimisme extrême dans vos interventions sur l'indépendance du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 janvier 2010

    Caroline,
    Des déclarations telles que faire table rase des épisodes les plus sombres du passé pour bâtir à neuf ce pays sur des fondations érigées par les générations précédentes etc et blablabla, j'ai l'impression de revenir 50 ans en arrière avec en plus des noms d'ex- vieux politiciens dinosaures tels que Martin Cauchon du PLC (les commandites ça te rappelle quelque chose?) et Benoît Pelletier qui était de 2003 jusqu'à la veille de la dernière élection provinciale en décembre 2008, ministre pour le PLQ et qui ne cessait de répéter comme un perroquet: "Les temps ne sont pas encore mûrs avec le Canada pour rouvrir la constitution" Incroyable! Duceppe et Marois y croient encore en ce Canada renouvelé et ils se disent souverainistes. Grosse farce!
    Ce n'est pas en arrière qu'il faut regarder mais en avant, vers l'avenir. Nous nous faits f...... assez longtemps par le Canada-anglais. Lorsque c'est rendu qu'un jugement de la "SUPREME COURT OF CANADA" invalide nos lois linguistiques pour faire plaisir à la minorité anglophone du West Island de Montréal, tu as le goût de prendre le maquis malgré toi. Dans ma tête, le Canada, c'est un pays étranger; nous n'avons plus de temps à perdre là. Et, il ya belle lurette que je n'écoute plus sa propagande anti-québécoise diffusée par sa société d'État qu'est Radio-Canada tant à la radio qu'à la télévision.
    L'indépendance, c'est un état d'esprit. Moi, je ne verrai peut-être pas le pays du Québec mais intérieurement, je me sens libre et j'en suis fier. Il faut commencer par la faire (l'indépendance ) dans sa tête, le pays viendra bien. Je pourrais continuer à parler des heures et des heures sur le dysfonctionnement de ce pays mais il faut maintenant regarder vers ce qui marcherait pour nous et l'indépendance, c'est la seule solution pour que nous atteignions notre pleine maturité culturelle et économique et pour pouvoir dialoguer d'égal à égal avec tous les autres pays sur cette planète. Il est plus que temps que nous mettions notre énergie collective sur des choses positives! Vive la république du Québec!
    André Gignac le 28-1-10

  • Georges Paquet Répondre

    28 janvier 2010

    Il n'est plus nécessaire de démontrer que les Québécois sont libres de lancer un référendum sur la souveraineté, ou sur quoi que ce soit. Ils l'ont déjà fait deux fois. La question qui demeure, et qui déconcerte les indépendantistes, c'est que la majorité des québécois ne veut pas se lancer dans une ouvelle aventure, et que les chefs du Parti québécois ne sont pas pressés de remettre cette question à l'ordre du jour.

  • Caroline Moreno Répondre

    28 janvier 2010

    M. Bousquet, vous êtes infiniment petit.

  • Marcel Haché Répondre

    28 janvier 2010

    Si vous demandez à l’avance aux chefs d’états: est-ce que vous reconnaîtriez une déclaration unilatérale future d’indépendance du Québec ?
    La réponse sera, bien sûr, très différente que celle qui ferait suite à la suivante :
    Reconnaissez-vous l’indépendance du Québec tel que l’a affirmé l’Assemblée Nationale du Québec.
    C’est toute la différence qu’il y a entre la question d’un journaliste, ou d’un blogeur, et celle de tout un peuple.
    Il est impossible—IMPOSSIBLE-- que la sécession du Québec puisse alors rater.

  • Isabelle Poulin Répondre

    28 janvier 2010

    Madame Moreno, votre recherche est remarquable. Vous explorer et mettez au jour des organes constitutifs de la dynamique du pouvoir. C'est un exemple du travail auquel nous devons tous participer pour faire tomber les obstacles réels ou irréels à notre souveraineté. Une avenue que vous explorer est celle que le Canada pourrait avoir un certain intérêt stratégique à reconnaître notre souveraineté. Il nous appartient à tous de comprendre à quoi tient le Canada et sa souveraineté pour exercer notre pouvoir avec tous les outils dont nous disposons.
    (La souveraineté étant le caractère d’un état ou d’un organe qui n’est soumis a aucun autre état ou organe. L’indépendance étant la situation d’un organe ou d’une collectivité n’étant pas soumis à un autre organe ou à une autre collectivité. Un organe est un élément ayant une fonction particulière. ) Dictionnaire alphabétique & analogique de la langue française par Paul Robert, 1977

  • Gilles Bousquet Répondre

    28 janvier 2010

    Rien de nouveau dans ce qui est écrit plus haut : «c’est le peuple québécois lui-même qui détient sa propre souveraineté.»
    D'accord mais, il manque une majorité à la nation civique québécoise pour le faire. Quand la majorité est fédéraliste, pas moyen que le peuple retire le Québec du Canada, même si la majorité francophone disait majoritairement OUI à sa souveraineté. Les Québécois anglophones, qui continuent à dire très majoritairement NON, renverseraient la décision.
    En plus, qui nous reconnaîtraient sans majorité solide ? La France de Sarkozy ? L’Angleterre ? Les États-Unis ?

  • Archives de Vigile Répondre

    28 janvier 2010

    C'est bien clair que l'affirmation nationale des Québécois passe par l'indépendance.
    Dans le contexte canadian, ils ne sont qu'une minorité qui reçoit le traitement d'une minorité. C'est-à-dire qu'ils peuvent être Québécois, mais dans des paramètres qui sont fixés par Ottawa et ses lois.
    Ces lois sont les mêmes pour tous les Canadians. Mais, justement, elles ne sont que canadian. Si un bout de Québécois dépasse du cadre, l'appareil politique canadian et sa Cour suprême ont tôt fait de faire passer leur guillotine.
    Un petit peu de Loi des mesures de guerre par ci, un petit peu de rapatriement de la constitution par là, une petite coupure de la loi 101 ici et là, un petit coup fourré de loi sur la clarté par en-dessous, des commandites fédérales par-dessus, une campagne de boycottage hydroquébécois en prime (etc, etc) et vous avez au total un bon petit canadien-français qui applaudit les sables bitumineux et les Rocheuses.