Je viens d’entendre à la radio, 2 souverainistes : M. Denis Vaugeois et
Mme Agnès Maltais, qui se déclarent en faveur de la reconstitution de la
bataille des Plaines d’Abraham en septembre 2009 pour son 250 ième
anniversaire.
Je comprends que les Cercles historiques des États-Unis et de la France
ont une série d’évènements à commémorer dont un autre, la bataille de
Lévis-Murray, gagnée par les Français en 1760.
But : Mettre en valeur des événements marquants de notre histoire. Il y
aurait déjà 1 400 inscriptions comme figurants qui viendraient du Québec,
de France, d’Angleterre, des États-Unis, de l’Ontario et des Maritimes.
Comme les cercles historiques de la France sont impliqués dans l’affaire,
je ne vois pas qu’il faudrait absolument s'insurger ou s'insulter de cette
reconstitution si elle est faite avec respect pour les Québécois. On ne
peut pas changer l’histoire. Si ce n'est pas bien fait, ça peut même aider
à la cause de la souveraineté du Québec. Fait que, ILS "les organisateurs"
devraient faire attention à leurs gros sabots.
Ce n'est pas comme si on voulait reconstituer la pendaison de M. Louis
Riel dont la mémoire a été blanchie et qui est maintenant considéré comme
une sorte de héros par le Canada anglais et français.
Faut faire confiance à l'efficace maire de Québec et à Mme Maltais, en
charge, pour le PQ, de notre Capitale Nationale à la place d'être un peu
trop frileux.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
1759-2009
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35 commentaires
Archives de Vigile Répondre
16 mai 2009Bonjour M. Gilles Bousquet,
Je m'appelle Philip et l'idée de la reconstitution de la bataille de Plaines d'Abraham en est une bonne. Voici que c'est une affaire qui a entraîné à beaucoup de controverse, mais c'était inévitable. Il faut bien rester à savoir comment ceci se déroulera lors de son anniversaire. Cette année, les Plaines d'Abraham ne sont pas la seule bataille qui marquera un anniversaire, il y a aussi celle de Poltava. 50 ans avant les Plaines d'Abraham, le roi de Suède Charles XII en campagne, livrait bataille contre le tsar Pierre le Grand de Russie dans une région appelé Poltava, en Ukraine central aujourd'hui. Il reste à savoir comment la controverse de cette bataille se comparerait à celle des Plaines d'Abraham. Est-ce que tu crois que les présidents Medvedev de Russie et Yushenko d'Ukraine auront la collaboration du roi suédois Charles XVI pour une reconstitution de la bataille de Poltava aussi ?
Ça finirait par devenir intéressant, tu ne trouves pas. L'anniversaire de la bataille de Poltava n'est que dans un mois, le 28 juin plus précisement. Plus amusant encore, un film russe a déjà été fait pour raconter l'épopée de la bataille de Poltava. À mon avis, la bataille des Plaines d'Abraham mériterait d'être conté comme une bataille explosive ou les Français et les Britanniques se lancent dessus l'un contre l'autre dans un grand massacre au lieu de dire que les Francais se faisaient assez tiré dessus qu'ils finissaient par se battre en retraite que les Britanniques les ont poursuivi jusqu'aux portes de la ville.
Voici des clips You Tube qui vous montreront ma mise au point, un point qui démontre l'explosivité, le carnage et la décadence d'une bataille historique bien frappé:
- http://www.youtube.com/watch?v=24gQKRF9aJ0
- http://www.youtube.com/watch?v=esMhRIpxhSQ
- http://www.youtube.com/watch?v=3j5X432TESM
Le film s'intitule Slouga Gosudarev, se qui veut dire Serviteur du souverrain en russe et son site officiel, c'est:
- http://www.slugagosudarev.com/
Pour amplement de détails de ce film sortit, ça fait deux ans passé en Russie, toujours méconnnu au Canada. Je crois que d'autres voudront lire ceci avec intérêt parce que je partage ainsi ma comparaison de cette bataille avec les Plaines d'Abraham.
Sincèrement,
Philip Razbine
Archives de Vigile Répondre
21 janvier 2009M. Duranleau
Vous dites :
Je veux bien croire. Et ne je veux surtout pas défendre ce serment... ni le fait que le monde s'écroule sous le poids de l'abroger...
Mais vous dites qu'il « aura été supprimé «... mais par qui ? Par qui, sinon par un gouvernement du PI... ou de tout autre qui pour siéger, donc qui aurait prêté serment... Or, comment peut-il être formé ce gouvernement s'il ne peut siéger au gouvernement pour abroger la loi en question parce qu’il se refuserait à prêter serment, donc à recevoir ce qui l’habilite à siéger et gouverner ? En l’abrogeant avec d’avoir prêté serment et avant d’être habilité à siéger et gouverner ? En fondant l’État abrogateur sur les marches du Parlement ?
J'avais bien compris que le PI veut faire comme l'État du Canada et s'imposer, imposer un État supposé valide, sans qu'il soit nommément validé par le peuple souverain du Québec. Ce pourquoi je n'appuie pas telles stratégie et manière de faire et de créer un État sans consulter le peuple. Ce qui a pu permettre à l'État du Canada de s'imposer. Je ne veux pas d'une souveraineté supposée qui procèderait de la même manière que celle que nous voulons invalider. D'une part, ce n’est pas congruent ni logique et d’autre part, cette fondation devient aussi fragile que ne l’est l’actuel Canada qui s’impose unilatéralement et sans consulter nommément et démocratiquement le peuple souverain.
Qu'un éventuel gouvernement du PI adopte une loi déclarant la création d'un État souverain qui abroge la Loi de 1867, cela après avoir prêté dûment serment pour ce faire, passe encore, mais qu'il ne prévoit pas appeler le peuple démocratique et souverain du Québec à fonder un État qui émane nommément de lui, je suis tout à fait opposé à cette pratique, stratégie, procédé politique. Si le Canada est invalide, c'est bien parce qu'il n'a jamais accepté ni daigné, nommément soumettre aux voix du peuple souverain du Québec, l'Acte qui le fonde, le constitue et le gouverne. Voilà pourquoi il nous faut un État qui émane du peuple et dont la Constitution fondatrice est approuvée directement par ce peuple.
Comme si je pouvais cautionner un parti cautionnant la monarchie canadienne. Comme si les Québécois ayant voté pour le PQ cautionnaient la monarchie canadienne.
Loin de moi l’idée de ridiculiser les 4 230 personnes ayant voté pour le PI, ni le parti lui-même, ni vous-même, ni votre fougue, ni votre enthousiasme. Si j’adhérais à vos idées, j’en serais tout comme vous fier, malgré tout. Le problème ce sont vos idées avec lesquelles je ne suis pas d’accord. Le problème c’est que ce résultat est un fait qui n’a rien à voir avec la comédie ou la tragédie, mais qui a à voir avec la longue marche de ce peuple vers son incarnation dans un État qui émane de lui. Un État qui soit l’État du peuple souverain du Québec parce qu’il aura été appelé à le nommément valider. Cela, démocratiquement et en nous servant des outils qui sont à notre portée. Cela en prenant le pouvoir d’un État provincial pour appeler le peuple à fonder l’État qu’il désire.
Pour ce faire, je veux bien admettre qu’une déclaration d’indépendance puisse être votée par une députation majoritairement souverainiste, pour enclencher le processus. Mais je n’y vois aucun avantage. Mais bon, cela pourrait s’avérer utile, on verra… Mais il faudra prévoir ensuite une consultation seule capable de nommément fonder cet État sur les voix du peuple démocratique et souverain du Québec, ce, contrairement à ce que le Canada a fait et fait toujours depuis la Conquête. Renoncer à ce faire nous prive d’arguments et de raisons pour invalider et contester l’État actuel du Canada. Ce qui pose problème. En effet, si le Canada est un État valide, il a donc raison de s’imposer à nous. Il dispose des droits utiles. Ce qui n’est pas le cas.
C’est possible, dans la seule mesure où cette Assemblée est habilitée à siéger pour ce faire. Et, pour ce faire, pour l'heure, il faut prêter serment… on tourne en rond… Mais vous y tenez parce vous pensez avoir un bon argument pour discréditer le PQ, de manière à obtenir l’adhésion au PI des souverainistes qui appuient le PQ. Ce me semble être une mauvaise stratégie. Le PI ne contribue pas à la cause du peuple souverain du Québec en tablant sur le maraudage électoral et politique. Il ne fait que provoquer la division. Un PI capable d’emporter l’adhésion des fédéralistes, ou des souverainistes mous aurait plus de chance de contribuer à cette cause. Car c’est bien cela qu’il nous faut, il nous faut convaincre les fédéralistes et les autonomistes, convaincre les sans-partis, il nous faut emporter l’adhésion de celles et ceux qui ne votent pas ou qui ne vote plus, pour qu’un parti ou une coalition de partis souverainistes soit en mesure de prendre le pouvoir. Je doute que vos arguments, que vos idées puissent avoir quelque chance de réussite à cet égard. Que seulement 4 230 personnes aient appuyé cette politique, ces idées me semblent être une bonne indication qu'il y a quelque chose qui cloche...
Mais s'il est question de faire du PI le rassemblement de personnes qui veulent développer des idées et qui désirent défendre des idées sans égard à leur capacité d'emporter l'adhésion majoritaire de ce peuple, c'est autre chose. Et, je n'ai rien contre, comme je l'ai déjà écrit dans Vigile. Un tel parti pourra rallier un certain nombre de voix qui ne vont à aucun parti politique actuel. Un tel parti pourrait regrouper des indépendantistes qui ne se sentent pas concerné par les idées des partis actuels. Un tel parti pourrait participer à une coalition de partis souverainistes capable de fonder l'État que le peuple souverain du Québec désire fonder. Mais pour cela, il faut cesser d'entretenir la division souverainiste, il faut cesser de discréditer les souverainistes. Cela dans un contexte non plus de division mais de différence participant à un même ensemble, à une même mouvance, si possible congruente et solidaire. Pour y parvenir, l'échange, la discussion. Ce que nous faisons ici.
Par ailleurs, vous n’avez pas répondu à ma question. Quel sera le territoire de l’État souverain que le PI veut fonder par une seule Loi de l’Assemblée nationale du Québec après avoir été élu majoritaire et cela sans être habilité à siéger pour ce faire parce que tel(le)s élu(e)s se refuseront à prêter serment d’allégeance à l’État du Canada et à sa Souveraine ? Tout cela s'étalant dans le temps tant et aussi longtemps que le PI n'obtiendra pas une députation habilité à siéger sans prêter serment d'allégeance à la Souveraine, ni telle députation majoritaire...
Luc Duranleau Répondre
21 janvier 2009Suite à vos propos :
Je disais :
« Tout est noyé dans une culture politique d’ambiguïté idéologique. Pour moi cette assermentation est bien réelle. Bien tangible. Son effet se répercute dans tous les discours et tous les gestes des élus provinciaux peu importe leur programme politique. Ils servent avant tout la monarchie canadienne. »
Vous dites :
Non pas. Puisque, le jour où vous y siégerez, si jamais cela advient, il vous faudra y siéger majoritaire pour former un gouvernement qui sera en mesure de soumettre aux voix du peuple souverain du Québec l’Acte qui fondera, constituera et gouvernera l’État du peuple souverain du Québec. Pour ce faire, il vous faudra présider l’État actuel du Québec, un État illégitime, qui pourra le devenir dans la seule mesure où une députation souverainiste majoritaire sera en mesure d’appeler le peuple souverain du Québec à se nommément prononcer à cet égard. Que vous prêtiez ou non serment d’allégeance à la Reine du Canada ne change rien. Parce que vous serez les légitimes représentants du peuple souverain du Québec.
Réplique :
Je ne pense pas que vous saisissiez la teneur du programme du PI. Il n'y a pas de référendum. Il n’est pas nécessaire dans l'approche d’émancipation avancée par le PI. Le peuple québécois qui élira un gouvernement du PI, le fera en sachant clairement que le PI déclarera l'indépendance par une motion à l'Assemblé Nationale. C'est tout. Parfaitement légitime et légal et sans ambiguïté; contrairement aux méandres «étapistes» des souverainistes.
Je disais :
« Une fois élu à la majorité, le Parti ( indépendantiste ) formera un pays. »
Vous dites :
Donc, une fois élue, pour former un pays, la députation du PI devra d’abord être assermentée pour siéger et former un gouvernement de l’un des États provincial de l’État du Canada. Je veux bien croire qu’un tel gouvernement pense pouvoir se passer nommément des voix du peuple pour ce faire, mais pour former un gouvernement, une députation quelle qu’elle soit doit d’abord prêter serment, siéger, former un gouvernement, présenter un projet de loi, le soumettre aux voix et obtenir la sanction Royale.
Réplique :
Comme je l'expliquais, l'obligation de porter une vraie allégeance à la Reine aura été supprimée par l'abrogation de la loi de 1867. La cour suprême n'osera jamais remettre en cause la validité du gouvernement québécois sur ce point. Si elle ose, ce ne fera que précipiter l'indépendance plus rapidement puisque cette allégeance n'a de toute façon aucun sens pour nous et s’attaquer à notre droit de l’abroger ne fera que raffermir notre volonté à poursuivre. Tout parti du gouvernement provincial du Québec qui s'opposera à cette motion d'abrogation sera immédiatement discrédité en tant que représentant du peuple québécois. Le résultat est inéluctable.
L'indépendance!
Vous dites :
Votre exemple de Lionel Nathan de Rothschild ne s’applique pas. Il n’est pas ici question de permettre à une catégorie de personne de siéger en tant que député élu. Il n’est pas question de donner aux juifs l’occasion de prêter serment autrement qu’en faisant référence à la Chrétienté. Le député Rothschild prêtait serment d’allégeance à l’État et à sa Souveraine. Il est parvenu à faire changer des lois qui ne remettaient pas en question l’État lui-même, ni sa validité.
Réplique :
À vous lire, vous semblez déployer de grands efforts à démontrer l'impossibilité de s'émanciper autrement que par les méandres «étapistes» d'un référendum souverainiste. Comme si le Parti Québécois détenait la seule recette capable de nous libérer de se joug. Qu'il détenait, en fait, un monopole sur le sujet. Pendant ce temps, son agenda réel est de servir de gestionnaires provinciaux au nom de la Chef Reine du Canada en attendant un moment favorable pour poser une question ambigüe dont le résultat ne sera jamais un pays libre et indépendant. Fort heureusement, le Parti indépendantiste existe maintenant et bien que vous ridiculisiez tous si grossièrement les résultats aux élections de décembre 2008, il n'en demeure pas moins que le Parti indépendantiste demeure le seul parti à offrir véritablement un pays à son peuple, et ce, par la voie d'une majorité électorale. Pour la première fois de notre histoire, nous pouvons maintenant voter pour un pays lors d'une élection. En décembre 2008, 4230 personnes ont choisi un pays. Ils ont choisi la liberté alors que vous monsieur, vous avez choisi un parti provincial qui cautionne sans retenu la monarchie canadienne. Sans plus.
Je vote pour la liberté et je suis fier que 4230 personnes aient eu le courage de choisir un pays avec moi!
Le cas de Rothschild est très pertinent pour nous. Son combat est une preuve historique que nous pouvons nous opposer à l'ignominie, à l'odieux, sans avoir à se prosterner comme un valet de service. S'il faut que je me fasse élire 10 fois de suite, mes concitoyens choisiront toujours la liberté à chaque fois. C'est ça se battre pour se faire respecter et préserver sa dignité. Je ne pense pas que la validité de notre Assemblé sera remise en cause si nous cessons de porter allégeance à ce symbole historique de notre soumission.
Ralliez-vous à l'indépendance. Exiger l'annulation de la reconstitution de 1759.
Luc Duranleau,
Candidat du Parti indépendantiste,
Montmorency et Jean-Talon
Archives de Vigile Répondre
21 janvier 2009@ M. Luc Duranleau
Vous dites :
Non pas ! La Constitution de 1982 ne reconnaît pas l’existence de la nation québécoise, ne reconnaît pas l’existence du peuple démocratique et souverain du Québec. Ne reconnaît rien en fait. Seule une loi récente reconnaît l’existence de la nation québécoise. Une reconnaissance floue, indistincte et sans effet. Quant aux Premières nations, leur statut est un statut de tutelle.
« Des faits, simplement des faits. » En voilà… S’il n’y a pas dans l’État du Canada, dans sa Constitution, de reconnaissance pour la nation du Québec, la nation québécoise ou toute espèce de nation que l’on voudra définir par ceci ou cela, il n’y a pas davantage au Québec qu’au Canada de reconnaissance pour deux nations. Coexistent au Canada et au Québec deux collectivités d’appartenances nationales distinctes, en termes de collectivités culturelles et sociologiques. Pas en termes de nations reconnues dans l’État, dans la Constitution de l’État. Voilà du reste le problème. Le Canada se considère en fait constitué de collectivités culturelles diverses. Ça s’appelle un État multiculturel. Comme si le peuple du Québec n’était pas un peuple distinct de tout autre et distinct des autres communautés culturelles nationales disposant d’un État national externe au Canada, comme les communautés chinoise, italienne, polonaise, haïtienne, etc. Voilà pourquoi la reconnaissance du peuple souverain du Québec doit s’incarner dans un État qui émane de lui, quelqu’il soit du reste. Que ce soit un Canada ayant été nommément validé par le peuple souverain du Québec, que ce soit un État souverain du Québec. Les souverainistes veulent le faire en fondant l’État souverain. Un État souverain du peuple souverain du Québec ayant pour territoire l’État du Québec actuel.
Vous nous dites que ce n’est pas là le territoire de cet État que vous voulez ! Vous voulez revendiquer le Labrador, l’Acadie, et pourquoi pas le Manitoba et le Mississippi et la Louisiane tant qu’à y être ?
Oui, des ressortissants du peuple canadian veulent en profiter pour charcuter l’État que désire fonder le peuple souverain du Québec, non pas pour se constituer en État d’une nation qui serait distincte de toute autre, mais pour annexer ce territoire au Canada. Il n’est pas question de deux nations aux Québec, auxquelles s’ajoutent les Premières nations, à annexer encore du reste au Canada… C’est bien parce qu’il n’y a qu’une nation au Québec que les Canadian veulent en profiter pour proférer des menaces de partition.
Vous abondez dans la partition en invoquant nos droits sur le Labrador et l’Acadie. Il est en somme question de Grand Québec, le Québec de nos origines, celui de la Nouvelle-France. Pour être logique, il faut revendiquer l’annexion au Québec d’une grande partie des États-Unis. C’est la logique de la Grande Serbie qui a ensanglanté l’ex-Yougoslavie. Est-ce bien la position officielle du PI. Soyons sérieux…
Au fait quel serait donc le territoire du Québec indépendant du PI ? Ce ne serait pas le Québec actuel ? C’est nouveau ça, non ?
Il n'est pas question « de définir notre peuple à partir d'une province ». Bien sûr que nos origines remontent avant 1867, avant 1759, avant même notre arrivée en Amérique. Ces origines incluant notre appartenance au peuple de France, nous ont fait un temps partie d'un « Empire » s'étendant sur une grande partie de l'Amérique du Nord. Cette Amérique du Nord qui a été britannisée après la Conquête. Cette Conquête qui nous a fait peuple distinct du peuple de France, qui nous a fait peuple sans Souverain, puisque nous n'avons perdu notre Souverain de France qui a abdiqué son pouvoir d'incarner la souveraineté du peuple que nous sommes devenus suite à son abandon. Sans Souverain puisque nous n'avons jamais consenti à ce que le Souverain britannique soit la personnelle incarnation de notre souveraineté de peuple. Nous sommes donc devenus peuple distinct du peuple de France, donc peuple Souverain.
Comme vous le dites, ce peuple habitait tout le territoire de Nouvelle-France conquise. Dès 1755, quatre ans avant la Bataille des Plaines d'Abraham, la France avait laissé tomber l'Acadie, la déportation du peuple de Nouvelle-France a commencé en Acadie ( www.republiquelibre.org ).
L'ampleur de la tâche et les exactions commises a dû décourager les Britanniques de faire la même chose avec nous. Nous avons donc survécu à l'occupation militaire, nous avons survécu à l'assimilation, nous avons mis 200 ans à établir notre survivance et depuis 20 ans nous avons entrepris de nous constituer comme peuple moderne et développé du Québec, capable et libre de « choisir son destin ». C'est sur ce territoire que nous occupons et sur lequel nous avons prise que nous voulons former l'État que nous désirons fonder. Nous voulons le faire parce que nous affirmons que nous sommes un peuple, un peuple démocratique et souverain. Nous voulons le faire sur le territoire qui est le nôtre actuellement. Pas un autre.
Comme la plupart des peuples Conquérants, ce que nous avons été en tant que partie du peuple de France, ce que nous ne sommes plus puisque nous sommes le peuple du Québec, peuple distinct du peuple de France depuis la Conquête, les frontières des États qui nous ont gouvernés ont fluctué à travers l'histoire. Ces frontières ne nous ont pas définies, comme ne nous définissent pas les frontières du Québec. Cependant, l’État du peuple souverain du Québec que ce peuple désire fonder, comme bien d’autres États de ce monde, aura eu des frontières différentes au cours de son histoire. Nos actuelles frontières définissent le territoire de l’État que ce peuple souverain du Québec désire fonder, celui qui sera le sien en vertu de l’approbation référendaire majoritaire qui fondera cet État du peuple souverain du Québec. Ce qui n’empêche pas que des personnes parties de notre peuple habitent d’autres régions du monde. Comme c’est le cas pour tant de peuples partout dans le monde. L’Italie ne revendique pas une partie de New York parce qu’une communauté importante y réside. Pas plus que nous ne revendiquerons une partie de l’Acadie parce qu’une communauté issue de nos origines y réside, pas plus que le Canada ne sera en droit de revendiquer l’annexion d’une partie de l’île de Montréal parce qu’une communauté dite canadian y réside. Il n’y a pas une telle chose qu’un peuple canadian au Québec. Le peuple canadian a son État et c’est le Canada hors Québec. Le peuple du Québec, le peuple québécois, aura son État et ce sera le Québec.
Le peuple du Québec est formé par les citoyens du Québec. Un peuple reconnaissant l’existence des Première nations, reconnaissant l’existence de communautés culturelles d’origines britanniques ou de langue anglaise, et vivant avec d’autres communautés culturelles d’origines diverses. Un État du peuple du Québec de langue française.
Cette légitimité s’appliquerait à quel territoire s’il est question de traverser les frontières. En quoi le fait que ce peuple habitant toute l’Amérique, donnerait une légitimité de fonder un État ? Et sur quel territoire ? Au fait, pourquoi vous limiter au territoire du Canada. Ce que vous plaidez ne plaide-t-il pas en faveur justement du Canada qui rejette la création de l’État du peuple souverain du Québec en vertu même de vos arguments. Ce peuple serait partie du Canada puisqu’aucun territoire ne lui permet de revendiquer quoi que ce soit d’autre qu’une reconnaissance par le Canada.
Vous êtes certain d’être indépendantiste ?
De l’indépendance de quel territoire voulez-vous parler ?
Bien sûr nous devrons être sensibles au sort de l'Amérique francophone, au Canada comme ailleurs. Nous devrons aussi être sensibles au sort des anglophones du Québec. Ce qui n'en fait pas une « nation » au Québec. La nation du Québec, le peuple souverain de l'État du Québec sera inclusif, il comprendra toutes les personnes citoyennes de l'État quelque soient leurs origines ethniques, culturelles ou nationales, cela pour fonder un État du peuple du Québec francophone et ouvert sur le monde. Cet État ne pourra être fondé que lorsque ce peuple souverain du Québec aura approuvé majoritairement l'État qu'il désire fonder. Un État qui émane de lui et non pas un État imposé de force et d'autorité sans le nommément consulter.
Archives de Vigile Répondre
21 janvier 2009Jean François-le-Québécois
Il faut passer de la parole aux actes. Les souverainistes parlent beaucoup mais n'agissent pas en conséquence.
Il est grand temps de s'activer et de faire un lien plus fort entre les souverainistes. Le PQ, le conseil de la souveraineté, les militants ect. enfin tout ceux et celles qui forment des groupes doivent se réunir dans une voix unique pour contester et identifier toute malversation du fédéral et enclancher le processus d'indépendance.
Il faut créer un lien plus fort entre NOUS, car nos forces sont divisées et la souveraineté n'est plus d'actualité dans la population.
Luc Duranleau Répondre
21 janvier 2009Bonjour M. Archambault,
Voici la suite à vos propos.
Je disais :
« Premièrement, le peuple du Québec n’existe pas. Il existe deux nations qui coexistent au Québec. L’une Québécoise et l’autre Canadian. »
Vous dites :
« Non pas !
Les personnes habitant le territoire du Québec qui se disent Canadians ne forment pas une nation. Elles ne sont que des ressortissants de la nation Canadian vivant au Québec ou visitant le Québec. Nuance ! Vous inventez là une nation qui n’existe pas. Il n’y a pas de nation Canadian qui soit exclusive au Québec. »
Réplique :
Bien voyons donc! Il faut cessez de tordre mes propos. Actuellement, le Québec est une province et il est confirmé par toutes les instances politiques qu'il existe deux nations (sans compter les nations autochtones) dans la fédération canadienne. Par conséquence, il coexiste deux nations au Québec. Des faits, simplement des faits. Et c'est parce qu'il coexiste réellement deux nations au Québec, que les «Canadians» vivant à Montréal évoquent le spectre du partitionnement.
Je disais :
« De définir un peuple à partir d’un enclos territorial érigé par le gouvernement britannique en 1867 est une pure hérésie. »
Vous dites :
« Ha bon !
N’est-ce pas cet « enclos territorial » qui sera le territoire de l’État du peuple souverain du Québec qu’il espère et que vous espérez fonder ? Sont-ce les Canadiens français de l’Ontario qui vont voter en cette faveur ? Ne sont-ce pas les Canadians du Québec qui vont voter pour ou contre ? Ne sont-ce pas déjà quelques-uns d’entre eux qui votent déjà en cette faveur ? Quand le peuple souverain du Québec aura fondé l’État du peuple souverain du Québec, vous allez reconnaître l’existence d’un peuple canadian sur le territoire du Québec ? Vous allez faire de l’État du Québec un État binational ? Il existerait un seul peuple québécois, mais deux peuples Canadians ?
Réplique :
Ne mélangeons pas les choses. Je dis que ce n'est pas un enclos territorial érigé par les britanniques en 1867 qui définit ce qu'est le peuple québécois tout comme ce n'est pas Israël qui définit ce qu'est le peuple juif. Historiquement, la ville de Québec était la Capitale de toute la nouvelle France, donc de l'Acadie, de la Louisianne, l'Ontario et le Manitoba. Donc des Québécois ont émigré partout en Amérique. Leur sentiment d'appartenance s'est effrité avec les générations déracinées.
Selon les lois internationaux, le pays du Québec serait celui définit lors de la déclaration d'indépendance. Ceci dit, les «partitionistes» vont oeuvrer pour le défaire. Pour ma part, il serait tout à fait justifier de récupérer le Labrador et l'Acadie puisque ces territoires était sous juridiction de notre Capitale.
Je disais :
« La nation Québécoise existe et vit dans toute la fédération canadienne, d’est en ouest. »
Vous dites :
« Vraiment ? Et vous me faites des leçons de clarté ? Les canadiens-français de l’Ontario, du Manitoba sont des Québécois ? C’est comme ça qu’ils se nomment ? »
Réplique :
Tout à fait. Notre Capitale actuelle était la capitale de toute l'Amérique française. Il est clair que l'émigration des nôtres se perpétue depuis 400 ans et qu'au moment où les gens s'établissaient dans d'autres territoires, ils se considéraient Québécois. Évidemment, à l'époque on nous appelait Canadien. Pour moi, c'est la même chose. Définir notre peuple à partir d'une province est une distorsion historique apportée par l'acte de 1867 lorsque notre peuple a été enfermé dans plusieurs provinces afin de mieux nous assimiler. Notre peuple a 400 ans d'histoire. Il n'est pas né en 1867 lorsque la province a été érigée. Nous existions avant.
Aujourd'hui, la première génération qui quitte le Québec se considère Québécois jusqu'au moment où les effets assimilateurs de l'anglicisation canadienne affectent les générations suivantes pour en faire des « Canadians ». La notion de canadien-français est devenue folklorique. En dehors du Québec, la francophonie ne représente maintenant que 4% de la population. Une baisse dramatique. Le français en dehors du Québec c'est terminé. Ces faits ont été publiés en janvier 2009.
Je disais :
« Comme il existe dans les faits deux nations au Québec »
Vous dites :
« Vraiment !?
Pour ma part, il n’existe pas deux nations au Québec. Il n’y a qu’un seul peuple du Québec. Un peuple composé comme tous les peuples de ressortissants ou de citoyens de multiples origines, voire cumulant plusieurs citoyennetés. Dans le Canada, c’est différent. Il s’agit d’un État binational. Enfin... c’est ce que l’on a pensé... Il se trouve que le Canada se prend pour un État uninational. Ce qui ne saurait bien sûr être le cas en l’état. Au Québec, il n’y a et il n’y aura qu’un seul peuple. Ce sera un État uninational, mais certains de ses citoyens pourront cumuler à loisir d’autres citoyennetés. Il n’y a et il n’y aura qu’un seul peuple Canadian et un seul peuple du Québec. Quand le Québec sera un État émanant du peuple souverain du Québec, le Canada décidera d’être ou pas un État binational, décidera ou non de reconnaître les canadiens-français vivant hors Québec comme formant un peuple distinct du peuple du Québec. Dans le Canada multiethnique et multiculturel actuel qui nie déjà dans sa Constitution l’existence même du peuple du Québec, ou celle du peuple québécois, je doute que le Canada se veuille un État binational après la fondation de l’État du peuple souverain du Québec... On verra bien... »
Réplique :
C'est un fantasme votre perception. Vous élevez une province à un statut de pays pour ensuite lui coller un peuple. Le Québec est une division territoriale canadienne n'ayant aucun lien historique avec notre peuple sauf celui de nous emprisonner. Aujourd'hui, au Québec, la population unilingue anglaise n'est pas Québécoise car le peuple Québécois se définit par sa langue: le français. Les gens unilingue anglais qui vivent dans leur province du Québec se considèrent tous sans exception des «Canadians». Je ne vois comment vous pouvez statuer qu'ils sont Québécois puisqu'ils n'ont aucun sentiment d'appartenance à notre peuple. C'est un faux pas de ne pas réaliser la coexistence de deux peuples au Québec. Une telle distorsion des faits est périlleuse.
D'ailleurs, ça fait 5 ans que j'exige qu'on effectue un recensement des Québécois dans toute la fédération afin de concrétiser formellement notre légitimité en tant que nation. Je suis certain que notre peuple traverse les frontières de la province.
Je disais :
« Selon une estimation conservatrice, 62% de la nation québécoise a voté OUI au référendum. Il s’agit donc d’un peuple soumis par la force et non pas de leur propre chef comme vous dites. »
Vous dites :
« Vous aurez remarqué que je parle de « peuple souverain du Québec », vous vous parlez du « peuple québécois », de « nation québécoise ». Vous voulez donc parler des personnes d’origine française ou assimilées à ce groupe de personnes et vivant d’après vous partout au Canada... Pourtant, vous voulez fonder l’État du Québec, sur le territoire du Québec après avoir obtenu la majorité des voix du peuple du Québec, des voix qui n’incluent pas celles des « Québécois » du RdC. Vous dites en outre que dans cette circonstance, un nouveau peuple canadian sera reconnu par l’État souverain du Québec pour en faire un État binational. Existeraient deux peuples canadians !? »
Réplique :
Je dis simplement que l'indépendance concerne le peuple québécois. Les lois internationales décideront du territoire éventuel. Pour ma part, une partie de l'Acadie et le Labrador serait un ajout naturel dans une perspective d'une réunification des terres historiques. Des Québécois vivent partout dans la fédération. Ce n'est pas une opinion. C'est la réalité.
Pour ma part, je constate des faits seulement. Lors de l'avènement d'un pays, il est certain que nous aurons une minorité unilingue anglaise qui se définira toujours comme «Canadian». Avec le temps et les leviers d'un pays, une partie de ces gens finiront par parler les deux langues et leurs enfants se considéreront éventuellement Québécois. Mais d'ici là, nous aurons à gérer à la fois le cas des «Canadians» vivant au Québec et aussi les Québécois vivant à l'extérieur du Québec.
Vous dites :
« Nous sommes en désaccord parce que ce peuple souverain du Québec ne s’est jamais constitué en tant que peuple, ce n’est écrit nulle part dans l’État. Il n’a jamais eu la chance de le faire parce que les États qui l’ont gouverné depuis la Conquête ne lui ont jamais reconnu cette existence. Ce peuple n’existe que dans le fait de le dire et le chanter, il n’a ni feux ni lieux inscrits dans la lettre de la Loi, dans la lettre de la Loi de l’État. Il n’a jamais été appelé à se nommément fonder. On a choisi d’assujettir cette fondation à celle de l’État souverain. Ce pourquoi, l’ambiguïté demeure. Ce qui n’empêche pas ce peuple d’exister. Le peuple du Québec, le peuple Québécois, le peuple d’origine française au Canada, n’existent pas dans l’État, mais existe dans la culture, dans le fait de le dire et de le chanter. Seulement là... Ce pourquoi nous ne pouvons tabler sur une seule et même définition. C’est pour l’heure notre destin. Notre destin de peuple chanté, jamais incarné dans la lettre de la Loi. »
Réplique :
Si vous ne pouvez pas dénombrez un peuple, il n'est qu'une abstraction idéologique. Vous êtes à ce moment-là obligez de vous rattacher à la province pour vous définir et ainsi diminuer l'ambiguïté de votre sentiment d'appartenance. Mais cette province a été érigée dans ce seul but, vous assimiler!
Napoléon Bonaparte l'a dit parfaitement bien: «toute souveraineté réside dans le peuple». Donc pour briser l'ambiguïté qui nous étrangle lentement, il faut procéder dans les plus brefs délais à un recensement officiel.
Êtes-vous Québécois? Votre nom et votre signature. Voilà! Pourtant simple. Tous les peuples le font.
Vous dites :
« Ce n’est pas parce que 62% des voix du peuple souverain du Québec se sont rangées en faveur de la fondation de l’État du peuple souverain du Québec que cet état dans lequel il vit lui est imposé, mais bien parce que ce peuple, le peuple souverain du Québec n’a jamais été appelé à nommément valider l’État du Canada. Je n’ai jamais dit que le peuple souverain du Québec était soumis de plein gré. J’ai dit que ce peuple souverain du Québec avait choisi de ne pas créer l’État souverain du peuple souverain du Québec. De peu, ce qui ne valide pas pour autant l’État du Canada et le fait qu’il nous soit imposé. J’ai écrit cela à l’attention de ces canadianisateurs qui disent que nous avons choisi le Canada, que nous choisissons d’être canadiens, parce que nous n’avons pas décidé de fonder l’État souverain du Québec. Je leur dis. Que le peuple souverain du Québec sera Canadien le jour où cet État du Canada se sera soumis nommément et clairement aux voix du peuple souverain du Québec, ce qui n’a jamais été le cas, ce qui n’est toujours pas le cas. »
Réplique :
Mais ce n'est pas ça du tout. Ce n'est pas l'état qui est imposé au peuple québécois, c'est la fédération canadienne. En 1995, le peuple québécois vivant au Québec a majoritairement voté pour se dissocier de la fédération. Leur volonté exprimée n'a eu aucun effet. C'est dans ce sens que c'est imposé.
Ralliez-vous à l'indépendance. Exigez l'annulation de la reconstitution 1759.
Luc Duranleau,
Candidat du Parti Indépendantiste,
Montmorency et Jean-Talon
Jean-François-le-Québécois Répondre
20 janvier 2009@ Gilles Bousquet et @ Maude Levasseur:
Il faudra saisir cette occasion pour faire un travail d'éducation auprès du public québécois. Leur dire, par exemple, que sur les lieux de l'actuel Hôpital général de Québec, l'on avait creusé, à l'issue de la Bataille des Plaines d'Abraham, une gigantesque fosse commune (pas la seule, en plus), ou furent inhumés des cadavres de soldats des deux camps...
Beaucoup, beaucoup, de souffrance, de mort et de destruction, car nos amis les Anglais ne supportaient pas l'idée de la cohabitation entre leurs propres colonies et la Nouvelle-France, en cette terre d'Amérique du nord!
S'il y en a qui veulent faire comme si ce pays, qui n'est pas vraiment le nôtre, était dans l'harmonie, la collaboration... non, moi, je laisse ça à des gens comme Michaëlle Jean et ses admirateurs.
Archives de Vigile Répondre
20 janvier 2009Suite du précédent numéro
Non pas !
Les personnes habitant le territoire du Québec qui se disent Canadians ne forment pas une nation. Elles ne sont que des ressortissants de la nation Canadian vivant au Québec ou visitant le Québec. Nuance ! Vous inventez là une nation qui n'existe pas. Il n'y a pas de nation Canadian qui soit exclusive au Québec. Comme il n'y a pas de nation italienne au Canada. Il y a des citoyens canadiens d'origine italienne, la nation italienne est en Italie. La nation Canadian est au Canada. Si le Québec est un État fondé par le peuple souverain du Québec, cela ne changera pas. La nation Canadian sera au Canada, et les citoyens du Québec seront partie du peuple démocratique et souverain du Québec, de quelqu'origines qu'ils soient et qu'ils cumulent ou non plusieurs citoyennetés et nationalités, Canadian, Française, État-Unienne, etc. Et, c'est aujourd'hui la même chose, sans la lettre, sans l'État pour le dire... pour l'inscrire plutôt, nons pas seulement le fait de le dire, l'inscrire donc dans la lettre de la Loi du peuple souverain du Québec. Pour cela il faut qu'il soit appelé à se prononcer à cet Égard. Il ne l'a jamais été. Il l'a été pour fonder l'État souverain du Québec. Pour rien d'autre. Il n'a pu fonder l'État qu'il désire parce que cet État du Canada imposé de force a proféré des menaces de représailles, parce qu'il a dépensé au mépris des Loi du Québec, parce qu'il s'est livré à des chantages éhontés, parce qu'il se livre à des manipulations commanditaires et immigratoires au mépris de ses propres lois.
Ha bon !
N'est-ce pas cet « enclos territorial » qui sera le territoire de l'État du peuple souverain du Québec qu'il espère et que vous espérez fonder ? Sont-ce les Canadiens français de l'Ontario qui vont voter en cette faveur ? Ne sont-ce pas les Canadians du Québec qui vont voter pour ou contre ? Ne sont-ce pas déjà quelques-uns d'entre eux qui votent déjà en cette faveur ? Quand le peuple souverain du Québec aura fondé l'État du peuple souverain du Québec, vous allez reconnaître l'existence d'un peuple canadian sur le territoire du Québec ? Vous allez faire de l'État du Québec un État binational ? Il existerait un seul peuple québécois, mais deux peuples Canadians ?
Vraiment ? Et vous me faites des leçons de clarté ? Les canadiens-français de l'Ontario, du Manitoba sont des Québécois ? C'est comme ça qu'ils se nomment ?
Vraiment !?
Pour ma part, il n'existe pas deux nations au Québec. Il n'y a qu'un seul peuple du Québec. Un peuple composé comme tous les peuples de ressortissants ou de citoyens de multiples origines, voire cumulant plusieurs citoyennetés. Dans le Canada, c'est différent. Il s'agit d'un État binational. Enfin... c'est ce que l'on a pensé... Il se trouve que le Canada se prend pour un État uninational. Ce qui ne saurait bien sûr être le cas en l'état. Au Québec, il n'y a et il n'y aura qu'un seul peuple. Ce sera un État uninational, mais certains de ses citoyens pourront cumuler à loisir d'autres citoyennetés. Il n'y a et il n'y aura qu'un seul peuple Canadian et un seul peuple du Québec. Quand le Québec sera un État émanant du peuple souverain du Québec, le Canada décidera d'être ou pas un État binational, décidera ou non de reconnaître les canadiens-français vivant hors Québec comme formant un peuple distinct du peuple du Québec. Dans le Canada multiethnique et multiculturel actuel qui nie déjà dans sa Constitution l'existence même du peuple du Québec, ou celle du peuple québécois, je doute que le Canada se veuille un État binational après la fondation de l'État du peuple souverain du Québec... On verra bien...
Vous aurez remarqué que je parle de « peuple souverain du Québec », vous vous parlez du « peuple québécois », de « nation québécoise ». Vous voulez donc parler des personnes d'origine française ou assimilées à ce groupe de personnes et vivant d'après vous partout au Canada... Pourtant, vous voulez fonder l'État du Québec, sur le territoire du Québec après avoir obtenu la majorité des voix du peuple du Québec, des voix qui n'incluent pas celles des « Québécois » du RdC. Vous dites en outre que dans cette circonstance, un nouveau peuple canadian sera reconnu par l'État souverain du Québec pour en faire un État binational. Existeraient deux peuples canadians !?
Nous sommes en désaccord parce que ce peuple souverain du Québec ne s'est jamais constitué en tant que peuple, ce n'est écrit nulle part dans l'État. Il n'a jamais eu la chance de le faire parce que les États qui l'ont gouverné depuis la Conquête ne lui ont jamais reconnu cette existence. Ce peuple n'existe que dans le fait de le dire et le chanter, il n'a ni feux ni lieux inscrits dans la lettre de la Loi, dans la lettre de la Loi de l'État. Il n'a jamais été appelé à se nommément fonder. On a choisi d'assujettir cette fondation à celle de l'État souverain. Ce pourquoi, l'ambiguïté demeure. Ce qui n'empêche pas ce peuple d'exister. Le peuple du Québec, le peuple Québécois, le peuple d'origine française au Canada, n'existent pas dans l'État, mais existe dans la culture, dans le fait de le dire et de le chanter. Seulement là... Ce pourquoi nous ne pouvons tabler sur une seule et même définition. C'est pour l'heure notre destin. Notre destin de peuple chanté, jamais incarné dans la lettre de la Loi.
Le peuple québécois veut fonder un État qui émane de lui, ce sera l'État du Québec, l'État du peuple du Québec. Cet État ne pourra être fondé que par le peuple souverain du Québec. Que par le vote des citoyens du Québec, de tous les citoyens du Québec. Cet État sera inclusif, il sera fondé ou ne sera pas fondé par le peuple souverain du Québec incluant les citoyens québécois qui se disent d'abord Canadian, cela parce que notre territoire est celui du Québec, celui de la Province du Québec. C'est ce territoire qui est nôtre et il est nôtre parce que nous sommes le peuple souverain du Québec. Un peuple qui est maintenu de force et d'autorité dans un État qui n'émane pas de lui. Un État qui s'impose d'autorité depuis la Conquête jusqu'à l'État unilatéralement imposé en 1982 par la décision de quelques juges de Cour, de Cour suprême et jamais nommément soumis à la démocratique et directe approbation du peuple souverain du Québec.
Ce n'est pas parce que 62% des voix du peuple souverain du Québec se sont rangées en faveur de la fondation de l'État du peuple souverain du Québec que cet état dans lequel il vit lui est imposé, mais bien parce que ce peuple, le peuple souverain du Québec n'a jamais été appelé à nommément valider l'État du Canada. Je n'ai jamais dit que le peuple souverain du Québec était soumis de plein gré. J'ai dit que ce peuple souverain du Québec avait choisi de ne pas créer l'État souverain du peuple souverain du Québec. De peu, ce qui ne valide pas pour autant l'État du Canada et le fait qu'il nous soit imposé. J'ai écrit cela à l'attention de ces canadianisateurs qui disent que nous avons choisi le Canada, que nous choisissons d'être canadiens, parce que nous n'avons pas décidé de fonder l'État souverain du Québec. Je leur dis. Que le peuple souverain du Québec sera Canadien le jour où cet État du Canada se sera soumis nommément et clairement aux voix du peuple souverain du Québec, ce qui n'a jamais été le cas, ce qui n'est toujours pas le cas.
Voir à cet effet le texte et les commentaires au texte suivant publié sur le même sujet dans le Globe & Mail du 2009 01 16 -
INGRID PERITZ - Controversy surrounds re-enactment of historic Quebec battle
Archives de Vigile Répondre
20 janvier 2009@ M. Luc Duranleau
Vous dites :
Effectivement. L'Assemblée nationale tire sa légalité de l'État du Canada qui lui n'a de légalité qu'en tant qu'avatar de l'Empire monarchique de droit divin britannique puisque l'Acte qui le fonde, le constitue et gouverne celles et ceux qui nous gouvernent n'a jamais été soumis à l'approbation du peuple souverain du Québec. Il s'agit d'un État répudié par le peuple du Québec qui n'a pas de légitimité. Mais pour concrétiser cette illégitimité dans une institution de l'État, il faudrait que cet Acte, la Constitution actuelle du Canada soit soumise aux voix du peuple qui conteste la légitimité de cet État.
Ce qui n'empêche pas de respecter la légalité illégitime de cet État. Car en absence de légalité le peuple est livré à l'anarchie, c'est dans ce non-lieu que nous vivons. Nous sommes un peuple souverain sans État valide. Cela dure depuis la Conquête. Entretemps, ce peuple a survécu à l'assimilation et tente depuis 50 ans de se constituer en tant que peuple démocratique et souverain. Ce peuple tente de fonder un État qui émane de lui.
Effectivement. Rien n'est légitime dans cet État du Canada, y compris l'Assemblée nationale, qui elle non plus n'émane pas du peuple.
Ici ça se corse... La députation du peuple souverain du Québec siégeant dans cet État, à Québec et à Ottawa, représente bien les voix du peuple, représente bien le peuple souverain du Québec. Mais cette députation siège dans les Parlements d'un État invalide et illégitime. Pour ce faire, elle doit prêter serment d'allégeance à la Souveraine. Ce qui est tout à fait odieux, mais normal. La Souveraine est l'incarnation de la souveraineté du peuple. Or, cette Souveraine n'est pas la nôtre. En aucun cas elle ne saurait incarner la souveraineté du peuple du Québec qui ne lui reconnait pas cette capacité. Nous sommes un peuple sans Souverain, donc souverain, depuis que le Souverain du peuple auquel nous appartenions, Louis XV, Roi de France, a abdiqué son devoir premier de défendre son peuple de l'envahisseur. Depuis, depuis le 13 septembre 1759, nous sommes un peuple distinct du peuple de France, nous sommes un peuple orphelin, sans Souverain ni État, nous sommes le peuple souverain du Québec.
Non pas. Puisque, le jour où vous y siégerez, si jamais cela advient, il vous faudra y siéger majoritaire pour former un gouvernement qui sera en mesure de soumettre aux voix du peuple souverain du Québec l'Acte qui fondera, constituera et gouvernera l'État du peuple souverain du Québec. Pour ce faire, il vous faudra présider l'État actuel du Québec, un État illégitime, qui pourra le devenir dans la seule mesure où une députation souverainiste majoritaire sera en mesure d'appeler le peuple souverain du Québec à se nommément prononcer à cet égard. Que vous prêtiez ou non serment d'allégeance à la Reine du Canada ne change rien. Parce que vous serez les légitimes représentants du peuple souverain du Québec.
Donc, une fois élue, pour former un pays, la députation du PI devra d'abord être assermentée pour siéger et former un gouvernement de l'un des États provincial de l'État du Canada. Je veux bien croire qu'un tel gouvernement pense pouvoir se passer nommément des voix du peuple pour ce faire, mais pour former un gouvernement, une députation quelle qu'elle soit doit d'abord prêter serment, siéger, former un gouvernement, présenter un projet de loi, le soumettre aux voix et obtenir la sanction Royale.
Votre exemple de Lionel Nathan de Rothschild ne s'applique pas. Il n'est pas ici question de permettre à une catégorie de personne de siéger en tant que député élu. Il n'est pas question de donner aux juifs l'occasion de prêter serment autrement qu'en faisant référence à la Chrétienté. Le député Rothschild prêtait serment d'allégeance à l'État et à sa Souveraine. Il est parvenu à faire changer des lois qui ne remettaient pas en question l'État lui-même, ni sa validité.
Je comprends que vous désirez mettre de l'avant une stratégie qui permettrait de faire changer le serment d'allégeance à la Reine. Cela se défend. Je ne suis pas constitutionnaliste, mais je pense que pour changer ce serment, il faut changer la Constitution du Canada. Du moins, une loi du Québec en ce sens pourrait, sauf erreur, être contestée en Cour suprême. On n'en sort pas. Ce pourquoi une autre stratégie s'impose. Celle qui consiste à remporter les élections, prêter serment, former un gouvernement, siéger, faire adopter des lois légales et appeler le peuple souverain à se prononcer nommément pour fonder l'État légitime qu'il désire.
L'Abjuration
Si le serment vous chicote, il vous sera toujours loisible en Chambre d'abjurer votre serment. Si vous faites partie d'une majorité parlementaire, si cette majorité comme vous décide d'abjurer comme vous ce serment fictionnel. On peut parier qu'il sera difficile de vous empêcher de siéger puisque vous serez les dignes et légitimes représentants du peuple souverain.
Indignité ?
Quelle indignité y a-t-il à affirmer que cette re-constitution est l'image même de cet État du Canada qui ne s'est pas Re-Constitué depuis la Conquête puisque sa Constitution qui n'émane pas du peuple démocratique et souverain n'a d'illégitime légalité que parce qu'il n'est que l'avatar indigne d'un État imposé de force et d'autorité depuis la Conquête britannique. Quelle indignité y a-t-il à se servir de cette représentation pour en faire le porte-étendard de ce qu'est l'État du Canada, cet État qui n'est pas approuvé par le peuple du Québec, cet État qui ne s'est jamais nommément soumis aux voix du peuple ?
C'est votre opinion. Et je dis pourquoi pas... C'est une question de choix stratégique pour mettre de l'avant la défense du peuple souverain du Québec.
Quelle stratégie adopter ?
La question est. Qu'est-ce qui peut mieux établir ou rétablir un rapport de force pour faire avancer la cause du peuple du Québec ? Notre légitimité n'a rien à voir avec la tenue ou pas de tel événement. De telles re-constitutions de batailles (à noter que la Bataille de Sainte-Foy qui nous a fait par le Chevalier de Lévis victorieux le 28 avril 1760, sera re-constituée le lendemain du 13 septembre 2009 ), pourraient se faire dans un État du Québec souverain, comme étant justement la preuve que le courage d'un peuple ne se mesure pas à la défaite des armées de son Souverain et que certaines défaites de certaines armées sont impuissantes à réduire un peuple en cendre ou à le soumettre indéfiniment. Les États passent les peuples restent. C'est en accueillant les bras ouverts, dignement les amateurs de reconstitution de batailles et d'histoire que nous pourrons le mieux témoigner du fait que nous sommes confiant dans nos propres moyens, que nous sommes décidés à ne pas nous laisser abattre par un État qui s'impose d'autorité. Au contraire cet accueil nous permet de manifester fièrement notre existence en tant que peuple souverain, sur le point de fonder un État qui émane de lui, ce qui n'est pas le cas. Notre fierté, notre dignité n'est en aucun cas tributaire même de l'abandon de son Souverain. Dès lors, au contraire, il devient peuple souverain, sans Souverain. Ce que nous manifestons en accueillant le monde entier en nos lieux. Ceux qui sont les nôtres. Ceux qui ne sont pas ceux du Conquérant. Celui-là n'a jamais fait valider l'État qu'il impose toujours, en vertu de cette Conquête par les armes. Cet État ne pourra s'imposer indéfiniment, ces jours sont comptés. On impose pas au peuples souverains un État qui ne reçoit pas nommément l'aval du peuple.
Soit dit en passant, comme le déclare Agnès Maltais dans Le Soleil d'aujourd'hui, cette re-constitution est l'image même de notre fier et digne courage, « une leçon de pédagogie sur notre courage », celui qui nous a fait survivre à la Conquête, à l'assimilation prévue, et à la tutelle des Conquérants, à celle qui se poursuit toujours dans un Canada unilatéral imposé d'autorité en 1982 et jamais soumis aux voix du peuple.
Verner accusée de mettre le feu aux poudres Le Soleil 2009 01 20
Cela porte. Le même type de discours a contribué au fait que Sir Paul McCartney en semblable circonstance a brandi le seul drapeau du seul peuple souverain du Québec. Cela passe, bien davantage que si nous nous étions opposé à sa venue. Il est venu, il a vu et il a compris. Il a en quelque sorte désavoué la canadianisation que nous dénoncions. Ce genre de discours a fini par faire taire les critiques qui s'en prenaient à un supposé nationalisme de fermeture. Ce n'était pas le cas, nous accueillions les bras ouvert la britannique idole par un « Mot de bienvenue... »
Soit dit en passant, la Commission du Parc des Champs de bataille répond à une demande « d'amateurs de reconstitution de batailles » américains.
C'est une opinion. Je ne la partage pas, il y a là tout pour rassembler, pour nous rassembler dans la fierté d'un peuple souverain, prêt à affronter son histoire et en mesure de prouver qu'une défaite militaire de la France n'a pas signé son arrêt de mort. Au contraire, nous sommes là pour accueillir tous ceux qui veulent entendre la vraie histoire. Celle qui est la nôtre depuis 250 ans, celle que nous construisons aujourd'hui encore et qui nous fait être bien portant, bons vivants, et prêt à faire valoir nos droits à un État qui accepte de rompre avec la Conquête, avec l'enfermement d'un peuple, un État qui accepte de se soumettre à la volonté du peuple démocratique et souverain. Un État qui ne l'est pas. Qui ne l'est toujours pas après 250 ans de Conquête. Un État du Canada qui ne rompt pas avec les menaces, la contrainte, les représailles et qui dans le blocage le plus absolu, s'impose absolument en vertu d'un absolutisme royal qui n'a pas lieu d'être. Les États-uniens férus d'histoire qui viendront ici apprendrons quelque chose. Ils verront un peuple fier qui mérite d'obtenir ce que le peuple des États-Unis s'est donné. Un État qui émane de lui. Une Constitution respectée de toutes et tous. Ce qui n'est pas le cas au Canada. La Constitution de cet État n'est pas approuvée par le peuple. Par NOUS, le peuple, NOUS le peuple démocratique, républicain et souverain du Québec.
En voilà une autre d'opinion...
« Groupuscules d’activistes assoiffés de couverture média » c'est vous qui le dites... Avec 13 centièmes de 1% du vote, le PI est autre chose qu'un « groupuscule d'activistes » ? En fait, qu'avez-vous contre les activistes ? Du reste, mes propositions sont en l'état, effectivement pas encore endossées par une masse critique importante. Ce qui ne m'empêche pas de les présenter. Pour le reste, on verra.
Exiger le respect prouve qu'on ne l'obtient pas. Si on ne l'obtient pas, pour être en mesure de l'obtenir, il faut une stratégie. Vous avez la vôtre, et ne vous en déplaise, c'est une question d'opinion qui se discute. Votre opinion repose effectivement sur la clarté. « Il faut annuler la re-constitution », vous obtiendrez ou non l'annulation. Si vous ne l'obtenez pas, vous serez sur place pour protester avec un groupe d'activiste ( forcément parce que vous n'aurez pas obtenu la masse critique nécessaire pour faire reculer la Commission du Parc des Champs de bataille ), vous protesterez et au mieux ce sera le grabuge. On dira que les activistes souverainistes sont revanchards, qu’ils n'acceptent pas la réalité de l'histoire, qu'ils ne parviennent pas à fonder un pays et qu'ils se rabattent sur des symboles. Et vous protesterez... Nous vous appuierons, nous protesteront aussi contre ces abus d'opinion... mais qui gagnera ? Là est la question... Autant en discuter avant, et faire front d'opinion. Se concerter pour faire front. Au besoin en faisant cheminer ensemble et séparément nos deux stratégies... Je n'écarte pas le fait qu'elles soient complémentaires...
C'est bien ce que ce peuple souverain du Québec s'emploie à faire depuis la Conquête. Il persiste et signe, il a été 200 ans dans la simple, fière ou honteuse, mais digne survivance. Depuis 50 ans, il persiste et signe, il se constitue comme peuple moderne, développé, cultivé et politisé, capable de fonder l'État qu'il désire et de rejeter l'État illégitime qu'il répudie. Cela malgré les serments d'allégeance et les re-constitutions symboliques de la fiction canadianisatrice. Ce n'est pas la tenue de la re-constitution des Batailles du 13 septembre 1759 et du 128 avril 1760 qui y changera quoi que ce soit.
Si vous faites allusion au collectif Commémoration 1608-2008 et au spectacle manifestif du 3 juillet 2008 (Le Soleil ), tout ça n'est pas une émanation du PQ, mais bien né de l'activisme d'un collectif citoyen composé de personnes attachées à notre histoire qui a obtenu l'appui de plusieurs personnalités et artistes, ainsi que celui du Bloc et du PQ.
C'est ça... il y aura du grabuge... Et après...
Luc Duranleau Répondre
20 janvier 2009Monsieur,
En réplique à vos propos :
Vous dites :
« Vous êtes bien certain qu’Agnès Maltais appuie le projet de la célébration de l’événement historique en question ? À mon humble avis, ça ne lui ressemble pas...
Il y a M. Duranleau, qui semble prêt à dire qu’elle n’est qu’une traîtresse qui sert les intérêts de la monarchie britannique (elle serait une orangiste ?) ; est-ce qu’on parle bien d’Agnès Maltais, députée dans Taschereau, chez moi à Québec ; et ce depuis de nombreuses années ? Cette même députée qui siégeait, fin 2008, sur le comité qui a interrogé la maintenant tristement célèbre Lise Thibault, la lieutenant-gouverneure déchue, au sujet de ses dépenses princières ? »
Réplique :
Vous délirez totalement en continuant de croire que Mme Maltais, ou tout autre député provincial du Québec ayant porté vraie allégeance à la Reine Élizabeth II, peut défendre les intérêts et le respect de la dignité du peuple québécois. Par son allégeance à la Reine, elle sert avant tout la monarchie canadienne. Qu'elle siège au sein d'un comité de discipline pour statuer sur le sort de la Lieutenant-Gouverneur est la preuve qu'elle cautionne les institutions de la Reine. Par son implication, elle perpétue le système.
Évidemment, elle n'est pas orangiste. Cela dit, les plus grands traîtres de notre histoire se disent au départ nos défenseurs. C'est le système lui-même que les produits à notre insu. Le premier ministre Adélard Godbout en est un exemple édifiant.
Mme Maltais s'est contredite ouvertement en appuyant la renconstitution de 1759 à la radio alors qu'elle entrenait des échanges avec le PI indiquant qu'il était possible que le PQ fasse une motion à l'Assemblé contre sa tenu. C'est l'effet pervers de ce système qui instaure des gestionnaires provinciaux qui servent deux maîtres. Un visage politique à deux faces toujours à l'affût d'une opportunité de séduire l'un et l'autre sans réserve.
D'ailleurs, j'ai rencontré Mme Maltais personnellement le 22 mai 2006 lors de la Journée Nationale des Patriotes où elle scandait haut et fort aux patriotes de se sacrifier corps et âmes pour l'indépendance. Je me suis permis de lui demander si elle, la grande patriote, avait fait comme nous en refusant de remplir le recensement canadien de 2006? Cet acte de soumission qui nie notre existence. Honteusement, elle a baissé les yeux pour me répondre OUI. C'est pour ce genre de personne qu'il faudrait se sacrifier? Quelle hypocrisie tout ce système cautionné par ces élus provinciaux.
De plus, le 19 mai 2008, elle y était encore lors d'un événement de la Journée Nationale des Patriotes strictement réservé au PQ et le BQ devant le Parlement. Ni le chef du PI, ne celui de QS n'avait été invité alors que cette commémoration est celle de tous les indépendantistes sans distinction. Au même moment, sur les Plaines d'Abraham à deux pas de l'Assemblé Nationale, l'armée canadienne tirait des salves de canons en l'honneur de la Reine Victoria.
Évidemment c'est le PI qui s'est déplacé pour dénoncer directement, à l'officier en charge, l'arrogance de cette acte de provocation dans notre Capitale. Pour les élites du PQ et du BQ, rien à dire. J'ai des dizaines de photos de cette journée marquée de mépris envers le peuple québécois.
Ça suffit maintenant! Le Parti indépendantiste ne peut tolérer que des colporteurs provinciaux de la Reine puissent se prétendre être des représentants légitimes du peuple québécois. C'est de l'hérésie idéologique de croire le contraire.
Vous dites :
« Je vais vous demander ceci, à tous les deux, messieurs : vous ne m’en voudriez pas, de faire quelques recherches, et de vérifier la véracité, ou du moins l’exactitude, de ce que vous affirmez ? Je ne soupçonne aucune mauvaise intention, ni chez l’un, ni chez l’autre d’entre vous. Mais tout ça me semble un peu fort. »
Réplique :
Nous sommes, chez nous dans ma famille, des indépendantistes depuis 15 générations. De père en fils depuis 1693. Faites les recherches qui s'imposent mais ne soyez pas surpris du résultat. Ce système produit les distortions politiques que nous constatons depuis des générations. J'ai quitté le Parti Québécois en 2001 lorsque M. Bernard Landry a cautionné silencieusement la tenu de l'agression militaire de notre Capitale lors du Sommet des Amériques en avril 2001.
Quel grand défenseur!
Je ne serai jamais au service de gens qui vendent leur dignité et celle de leur peuple pour une poignée de dollars à l'effigie de la Reine.
Vous dites :
« Agnès Maltais, à mon humble avis, semble être l’une des rares personnes dont on peut encore dire qu’elle se tient debout, au PQ. Je serais fort triste, d’apprendre qu’elle aurait changé, à un tel point... À la façon de Mme marois, qui suggérait d’angliciser nos écoles primaires... »
Réplique :
Ne soyez pas triste. Joignez-vous au seul parti qui propose de faire l'indépendance maintenant. Par la seule voie possible. La voie d'une majorité électorale dans notre Assemblé.
Ralliez-vous à l'indépendance. Exiger l'annulation de cet événement odieux dès aujourd'hui.
Luc Duranleau
Candidat du PI, Montmorency et Jean-Talon
Luc Duranleau Répondre
20 janvier 2009Bonjour M. Archambault,
En réplique à vos commentaires.
Je disais :
« Comment peut-on prétendre être le représentant légitime du peuple québécois après avoir porté une vraie allégeance à la Reine Élizabeth II ? »
Vous dites :
« On peut le prétendre parce que ce serment n’a pas de sens et n’est qu’une fiction. Comme l’est le Canada. Un État qui n’a jamais été soumis au voix du peuple souverain du Québec. »
Réplique :
Si l'assermentation des députés est une fiction pour vous alors l'Assemblé elle même en est une. Alors de ce fait, rien n'est légitime dans ce comptoir provincial. Encore moins celui de représenter un peuple. Tout est noyé dans une culture politique d'ambiguïté idéologique. Pour moi cette assermentation est bien réel. Bien tangible. Son effet se répercute dans tous les discours et tous les gestes des élus provinciaux peu importe leur programme politique. Ils servent avant tout la monarchie canadienne.
Vous dites :
« Le seul fait même d’être candidat du PI, vous fait complice tout autant que les autres de cette fiction. Cela ne vous discrédite pas pour autant. Si vous êtes candidat d’un parti politique agrée par des autorités qui émane de cet État provincial comme vous dites, des autorités relevant de cette même Assemblée nationale que vous invalidez d’autorité, vous fait partie de cette même fiction aussi sûrement que celles et ceux que vous excommuniez. D’autant si vous êtes élu. Vous n’aurez pas le choix de prêter le même serment pour être admis à siéger, pour renverser l’ordre de cette fiction en abjurant votre serment. Voilà ce à quoi s’engagent la députation du Parti québécois, cela non sans avoir au préalable reçu la sanction du peuple souverain du Québec. Rien ne vous distingue de la députation actuelle du Parti québécois s’il est question que de ce serment fiction. »
Réplique :
Entièrement faux M. Archambault. Le PI contrairement à tous les partis politiques provinciaux actuels ne revendique pas le pouvoir provincial ni aucun siège de l'Assemblé en tant que député provincial. Une fois élu à la majorité, le parti formera un pays. Point à la ligne. D'ici la majorité, tous les députés élus refuseront de porter allégeance à la Reine et l'Assemblé sera forcée d'abroger la loi de 1867 ou bien de refuser le siège au candidat élu et retourner ensuite en élections partielles pour l'ensemble des députés du PI. Tout doit être très clair pour les gens. Le PI est là pour former un pays et non gérer une province au nom de la monarchie canadienne et sa chef Reine du Canada.
Et oui, j'ai entièrement le choix. Celui d'un homme affranchi de l'esclavage idéologique. Une fois élu par le peuple québécois, je ne porterai pas allégeance à la Reine et il est clair que je ne siègerai pas à l'Assemblé tant que cette Assemblé n'abrogera pas la loi de 1867 qui exige que je me prostitue au nom d'une Reine étrangère fictive. Mais cette allégeance demeure bien réel dans l'abjecte silence de ces élus de la Reine face à la tenu d'une reconstitution de notre soumission historique.
Je vous réfère au cas britannique du député Lionel de Rothschild, qui a su lui, opposer l'ignominie au prix d'un siège au parlement.
http://en.wikipedia.org/wiki/Lionel_de_Rothschild
Vous dites :
« Pour ce qui est de ce qui nous occupe dans ce titre... Vous vous opposez à la tenue d’une re-constitution qui serait « rappel de notre statut de peuple inféodé ». Comme je vous l’ai déjà écrit, j’abonde. Ce qui nous distingue cependant, c’est que telle occasion de re-constitution peut être tout autre chose. Demander qu’elle soit annulée nous prive de cette occasion. D’autant qu’il n’y aura rien à gagner qu’elle le soit. Imaginez qu’elle le soit. Qu’aurez-vous gagné. En quoi cela pourra changer quelque chose au processus politique en cours ? Vous vous serez privé d’une occasion de faire de cette re-constitution autre chose qu’un « rappel de notre statut de peuple inféodé ». Pire, qu’y a-t-il de mal à rappeler que nous sommes contraints par notre seule incurie, à subir telle « inféodation » ? N’est-ce pas ce que vous vous évertuez à proclamer ? »
Réplique :
Nous ne sommes pas mandaté par le peuple québécois pour élaborer des stratégies que nous pouvons déployer pour parier à cette reconstitution honteuse. Le Parti indépendantiste et les indépendantistes sont là pour défendre la dignité du peuple québécois. La première chose à faire c'est d'exiger l'annulation pure et simple de l'événement. Au nom du respect du peuple québécois. Il faut avant tout établir clairement notre rapport de force et agir de manière à faire respecter notre légitimité en tant que nation. Accepter cet événement c'est de soumettre notre légitimité à l'autre selon son bon vouloir. Sans dignité, nous sommes des âmes égarées au gré du typhon colonisateur.
Dans vos labirynthes de stratégies, rien n'est rassembleur. Aucune concentration de forces n'est possible. Au contraire, votre position fractionne l'intervention en une myriade de groupuscules d'activistes assoiffés de couverture média. Le message n'est pas clair et le résultat le fruit de provocateurs.
Vous dites :
« Nous différons de stratégie à l’égard de ce que nous pourrions faire face à la tenue de telle représentation. Vous affirmer qu’il faut l’annuler. C’est une opinion. D’autres réfléchissent à ce que nous pourrions faire même si elle se tient. »
Réplique :
Se faire respecter n'est pas une question d'opinion. Exiger le respect est un fondement de la liberté collective et individuelle. Il est du devoir de tout québécois de défendre sa patrie contre une agression: militaire ou politique. Le PI exige que les élus provinciaux et fédéraux du Québec se prononcent publiquement en faveur de l'annulation. Pour ainsi démontrer hors de tout doute que ces gens défendent réellement la dignité et le respect de la nation québécoise. Dans le cas contraire, ils perdront toute crédibilité en tant que pseudo-représentant symbolique des Québécois.
Dans le cas où le gouvernement fédéral décide de procéder avec l'événement comme il l'ont fait pour le Sommet des Amériques, le Parti Indépendantiste n'organisera pas d'événements parallèles inutiles comme celui de 1608-2008 du PQ. Il affrontera l'usurpateur sur les lieux du champ de bataille avec le courage d'agir concrètement contre la tenu des activités.
Vous dites :
« Quand il a voté contre la fondation de l’État souverain du Québec, le peuple du Québec n’a pas pour autant voté pour le Canada. Pour que ce peuple vote en faveur de la Constitution du Canada, pour que ce peuple approuve cet État imposé de force, encore faut-il qu’elle lui soit clairement et nommément soumise. Ce qui n’a jamais été le cas. Et pour cause... le peuple du Québec rejette cet État du Canada, pour ce qu’il est, pour ce qui l’a fondé d’autorité par les forces des armes. L’État du Canada n’a jamais rompu avec la Conquête. »
Réplique :
C'est stupéfiant cette manie de peindre une réalité à partir de distortions idéologiques et historiques. Premièrement, le peuple du Québec n'existe pas. Il existe deux nations qui coexistent au Québec. L'une Québécoise et l'autre Canadian. De définir un peuple à partir d'un enclos territorial erigé par le gouvernement britannique en 1867 est une pure hérésie. La nation Québécois existe et vit dans toute la fédération canadienne, d'est en ouest. Comme il existe dans les faits deux nations au Québec, il est clair que le peuple Québécois a voté OUI au référendum. Selon une estimation conservatrice, 62% de la nation québécoise a voté OUI au référendum. Il s'agit donc d'un peuple soumis par la force et non pas de leur propre chef comme vous dites.
Ralliez-vous à l'indépendance! Exiger l'annulation de cet événement dès aujourd'hui.
Luc Duranleau
Candidat du PI, Montmorency et Jean-Talon
Archives de Vigile Répondre
19 janvier 2009@ M. Duranleau
Vous dites :
« Comment peut-on prétendre être le représentant légitime du peuple québécois après avoir porté une vraie allégeance à la Reine Élizabeth II ? »
On peut le prétendre parce que ce serment n'a pas de sens et n'est qu'une fiction. Comme l'est le Canada. Un État qui n'a jamais été soumis au voix du peuple souverain du Québec. Le seul fait même d'être candidat du PI, vous fait complice tout autant que les autres de cette fiction. Cela ne vous discrédite pas pour autant. Si vous êtes candidat d'un parti politique agrée par des autorités qui émane de cet État provincial comme vous dites, des autorités relevant de cette même Assemblée nationale que vous invalidez d'autorité, vous fait partie de cette même fiction aussi sûrement que celles et ceux que vous excommuniez. D'autant si vous êtes élu. Vous n'aurez pas le choix de prêter le même serment pour être admis à siéger, pour renverser l'ordre de cette fiction en abjurant votre serment. Voilà ce à quoi s'engagent la députation du Parti québécois, cela non sans avoir au préalable reçu la sanction du peuple souverain du Québec. Rien ne vous distingue de la députation actuelle du Parti québécois s'il est question que de ce serment fiction.
Pour ce qui est de ce qui nous occupe dans ce titre... Vous vous opposez à la tenue d'une re-constitution qui serait « rappel de notre statut de peuple inféodé ». Comme je vous l'ai déjà écrit, j'abonde. Ce qui nous distingue cependant, c'est que telle occasion de re-constitution peut être tout autre chose. Demander qu'elle soit annulée nous prive de cette occasion. D'autant qu'il n'y aura rien à gagner qu'elle le soit. Imaginez qu'elle le soit. Qu'aurez-vous gagné. En quoi cela pourra changer quelque chose au processus politique en cours ? Vous vous serez privé d'une occasion de faire de cette re-constitution autre chose qu'un « rappel de notre statut de peuple inféodé ». Pire, qu'y a-t-il de mal à rappeler que nous sommes contraints par notre seule incurie, à subir telle « inféodation » ? N'est-ce pas ce que vous vous évertuez à proclamer ?
N'est-ce pas la démonstration même de ce qui fonde cet État du Canada qui n'a jamais su rompre avec cette histoire de Conquête et qui fait encore de cet État supposé démocratique, un État qui s'impose d'autorité venue d'en haut, sans consulter le peuple démocratique et souverain du Québec, cela en vertu des pouvoirs que s'est arrogé un Empire Conquérant qui tire son autorité de la monarchie autocratique de droit divin qui est son lot, sans nommément et démocratiquement consulter le peuple ? Ce qui aurait dû être fait lors du rapatriement de la Constitution unilatérale de 1982. Ce qui n'a pas été fait. Ce qui fait du Canada un État qui n'émane pas du peuple.
Cette re-constitution pourrait être l'occasion rêver pour démontrer qu'il n'y a pas de Re-Constitution de l'État du Canada, il n'est que le direct avatar de l'État d'occupation représenté par cette re-constitution qui n'en est pas une, justement. Il s'agit encore là d'une fiction.
Nous pouvons lui opposer une réalité. La réalité des exactions commises. Celles commises contre le peuple de Nouvelle-France sur la Côte-Sud, lors de la Conquête. Celle contre le peuple souverain du Québec né de cette Conquête et aujourd'hui toujours orphelin d'État valide, d'État nommément validé par lui.
Nous différons de stratégie à l'égard de ce que nous pourrions faire face à la tenue de telle représentation. Vous affirmer qu'il faut l'annuler. C'est une opinion. D'autres réfléchissent à ce que nous pourrions faire même si elle se tient. Il faut peser le pour et le contre. Pour le moment je pense qu'il est possible d'en tirer un grand parti. Recevoir des amateurs de reconstitution de bataille du monde entier est une occasion unique de faire entendre la voix du peuple souverain du Québec. Ce de plusieurs manières. Les limites de notre imagination est la seule limite.
Nous pouvons songer par exemple à :
- Une grande marche manifestive de Montmagny à Québec sur la Côte-Sud avec des arrêts sur des lieux d'exactions britanniques aujourd'hui disparus
- Un maillage avec chaque figurant, avec accompagnement thématique illustrant tous les enjeux de cette histoire qui est la nôtre et pas seulement celle de cette bataille.
- Des bataillons d'historien de rue, accompagné d'exposition thématiques sur pancartes, illustrant les horreurs de la guerre de Conquête
- Des manifestations exigeant du Canada qu'il soumette à l'approbation du peuple souverain du Québec l'Acte qui le fonde, le constitue et le gouverne sans l'aval du peuple. Un État qui n'a jamais opéré la rupture d'avec l'État conquérant du 13 septembre 1759.
Bref, le pire n'est jamais sûr. Nous pouvons faire de ces événement autre chose que prévoient en faire les re-constitutionnalisateurs. Ils voudront taire le fait que le Canada n'est pas autre chose qu'un État qui s'impose d'autorité sans consulter le peuple démocratique et souverain du Québec. Nous prévoyions faire du 400e une célébration de ce que nous sommes. On a tenté d'étouffer cette volonté. Sir Paul McCartney, leur invité de marque, ne s'y est pas trompé et il a brandi non pas le drapeau du Canada, supposé fondé par Champlain, mais il a bel et bien brandi le seul drapeau du Québec.
Comme quoi les canadianisateurs ne sont jamais aussi vulnérables que lorsqu'ils pensent nous faire croire que nous sommes soumis à leurs pouvoirs. Ce qui n'est pas le cas, peu importe la fiction qu'ils mettent de l'avant. Laissons-les avancer. Laissons-les croire qu'ils peuvent nous enfoncer. Une fois leurs dispositifs mis en place, ne reste qu'à en prolonger la logique, dans le mouvement même de leurs mouvements. Afficher leur victoire ne fait que démontrer qu'elle n'est encore et toujours qu'une fiction. Le peuple souverain du Québec n'approuve pas l'État du Canada tel qu'il s'impose d'autorité et de force aujourd'hui encore dans la droite ligne d'une Conquête par les armes qui n'a jamais gagné nos coeurs. Que peut un État qui n'est pas aimé du peuple ? Rien sinon présenter le spectacle de sa propre turpitude. Pourquoi proposer l'annulation de ce spectacle ?
On peut plutôt tirer profit du fait de le dénoncer pour ce qu'il a été en 1759 et pour ce qu'il est 250 ans plus tard en 2009. Pourquoi ? Parce qu'il n'a jamais fait la rupture d'avec ce qui s'est passé pendant la Conquête et ce jour re-constitué du 13 septembre 1759. État du Canada qui succède au Régime d'occupation militaire qui a suivi la Bataille, ne pourra le faire que le jour où il aura été fondé par le peuple. Ce qui n'est pas le cas. Le peuple souverain du Québec ne veut pas de cet État du Canada unilatéral de 1982, imposé en vertu des Lois d'un Empire conquérant, toujours le même. Le Canada succède de droite ligne à cet État de guerre, sans jamais avoir nommément soumis sa Loi aux voix du peuple.
Quand il a voté contre la fondation de l'État souverain du Québec, le peuple du Québec n'a pas pour autant voté pour le Canada. Pour que ce peuple vote en faveur de la Constitution du Canada, pour que ce peuple approuve cet État imposé de force, encore faut-il qu'elle lui soit clairement et nommément soumise. Ce qui n'a jamais été le cas. Et pour cause... le peuple du Québec rejette cet État du Canada, pour ce qu'il est, pour ce qui l'a fondé d'autorité par les forces des armes. L'État du Canada n'a jamais rompu avec la Conquête.
Son insistance à revisiter ce qui le fonde est tout ce qu'il nous faut pour dénoncer ce qu'il est toujours aujourd'hui. Un État qui s'impose d'autorité et de force, sans nommément appeler le peuple à le valider et légitimer. Il impose sa loi d'occupation, comme il l'a fait le 13 septembre 1759. Cette reconstitution est l'image même de ce refus du Canada de se véritablement Re-Constituter dans un État qui émane non pas du poids des armes et du sang versé, mais bien de la démocratique volonté du peuple souverain. Ce que nous sommes.
Nicodème Camarda Répondre
19 janvier 2009Et pourquoi pas un jour du souvenir québécois avec un immense monument dédié aux soldats inconus québéquois tombés lors de cette bataille: Un immense monument bleu et blanc au beau milieu d'un cimetière rouge et blanc au lieu de cette reconstitution couteuse, pénible et ridicule. Remarquez que je ne serais pas surpris de retrouver certaines scènes de cette reconstitution dans un film à gros budjet américain: Film qui servirait à reconstituer notre Histoire version Ô CANADA!ou Power Corporation...
Tout de même
Soyons prudent...
Luc Duranleau Répondre
19 janvier 2009Monsieur Bousquet,
Pour faire suite à vos commentaires.
« Wow, M. Duranleau. Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère. Je note que cette reconstitution semble déjà vous déployer les ailes indépendantistes avec cette suggestion de marche incluant l’occasion de critiquer le PQ. »
Critiquer le PQ! Franchement! Je critique le provincialisme dans son ensemble. Comment peut-on prétendre être le représentant légitime du peuple québécois après avoir porté une vraie allégeance à la Reine Élizabeth II? Il est dangereux de confier une quelconque légitimité à ces gestionnaires de comptoir provincial. Encore moins celui de défendre la dignité du peuple québécois face à cette mascarade qu'est la glorification d'un général anglais qui aujourd'hui serait condamné pour ses crimes contre l'humanité. Cette homme a commandé des meutres, des viols et à brûler des centaines de maisons de civils sans armes. C'est un monstre que le CCBN s'apprête à glorifier pour mieux symboliser des idéologies suprématicistes «canadian».
Jamais nous accepterons que se déroule un tel événement sur NOS terres! Jamais nous accepterons de financer un tel rappel de notre statut de peuple inféodé!
Ces élus provinciaux qui se prosterneront devant cette ignominie seront coupables de trahison devant le peuple québécois. Le Parti indépendantiste que je représente exige qu'ils se prononcent publiquement pour l'annulation de cet événement tout comme j'ai exigé, seul, l'annulation du Sommet des Amériques en avril 2001; un autre exemple de l'arrogance et le mépris du gouvernement fédéral envers notre peuple.
« Faut dire que l’affaire devrait apporter plein de touristes à Québec qui viendraient d’un peu partout. Si ça peut, en même temps, comme le prétend plusieurs nationalistes, écorcher un peu les Québécois francophones, pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour déchirer nos chemises et mousser l’idée que le Québec serait mieux souverain ? »
Comment osez-vous justifier, par une poignée de dollars à l'effigie de la Reine dépensée par des touristes friands de spectacles militaires, l'humiliation que représente cet événement pour notre peuple ? L'usurpation de notre identité nationale lors du 400e ne vous suffit pas?
Autre point inadmissible pour un indépendantiste comme vous. Un Québécois francophone ça n'existe pas! C'est un pléonasme. De prétendre le contraire implique que vous êtes tout simplement fédéraliste. Inconsciemment ou pas.
Le peuple québécois est un peuple de langue française. Les gens qui parlent anglais au Québec sont de l'autre nation; la nation «canadian». Deux idéologies s'affrontent au Québec. Celui qui veut que notre existence collective soit définie par notre héritage linguistique et culturel et l'autre qui définit notre existence par rapport à l'autre en y fixant un adjectif pour y préciser la langue que l'individu utilise tout en niant l'existence de la collectivité dont il fait invariablement partie. Toute référence à des québécois francophones représente une deuxième étape du processus de colonisation; la première étant celui de canadien francophone. D'ailleurs, ce terme est apparu dans les médias à la suite du référendum de 1995; symbole psychologique de notre affaiblissement en tant que collectivité distincte.
« C’est ce que commence à penser m. Charest qui comme vous, est contre la tenue de cette reconstitution parce qu’il doit commencer à avoir peur des réactions des Québécois qui nuiraient à son fédéralisme centralisateur assymétrique administratif actuel et à son probable désir de finir Premier-Ministre d’un vrai pays, le Canada, pas comme "premier" de la Province de Québec. Province, territoire conquis "comme le décrit nos dictionnaires". »
Mais ça suffit maintenant! M. Charest ne s'est jamais prononcé pour l'annulation de l'événement. Au contraire, par son silence il le cautionne tout comme M. Landry l'a fait lors du Sommet des Amériques. Quels grands défenseurs du peuple québécois ils font tous! De plus, aucun premier ministre provincial ne peut légitimement prétendre être le porte-parole ou le chef de la nation québécoise. C'est parfaitement indécent et insidieux.
« Tenter de cacher la défaite des Plaines ne fera pas avancer LA cause, au contraire. »
Bien voyons donc! Il ne s'agit pas de cacher la défaite des Plaines d'Abraham. On nous le repète « ad nauseum », depuis des décennies, dans tous ces cours d'histoires trafiqués depuis afin de mieux nous faire avaler notre rôle de colonisé assujetti.
Soyons très clair. Faire un pays ce n'est pas une cause. Avant tout, il faut se faire respecter. Sans dignité, toute cause repose sur des chimères intellectuelles.
Il s'agit d'annuler un événement qui s'évertue à glorifier la guerre, et nous rappeler notre statut de peuple assujetti, alors que des milliers meurent au Moyen Orient sous les bombes dirigées par des individus comme ceux dont on veut prochainement honorer la mémoire.
C'est parfaitement scandaleux!
Cessez de minimiser l'odieux de cet acte. Ralliez-vous à l'indépendance! Exigeons l'annulation de cet événement et libérer notre peuple de cette dictature idéologique financer par nos taxes.
Luc Duranleau,
Candidat du PI,
Montmorency et Jean-Talon
Archives de Vigile Répondre
19 janvier 2009M.Gilles Bousquet
Tout à fait d'accord avec vous, il faut agir avec respect mais avec fermeté et en plus il faut dénoncer, informer et contester toute action du fédéral qui voudrait massacrer notre histoire pour manipuler l'opinion publique.
Je crois que depuis 1995, les souverainistes ne se sont pas fait entendres et ne se sont pas activés suffisamment pour dénoncer toute l'humiliation et les mensonges qu'ils nous ont fait subir. Au 400e de Québec ont s'est encore écrasé et il faut cesser ce comportement qui nous maintient comme victime. Fini les courbettes, les maîtres de notre destin, c'est NOUS.
Archives de Vigile Répondre
19 janvier 2009Jean-François touche un point sensible. Voilà bien ce qui se cache sous cette re-constitution de la Bataille des Plaines d'Abraham qui se présente sous la forme d'une ré-conciliation entre militaires qui se serrent la main après la bataille. Comme s'il s'agissait d'une partie de hockey. C'est l'injure qui s'ajoute à l'insulte.
Voilà toute l'étendue du mensonge canadien qui est mis en évidence dans cette image de la reconstitution de la Bataille charnière d'une Conquête par les armes et dans le sang versé. Voilà pourquoi cette re-constitution est une occasion unique de mettre en évidence non seulement l'horreur de la guerre, non seulement l'horreur des dommages « dits » collatéraux sur les populations assasinées, dépouillées de leurs biens saccagés et incendiés, mais aussi le fait que le « calumet de paix » ne peut être fumé avant que la paix ne soit signée. Elle ne peut être signée dans un État qui n'a jamais fait approuvé par le peuple souverain du Québec conquis par la guerre il y a 250 ans, l'Acte d'occupation qui le gouverne. 250 ans d'un État abusif qui s'impose d'autorité. 250 ans d'occasions ratées capable de réparer, de re-parer cet État d'un fondement légitime et valide.
L'État du Canada est toujours ce même État Conquérant qui ne demande pas l'avis du Conquis pour lui imposer sa Loi sans même le consulter nommément pour lui imposer sa Constitution. Cette re-constitution est l'image même de ce déni de Constitution valide qui préside aux destinées de cet État. Sa Constitution est rejetée par le peuple souverain du Québec. Pour qu'un réconciliation soit possible, il faut une conciliation libre de toute contrainte, libre de menace. Or ce peuple souverain du Québec est toujours 250 ans plus tard, l'objet de menace quand il décide de se donne l'État qu'il désire.
Une seule et vraie conciliation ne peut se faire ni se conclure par une poignée de main sans que l'État du Canada n'ait incarné dans la Constitution de l'État l'existence même du peuple souverain et démocratique qui a jadis été objet de Conquête. Une vraie re-conciliation ne peut se faire dans un État qui s'abtient de nommément soumettre à la volonté démocratique du peuple la Constitution de 'État du Canada faussement conciliateur dont les fondements son contestés par le peuple démocratique et souverain qu'il prétend gouverner à bon droit, et qui conteste sa Constitution même. Un contestation qui s'incarne par la voix de sa députation dans la lettre de son Assemblée nationale et qui n'a jamais pu s'incarner dans une consultation démocratique clairement exprimée parce que cet État sait bien qu'il serait clairement répudié. Ce défaut de légitimité ne peut en aucun cas permettre une vraie réconciliation, une vraie poignée de main entre deux entités « libres de choisir leur destin ».
Voilà ce que les fédéralistes redoutent. Ils redoutent que cette re-constitution mette en évidence l'odieux de la présente Constitution du Canada qui n'est pas approuvée par le peuple souverain du Québec et dont on ferait le spectacle d'une re-Constitituion factice et falsificatrice. Cette reconstitution est une occasion de dénoncer ce qui ne peut l'être officiellement car le Canada s'est depuis 250 ans toujours abstenu de consulter nommément le peuple à l'égard de l'État qui s'est le 13 septembre 1759 imposé par la guerre, la bombarde, le feu des armes et des lieux, dans le sang versé des combattants et celui d'une population prise en otage et assassinée de manière délibérée et programmée par des armées Conquérantes avides de pouvoir et de territoires. Ce sont là les fondement de l'actuel État du Canada. Rien depuis la Conquête n'a permis que soit tournée la page. Parce que l'État de l'Empire britannique n'a jamais permis que le peuple se prononce à son égard. Parce que l'État qui lui succède directement et par son entremise, n'a pas fait davantage. Pire, il a imposé de force et d'autorité un État répudié par le Québec en 1982. Un État toujours contesté, réprouvé et répudié par le peuple démocratique et souverain du Québec.
on nous sira que c'est de l'histoire ancienne et qu'il est temps de passer l'éponge. Qui croira un abuseur qui revisite les lieux de l'abus sans pour autant rompre avec lui ? Cet État Conquérant est un abuseur qui n'a pas rompu les liens qui le lient avec son passé d'abuseur et de Conquérant. Ce n'est pas de l'histoire ancienne. C'est toujours la même histoire. L'abuseur n'a pas posé de geste qui le font rompre avec l'abus. Le Canada est un abuseur récidiviste. Il a récidivé en 1982 en refusant de soumettre à la directe approbation du peuple sa nouvelle Constitution et récidive toujours en s'abstenant aujourd'hui encore de le faire. Cette re-Constitution le confirme dans l'abus. C'est le spectacle même des fondements de l'abus d'autorité qui se poursuit dans l'État actuel qui s'impose à nous de la même et autoritaire manière. Celle d'un Empire conquérant qui tire son autorité non pas du peuple démocratique mais d'un État monarchique autocratique de droit divin.
250 YEARS LATER
[Controversy surrounds re-enactment of historic Quebec battle
Battle re-enactment hits nerve in Quebec->http://www.vigile.net/Controversy-surrounds-re-enactment]
- The Globe and Mail 2009 01 16
Voilà bien illustré dans cette re-constitution, ce re-enactment , ce qui constitue le rappel des Actes de guerre et de Loi qui ne sont que les Actes de la Loi et de la guerre du Conquérant imposés de force et d'autorité au peuple démocratique et souverain du Québec. Ce n'est pas de l'histoire ancienne, ce n'est pas 250 ans plus tard, c'est toujours actuel, et ce, depuis 250 ans, sans rupture et sans re-conciliation véritable, sans re-Constitution. Cela dure et perdure tant et aussi longtemps que cet État du Canada n'aura pas nommément soumis à l'approbation du peuple souverain du Québec, l'Acte qui le fonde, le constitue et le gouverne, comme il l'exige à l'égard de l'État du peuple souverain du Québec. Dans cette attente, le Canada nous offre à chaque jour le spectacle de son invalidité et de son illégitimité. C'est bien qu'il nous montre le 13 septembre 2009, ce qui l'a fondé, ce qui l'a fondé et qui est toujours ce qui le fonde, à savoir, la contrainte de corps par les armes et le sang versé. La contrainte aujourd'hui a changé, mais elle s'opère toujours dans la Constitution même de l'État, qui n'a toujours pas été nommément approuvée par les voix du peuple démocratique et souverain du Québec.
Ce que nous voulons c'est une véritable re-Constitution. C'est un Canada qui opère une véritable rupture d'avec son passé de Conquérant abuseur. C'est un État qui émane du peuple démocratique et souverain. C'est un État du peuple démocratique et souverain du Québec, « libre de choisir son destin ». Ce qui n'est pas le cas dans l'État du Canada actuel qui dure et perdure depuis la Conquête sans que ne s'opére dans l'État monarchique et autocratique d'il y a 250 ans, un changement de nature et de substance. Cet État est le même qu'il y a 250 ans. Tant qu'il ne se sera pas soummis aux voix du peuple démocratique et souverain du Québec.
Voilà ce qu'il nous donnera à voir par le spectacle de sa fondation le 13 septembre 2009. Il nous offrira le spectacle de l'abus de force et d'autorité qui est toujours son lot dans nos lieux. Il nous offrira de surcroit le spectacle de notre naissance dans le sang versé par notre amère patrie, mêlé au nôtre. Il nous offrira le spectacle de notre naissance en tant que peuple distinct du peuple de la France dont il nous a arraché en prétendant que nous lui avons été « cédé ». Il nous offrira le spectacle de notre naissance en tant que peuple distinct de tout autre, en tant que peuple souverain.
Gaston Boivin Répondre
19 janvier 2009À lire certains commentaires, l'on pourrait conclure que les colonisés, tout comme les vaincus, psychologiquement bien maintenus dans leurs conditions, lorsqu'ils ont l'occasion de s'en détourner, trouvent toujours le moyen de faire les pirouettes requises pour les bien maintenir et s'y accrocher, de telle sorte que leurs colonisateurs et vainqueurs n'ont pas à craindre que cesse leur etat de colonisés et de vaincus puisqu'en agissant comme ils le font, ils leur prouvent qu'ils le sont jusqu'à la moelle de l'os et jusque dans la sueur de leurs coeurs!
Archives de Vigile Répondre
19 janvier 2009M. Jean-François-le-Québécois, Mme Maude Levasseur et quelques autres souverainistes croient qu'il faudrait profiter de cette reconstitution pour distribuer des tracts afin de mieux faire connaître ce qui s'est passé i y a 250 ans. Ça pourrait s'accompagner de pancartes, le tout dans le calme et la bonne humeur. Voilà ce qui gagnerait plus, à LA cause, les cœurs...bien mieux que les projectiles, même inoffensifs mais salissants.
Jean-François-le-Québécois Répondre
18 janvier 2009@ M. Gilles Bousquet
D'un point de vue, John James Charest (c'est son vrai nom) a raison: ça pourrait fouetter beaucoup de Québécois, qui avaient pris l'habitude, de tolérer l'intolérable, depuis entre autres, le référendum volé de 1995.
Mais pour ça, il faudrait que la reconstitution en question s'accompagne, par exemple, de la distribution de dépliants ou autre documentation, expliquant ce qui s'est vraiment passé. On pourrait aussi employer des guides touristiques, qui présenteraient des exposés oraux de la manière dont James Wolfe a gagné cette bataille... Pas de version édulcorée, du genre «Minutes du patrimoine»!!!
On parle de choses qui, aujourd'hui, seraient considérées comme des crimes de guerre! Et quand je pense que dans mes cours d'histoire, au secondaire, on nous a raconté que nos ancêtres avaient été bien traités, alors, par leurs conquérants... Enfin... ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas été traités par les Anglais, comme ils l'auraient été par les hordes de Gengis Khan, qu'on peut affirmer qu'ils ont vraiment été BIEN traités. Question de présenter les choses de manière honnête.
Est-ce que les Anglais, dans leurs écoles, racontent aux élèves de là-bas les événements de la Bataille de Londres, dans le cadre de laquelle Hitler a fait pleuvoir des bombes conventionelles, de même que des roquettes V1 et V2 sur la capitale britannique, comme si cela avait été une suite d'événements positifs, pour le bien des Anglais? Non? Alors, pourquoi on essaye de nous présenter la dite reconstitution qui se prépare, avec une affiche sur laquelle deux acteurs personnifiant Montcalm et Wolfe, se serrent cordialement la main?
Archives de Vigile Répondre
18 janvier 2009@ Gébé Tremblay
Pourquoi exiger cela ( la re-constitution de ce qui a entouré la Bataille des Plaines d’Abraham ) en 2009 à un gouvernement Libéral fédéraliste ? Pour que le spectacle soit un vrai spectacle, c’est-à-dire, une représentation qui fait sens. Si l’on persiste à vouloir re-présenter ce qui le 13 septembre 1759 a changé le cours de l’histoire, il faudra le faire non pas seulement en présentant une bataille, mais aussi ce qu’est l’ensemble de la guerre. C’est-à-dire donc, ce qui prépare la bataille et ce qui s’en suit. En l’occurrence, le saccage de la Côte-Sud, les pillages, la terreur, les mensonges, le bombardement et la destruction de Québec à partir des hauteurs de Lévis, la revanche de Sainte-Foy. Ce qui n’est plus tout à fait à l’honneur des Britanniques… La congruence historique l’exige. Si on veut du spectacle, il faudra ne pas gommer ce qui n’est pas à l’avantage des Britanniques, ce qui est tout autre chose que la noblesse des combattants et la grandeur des stratèges. Ce qui s’en suit est le Canada lui-même. Un État avatar d’un Empire conquérant qui toujours s’impose avec la Loi du Conquérant, par la force, d’autorité, sans consulter le peuple, sans obtenir son approbation.
L’État du Canada unilatéral de 1982 s’est imposé et s’impose toujours d’autorité. Il s’impose contre le gré du Québec, contre l’Assemblée nationale du Québec, contre la volonté du peuple souverain du Québec qui n’a jamais été appelé à nommément et démocratiquement approuver l’État qui le gouverne contre son gré. Un État pourtant qui exige que l’État du peuple souverain du Québec, lui, soit nommément et clairement soumis à l’approbation du peuple. Cette asymétrie ne peut s’imposer que par la force et l’autorité que s’est lui-même donné l’Empire conquérant. Le Canada est l’héritier de cette autorité, de cette contrainte qui se déploie contre nous depuis la Conquête. Le Canada n’a pas rompu avec ce Régime d’occupation militaire et politique britannique. Cet État n’est qu’un avatar en tout point semblable d’un Empire monarchique de droit divin qui tire son autorité non pas du peuple mais de son Souverain, de sa Souveraine, qui décide par la voix des juges de sa Cour, de sa Cour suprême, ce qui est bon pour le peuple, sans le nommément consulter. Le peuple peut choisir celles et ceux qui gouverne l’État mais on lui a refusé de choisir l’État qui gouverne les gouvernements.
Le Canada n’est toujours que le prolongement de l’État Conquérant qui s’impose d’autorité et en l’occurrence par la force, la contrainte et la menace de représailles. Il ne pourra s’en détacher que lorsqu’il soumettra symétriquement l’Acte qui le fonde, le constitue et le gouverne à la libre et démocratique approbation du peuple démocratique et souverain du Québec. En attendant, la re-constitution de la Bataille des Plaines d’Abraham est le spectacle même de la contrainte toujours agissante en nos lieux, elle ne fait que démontrer les fondements de la Constitution du Canada, qui justement lui, ne s’est jamais re-constitué en tant qu’État émanant du peuple souverain du Québec. Cela ne pourra être le cas que le jour où ce peuple aura nommément et démocratiquement été appelé à approuver l’État qui prétend le gouverner faussement à bon droit.
Ce qui n’est pas prêt de survenir car le peuple souverain du Québec répudie cet État du Canada de l’unilatéralisme et de la contrainte. Ce peuple souverain du Québec répudie cette Constitution du Canada qui ne le reconnaît pas comme peuple existant et distinct de tout autre, qui ne le reconnaît pas comme peuple démocratique et souverain. Une Constitution qui s’arroge des pouvoirs qui sont ceux du peuple souverain du Québec et de personne d’autre. Voilà l’exigence afférente à toute re-constitution de notre histoire. Voilà ce qu’il nous faut proclamer. La falsificatrice re-constitution prévue est une occasion de le proclamer, au yeux du monde entier, puisque le spectacle prévu ne manquera pas d’attirer ici le monde entier, à commencer par les amateurs de re-constitution. Nous auront l’occasion unique en les accueillant de leur parler de ce que serait une réelle re-Constitution aux yeux du peuple souverain du Québec, né distinct du peuple de France le 13 septembre 1759.
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18 janvier 2009@ Gébé Tremblay
En bref… Le 400e était une célébration pilotée par la Ville de Québec qui a demandé aux gouvernements supérieurs de s’impliquer. L’affaire de toute une ville, de toute une région, de tout le Québec... canadianisée par le fédéral.
En 2009, nous avons affaire à la Commission du Parc des champs de Bataille, un organisme fédéral, qui ne reçoit pas l’appui du Québec via son Premier ministre. Que M. Charest n’aie pas voulu aller en France faire de l’ombre à la Gouverneure générale du Canada, c’est une chose, que vous faites remarquer fort justement. Mais il a été présent sur place à Québec, il a participé au financement de la fête, et... à sa canadianisation. Il ne sera pas des célébrations en septembre prochain nous dit-il… M. Charest minimise l’impact de la reconstitution de la Bataille des Plaines d’Abraham parce que cela pourrait nuire aux fédéralistes du Québec.
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18 janvier 2009Je suis en faveur de la reconstitution de la bataille des Plaines d'Abraham. Si l'histoire est mal interprétée, ce sera l'occasion pour nous les souverainistes de descendre dans la rue et de dénoncer la duperie des fédéralistes. Il faut se préparer à leur en faire voir de toutes les couleurs si l'histoire est mal conçue.
En beau grand rassemblement qu'il faut commencer à planifier car je doute de la bonne foi du fédéral pour nous faire connaître l'histoire comme elle a été vécue par nos ancêtres.
C'est probablement ce que redoute M.Charest qu'on le place dans une position insoutenable si les souverainistes se déchaîne et viennent jeter un pavé dans la marre. Vous pouvez compter sur ma contribution pour le faire, car enfin on ne se fera plus manger la laine sur le dos, nous serons sur les Plaines d'Abraham pour la reconstituer à notre manière en l'an 2009.
La vraie histoire les fédéralistes ou ça va être votre fête!...On ne se fera plus refaire le coup des commandites.
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18 janvier 2009Expliquez-moi comment Jean Charest peut-il concevoir minimiser ce spectacle en ne s'y présentant pas ? On lui a demandé s'il serait présent et il avait deux options de réponse; oui ou non. S'il disait "oui", alors il se mettait du côté fédéraliste et perdait l'estime de ses gains adéquistes (nationalistes mous) de la dernière élection. En disant "non" il ne perd rien. Désolé, mais Charest s'occupe avant tout de ce qui pourrait minimiser sa personne et non une campagne fédéraliste.
Désolé, mais je ne vois pas de différence dans l'approche à ces deux célébrations d'événements fondateurs. Je me souviens très bien que Jean Charest avait refusé de se présenter en France et que Marois le lui avait même repproché ! Là non-plus il ne voulait pas participer.
Encore une fois, c'est le PQ et non Charest qui minimise l'impact nocif réel de ces spectacles en y participant. Le PQ se voit alors servir le fédéral et Charest s'amuse à faire le patriote !
Pourquoi exiger celà en 2009 à un gouvernement Libéral fédéraliste ? Nous avons élu un PQ souverainiste au pouvoir pendant 20 ans et qui n'a rien voulu entendre de simplement l'intégrer dans les manuels des cours d'histoire de nos enfants ! À qui allez-vous donc exiger celà aujourd'hui ?
Le PQ a même fait modifier la loi sur l'instruction publique et la charte québécoise pour retirer le droit aux parents à choisir l'éducation de leurs enfants. Le PQ a fait celà en 2005, sous le gouvernement fédéraliste Libéral ! Les valeurs autant ethiques que politiques sont maintenant sournoisement imposées dans nos écoles et je vous assure qu'elles n'ont absolument rien à voir avec l'émmancipation nationale ou même culturelle des Québécois. Elles sont même tout le contraire !
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18 janvier 2009M. Luc Archambault a bien raison d'écrire que cette reconstitution est UNE OCCASION. Une occasion pour les souverainistes qui en seront privés si la chose ne se fait pas parce que les organisateurs prennent peur et que le tout tombe à l'eau, dans le fleuve Saint-Laurent.
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18 janvier 2009@ Gébé Tremblay
Vous dites en citant M. Bousquet :
Justement, ils ne se retiennent pas ! C'est pourquoi M. Charest a déclaré qu'il ne serait pas présent lors de ces « célébrations ». Ils veulent étouffer notre sentiment identitaire, mais jamais contre le leur, ou quand on menace le leur. Ce pourquoi Jean Charest tente de minimiser l'affaire. Il s'agit là d'un clair désaveu. Ces reconstitutions ne reçoivent pas l'appui du Québec... Ce ne pourra pas être invoqué contre les fédéralistes du Québec...
Pour ce qui a été du 400e, c'était tout autre chose. Ils ont profité, Québec et d'Ottawa ligués, de l'occasion pour à la fois minimiser l'impact identitaire du Québec et maximiser, fort maladroitement, l'impact identitaire canadianisateur.
Ici, ils constatent qu'ils ne pourront pas procéder de la même manière. Toute « célébration » de la victoire des armées de la Conquête britannique contre celles du Roi de France Louis XV, ne pourront en aucun cas être favorable à la cause canadianisatrice. Même le canadianisateur en chef du Québec s'esquive et désavoue à l'avance telles « célébrations » ou reconstitution. Ce pourquoi il faut à la fois dénoncer la partialité du spectacle et exiger un véritable re-constitution. Il faut exiger le vrai spectacle... celui de la Conquête et des sévices des Conquérants, sur la Côte-Sud, à Lévis et ailleurs. Il faut exiger aussi la reconstitution de la Bataille de Sainte-Foy où nous avons été vainqueurs. Ou à tout le moins sa commémoration. Comme quoi. Ce ne sont pas les armées Britanniques qui ont vaincu, c'est notre abandon par le Roi de France, son abdication de fait qui les a fait vaincre. Ce n'est pas nous qui avons été vaincus. Nous, au contraire, nous y avons trouvé notre statut de peuple sans Souverain, de peuple souverain donc. Un peuple qui en aucun cas ne pouvait être objet de Cession, comme l'a prétendu John Saul. Un peuple n'est pas un objet, un peuple ne peut être objet de Cession.
Les activistes canadianisateurs extrémistes ont retraité quand il a été question d'inviter la Reine pour le 400e. Cela n'aurait pu leur être favorable. En retirant toute occasion de mobiliser l'indignation du peuple du Québec défavorable à l'État du Canada, ils ont pu imposer la culture du divertissement rouleau compressant tout sur son passage.
Il nous faut faire la même chose. Il nous faut du divertissement, du spectacle pour faire comme eux et lui donner cette fois valeur fondatrice de ce que nous sommes.
Les armées du Roi de France ont été vaincues par celle de l'Empire britannique concurrent et Conquérant, cela par les armes, la bombarde et le sang versé. C'est tout autre chose qu'un seul spectacle. Nous devons aussi introduire dans ce spectacle celui du ravage et du pillage de la Côte-Sud s'il est question de reconstituer la chose. De même que reconstituer la Bataille de Sainte-Foy, là il s'agissait bien de nous et de nos armées à nous. Celles de la résistance, celles de notre résistance. Nous l'avons gagnée, les troupes britanniques se sont repliées dans nos fortifications. Ce que nous aurions fait n'eut été du Général des armées du Roi de France. Wolf n'aurait pu nous vaincre. Or, malgré la victoire du Chevalier de Lévis, notre De Gaulle à nous, Louis XV a abdiqué son devoir premier de protéger son peuple. Il n'a pas expédié les renforts dont nous avions besoin pour reprendre Québec. D'où la Conquête. Ces événements qui nous ont fait peuple sans Souverain, peuple distinct du peuple de France, peuple souverain du Québec, ce que nous sommes toujours. Aucun État n'ayant obtenu notre directe et démocratique approbation.
Voilà ce que ce spectacle est en fait ! Celui de notre Conquête. Celui de notre Conquête de notre statut de peuple souverain, distinct de tout autre ! Voilà une occasion unique de faire de ces reconstitutions la reconstitution de notre constitution en tant que peuple souverain du Québec.
Nous, nous aurions pu vaincre l'envahisseur. Et nous l’avons fait à Sainte-Foy
À défaut de l'avoir vaincu, notre Souverain nous a fait peuple souverain sans Souverain. Son abdication de fait nous a fait peuple démocratique et souverain du Québec. Ce que nous sommes.
Il nous faut une occasion pour le manifester. Cette reconstitution est une occasion de le faire. Nous aurons l'occasion de parler et de reconstituer toute la guerre de Conquête, y compris le saccage et les massacres de la Côte sud...
Voilà pourquoi Jean Charest désavoue ces reconstitutions. Elles sont l'occasion pour nous de revisiter les lieux de notre naissance. Comme l'a été le 400e pour le Canada, une occasion de s'imposer comme si la fondation de Québec était la fondation du Canada. Cela a pu se faire parce qu'était évacuée la Conquête, un an plus tard, la reconstitution de la Bataille des Plaines d'Abraham fait ressurgir ce qui a été caché un an plus tôt. Ce contre quoi nous avons combattu lors du 400e est mis en évidence par la reconstitution du moment charnière qui invalide la canadianisation même du 400e. Cette reconstitution est le spectacle même du ratage du détournement de fête du 400e. C'est la pièce manquante qui a permis aux canadianisateurs de faire du 400e une occasion de cacher ce que nous sommes. Comme si nous n'avions pas été Conquis. Conquis par les armes.
Cette reconstitution est la preuve même de la faillite canadianisatrice, puisqu'elle est née dans la contrainte des corps, par la mutilation des corps, l'occupation militaire de nos feux et lieux, la preuve vivante, tangible, que depuis, cette contrainte de l'occupation n'a jamais été remplacée par un État valide émanant du peuple souverain du Québec.
30 ans avant la Révolution française, les Britanniques ont forcé l'abdication de Louis XV à notre égard. Or jamais nous n'avons nommément accepté de reconnaître d'autres Souverain, comme étant aptes et capables d'incarner notre souveraineté de peuple.
Ce pourquoi nous sommes le peuple souverain du Québec. Ce peuple qui n'a jamais approuvé, qui n'approuve toujours pas, les États qui se sont imposés et succédés depuis la Conquête et la défaite des armées de Louis XV le 13 septembre 2009. La reconstitution de l'ensemble de la Conquête et de ce qui a entouré cette bataille du 13 septembre 1759 il aura 250 ans le 13 septembre 2009, incarne et met en scène les Actes de notre Constitution de peuple souverain du Québec, distinct de tout autre, même s'il vit depuis 250 ans hors l'État.
Cette re-constitution illustre mieux que tout discours, toute démonstration, l'incapacité du Canada à rompre avec son passé de Conquérant, puisque depuis, rien n'a remplacé l'État d'occupation imposé de force le 13 septembre 1759 par les armées Britanniques, cet État qui perdure dans l'État du Canada unilatéral de 1982, rien qui ne soit nommément et démocratiquement approuvé par le peuple souverain du Québec.
Voir aussi :
Réplique à Michel David - « Joyeux anniversaire ! »
250 ans de refus
Archives de Vigile Répondre
18 janvier 2009Elle est bien bonne. Depuis quand les fédéralistes se retiennent d'étouffer la fièreté nationaliste des Québécois ? Est-e qu'ils se sont retenu pour le 400e de Québec ? Voyons donc ! Comment donner le moindre sérieux à des "souverainistes" qui font le jeu de ne pas voir cette campagne agressive fédéraliste de propagande d'unité canadian par la symbolisation d'une acceptation du "fait accompli" et "positif" de la conquête anglaise ?
M. Charest craignerait une réaction des souverainistes après sa victoire électorale dernière et après 10 ans de franche collaboration avec le PQ ? C'est cette même crainte qui l'a poussé à se déclarer contre le retrait du crucifix sur le mur de l'Assemblée, contre le changement de Fête de Noël en Temps des Fêtes et qui lui a fait déclarer qu'il était aussi un Québécois nationaliste?
Ces "souverainsites" croient vraiment que le fédéral cherche à faire gonfler le nationalisme québécois pour nuire au "patriote" Charest ? Alors ces "souverainistes", au nom de la cause, choisissent de supporter la campagne fédérale ?! Une autre coalition contre les conservateurs ?
C'est vraiment la lune de miel entre les partis "souverainistes" (PQ-Bloc-QS) et les libéraux, dites-donc !
On ne peut tellement plus les distinguer qu'il faut faire des recherches à la loupe pour retrouver "quelques rares" qui, dit-on, subsisteraient au sein du PQ !
Le mouvement national québécois ne peut que s'organiser et devenir une influence majeure que dans la société civile et non par un parti politique. Un parti politique, même au pouvoir, n'a aucun réel pouvoir. C'est la haute fonction et les grands bureaucrates élus à vie qui sont le véritable pouvoir. Ils ont le contrôle total sur les partis au pouvoir en exécutant lorsqu'un projet sert leurs intérêts et en sabotant l'exécution si c'est contre leurs intérêts.
Archives de Vigile Répondre
18 janvier 2009M. Jean-François-le-Québécois,
Vous écrivez : «Je vais vous demander ceci, à tous les deux, messieurs : vous ne m’en voudriez pas, de faire quelques recherches, et de vérifier la véracité, ou du moins l’exactitude, de ce que vous affirmez ?»
Vous n'avez pas de permission à demander, allez, cherchez. J'ai compris à la radio que Mme Maltais n'est pas contre si c'est fait correctement. Faudrait aussi demander au maire de Québec, M. La Beaume, ce qu'il en pense.
En passant, M. Charest est contre ce projet qui pourrait bien pomper "faire gonfler" le nationalisme québécois francophone. Le rappel de nos difficultés passées comme la bataille de St-Eustache où 100 "insurgés", nos ancêtres, ont été tués dont plusieurs en sortant de l'église de la place où ils avaient trouvé refuge pour résister aux troupes anglaises, ne peut pas faire de tort à notre idée de souveraineté.
Ce n'est pas les souverainistes qui devraient s'énerver pour une telle reconstitution, c'est les fédéralistes...me semble. M. Charest en est la preuve vivante. "Il y a Mme Verner qui se dit en faveur mais, je crois qu'elle ignore les dangers de l'affaire pour le fédéralisme canadien".
Jean-François-le-Québécois Répondre
17 janvier 2009@ Gilles Bousquet et @ L. Dureanleau
Vous êtes bien certain qu'Agnès Maltais appuie le projet de la célébration de l'événement historique en question? À mon humble avis, ça ne lui ressemble pas...
Il y a M. Duranleau, qui semble prêt à dire qu'elle n'est qu'une traîtresse qui sert les intérêts de la monarchie britannique (elle serait une orangiste?); est-ce qu'on parle bien d'Agnès Maltais, députée dans Taschereau, chez moi à Québec; et ce depuis de nombreuses années? Cette même députée qui siégeait, fin 2008, sur le comité qui a interrogé la maintenant tristement célèbre Lise Thibault, la lieutenant-gouverneure déchue, au sujet de ses dépenses princières?
Je vais vous demander ceci, à tous les deux, messieurs: vous ne m'en voudriez pas, de faire quelques recherches, et de vérifier la véracité, ou du moins l'exactitude, de ce que vous affirmez?
Je ne soupçonne aucune mauvaise intention, ni chez l'un, ni chez l'autre d'entre vous. Mais tout ça me semble un peu fort.
Agnès Maltais, à mon humble avis, semble être l'une des rares personnes dont on peut encore dire qu'elle se tient debout, au PQ. Je serais fort triste, d'apprendre qu'elle aurait changé, à un tel point... À la façon de Mme marois, qui suggérait d'angliciser nos écoles primaires...
Merci à chacun, pour vos contributions.
Georges-Étienne Cartier Répondre
17 janvier 2009J`insiste, en toute sereine sobriété, censure ou pas:
il s`agit VRAIMENT de ce que je ressent et pense:
"OUACH" !
Sic!...La dentelle, ici, n`est plus de mise, car cette histoire de bataiile en mérite bien une autre. Alors là , une VRAIE ! !
Et, censure ou pas, " Honni soit qui mal y pense !"
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2009Bravo Monsieur Bousquet !
Bravo Monsieur Vaugeois !
Je me demande qui est plus à la solde des fédéralistes ? Ceux qui seront sur les terres d'Abraham Martin pour relater un pan de notre histoire, la défaite de 1759 mais également la magnifique victoire de 1760 ou ceux qui veulent s'assurer de bien enfouir et surtout cacher ce qui s'est passé. Et ce, à l'instar du Ministère de l'éducation qui veut effacer de grands pans de cette riche histoire, comme l'a fait avant la chef de l'opposition en adoptant une réforme scolaire, et la défend encore notamment avec Mme Maltais, qui assure que nos enfants n'auront aucune connaissance notamment en histoire et en français.
En ce sens, je suis pleinement d'accord avec l'affirmation de M. Bousquet «Tenter de cacher la défaite des Plaines ne fera pas avancer LA cause, au contraire.»
En passant, où était ces critiques lorsque nous avons reconstituer la bataille de Carillon (en 2008) qui fut la plus éclatante victoire française.
Des hommes ont donné leur vie (près de 1/7 de la population) pour défendre leur patrie qui est devenue celle des patriotes qui ont également donné leur vie pour la défendre, que l'on fête à tous les ans, qui est devenue celle de mes parents qui ont perdu leur 1er référendum, qui est devenue la mienne qui a perdu le second référendum, qui est devenue celle de mes enfants pour qui, un jour, elle sera également leur pays.
Pour y arriver, eux, comme nous tous, devons savoir d'où l'on vient et cela nous servira à savoir où l'on va. Taché l'a incrusté au centre de tous les personnages qui ont fait cette histoire « Je me souviens ».
Ce que je me permets de déplorer, c'est que l'organisateur ne soit pas le Québec. Comme le 400e de Québec, l'an dernier, la chaise était libre alors ils ont mis leur c.. dessus. Mais le seul responsable c'est nous.
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2009Pas la vie de M. Michaud, voyons, l'Affaire Michaud !
C'est le PQ qui a gagné la bataille dans cette affaire. Ce serait une reconstitution de la victoire du PQ et leurs amis Juifs contre le patriote Michaud.
On a besoin de voir des victoires, pas juste des défaites, n'est-ce pas M. Bousquet ?
Glissez-en un mot à Mme Maltais.
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2009M. Gébé Tremblay écrit : «On pourrait aussi faire un film avec l’affaire Michaud». Bonne idée, la vie de M. Michaud est très intéressante comme défenseur de la langue française, journaliste, diplomate, député, ami de M. René Lévesque et de M. Parizeau etc.
M. Luc Duranleau du PI qui écrit : «Des traîtres. Voilà ce qu’ils sont. C’est scandaleux !»
Wow, M. Duranleau. Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère. Je note que cette reconstitution semble déjà vous déployer les ailes indépendantistes avec cette suggestion de marche incluant l’occasion de critiquer le PQ.
Faut dire que l’affaire devrait apporter plein de touristes à Québec qui viendraient d’un peu partout. Si ça peut, en même temps, comme le prétend plusieurs nationalistes, écorcher un peu les Québécois francophones, pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour déchirer nos chemises et mousser l’idée que le Québec serait mieux souverain ?
C'est ce que commence à penser m. Charest qui comme vous, est contre la tenue de cette reconstitution parce qu'il doit commencer à avoir peur des réactions des Québécois qui nuiraient à son fédéralisme centralisateur assymétrique administratif actuel et à son probable désir de finir Premier-Ministre d'un vrai pays, le Canada, pas comme "premier" de la Province de Québec. Province, territoire conquis "comme le décrit nos dictionnaires".
Tenter de cacher la défaite des Plaines ne fera pas avancer LA cause, au contraire.
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2009Et pourquoi pas une reconstitution de l'Affaire Michaud tous les 5 décembre ?
Ça aussi c'est l'histoire !
On pourrait aussi en faire un film !
Luc Duranleau Répondre
17 janvier 2009Bonjour monsieur Bousquet,
Ces personnages agissent plutôt comme des faux prophètes hyprocrites qui servent les intérêts de la monarchie canadienne. Dire qu'ils sont souverainistes est une insulte à tous les indépendantistes.
D'ailleurs, nous avons des échanges de courriels avec Mme Maltais dans lesquels elle proposait d'appuyer la motion du Parti indépendantiste d'exiger l'annulation de l'événement avec la possiblité que le PQ fasse une motion à l'Assemblé national en ce sens. Entre temps, elle s'est dépêché de coordonner son intervention média avec le CCBN et les avertir de notre mobilisation prochaine.
Des traîtres. Voilà ce qu'ils sont. C'est scandaleux!
Vous comprendrez ma consternation hier lorsque j'ai appris de vous qu'elle appuyait l'événement.
Le Parti Québécois est un parti infiltré de traîtres qui prétendent défendre les intérêts du peuple québécois alors qu'ils ne réussissent même pas à faire respecter sa dignité.
À moins d'une rétraction de sa part, nous allons publier ces courriels dans les médias et démontrer une fois pour toute que le seul parti voué à l'indépendance du Québec et l'émancipation du peuple québécois c'est le Parti indépendantiste.
Luc Duranleau
Candidat du Parti indépendantiste
Montmorency et Jean-Talon
Jean-François-le-Québécois Répondre
16 janvier 2009@M. Gilles Bousquet
C'est vrai que l'on ne peut changer l'Histoire. Quoique Harper et Michaëlle Jean ne se sont pas gêné pour en faire leur propre réécriture, pour le 400e de Québec...
Enfin, ILS comme vous dites, peuvent la préparer, leur reconstitution. Mais je n'irai surtout pas assister à ça. On parle d'une bataille que nous avons perdue, parce que nous avons été trahis, et c'est le moment de notre histoire où tout a basculé, pour nous.
Il n'y a pas de quoi fêter ça; surtout que nous risquons fort de nous faire ressortir la cassette du fait que nous avons toujours été bien traités après la défaite, donc que nous n'avons point à avoir de ressentiment, que nous ne devons point être ingrats ou mauvais perdants, et bla-bla-bla...
Par ailleurs, vous dites que nous pouvons compter sur le maire Labeaume... Hum... Pour lui, «l'important c'est de faire le party», sinon, s'il devait y avoir quelque contestation ou controverse, nous nous ferons traiter de «colons», par notre illustre maire, comme le printemps dernier. C'est en cela, oui, à savoir pour tenir ce genre de discours, et exprimer ce genre de vision (limitée), que nous pouvons essentiellement compter sur monsieur Labeaume. Il désire avant tout que ce genre d'événement soit une réussite financière, pour le prestige auprès des touristes, de SA ville.