Surprenant mais réel

Champions du confort québécois, dans le Canada

Tribune libre

Un genre de vérité de La Palice : Plus les Québécois sont confortables dans le Canada, moins ils veulent en sortir, ce qui est légèrement contraire à la maxime de M. Gilles Duceppe qui tentait, avec le Bloc québécois, d’améliorer le sort du Québec au fédéral, en disant : La politique du pire est la pire des politiques.
Si nous voulions rendre hommage à ceux qui ont contribué au confort du Québec…dans le Canada, nous avons le choix entre plusieurs dont certains souverainistes. En voici une liste, par ordre d’importance, à qui nous pourrions décerner le prix : CANADA UNI.
1-Le Dr Camille Laurin avec sa loi 101 pour rassurer sur la langue française.
2-M. Jacques Parizeau avec ses lois et politiques pour Québec Inc., ce qui a amélioré la place des francophones dans les affaires.
3-M. René Lévesque avec sa participation pour la nationaliser l’hydro électricité et avoir gagné le pouvoir souverainiste en 1976, ce qui a fait avancer le Québec...dans le Canada.
4-M. Pierre E. Trudeau pour avoir rendu le français et l’anglais, langues officielles du Canada, de l'Atlantique au Pacifique.
5-M. Stephan Harper pour avoir officialisé les « Québécois » comme une nation…dans le Canada.
6-M. Gilles Duceppe pour avoir poussé le fédéral à reconnaître « les Québécois » comme une nation.


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13 commentaires

  • Bruno Deshaies Répondre

    6 octobre 2011

    2011-10-06, par Bruno Deshaies
    Voir la suite de mon commentaire sur la Tribune libre d’Henri Marineau, « L’illusion du sophisme. » Il s'intitule : « Indépendance et interdépendance, c’est ce qu’il faut faire comprendre. » Dans Vigile, mercredi, 5 octobre 2011. http://www.vigile.net/L-illusion-du-sophisme

  • Bruno Deshaies Répondre

    5 octobre 2011

    2011-10-04, par Bruno Deshaies
    Je vous ai lu et je vous ai compris. J’ai aussi répondu du point de vue des structures de l’histoire. Je savais que vous auriez encore une idée originale à me répondre. Mais, attention, quand le cerveau est contaminé par l’optique CONFÉDÉRALISTE ou encore du gouvernement SUPRANATIONAL (et que les nations ne deviennent que des RÉGIONS ou qu’elles disparaissent), vous préparez inconsciemment la disparition des NATIONS (contra Yves Lacoste, Vive la nation. Destin d’une idée géopolitique, Paris, Fayard, 1997). Tout votre raisonnement pour contester la distinction entre « liberté collective » et « libertés individuelles » est à mon avis ce qu’il y a de plus simpliste.
    Sur ce dilemme, la réponse d’Henri Marineau me suffit. Vous êtes un sophiste et vous vous complaisez dans votre « réalisme » qui est bien loin d’être du « pragmatisme » (cf. William James, Le pragmatisme, 1907).
    Par ailleurs, vous m’avez beaucoup impressionné avec votre démagogie du genre que voici : « Si le fédéral nous traitait comme des Palestiniens ou des Tchétchènes, ça serait déjà plus facile d’avoir un OUI très majoritaire pour la souveraineté. » Je vous renvoie la balle. Le Canada est un État de droit ! Le Québec aussi. Vos craintes sont abusives bien que je reconnaisse que les affrontements nationaux existent au-delà des conflits sociaux. Une nation qui se respecte ne se laisse pas fédérer facilement.
    Vous donnez dans le sophisme mais vous croyez être réaliste et raisonnable. Les apparences de vérités ne sont pas la VÉRITÉ, c’est-à-dire l’accord entre notre cerveau et la réalité. Il vous suffit d’écrire : « À la place de tenter toutes sortes de trucs pour décider les Québécois à aller là, où la majorité ne veut pas, faut viser une destination qui leur est plus…acceptable, dans un avenir prévisible. » Vous le voyez, vous, le « TRUC ».
    Vous vivez dans l’histoire immédiate. Seul compte, le présent. Or, les nations ont un avenir lorsqu’elles se donnent une vision de ce qu’elles veulent devenir. La géopolitique nous en donne une bonne explication tout comme la sociologie du national et la grande histoire. Deux cent cinquante ans d’histoire d’une société annexée ne suffisent-ils pas pour comprendre que les Québécois-Français sont sous le joug d’un autre qui nous remplace et qui agit à notre place ?
    Je comprends que la liberté collective puisse vous agacer souverainement. Comme toujours, vous avez trouvez une consolation : « Les Français et les Anglais ont eu des destins et des races mêlées, pendant des années. La langue française est venue à 2 cheveux de devenir la langue officielle de l’Angleterre "La Grande Bretagne". Ces 2 peuples se sont battus. Ils ont été souvent ennemis en guerre mais ce n’a plus été le cas avec la reine Victoria, reine et impératrice, qui aimait beaucoup Napoléon 111, empereur des Français. » Ce genre de récupération de l’histoire se nomme de la démagogie.
    Cesser de persifler. Les « nations » sont extrêmes importantes pour l’avenir de l’Humanité et de la Civilisation et, en revanche, les empires plus pervers encore que les nations.
    Note. Jean-Baptiste Duroselle, Tout empire périra. Théorie des relations internationales, Paris, Armand Colin, 1981/1992, 346 p.

  • Marcel Haché Répondre

    5 octobre 2011

    Les québécois sont très « confortables » dans le Canada, M. Bousquet. Vous avez raison sur ce point.
    C’est le peuple québécois qui ne l’est pas, « confortable » C’pas pareil.
    Vos propos démontrent toujours la difficulté des québécois à se représenter en peuple. Et toute la force de l’idée canadienne est de laisser toute liberté et confort aux individus, mais rien au peuple québécois.
    Finalement, la véritable question à vous poser serait la suivante, M. Bousquet : êtes-vous capable de dire et d’écrire Nous?
    Quoi que vous en pensiez, et malgré tout le confort canadien des québécois, le Canada n’a jamais été capable d’accommoder le peuple canadien-français, puis maintenant québécois, simplement parce qu’à son origine, le Canada fut pensé contre Nous. Et quoi que vous en pensiez, toute réforme du Canada dans le passé ne fut jamais pour Nous qu’une façon de Nous accommoder de ce qui n’était pas accommodant. Il n’est pas dans la nature profonde du Canada de se réformer pour Nous. Ce qui ne l’empêche pas sans doute d’être « confortable » pour nous deux, simples votants du Québec.
    Vous avez donc raison de montrer la difficulté fondamentale du mouvement séparatiste, mais d’un autre point de vue, vous pourriez bien avoir tort de croire, ou sembler croire, que cette condition est insurmontable, le véritable problème étant que le P.Q. le navire-amiral, ne s’est jamais adressé à Nous.
    Salutations.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    4 octobre 2011

    M. Bousquet,
    Vous avez peut-être manqué quelque chose du sens de cette complainte. Si elle est en anglais, ce n’est que la conséquence du drame réel qui y est constaté par les enfants qui n’ont rien vu passer de l’assimilation qu’ils ont subie.
    Il n’est pas du tout question ici de résistance consentie ou de partage du patrimoine. La perte de la culture, de la langue, de la mémoire même, est totale, brutale, en une seule génération. L’assimilation planifiée qui est vécue ici est de l’épuration ethnique, comme le souhaite le Canada depuis 252 ans. L’aventure du français en Amérique est un chapelet d’échecs, de maladresses, de victoires morales qu’on nous ressert ad nauseam pour nous endormir lentement dans l’espérance, qui nie la résistance. On croirait entendre Harper au Q400 avec ses révisions de l’Histoire (Champlain ancêtre de notre petite reine noire) quand on lit : « Sous Victoria, la langue française est venue à 2 cheveux de devenir la langue officielle de l’Angleterre "La Grande Bretagne" » Encore une malchance relatée, pour nous enfirouâper et nous faire oublier le crime du génocide.

  • Gilles Bousquet Répondre

    4 octobre 2011

    M. O, vous avez peut-être manqué un excellent reportage sur la reine Victoria, hier, à la télé française. Cette reine célèbre, qui a régné longtemps comme son arrière-arrière petite fille Élizabeth 11, était francophile. Elle a passé plusieurs de ses dernières vacances sur la Riviera française, près de Nice.
    Les Français et les Anglais ont eu des destins et des races mêlées, pendant des années. La langue française est venue à 2 cheveux de devenir la langue officielle de l'Angleterre "La Grande Bretagne". Ces 2 peuples se sont battus. Ils ont été souvent ennemis en guerre mais ce n'a plus été le cas avec la reine Victoria, reine et impératrice, qui aimait beaucoup Napoléon 111, empereur des Français.
    Améliorer notre place constitutionnelle avec un certain lien canadien, résister avec notre langue française, séparé ou non, en Amérique, avec seulement 2 % de francophones, va être nécessaire, si nous ne voulons pas nous angliciser. Ça va être difficile…anyway.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    4 octobre 2011

    Et Pauline bloquera tout effort de coalition avec les indépendantistes...
    Mommy, daddy, I love you dearly
    Please tell me how in french
    My friends used to call me ?
    Paule, Lise, Pierre, Jacques ou Louise
    Groulx, Papineau, Gauthier
    Fortin, Robichaud, Charbonneau
    Mommy, daddy, what happened to my name
    Oh Mommy, daddy, how come it’s not the same
    Oh mommy, tell me why it’s too late, too late
    Much too late
    Mommy, daddy, I love you dearly
    Please tell me where we used to live in this country
    Trois-Rivières, St-Paul, Grand-Mère
    Saint-Marc, Berthier, Gaspé, Dolbeau,
    Tadoussac, Gatineau
    Mommy, daddy, how come it’s not the same
    Oh mommy, daddy, there’s so much in a name
    Oh mommy, tell me why it’s too late, too late
    Much too late
    Mommy, daddy, I love you dearly
    Please do the song you sang when I was a baby
    Fais do-do, cola mon p’tit frère
    Fais dodo, mon p’tit frère, tu auras du lolo
    Mommy, daddy, I remember the song
    Oh mommy, daddy, something seems to be wrong
    Oh mommy, tell me why it’s too late, too late
    Much too late
    Mommy, daddy, I love you dearly
    Please tell me once again that beautiful story
    Un jour, ils partirent de France
    Bâtir ici quelques villages, une ville, un pays
    Mommy, daddy, how come we lost the game ?
    Oh mommy, daddy, are you the one to blame ?
    Oh mommy, tell me why it’s too late, too late
    Much too late
    ***
    Paroles : Gilles Richer et Marc Gélinas (1971)
    Interprètes originaux : Dominique Michel et Marc Gélinas - Album : Tiens-toi bien après les oreilles à papa (1971)
    Musique : Marc Gélinas

  • Gilles Bousquet Répondre

    4 octobre 2011

    M. Henri Marineau, vous écrivez : «il existe des solutions, entre autres, l’appropriation de tous nos leviers culturels, politiques, sociaux et économiques.»
    Est-ce que vous pensez actuellement que les Québécois seraient rassurés de savoir que c’est le PLQ Charest qui gouvernerait 100 % de toutes nos taxes et tous nos impôts ?
    Vous écrivez aussi : «plus les Québécois seront convaincus qu’ils seront davantage confortables hors du Canada, plus ils voudront en sortir.»
    Si le fédéral nous traitait comme des Palestiniens ou des Tchétchènes, ça serait déjà plus facile d’avoir un OUI très majoritaire pour la souveraineté.
    Tout le problème est dans le comment convaincre un fédéraliste de virer souverainiste, quand nous avons peu de chômage au Québec, le fédéral qui devrait déclarer qu’il va nous remplacer le pont Champlain, demain, un grand nombre de personnes qui veulent immigrer au Québec, pour améliorer leur sort, quitte à se faire geler 6 mois par année. à Montréal ou à Rimouski, plus la peur du changement et celle de l’inconnu. Bonne chance à celles et ceux qui vont tenter l’affaire, s’ils se limitent à vouloir séparer le Québec du Canada…complètement. Ça prendrait une solution plus pépère, plus rassembleuse et qui fait moins peur, au pont de vue économique. Quelque chose entre la séparation et la fédération actuelle. M. Lévesque l’avait compris pour augmenter le 8 % de l’indépendance de M. Bourgault à 40 % à son élection de 1976 et au référendum de 1980. C’était la souveraineté-association, pas la simple séparation, plus son immense prestige et charisme
    À la place de tenter toutes sortes de trucs pour décider les Québécois à aller là, où la majorité ne veut pas, faut viser une destination qui leur est plus…acceptable, dans un avenir prévisible.

  • Henri Marineau Répondre

    4 octobre 2011

    En fait, si nous suivons votre raisonnement, nous pouvons arriver au sophisme suivant :
    Un problème comporte toujours au moins une solution.
    Donc s'il n'y a pas de solution,
    il n'y a pas de problème.
    Ce que votre affirmation laisse sous-entendre, c’est qu’il n’y a pas de problème pour les Québécois puisqu’il n’y a pas d’autres solutions que de profiter du « confort canadien »…mais ce qu’elle ne dit, c’est que, plus les Québécois seront convaincus qu’ils seront davantage confortables hors du Canada, plus ils voudront en sortir.
    En réalité, il faut d’abord faire réaliser aux Québécois que le statut politique actuel du Québec au sein de la confédération canadienne pose davantage de problèmes que d’avantages et, qu’en ce sens, il existe des solutions, entre autres, l’appropriation de tous nos leviers culturels, politiques, sociaux et économiques.
    Quand les leaders politiques, appuyés d’une véritable coalition citoyenne, auront le courage et les convictions nécessaires pour rallumer la flamme souverainiste par des arguments qui font appel à la fierté patriotique des Québécois, ils s’empresseront de vouloir sortir du Canada !

  • Gilles Bousquet Répondre

    4 octobre 2011

    M. Robert Barberis-Gervais, je ne suggère pas un seul candidat souverainiste par comté, vu que nos partis souverainistes ne s’entendront pas sur cette solution mais, de voter pour celui qui « score » mieux dans le sondage local, juste avant l’élection. Exemple : M. Khadir va probablement mieux se classer dans son comté de Mercier et Mme Marois dans celui de Charlevoix etc.
    Si les chefs ne peuvent pas s’entendre, pour diverses raisons théorIques et pratiques, pour se séparer les comtés où ils présenteront ou pas, les candidats, afin de ne pas diviser le vote souverainiste, c’est au peuple souverain, souverainiste, comme écrirait l’autre, de se mobiliser pour faire passer les candidats souverainistes, avec des votes stratégiques souverainistes. S’agit seulement de faire passer le mot et…d’aller VOTER, quand le temps sera venu.
    Je n’ai pas écrit que nos francophones de l’Ouest ne se sont pas assimilés, j’ai écrit que l’adoption des 2 langues officielles, aide au Canada UNI. Le contraire, l’anglais seule langue officielle canadienne, aurait nuit.
    Première priorité souverainiste, élire des souverainistes, indépendantistes ou séparatistes à Québec et tenter de les convaincre de la solution de Me Cloutier, qui ne pourrait pas se concrétiser avec un gouvernement fédéraliste. Pour ça, arrêter de taper sur le PQ et/ou Mme Marois. En principe, ils sont souverainistes.
    Je ne crois pas du tout que la simple souveraineté sans association, la simple indépendance « la séparation » qui sort le Canada complètement du Québec, sera acceptable à une majorité de Québécois sauf sui le fédéral devient réellement bête et méchant avec le Québec. Ça ne sera pas demains, vu que la télé nous annonce une annonce de M. Harper au sujet du pont Champlain.
    Je ne crois pas à la souveraineté totale du Québec « hors le Canada » par manque de majorité mais je crois à une solution « gagnant-gagnant » par les partis qui sont souverainistes qui ne seront pas élus s’ils deviennent trop durs, en faisant peur aux Québécois mous de la constitution. Pas dur à comprendre. Les Québécois ne se feront pas attirer vers la souveraineté avec des claques sur la gueule des souverainistes trop pressés et énervés.
    M. Laurin est le champion, toutes catégories, du Canada uni. Ce n’était pas son intention mais il nous a confortés en masse avec le français. Par contre, c’est M. Charest qui nous aide, par son anglophilie, à mieux considérer la souveraineté, comme solution à l’anglicisation. C’est le monde à l’envers, difficile à voir clairement.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2011

    M. Bousquet,
    saluons votre retour. Nous vous avons lu ailleurs. Vous revenez en commentaire sur l'idée d'un seul candidat souverainiste par comté. C'est une bonne idée à réaliser.
    Admettons votre idée que Camille Laurin, René Lévesque et Jacques Parizeau ont été les "champions du confort québécois" pour reprendre votre drôle d'expression qui fait penser à la chanson célèbre de Tex Le Cor: tant qu'il y aura de la bière dans le frigidaire.
    Que vous mettiez sur le même pied que Laurin, Lévesque et Parizeau, Pierre Elliot Trudeau dont le bilinguisme n'a pas empêché les francophones hors Québec d'être assimilés à l'anglais, Steven Harper avec son acceptation sans conséquence pratique de la nation québécoise (dans un Canada uni), et Duceppe qui a contribué à cette acceptation à peine symbolique suppose que vous n'avez pas soupesé longtemps les différences entre 1-2 et 3 et 4-5 et 6. 4, 5 et 6 n'ont pas contribué "au confort québécois".
    Je vous connais, vous allez l'admettre sans hésitation. Vous disiez ça comme ça pour parler. C'est votre charme, si on aime l'imprécision et les approximations; c'est aussi vos limites.
    Mais votre projet est toujours le même: expliquer pourquoi la majorité des Québécois ne sont pas souverainistes. Pour mettre de l'avant la souveraineté-association. Lisez Jacques Noël: ses explications sont plus convaincantes.
    Robert Barberis-Gervais, 4 octobre 2011

  • Gilles Bousquet Répondre

    4 octobre 2011

    Solution envisageable pour la souveraineté du Québec :
    Élire un gouvernement souverainiste en votant pour le candidat souverainiste de son comté qui a plus de chances de battre, selon les derniers sondages de son comté, le candidat fédéraliste, ce qui devrait donner un gouvernement souverainiste au pouvoir, prêt, si le fédéral s'enfarge, à récolter les fruits de la déception des Québécois envers le gouvernement central quii pourrait paraître alors comme bête et méchant.

  • Gilles Bousquet Répondre

    4 octobre 2011

    M. Deshaies, vous écrivez : «C’est ici aussi qu’on doit s’assurer de ne pas confondre dans notre cerveau la distinction entre « liberté collective » et « libertés individuelles ». »
    Mon message ici n’est pas de souligner si nous sommes ou pas libres individuellement ou collectivement libres mais, de souligner que l’amélioration de la place du Québec « pendant qu’il est encore dans le Canada » n’est pas du tout de nature à faciliter sa sortie de la fédération « améliorée » ainsi.
    Dès que le PQ a été élu en 1976, il a tenté solidement d’améliorer, en sécurisant, la place des Québécois francophones, en les rassurant et en améliorant leur sort individuel et collectif. Même s’il avait commencé par le référendum, avant l’adoption de la loi 101, il l’aurait quand même perdu pour une raison simple : Les Québécois, majoritairement, avaient et ont encore peur de sortir de la fédération canadienne « quitter le foyer familial sécurisant où venaient les pensions des vieux et l’assurance-chômage ». Faut dire qu’à peu près toutes les grandes entreprises étaient la propriété des anglophones sauf l’Hydro-Québec, Desjardins et la Banque nationale.
    Le lien « association » proposé par M. Lévesque n’a pas été perçu comme assez solide pour rassurer celles et ceux qui craignaient les dangers économiques liés à une chicane prévue à l’horizon par les fédéralistes qui étaient contre la souveraineté du Québec et promettaient de ne jamais négocier ou accepter une association pendant que les épargnes des riches quittaient pour l’Ontario et que la « piastre à Lévesque » à 67 sous, servait à illustrer le marasme économique québécois, si le OUI l’emportait.
    Les Québécois, majoritairement, craignaient et craignent encore plus les problèmes économiques et perdre leurs gagne-pain que de perdre le français à Montréal. Si les Québécois vivaient au niveau économique d’Haïti, ils voteraient très majoritairement OUI à la souveraineté mais, la situation économique, généralement assez favorables, des Québécois francophones, s’améliorant depuis 1976, n’aide pas LA cause souverainiste.
    Si LA cause souverainiste était plus « vendable », le PQ et Québec solidaire n’hésiteraient pas à en parler souvent. LA solution ne peut venir que du fédéral avec des lois et d’autres actions qui seraient injustes envers les francophones du Québec.
    Les chefs des souverainistes québécois sont pris au piège, plus ils améliorent le sort du Québec dans le Canada, moins les Québécois voudront en sortir. Ils ne peuvent, quand même pas, laisser dépérir le Québec pour mieux pomper les Québécois sur la souveraineté. Problème cornélien ici, s’il en est un.

  • Bruno Deshaies Répondre

    4 octobre 2011

    2011-20-04, par Bruno Deshaies
    Vous voulez comprendre le drame qui nous afflige, les contradictions qui nous accablent et les animateurs-activistes qui s'efforcent de rassembler les québécois sans s'intéresser suffisamment au conditionnement historique de notre pensée politique dans l’optique fédéraliste, alors il faut compenser par une interprétation nouvelle de notre histoire collective de Canadiens-Français depuis la Nouvelle-France jusqu’à nos jours. Gilles Bousquet nous en donne l’occasion.
    Le Canada-Uni, c’est l’affaire de Louis-Hyppolite La Fontaine en 1840-1842. Le nœud gordien de notre histoire réside dans l’acceptation de notre ANNEXION qui est la conséquence directe du Traité de Paris de 1763 qui a marqué notre passage brutal de l’empire français à l’empire British. Donc, conquête confirmée, domination, annexion, subordination, infériorisation et oppression de toutes sortes depuis 250 ans. On peut comprendre assez facilement que cette domination a laissé des traces dans les cerveaux canadiens-français ainsi que des québécois-français. C’est ici aussi qu’on doit s’assurer de ne pas confondre dans notre cerveau la distinction entre « liberté collective » et « libertés individuelles ».
    Voir le complément de mes commentaires sur la Tribune libre de Jean-Pierre PFISTERER.
    UN PQ EN CRISE OU UN QUÉBEC EN CRISE ?
    Le doute face à l’avenir
    Cet état d’esprit, imprégné du doute, va perdurer jusqu’à aujourd’hui
    Jean-Pierre PFISTERER
    Tribune libre de Vigile
    dimanche 2 octobre 2011
    Source : http://www.vigile.net/Le-doute-face-a-l-avenir