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De la difficile appropriation de l'indépendance (2)

Chronique de Bruno Deshaies


Nous remercions monsieur Pierre Daviau pour son énergie et sa détermination à vouloir faire saisir au plus grand nombre possible sa connaissance de l'optique indépendantiste. Il insiste dans ce texte sur la notion d'ANNEXION et sur ses conséquences funestes pour la nation québécoise comme ensemble politique et national. Il dresse un portait réaliste de la position du Québec dans la « confédération » canadian. Mais, contrairement à Guy A. Lepage, il n'aurait jamais l'inconscience de déclarer ce qui suit : « Je suis un séparatiste qui ne milite dans aucun parti. En attente d'un pays éventuel, je vis dans un autre pays quand même fort agréable. » (Voir sa déclaration dans La Presse, mercredi 4 octobre 2006, p. A21.) À tous ces gens « en attente d'un pays éventuel », monsieur Daviau lance fièrement et dans l'honneur un appel au regroupement « dans un mouvement irrésistible, en dehors des cadres des partis politiques, pour mener dans toutes les régions le combat de notre indépendance nationale ». L'objectif global est simple : premièrement, pour être la majorité dans un état séparé ; deuxièmement, pour être collectivement indépendant.
BD
* * *

Le combat de l'indépendance est parsemé de pièges nombreux, variés et quotidiens. Les Québécois sont responsables de plusieurs de ces pièges et, par conséquent, possèdent en eux le pouvoir de les désamorcer, car ils relèvent de la COMPLEXITÉ DE LA VIE COLLECTIVE québécoise. Dans ce combat, les adversaires fédéralistes canadians nous tendent d'autres pièges. Ces pièges des fédéralistes canadians feront donc l'objet de ce deuxième et dernier article.

* * *

« L'essence de l'ANNEXION,

c'est d'être gouverné PAR UNE AUTRE NATION. »

(Maurice Séguin, Les Normes.) (1)


« L'essence même de l'annexion réside dans le fait d'être administré, gouverné par un autre, même si l'on y consent, même si l'on est traité avec justice, même si la concentration des pouvoirs signifie une plus grande économie et donne plus de force au central. [...] Le cas canadien-français est encore plus grave. Ce peuple a été réduit par la force à l'état de minorité dans une union législative où on lui a consenti quelques libertés régionales, et provinciales. » (Maurice Séguin, Histoire de deux nationalismes au Canada) (2)

Les Québécoises et les Québécois qui se questionnent sérieusement sur les causes qui sont à l'origine du statut minoritaire des Québécois-Français et s'investissent totalement pour réaliser la conquête de l'indépendance nationale ont compris que le Québec est une nation « ANNEXÉE, REMPLACÉE, SUBORDONNÉE et qui subit L'OPPRESSION ESSENTIELLE SUR PLACE ». (3)
Dans le combat sans relâche engagé pour aboutir à cette conquête, tous les indépendantistes devraient réfléchir aux enseignements de l'énoncé suivant qui en décrit la nature exacte :
« 3e degré : lutte pour la suprématie

Le troisième degré concerne la lutte :
- pour la prépondérance ;

- pour être la majorité dans un état séparé ;

- pour être indépendant ;

- pour réussir son propre séparatisme ;

- pour être maître chez soi. » (4)
La question fondamentale que les Québécois doivent se poser, alors, est la suivante :
« Qui gouverne ? » (4)
Il s'agit là, bien entendu, de la fameuse lutte au troisième degré, celle que négligent la plupart du temps nos partisans de l'indépendance qui ne font que se plaindre ou vitupérer à l'intérieur du régime dont ils veulent sortir. Afin de nous familiariser avec ces pièges canadians, qui constituent des obstacles destructeurs et difficiles à franchir pour les combattants de l'indépendance nationale, passons en revue certains d'entre eux.

LES EMBÛCHES DRESSÉES PAR LES FÉDÉRALISTES CANADIANS
LES FÉDÉRALISTES CANADIANS QUÉBÉCOIS


Une majorité de Québécoises et de Québécois ACCEPTENT leur ANNEXION (5), certains consciemment, d'autres inconsciemment. Qui n'a pas constaté parmi ses proches ou ses amis des personnes qui critiquent et dévalorisent systématiquement le Québec, ses choix politiques et ses citoyens. Elles ne comprennent plus leur propre tradition, leur culture, leur société. Elles croient en général que la vie est meilleure ailleurs, en Ontario, au Canada anglais et souvent même, comble de l'aliénation, aux États-Unis ! Quel triste constat que d'observer autant d'ignorance chez elles !
D'autres Québécoises et d'autres Québécois qui composent l'élite de notre nation et qui, souvent, ont acquis de vastes connaissances dans divers domaines, ACCEPTENT aussi leur ANNEXION. Ils n'ont pas compris la situation inextricable dans laquelle Québec est coincé ou s'en lavent les mains pour des raisons bassement pécuniaires, tout occupés qu'ils sont à quémander des subventions d'Ottawa ou autres faveurs que le dominant consent au dominé afin de le mieux assujettir.
« b) Il n'y a pas d'égalité possible, entre la NATIONALITÉ MAJORITAIRE et la nationalité minoritaire dans TOUTE UNION FÉDÉRALE :

- pas d'égalité de droits (de permissions)

- pas d'égalité de possibilités (de moyens) » (6)

Cette citation s'applique mutatis mutandis à la situation du Québec. (NDLA)
La plus récente intervention d'un canadian québécois qui a laissé transparaître ses convictions profondes est le premier ministre du Québec, monsieur Jean Charest. Ce fédéraliste canadian reconnu, qui ACCEPTE L'ANNEXION et ses conséquences, s'est démarqué une autre fois. Lui a servi de motivation la critique outrageante de la journaliste Jan Wong sur la société québécoise, à la suite de la tragédie survenue récemment au collège Dawson. Dans la lettre du 19 septembre 2006 qu'il a adressée au rédacteur en chef du Globe and Mail, il se déclare « choqué et déçu par cette analyse sectaire... ». Plus loin, il affirme à son destinataire : « Parce que nous parlons français, parce que nous sommes fiers de le faire et parce que cette langue est le premier instrument de notre liberté... ». Monsieur Charest nous prouve qu'il ne comprend pas le Québec, qu'il n'est qu'un nationaliste de façade et de pacotille. Mais là ne s'arrête pas son incurie dans la défense de l'individualité distincte de la nation québécoise.
L'horreur nous submerge dans son dernier paragraphe quand il écrit : « Le texte de Mme Wong est une disgrâce. [sic !] Il témoigne d'une ignorance des VALEURS CANADIENNES et d'une incompréhension profonde du Québec ». Ce représentant des Québécoises et des Québécois reconnaît les VALEURS CANADIENNES, mais jamais il ne mentionne les VALEURS QUÉBÉCOISES. Les Québécois doivent-ils conclure qu'il n'existe pas de VALEURS QUÉBÉCOISES ? Non, pas du tout ! Cette ignorance inacceptable de sa part, que partagent certains Québécois, le discrédite irrémédiablement à nos yeux.
Dans l'article dense qui bouleverse les idées reçues intitulé DES CONTRADICTIONS DE LA PENSÉE POLITIQUE CANADIENNE-FRANÇAISE l'auteur, dont le pseudonyme est Parfondor, décrit où mène un comportement comme celui du premier ministre Jean Charest et de tous les fédéralistes canadians québécois :
« Aussi, n'est-il pas étonnant que nous nous affaiblissions lors même que nous agissons, SERVITEURS À NOTRE INSU d'une nation qui ne peut subsister que sur les ruines de la nôtre ».

NDLA. - Les caractères en majuscules sont de nous.

LA GRANDE SÉDUCTION : LES NOMINATIONS DES REPRÉSENTANTES DE LA REINE
L'État canadian use de tous les subterfuges inimaginables pour éblouir les Québécois afin de les mystifier et de les conditionner pour mieux exercer son hégémonie sur eux. On pourrait les définir par l'expression bien française de miroir aux alouettes !
Cette mystification utilise les traits caractéristiques des personnes nommées et qui sont susceptibles de créer un lien de sympathie avec les Québécois et, par-delà cette sympathie, de s'attaquer à leur vulnérabilité de citoyens empathiques. La première est une personne handicapée, alors que la seconde, d'immigration récente, vient d'Haïti. Le choix de ces deux représentantes de la Reine, acte évident de propagande canadian, tend à démontrer la grande magnanimité du Canada envers ses citoyens de toutes conditions et de toutes origines. Chacune d'entre elles le rend bien au Canada. En effet, elles sont toutes dévouées à servir efficacement le pouvoir majoritaire et ainsi, à mieux asservir les Québécois. D'autant plus qu'elles sont toutes deux grassement payées pour accomplir leur besogne au Québec dont, le moins qu'on puisse dire est qu'elle a pour but de nous dissoudre dans un univers de bonne entente à sens unique et, en ce qui concerne madame Thibault, si j'en crois un ami, de nous noyer dans un monde tout en rose qui transpire les bons sentiments.
Madame Lise Thibault, lieutenant-gouverneur du Québec, exerce de nombreuses activités. La liste des 53 patronages d'honneur qu'elle a acceptés s'ajoute aux visites multiples qu'elle effectue dans les écoles et autres espaces publics au Québec.
Quant à Son Excellence la très honorable Michäelle Jean., gouverneure générale et commandante en chef du Canada, elle exerce son rôle auprès de la population. Il se définit comme suit :

- honorer les Canadiens, par la célébration de l'excellence et 10 décorations, Ordres ou prix.

- rapprocher les Canadiens, par des visites et rencontres.

- promouvoir le Canada, par des visites de citoyens à Rideau Hall, sans oublier la Citadelle de Québec.
Il ne faut surtout pas se désintéresser des discours de la Gouverneure générale. Récemment elle s'est même surpassée en répandant son fiel sur le dos des Québécois.

Les fonctions de ces deux représentantes de la Reine, chevaux de Troie au sein de la société québécoise, cultivent l'aveuglement des Québécois et servent à répandre la gangrène qui gruge inlassablement leur cohésion nationale.
LE PROGRAMME CANADIAN DES INFRASTRUCTURES
Le 20 octobre 2000, le gouvernement canadian informait ainsi les Québécois : « SIGNATURE D'UNE ENTENTE CANADA-QUÉBEC SUR LES INFRASTUCTURES : 1,5 MILLIARD DE DOLLARS SERONT INVESTIS AU QUÉBEC ».
Par la suite, il nous apprend que sa part sera d'un tiers, les deux autres relèveront du gouvernement du Québec et de différents partenaires, en clair, les municipalités.
Les travaux réalisés au Québec jusqu'à 2006 sont variés. En voici une énumération abrégée :


Structures municipales

Réseaux d'aqueduc et d'égouts, traitement de l'eau potable, rues, échangeurs routiers, ponts, patrimoine muséal, édifices municipaux, Palais des Congrès et Centres communautaires, parcs industriels, promotion d'événements culturels, loisirs (centres sportifs, piscines, chalets), parcs historiques, barrages ainsi que divers autres projets.
Autres organisations

Clubs de moto-neige, coopératives de services de santé, centres de femmes, centre culturel à la communauté chinoise, etc.
Cette liste, fastidieuse autant à compiler qu'à lire, démontre l'intervention généralisée des forces fédéralistes dans des domaines dévolus au Québec par la Constitution. En effet, tel le personnage de Séraphin Poudrier du célèbre roman « Un homme et son péché » de Claude-Henri Grignon, cet individu avaricieux et usurier, qui tirait son plaisir du pouvoir abusif et paternaliste qu'il exerçait sur les citoyens de son milieu, le gouvernement des fédéralistes canadians introduit insidieusement ses tentacules par la force du pouvoir de l'argent dans les domaines de compétence de la Province of Québec. Par ce moyen et avec nos propres impôts, du haut de son rôle supérieur de « grand frère bienveillant », il convainc beaucoup de Québécois qu'il est bon pour eux, qu'il pense à eux et qu'il défend leurs intérêts souvent beaucoup mieux que ne le fait le gouvernement québécois. À ce sujet, un ami issu de l'immigration marocaine nous disait récemment que le Québec ne serait jamais indépendant parce qu'il était ACHETÉ ! Et il a insisté sur ce dernier mot avec mépris...
Cette usurpation canadian de l'agir (par soi) collectif des Québécois par le remplacement et la subordination est une perte de richesse d'être et confirme leur annexion. Ne pourrait-on pas comprendre qu'UN PEUPLE QUI ACCEPTE LA SOUMISSION EST UN PEUPLE QUI S'AVILIT, UN PEUPLE QUI S'ASPHYXIE. Réduit à ce triste état de petitesse, il ne sert à rien de rêver d'un avenir glorieux. Comment se sortir de cette impasse ? Maurice Séguin écrit à ce sujet :
« Il y a des obstacles à surmonter pour s'affranchir de l'idéologie fédéraliste. Le plus grand devoir, dans l'ordre des idées, est de dénoncer l'aliénation fondamentale, essentielle, dont souffre le Canada-Français. [...] Car l'idéologie fédéraliste est très fortement ancrée dans la mentalité du peuple canadien-français. [...] tradition qui, depuis plus de cent trente ans, permet à l'immense majorité à accepter comme normale l'annexion. » (7)

QUAND LES MAIRES QUÉMANDENT DES CONTRIBUTIONS CANADIANS.
De tout temps, les pouvoirs publics et les individus se plaignent de l'insuffisance de leurs revenus. Lorsqu'ils agissent ainsi, ils ne font que confirmer une loi incontournable en économie, soit qu'il faut faire des choix et que « nous ne pouvons pas, en même temps, avoir le beurre et l'argent du beurre ». Ces récriminations sont tout ce qu'il y a de plus naturel. Il n'y a donc rien de nouveau sous le soleil.
Toutefois, le bât blesse quand nous entendons les jérémiades des maires des grandes villes québécoises, ces organismes publics qui exercent des pouvoirs délégués par l'Assemblée nationale, qui quémandent au gouvernement fédéral le versement d'une part de la TPS ou de la taxe sur l'essence.
L'histoire se répète, c'est du déjà vu. Dans QUELLE DÉSESPÉRANCE !, au paragraphe intitulé Allons, gambadant, quémander notre butin !, existe un rappel de la petite histoire de cette déplorable manie politique québécoise de mendier à Ottawa une pauvre partie de l'argent des quelque quarante milliards que nous lui payons en impôts et en taxes de toutes sortes.
L'AIDE À L'ÉDUCATION, AUX GARDERIES ETC.
Tout Québécois peut observer de nombreux autres domaines d'intervention canadian dans les champs de juridiction attribués au Québec par la Loi constitutionnelle de 1867 et suivantes. Il serait trop laborieux, dans le cadre de cet article, de décrire tous ces champs. Libre à chacun d'effectuer une telle recherche.
LA GRANDE MANIFESTATION D'AMOUR OU LA PLUS MONSTRUEUSE TROMPERIE JAMAIS RÉALISÉE

À la veille du référendum d'octobre 1995 des milliers d'adversaires canadians convergeaient vers Montréal afin de manifester leur grand amour des Québécois. Rappelons-nous que cet événement était financé secrètement, à l'encontre de la loi québécoise sur le référendum, grâce à des fonds secrets du gouvernement de trop, le gouvernement canadian.
Ce grand rassemblement avait pour but d'influencer la décision des Québécoises et des Québécois en faveur du Canada et à l'opposé de leurs intérêts supérieurs.
Que reste-t-il, en 2006, de ces sentiments d'amour canadian ? Rien, absolument rien, si ce n'est la conviction d'une grande désillusion et d'une TRÈS GRANDE HYPOCRISIE.
UNE BOMBE POLITIQUE LATENTE DE DESTRUCTION MASSIVE
Dans l'optique indépendantiste, nous devons tous reconnaître le principe qui sous-tend la Loi constitutionnelle de 1867 :
« Bref, une constitution de vainqueur pour les vainqueurs ; une constitution de vaincu pour les vaincus » (8)

Depuis ce temps la situation ne s'est pas améliorée. Loin de là, elle est même devenue beaucoup plus contraignante avec l'inclusion, dans la constitution de 1982, de la Charte canadienne des droits et libertés qui limite les pouvoirs du Québec dévolus en 1867.
Le rapatriement unilatéral de la constitution et l'approbation subséquente de la Loi constitutionnelle de 1982, sans l'accord du Québec, porte à réfléchir. Cette décision des fédéralistes canadians confirme l'impuissance incontestable et perpétuelle du Québec dans cette confédération. Cette impuissance n'a rien à voir avec le « mauvais fédéralisme », le « fédéralisme trop centralisé » et ne pourra jamais être corrigée par le « vrai fédéralisme ». Le problème fondamental est inhérent à la Loi constitutionnelle.
Le Québec affronte ici un fait immuable, la présence de la NATIONALITÉ MAJORITAIRE CANADIAN. Quant à La NATION MINORIRAIRE QUÉBÉCOISE, elle est confrontée à une vérité universelle qu'a bien décrite l'historien Maurice Séguin dans le chapitre premier des NORMES, Vie et conditions de vie, Section 6. INÉGALITÉ, CONDURRENCE, RESTRICTION OU ÉLIMINATION, PRÉPONDÉRANCE DE LA PLUS GRANDE FORCE :
« - Pour l'individu ;
● [...] indépendamment de la volonté, des différences énormes séparent les hommes.
- Pour la société ;
● Nécessairement la force l'emporte. [...] » ( 9)

Les fédéralistes dépités ont été déçus une première fois par la perte d'un « droit de veto » qui, selon le jugement de la Cour suprême, n'a jamais existé. Une deuxième déception a accompagné le rapatriement unilatéral de la constitution. Déclarons une trêve de pleurnichage sur les déceptions de ces fédéralistes canadians et occupons-nous plutôt de l'impuissance désespérante du Québec.
Ce rapatriement unilatéral nous enseigne que les Canadians, la NATIONALITÉ MAJORITAIRE, aiment la NATIONALITÉ MINORITAIRE QUÉBÉCOISE à la condition expresse de ne pas être contrariée et seulement pour mieux l'asservir.
Les partisans de L'OPTIQUE INDÉPENDANTISTE doivent demeurer vigilants et se poser cette question : QUE PEUT-IL SURVENIR DE PIRE DANS LE FUTUR ? À la lumière des faits cités, une seule réponse s'impose. Elle est pathétique, car elle porte en elle le même effet que celui d'une bombe de destruction massive de la NATIONALITÉ MINORITAIRE QUÉBÉCOISE. Voici cette réponse :
IL EXISTE UN DANGER VÉRITABLE ET MENAÇANT POUR QUE LA NATIONALITÉ MAJORITAIRE, LES CANADIANS, CHAMBARDE LA LOI CONSTITUTIONNELLE À SON SEUL AVANTAGE ET PLACE LA NATIONALITÉ MINORITAIRE, LES QUÉBÉCOIS, DEVANT LE FAIT ACCOMPLI. CE DANGER EST IMMINENT.

Que les Québécoises et les Québécois ne se méprennent pas, ce danger est en effet imminent. Il s'ensuivra la plus ou moins lente disparition de la nation québécoise-française. Seules deux inconnues subsistent : Quand ? Et comment ?

Nous devons tous nous rappeler que nous ne vivons pas dans un monde de fiction. Au contraire, nous vivons dans un univers complexe mais réel qui porte en lui autant le bien que le mal. La CONQUÊTE DE L'INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC exige que nous tirions tous les leçons douloureuses de l'action néfastes, dissolvante, des FÉDÉRALISTES CANADIANS.
CONCLUSION
Nous comprenons mieux, maintenant, les pièges de toute nature qui embrouillent l'esprit (pour ne pas dire l'âme) des Québécoises et des Québécois. Mais tout ne s'arrête pas ici. En effet, Maurice Séguin a identifié la plus difficile des embûches qui emprisonne les Québécois dans l'idéologie fédéraliste canadian, celle qui les rend souvent hilares et aveugles politiquement. Au chapitre troisième de son oeuvre majeure Les Normes intitulé SOCIOLOGIE DU NATIONAL, Section 10 FÉDÉRALISME ET NATIONALITÉS, Division A. L'OPTIQUE INDÉPENDANTISTE, il ose affirmer :
« o) L'ennemi, dans les relations de subordination, c'est la NATION MAJORITAIRE, celle qui « remplace » partiellement ou totalement la nation minoritaire mais AUSSI celle qui soutient, encadre, enrichit, défend... la minorité ! Les nationaux de la MAJORITÉ deviennent des « compatriotes » des nationaux minoritaires ! Les deux groupes habitent le même pays..., souvent y sont nés..., y sont enracinés depuis des générations. » (10)

Ces embûches expliquent aussi l'incapacité atavique des partis dits « souverainistes » qui ne font pas de l'indépendance nationale leur priorité absolue. Voilà pourquoi il est devenu impératif de nous rassembler dans un mouvement irrésistible, en dehors des cadres des partis politiques, pour mener dans toutes les régions du Québec le combat de notre indépendance nationale. Agissons ! Ne nous contentons pas d'attendre impassiblement le grand soir de la victoire ! Répondons massivement à [l'INVITATION À AGIR->2252].

Pierre Daviau

Québec

Le 10 octobre 2006
RÉFÉRENCES :
(1) Maurice Séguin, Les Normes, Guérin, Montréal, 1999, p. 185. Ci-après Normes.

(2) Maurice Séguin, Histoire de deux nationalismes au Canada, Guérin, Montréal, 1997, p. 397-398. Ci-après Histoire...

(3) Maurice Séguin, Normes, p.171. Maurice Séguin, Histoire..., p. 8-9.

(4) Maurice Séguin, Histoire.., p. 27 et 127.

(5) Maurice Séguin, Histoire..., p. 430.

(6) Maurice Séguin, Normes, p. 178.

(7) Maurice Séguin, Histoire, p. 430.

(8) Maurice Séguin, Histoire, p. 401.

(9) Maurice Séguin, Normes, p. 136-137

(10) Maurice Séguin, Normes, p. 187.


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