Poésie

Damned consommateur

Tribune libre 2008

faudrait-il que je me fasse plus petit que mon corps;
_ c'est ma place ici en ce lieu même en mes veines
_ que veulent-ils m'apprendre de plus que ce qui me parvient
_ qu'avons-nous à comprendre de nos scènes humaines?
la nouveauté se braque sans arme ni charme
_ prenant par le cou nos atouts les plus lâches
_ les dégats ne seront jamais plus raisonnables
_ les pôles fonderont jusqu'à nos profondes larmes
_ jusqu'à ce que même le plus fou des fous se morfonde
qui sommes-nous humiliés, piétinant tout bas
_ dans une militaire aggravée par la coupe des bras
_ refusant le repos, avouant l'immortalité rancunière
_ des imposteurs de la sainte conscience fragile
faudrait-il ravaler ce qu'on nous fait avaler depuis l'amour
_ cet instant de procréation servile déguisé par la drogue et l'ivresse
_ je suis né en déchirant ma mère jusqu'à l'anus
_ et les banquiers me voient comme un trou de cul!
chiure d'espoir sur vos bagnoles, connards
_ qui avez fait de moi le sur-homme, l'homme agace
_ la réplique parfaite d'un superman handicapé
le damned consommateur!
mais j'ai sué, exsudé jusqu'aux purs recensements
_ le sang de couleuvre et les parfums hostiles de mes ennemis
_ je suis ouvert d'esprit, donc fermé aux épreuves destructrices
_ que sont la compétition, la docilité, la violence importe son prix
_ nous sommes, je suis, laboureurs d'idées aux technologies
_ qui font valoir dans le temps nos entreprises fructifiantes
faudrait-il que je me fasse plus petit que mon corps;
_ c'est ma place ici en ce lieu même en mes veines
_ que veulent-ils m'apprendre de plus que ce qui me parvient
_ qu'avons-nous à comprendre de nos scènes humaines
consommateurs libérés?


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