Commission Bouchard-Taylor - mémoire

Comment voulez-vous?

Pour faire du Québec un État véritablement français, le Québec doit décider de devenir un pays indépendant

Commission Bouchard-Taylor - documents et mémoires


Les deux minutes de Georges Le Gal

à la Commission Bouchard/Taylor,

le 20 novembre 2007



Bonsoir, madame Poulain, messieurs Bouchard et Taylor

Je vous remercie de prendre la peine d’écouter le peuple québécois et pas seulement une certaine élite qui monopolise constamment l’espace public.
Je veux premièrement m’élever contre ces bien-pensants qui déplorent qu’on ait donné la parole au petit peuple des régions.
J’espère que vous, messieurs les Commissaires, allez tenir compte de toutes les opinions émises!
Vers 1905, mes parents sont arrivés de France au Manitoba. J’ai émigré au Québec en 1976. Une de mes belle-filles et son fils sont des immigrants.
Je veux dénoncer le manque de courage politique de nos gouvernements québécois successifs.
Plutôt que d’émettre des directives claires sur ce qui est permis dans notre société québécoise, ils ont laissé la situation se détériorer au point où une mini crise nationale a surgi. C’est clair qu’il aurait fallu dire non à la plupart de ces accommodements politico-religieux.
Le résultat, c’est que plusieurs des nouveaux arrivants se sentent, à tort, pointés du doigt comme responsables de cette mini crise.
Je veux dénoncer les coupes dans les programmes de francisation et d’intégration, programmes qui permettent aux nouveaux Québécois de s’intégrer en français à la société d’accueil tout en ne niant pas leurs origines et en faisant profiter le Québec de leur talent.
Je ne comprends pas que notre gouvernement tolère que ces nouveaux Québécois ne puissent pas accéder rapidement, et dans la dignité, à des emplois à la hauteur de leur formation et de leur expérience.
Comment enfin avoir accepté que la Loi 101 ait été charcutée quelque 200 fois par les décisions de la Cour suprême du Canada! Les adversaires de la Charte de la langue française aiment bien la Loi 101 actuelle parce que, justement, elle est affaiblie et pleine de trous.
Comment voulez-vous que nos nouveaux compatriotes s’intègrent au Québec dont la seule langue officielle est le français quand c’est évident pour eux qu’au travail, l’anglais est très souvent plus important que le français. Comment avoir l’indécence de demander à plusieurs d’entre eux d’apprendre l’anglais et le français dans ce pays où seul le français est la langue officielle!
En conclusion : Le français au Québec est menacé. Au Manitoba les francophones étaient majoritaires au début de la Confédération. Aujourd’hui, ils ne sont que 2 % parlant le français, le même 2 % que le nombre de Québécois francophones en Amérique du Nord!
Pour faire du Québec un État véritablement français, le Québec doit décider de devenir un pays indépendant. Merci.
Georges Le Gal, Montréal
***


Les deux minutes de Georges Le Gal

à la Commission Bouchard/Taylor,

le 13 décembre 2007


Bonsoir, madame Poulain, messieurs Bouchard et Taylor

Georges Le Gal
Je suis fils de parents immigrants arrivés au Manitoba vers 1905. J’ai émigré au Québec en 1976 et aujourd’hui ma propre famille québécoise compte 17 personnes, dont deux immigrants récents.
J’ai suivi religieusement les délibérations de la Commission.
Voici mes prédictions au sujet des recommandations que vous ferez au gouvernement Charest : premièrement les prédictions plus optimistes :
Vous allez recommander de tout mettre en œuvre pour que plus d’immigrants s’établissent en région.
Vous allez recommander que le gouvernement force les ordres professionnels dont le Collège des médecins à cesser de bloquer la reconnaissance des professionnels diplômés à l’étranger. Oserez-vous insister? Et d’investir massivement dans les programmes d’intégration et de francisation. En êtes-vous convaincus?
Vous allez recommander que le gouvernement mette sur pied un programme de sensibilisation du grand public à l’apport exceptionnellement riche des nouveaux arrivants dans le développement de la nation québécoise.
Malheureusement, je prédis que vous allez affirmer au gouvernement Charest que le français n’est pas menacé au Québec, même si on n’est que 2 % en Amérique du Nord, le même pourcentage, 2 %, que les Franco manitobains aujourd’hui, eux qui étaient majoritaires au Manitoba au début de la Confédération.
Vous allez affirmer que le Québec français, cet îlot dans une mer anglophone n’est pas menacé. Même si, en jetant un coup d’œil rapide à l’histoire du peuple québécois, nous constatons qu’à l’entrée dans la Confédération, le Québec était reconnu comme un des deux peuples fondateurs et était une des quatre provinces fondatrices. Aujourd’hui, le Québec n’est plus qu’une des 12 provinces, une province comme les autres. Les Québécois ne sont plus reconnus comme un des deux peuples fondateurs et représentent à peine plus que 20 % de la population canadienne. Enfin, le Canada a imposé au Québec sa vache sacrée, la Charte canadienne des droits et libertés, sans compter que le français est maintenant devenu minoritaire à Montréal.
Malheureusement, vous allez dire que ces pauvres gens peu instruits des milieux ruraux aidés de certains médias moins bien que Le Devoir, La Presse, le Globe and Mail et Radio Canada ont monté de toutes pièces cette histoire des accommodements politico-religieux, qu’il n’y a pas de lobbys extrémistes religieux et que les employés de la fonction publique et d’ailleurs doivent pouvoir continuer à porter des signes religieux, même si, par exemple, ça peut heurter le droit des femmes à l’égalité.
Et ces recommandations malheureuses vont faire plaisir au gouvernement Charest qui vous a nommés.
Pour faire du Québec un État véritablement français et égalitaire, la seule solution, le Québec doit décider de devenir un pays indépendant.
Merci.
Georges Le Gal, Montréal


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé