Trancher sur l'à-propos d'un nouveau parti indépendantiste

Coalition et/ou nouveau parti?

Depuis le déclenchement des hostilités par ce que nous pourrions qualifier des « croisés de l’indépendance », nous n’avons de cesse d’éprouver la hargne des partisans.

Chronique d'Élie Presseault

Aux commencements pérennes, il faut des éléments conjoncturels de taille. Des amorces de réflexion ayant été entreprises de longue date, des éléments conjoncturels devaient intervenir auprès des actes et des réflexions d’un peuple qui prend conscience de lui-même et émerge de la noirceur. Pouvons-nous parler de 2e révolution tranquille, de continuité de cette même révolution ou, au contraire, rupture nette avec la dernière…? Si nous devons en croire les conclusions sommaires de l’élection fédérale récente, le peuple québécois se met en situation de défiance face au destin qui nous attend collectivement.
Le 2 mai dernier, Gilles Duceppe a fait les frais d’un ras-le-bol généralisé en même temps que Michael Ignatieff fut remercié sans ménagement par l’électorat canadien. Personne n’envisageait même que Gilles allait être détrôné jusqu’à son bastion qui lui était acquis depuis 1990. Amir Khadir a voulu donner une certaine emphase face à ce qui venait de se produire. Bien mal lui en prit : ne défions pas trop le sens de l’orgueil et des épreuves historiques québécoises. Une sensibilité populaire point de la partisanerie non encore surmontée.
Parallèlement à cette ambiance d’actualité partisane survoltée, le Parti Québécois (PQ) a fait les frais d’une exaspération de la population, exaspération qui a atteint son paroxysme à l’éclatement de la saga de l’amphithéâtre de Québec. Historiquement, ce même parti était amené à concilier certaines propositions contradictoires de la realpolitik en même temps qu’il devait évoluer à un certain rythme. Malheureusement, pour plusieurs raisons, les désillusions se font nombreuses face à ce que ce parti devient.
Les éléments d’analyse ne manquent point : Andrée Ferretti, Robert Laplante et Pierre Cloutier ont, chacun en leur temps, relevé le devoir d’une critique de l’histoire du PQ qui se devait d’être dure, implacable et sans concession. Nic Payne, parmi plusieurs collaborateurs à la tribune libre de Vigile.net, a apporté de l’eau au moulin de ce qui survient irrévocablement dans un moment charnière de notre histoire collective.
À mon sens, de multiples cassures ont éprouvé l’histoire du PQ. Nous avons à prendre acte des confrontations Parizeau-Bouchard et Landry-Legault-Marois pour tenir compte de la complexité et de la multiplicité des déchirements à l’intérieur de la vie du parti selon une émanation récente. Si le parti réussit à survivre, ce sera bien malgré lui à force d’un travail inlassable et d’une conjoncture qui finira par lui sourire pour réaliser son travail historique de longue date. Pour l’instant, nous n’en sommes pas là.
Par un curieux détour de l’histoire, l’alternative de la formation d’un nouveau parti voué à la défense des intérêts indépendantistes pointe à l’horizon. Souvenons-nous : depuis les beaux jours de René Lévesque, l’éventualité d’un vrai de vrai parti indépendantiste ne rebutait point certains partisans de cette idée. Selon une certaine disposition d’idées, la réunification de la gauche québécoise a fini par imposer l’éventualité plausible de la formation d’un nouveau parti indépendantiste face à un PQ quelque peu tiraillé et des partis édulcorés à divers degrés selon l’optique constitutionnelle – QS, ADQ, PLQ et CAQ.
Depuis le déclenchement des hostilités par ce que nous pourrions qualifier des « croisés de l’indépendance », nous n’avons de cesse d’éprouver la hargne des partisans. Nous pourrions émettre certaines objections face aux méthodes employées par les croisés de l’indépendance, il n’en reste pas moins que nous traversons le carrefour de l’avenir collectif qui se dessine à l’horizon. Ce devoir de réflexion nécessaire nous sera salutaire à nous tous pour autant que nous nous affranchissons de nos ornières partisanes.
Deux hommes apparaissent comme des inconnues de l’équation conjoncturelle actuelle : Pierre Curzi et Jean-Martin Aussant. Nous pourrions, qui sait, être surpris par l’émergence d’une autre personnalité insoupçonnée dans le dénouement des prochains tournants. Il n’en reste pas moins que le sort de ces deux personnages politiques saura donner un certain élément catalyseur ou encore, leur retrait de la course pourrait inciter d’autres leaders à s’illustrer au cœur de l’actualité. Chose certaine, nous n’en sommes plus aux jours du « hors du PQ, point de salut ».
Dans certaines interventions récentes, j’ai pris la peine de commenter certaines prises de position. J’ai d’ailleurs particulièrement apprécié l'esprit des questions d'Henri Marineau et adressées à Jean-Martin Aussant. Pour ma part, et peut-être que je suis dans le champ, il me semble que Pierre Curzi a la carrure d’un chef… d’un parti indépendantiste au surplus. Ce n’est rien contre Jean-Martin, il fait un devoir nécessaire après tout… il me semble qu’à l’instar d’une suggestion émise par le journal Le Québécois, Pierre Curzi soit incontournable. Nous pourrions différer quelque peu dans nos analyses respectives, mais les réticences de Pierre Curzi face à l’éventualité d’un nouveau parti indépendantiste nécessitent certaines positions vigoureuses.
Il apparaît d’emblée qu’une coalition est incontournable, ne fût-ce pour nous départir de certaines divergences et ornières partisanes. Il nous faut débroussailler le sentier vers l’indépendance. J’ai d’ailleurs apprécié la formule et l’esprit des interventions nécessaires de Jean-Martin Aussant. Il illustre la nécessité du renouvellement du discours… Cap sur l’indépendance, bref. Depuis quelques années, j’ai toujours exploré l’éventualité d’une coalition en dehors des partis existants. Avons-nous déjà trop de partis? Certains partis sont nécessaires et doivent advenir, malgré certaines réticences et « peurs » partisanes à surmonter. Aurons-nous peur? Sûrement pas.


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22 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2011

    Ce que je voulais souligner, c'est tout le dommage que la stratégie péquiste fait subir à notre cause en prenant le peuple pour des imbéciles. Ce que le peuple souhaite, c'est qu'on leur parle franchement, droit dans les yeux. Si nous leur présentons des défis même exigeants, ils sont parfaitement capables de les accueillir et de vouloir les relever. Cacher son OPTION, c’est admettre que l’on a peur soi-même ou alors qu’il faut être essentiellement hypocrite et fourbe.
    Avouer que la gouvernance souverainiste a pour but de vouloir redonner l’appétit pour se donner un pays, c’est tu assez tordu à votre goût ? C’est n’importe quoi ! C’est du délirium à l’état pur.

  • Élie Presseault Répondre

    17 août 2011

    M. Archambault,
    Tout débat d’idées est bon. Par contre, je dois revenir sur certains éléments que vous soulignez. Par constituante bicamérale, je ne suis point certain que le modèle proposé tienne encore le coup après le 2 mai. Est-ce que le Bloc va reprendre des couleurs, et les mêmes que celles adoptées avant la déconfiture du 2 mai ?
    Pour toute constituante bicamérale, vous demandez 101 députés sur 200 siégeant au Québec et qui auraient adhéré au principe de la représentation des deux chambres d'élus qui forment la constituante bicamérale. Par exemple, si nos représentants de l’instance fédérale sont en majorité fédéralistes et tenants de l’unitarisme canadiAn, allez-vous les admettre à la constitution bicamérale ? Il me semble que ceci constitue un non-sens.
    Réalistement, le Bloc reprendra des couleurs. Le même nombre de députés ? Cela, je préfère ne rien tenir pour acquis. Quand le parti souverainiste/indépendantiste québécois est dans l’opposition, votre constituante bicamérale a du plomb dans l’aile à tout le moins.
    Invalider l’État qui n’a pas obtenu le Oui du peuple québécois… Votre dialectique est bonne. La communication politique, par contre, peut être améliorée. Il me semble que dans une forme de question soumise à référendum, un autre terme pourrait lui être substitué et ainsi conforter les électeurs dans la sûreté de leur choix.
    Je remets vos interrogations à propos d’une de mes affirmations :
    « Si un nouveau parti voit le jour, tou-te-s finiront par y trouver leur compte. »
    Quels comptes et de qui ? Et comment les trouveront-ils ?
    Le compte des carrières des chef,fes en exercice et putatif ? Le compte de la cause du peuple ? Le compte des gérants d’estrades en mal de sensations fortes ? »
    A priori, la CAQ ne semble point souhaitable dans le paysage électoral. Il en fut également du cas de Québec solidaire au moment de ses débuts.
    À voir la réaction de l’état-major souverainiste à propos des cinq députés qui ont récemment quitté le caucus du PQ, les dissidences encourues n’entrent pas dans leur configuration mentale. En d’autres mots, elles ne peuvent servir à l’éventualité de la formation d’un gouvernement de coalition, moyennant coalition et la dénomination qu’on voudra bien lui prêter.
    Quand nous évoquons l’éventualité d’un parti indépendantiste, celui que M. Aussant mentionne, Pierre Curzi propose un compromis intermédiaire. « En-attendiste »… Peut être bien.
    Un groupe parlementaire des indépendantistes non-alignés peut se distinguer d’un parti. Une coalition qui tiendra lieu de gouvernement peut encore agir sous l’impulsion de l’état-major du PQ, à condition que les leçons utiles soient retenues. Toutefois, aux dernières nouvelles, ça ne sentait pas bon.
    Nous revenons inévitablement à l’éventualité d’un parti. Ne point être conséquent des choix adoptés dans la conjoncture actuelle, c’est se placer dans les oubliettes de l’Histoire.

  • Élie Presseault Répondre

    17 août 2011

    M. Savoie,
    « Avez-vous PEUR que le discours indépendantiste fasse PEUR ? »
    Pourquoi le dites-vous? Je vous ferai remarquer que dans le texte original, j’écris ceci à la fin du texte : « Certains partis sont nécessaires et doivent advenir, malgré certaines réticences et « peurs » partisanes à surmonter. Aurons-nous peur ? Sûrement pas. »
    Vous, de dire : « Mais si nous voulons avancer, ce discours doit se radicaliser et être simple. »
    La communication politique peut être éclairante. Est-ce qu’elle doit pour autant être radicalisée ? Si nous prenons les choses à leur racine même et en forgeons une portée révolutionnaire, nous serons à même de modifier le rapport de force que nous utilisons dans une dimension relationnelle et dialectique.
    « une configuration politique claire qui favorisera l’évolution du discours par la confrontation. »
    C’est-à-dire ? Je peux comprendre que nous aurons à confronter plusieurs points de vue et que finalement, un de ceux-là finira par faire aboutir les choses. La contradiction est un outil qui, lorsque utilisé à bon escient, peut nous mener vers certains choix éclairants. J’aimerais quand même savoir ce que vous nous dites par là ? Je suis conscient par contre que nous reprenons le sentier de la lutte politique, pour reprendre une idée esquissée par Mme Ferretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2011

    Et si une coalition nationale,tel que celle judicieusement proposée par Luc Archambault,n'etai pas acceptée et ratifiée,pourquoi ne se ferait-elle pas, in extremis, par les citoyens, en boycotant des élections précipitées? Une réaction massive à l'image du 2 mai,pour éviter le pire: jjc réélu.

  • Luc Archambault Répondre

    16 août 2011

    @ M. Presseault
    « Si un nouveau parti voit le jour, tou-te-s finiront par y trouver leur compte. »
    Quels comptes et de qui ? Et comment les trouveront-ils ?
    Le compte des carrières des chef,fes en exercice et putatif ? Le compte de la cause du peuple ? Le compte des gérants d'estrades en mal de sensations fortes ?
    Les journées n'ont que 24h. Mettre de l'énergie à fonder, structurer, financer, publiciser un nouveau parti coûte cher en ressources humaines/énergie/$/temps. Toutes ces ressources sont comptées et non-renouvelables. Jeter aux poubelles des actifs ne fait que gonfler le passif. Le Consommer/jeter du paradigme de la nouveauté à tout prix est irresponsabl. Distrayant, passionnant, engageant, peut-être, mais irresponsable.
    Et le temps par dessus tout est compté à court terme ( élections à venir à Québec), à moyen terme ( anglo-canadianisation et inféodation de l'économie, de la langue, de la culture, de la politique et des institutions du Québec ), et à long terme ( assimilation, déculturation, inféodation finale ).
    Le compte des indépendantistes n'est pas de trouver un véhicule politique pour « s'exprimer ». Le compte des indépendantiste consiste à s'engager à USER des pleins pouvoirs démocratiques du peuple Souverain du Québec capables d'INVALIDER tout État arbitraire qui n'a pas obtenu le OUI de la députation du peuple, du gouvernement du peuple et du peule lui-même pour qu'il puisse VALIDER la Constitution primordiale de la République démocratique du peuple souverain du Québec.
    Pour cela ils doivent faire l'UNION des forces de la Résistance démocratique qui met fin à la gouvernance collabo. Cela, sous COALITION NATIONALE afin de contrer le système électoral favorisant le bipartisme. Plus nombreux seront les partis, plus elle sera nécessaire.
    Alors, autant s'y mettre MAINTENANT. Nouveau parti ou pas. Car, au cas où vous n'auriez pas remarqué le Bloc/PQ n'est plus seul au monde... QS existe. La fragmentation du vote a permis l'élection majoritaire de JJJC. Ce n'est pas de la fiction ça... un nouveau parti ne fait qu'accroitre la nécessité de la COALITION NATIONALE. Pourquoi l'évacuer ?
    PÉTITION pour la COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec

  • Luc Archambault Répondre

    16 août 2011

    Le pseudo Gébé Tremblay alias Zack Gebello nous dit
    « Autant de partis de libération nationale qu’il faudra.
    La coalition c’est au parlement qu’elle se fera.
    »

    La belle affaire ! Que sera ce Parlement compte-tenu du système électoral favorisant le bipartisme aux prochaines élections, certainement pas conforme à la représentation proportionnelle. Pour cela il faudrait qu'elle soit implantée d'ici les prochaines élections ?
    Que sera-t-il si on l'écoute en multipliant les partis et d'autant la fragmentation du vote sans COALITION NATIONALE ? Qui donc a intérêt à promouvoir la fragmentation des partis et décourager la COALITION NATIONALE ? Qui, sinon la seule mouvance qui se garde bien de suivre ce spécieux conseil favorisant la fragmentation de son vote ?
    Poser la question est y répondre. Ce que je ne parviens pas à comprendre c'est que les souverainistes ne comprennent pas ça.
    La seule Coalition qui pourra se faire au Parlement les élections passées, ce sera la coalition de la désespérance car la fragmentation du vote aura fait la fortune des canadianisateurs.
    On l'a bien vu pourtant le 2 mai... Faute d'UNION de nos forces, QS a appelé à voter NPIDI. Rien ne pouvait le différencier du Bloc/PQ et sa gouvernance collabo. Résultat, les souverainistes à bons droits se sont crus autorisés à voter pour le seul parti capable de former un gouvernement de Coalition pour battre la Art-Peur conservatrice. Il s'en est fallu de peu du reste, un vote NPIDI dans l'ensemble du canada égal à celui du Québec (58) aurait donné 116 députés NPIDI, n'en maquait que 14, pour avoir un siège de plus que les Conservateurs.
    Faute de Coalition avant les élections, pas ce Coalition après les élections. Prétendre le contraire ne fait que le jeu de la fragmentation canadianisatrice.
    PÉTITION pour la COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2011

    M. Presseault, je conviens avec vous que nous devons œuvrer à la modernisation et l’actualisation du discours indépendantiste. Mais si nous voulons avancer, ce discours doit se radicaliser et être simple. Que voulons-nous faire ? L’indépendance ou chercher à obtenir plus d’autonomie à l’intérieur du Canada ? C’est soit l’un soit, l’autre. Avez-vous PEUR que le discours indépendantiste fasse PEUR ? Si c’est le cas, c’est que vous n’avez sans doute pas encore réalisé ou compris toute la puissance du rapport de force que nous détenons comme Nation.
    Cette prise de conscience émergera d’autant plus rapidement que l’ambigüité sera levée grâce à une configuration politique claire qui favorisera l’évolution du discours par la confrontation. La bataille qui s’annonce sera belle, M. Presseault ! Le futur s’annonce comme un vaste terrain où le jeu sera le maraudage. La démocratie ne s’en portera que mieux.

  • Élie Presseault Répondre

    16 août 2011

    M. Savoie,
    Je commente certaines de vos prémisses :
    « Au centre, les nationalistes vivants dans l’impasse et l’ambivalence cherche continuellement un véhicule qui les rassemblera sous la même bannière. C’est pour cette raison que de multiples tentatives de coalitions apparaissent ici et là afin de créer l’union sacré. C’est bien évidemment une mission presqu’impossible et une perte d’énergie colossale. »
    Nous aurons beau faire preuve collectivement d’un certain sens de l’ambivalence, ça ne nous dispense pas de la faculté de trancher en certaines circonstances utiles.
    Tout d’abord, une tentative de coalition est un pas dans
    le bon sens. Quant à ce qui concerne la question de la proportionnelle, le tout dépend d’une certaine conjoncture et des modalités de la coalition proposée. Contrairement à vous, je ne considère point qu’une union soit sacrée. Elle est tout au plus observance d’un certain précédent établi. Si perte d’énergie il y a, c’est de considérer la chose impossible. Impossible n’existe pas dans mon dictionnaire, comme disait Napoléon.
    « Il est probable qu’un certain équilibre soit retrouvé aussitôt qu’un parti indépendantiste verra le jour. »

    J’aimerais être aussi certain que vous, pour reprendre une certaine tirade d’avocat du diable.
    « À terme, le partage des eaux se fera entre l’INDÉPENDANTISME ou le DÉPENDANTISME. »
    Entre la gouvernance collabo et le partage des eaux impossible, la seule planche de salut est de plaider pour le dédouanage d’une certaine polarisation devant l’impasse qui se dessine actuellement. Et non, il n'est ici pas question de la CAQ ou ADQ II et de la reprise du moratoire constitutionnel.
    Je ne pourrais dire, dans l’immédiat, à quoi la démarche nous engage. Ce qui est certain, c’est que la direction actuelle du PQ entre dans une guerre de tranchées et à finir avec sa clientèle traditionnelle. Radoucir le ton et les actes ne ferait point de tort. Il nous faut faire preuve de pragmatisme et envisager réalistement ce qui peut relever de coalition d’une part, et de parti.
    M. Aussant évoque Option Québec. Pour ma part, j’ai dit un jour en toute évidence Option Sourde. Entre les deux, Option citoyenne est passée. Entretemps, nous devons œuvrer à la modernisation et l’actualisation du discours indépendantiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2011

    Pour ma part, la lecture politique doit être simple si nous voulons avancer. À droite tous les fédéralistes qui clairement s'identifient au Canada en premier. Au Centre toute la mouvance des nationalistes éclatée dans différentes chapelles plus ou moins autonomistes à l'intérieur du Canada. À gauche, les indépendantistes qui souhaitent s'extraire du système fédéral qui ne les représente plus adéquatement et qui sont actuellement orphelins.
    Les fédéralistes et les indépendantistes n’ont pas besoin de se coaliser. Ils possèdent une identité idéologique suffisamment unitaire pour être représentés par un parti politique. Au centre, les nationalistes vivants dans l’impasse et l’ambivalence cherche continuellement un véhicule qui les rassemblera sous la même bannière. C’est pour cette raison que de multiples tentatives de coalitions apparaissent ici et là afin de créer l’union sacré. C’est bien évidemment une mission presqu’impossible et une perte d’énergie colossale.
    Il est probable qu’un certain équilibre soit retrouvé aussitôt qu’un parti indépendantiste verra le jour. La gauche comme la droite tenteront alors de piger au centre une clientèle qui devra faire un choix dans un débat de plus en plus polarisé. L’impasse deviendra vite intolérable pour les nationalistes et leurs arguments intenables et indéfendables. À terme, le partage des eaux se fera entre l’INDÉPENDANTISME ou le DÉPENDANTISME.

  • Élie Presseault Répondre

    13 août 2011

    Les développements récents ayant suivi leur cours, je me contenterai ici de certains éclaircissements et compléments à certains commentaires.
    Au jour le jour, une pensée évolue. L’action, elle, est tout aussi indépendante de la pensée en ce qu’elle se pose dans la réalité et passe par certains véhicules politiques pour être canalisée à bien. Je donne suite à toute action initiée.
    Si ambiguïté il y a eu, elle mérite d’être résolue. Tout d’abord, en matière historique, les faits confirment que les Aussant et Curzi sont fidèles à l’esprit de l’histoire du PQ quand ils ont pris des initiatives d’action, notamment lors de leurs communications politiques récentes. Les explications fournies par M. Réjean Pelletier à propos des débuts du MSA l’attestent.
    Entre l’éventualité d’une coalition et d’un parti politique à venir, pour ma part, j’ai tendance à l’heure actuelle de prôner une voie mitoyenne. Si coalition il y a, et les événements récents le démontrent, ce sera le fait d’une multiplicité de partenaires. Nous aurons beau souffler le chaud et le froid avec les assertions de M. Archambault, certains fragments de ce qu’il écrit traduisent une action politique bien réfléchie et concrète.
    Par contre, lorsqu’on parle de gouvernance collabo… c’est un sujet délicat. Pour le moment, Charest est le régime « honni » et les alternatives en matière de partis le sont tout autant… du moins on le laisse sembler. Il me semble que généraliser et banaliser ce comportement à tous les partis est fortuit. Mettons cela sur le comble d’une corruption et d’une clownerie.
    Par coalition, nous impliquons nécessairement une réalité parlementaire. Les décisions s’y prennent et le fondement de la démarche indépendantiste s’y trouve. Il y a donc formation de groupes. Dans le cas du regroupement des dissidents du PQ, je propose la dénomination suivante : groupe parlementaire des indépendantistes non-alignés. L’hypothèse du parti serait alors levée, du moins pour l’élection à venir.
    Ultimement, l’ensemble des partenaires de danse au sein de cette coalition doivent trouver tout intérêt à regrouper les forces, voir ce qui mettrait la sourdine sur certaines divergences et s’entendre sur des principes qui serviraient à guider quelque pacte au cours de l'élection à venir. Coalition électorale, non pas nécessairement, mais par nécessité certes.
    Sous réserve, tout ce que je viens d’évoquer fonde l’hypothèse d’action que nous aurons à poser collectivement. Tout parti ne peut se prétendre coalition de tous, et toute coalition viable sera uniquement le fait d’une pluralité de partis et de groupes, parlementaires comme à l'extérieur de l'enceinte de l'Assemblée Nationale. Commettons-nous.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 août 2011

    2011-08-12
    3 entrevues(audio) avec Benoit Dutrisac:
    Jocelyn Desjardins,instigateur du nouveau Mouvement pour le Québec:Un nouveau mouvement souverainiste voit le jour
    http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=108712
    Jean-Martin Aussant,député indépendant de Nicolet-Yamaska:
    Il assistera à l'assemblée du nouveau Mouvement souverainiste du QC
    http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=108716
    Lisette Lapointe,députée indépendante de Crémazie:Elle assistera à l'assemblée du nouveau Mouvement souverainiste du QC
    http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=108713

  • Archives de Vigile Répondre

    12 août 2011

    Autant de partis de libération nationale qu'il faudra.
    La coalition c'est au parlement qu'elle se fera. C'est alors que nous distinguerons les vrais des faux.
    Nous savons tous où nous a menné le bi-partisme.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 août 2011

    Que quelqu'un me corrige s'il vous plaît !
    Dans mon commentaire précédent, j'ai très mal exprimé ma pensée concernant nos institutions d'enseignement au Québec. J'aurais du écrire:
    «L'ambiguïté est la pire ennemie de la compréhension, quels que soit les motifs invoqués pour son utilisation, tout comme le refus d'enseigner l'Histoire du Québec dans nos institutions d'enseignement dont les programmes d'enseignement se préoccupent plus des besoins des industries que des besoins des étudiants et de la population du Québec.»
    ______________________________
    Réjean Pelletier, indépendantiste
    ____________________________________________________________________________________
    Monsieur Presseault,
    Est-ce moi qui comprends mal les commentaire? Il me semble que les commentaires ne sont pas affichés dans l'ordre qu'ils sont envoyés. On n'a qu'à se fier au dates affichées pour constater que vous poursuivez sur mon commentaire d'hier mais à la suite de mon premier commentaire d'aujourd'hui.
    Vous allez voir que j'y parle du Mouvement Souveraineté-Association.
    Mais bon! Je comprends aussi que vous analysez d'abord. Ce qui retarde bien sûr vos réponses.
    Au début du présent commentaire, j'apporte un petit mais important correctif à mon commentaire d'aujourd'hui. Parce que, tout comme vous j'ai usé précédemment d'un punch «robots dédié aux industries» qui ne s'applique pas et qui est venu biaiser ma pensée mais que je corrige par la présente.
    Merci!
    ______________________________
    Réjean Pelletier, indépendantiste

  • Élie Presseault Répondre

    11 août 2011

    Je reviens à vous, M. Archambault.
    Vous mentionnez trois noms, alors que j’en ai mentionné deux. Vous présentez votre plan de match qui se rapproche davantage d’une coalition et vous mentionnez la possibilité que ces mêmes hommes le fassent « sans un autre parti ». Exhortez tant que vous voudrez, les jeux semblent faits au PQ…
    Pour votre part, M. Mathieu, vous mettez en exergue l’utilisation du mot incontournable. Vous remettez en doute la véracité d’un tel terme. Vous jaugez « PQ » et « Pierre Curzi » dans des prépositions qui se suivent l’une l’autre et vous dénoncez la faiblesse opératoire du mot coalition dans les conditions actuelles. D’ailleurs, j’ai déjà dit moi-même que nous étions en présence d’un autre flou artistique. Pour ma part, l’éventualité d’un nouveau parti gagne en pertinence. Si nous voulons confondre coalition et parti, je ne suis pas ici pour commenter à propos de la tactique empruntée par M. Curzi. Tout simplement, il nous faut accepter que le déroulement de l’histoire se poursuive.

  • Élie Presseault Répondre

    11 août 2011

    M. Pelletier, je reprends le fil du propos que je vous adressais…
    Premièrement, quand vous observez :
    « puisque le PQ n’est plus associé au mouvement indépendantiste dans la pensée populaire. Ais-je raison de le penser ?
    Sans vouloir vous vexer, en utilisant le terme de « croisés de l’indépendance » vous associez les indépendantistes du Québec à des guerres de Religions du moyen-âge […]. »
    Je vous reprends donc au mot près.
    Que le PQ ne puisse plus être associé au principe et à l’idéal d’une coalition dite indépendantiste? Je ne suis pas encore rendu à le dire. Je saute sur votre utilisation du terme « associé » et de l’interprétation que vous en proposez. Sachez que le PQ a longtemps été un partisan des États associés, de la souveraineté-association bref.
    Conformément à l’exercice suivi par Jean-Martin Aussant lors des propos échangés au cours d’une entrevue à la radio et sur lesquels il renchérit sur la souveraineté… ayant un baccalauréat en communication et politique, je me suis alors prêté à un exercice du genre.
    Depuis la fondation du PQ, les tenants de la souveraineté et les indépendantistes se sont constamment tiré la couverture. Nous avons encore quelques réflexes en ce sens, qui découlent de l’habitude que nous avons développée à l’instar du péquisme instauré. Dans cette optique, il y a beaucoup d’atténuation dans les termes.
    Fallait bien que je prenne un exemple « punché »… Croisés de l’indépendance, c’est un peu la nature du combat intra muros… Sur Vigile.net, nous assistons depuis plusieurs semaines à des confrontations épiques entre tenants d’un nouveau parti et de ceux qui prônent une voie d’action plus modérée et qui s’en tienne à la présence du PQ… Cette image que j’ai choisie, c’est pour mieux rendre ce que nous pouvons éprouver comme contradictions lorsqu’il est question de faire la part des choses entre les points de vue échangés.
    En quelque sorte, comme Pierre Cloutier disait, le péquisme, c’est comme entrer dans une institution religieuse lorsqu’il y est question d’être partisan-e et de suivre la ligne du parti mur-à-mur… pas beaucoup de place pour la dissidence et la critique. Du moins, c’est une impression persistante.
    Nous avons à poursuivre un certain chemin comme peuple. Pour le bien de tous, il est important de dénouer les impasses qui nous entravent dans nos voies d’action respectives.
    « De la façon dont vous l’exprimez, vous vous dissociez donc des indépendantistes du Québec qui ne veulent que réaliser un Pays pour la Nation Québécoise de langue française en péril plus que jamais auparavant. »
    Parfois, pour mieux faire ressortir une contradiction, il est important d’adopter plusieurs postures de façon à dégager plusieurs perspectives. Pour ma part, je sympathise avec ceux qui se sentent quelque peu perdus dans les dédales actuels. En même temps, ma résolution en redouble d’autant. Je suis indépendantiste. Je reste d’autant plus pragmatique.
    Même si nous sommes pour la plupart allergiques à la langue de bois, la communication politique nécessite une certaine discipline et nous pouvons donc travailler à obtenir certains effets pour nous aider à illustrer ce qui fait impasse dans le statu quo.
    (à suivre)

  • Archives de Vigile Répondre

    10 août 2011

    Merci Monsieur Presseault pour votre réponse.
    Un seul de vos arguments me titille un peu cependant.
    Vous me répondez: «Répéter ce que le RIN et le PQ ont tenté… rassembler tous les militants de diverses tendances sous une seule et même bannière ? C’est plus l’ à-propos d’une coalition et non d’un parti. (suite à venir sous peu)»
    Il faut se rappeler que le PQ a été formé par Monsieur René Lévesque qui présidait, en 1968, le Mouvement Souveraineté-Association (MSA) et que celui-ci proposait, je dirais même imposait une association avec la fédération canadienne contrairement aux Partis RIN et RN qui eux étaient indépendantistes pour faire du Québec un Pays totalement indépendant du canada.
    Ce qui a divisé le RIN et le RN c'est uniquement les moyens techniques à utiliser pour y parvenir audit Pays.
    Les deux Partis indépendantistes se sont sabordés après que le MSA eu réussi à profiter de cette division du RIN et du RN pour se rallier certains de leurs membres et pour aussitôt accoucher du PQ en septembre 1968.
    Les négociation du MSA avec le RIN ont été les plus difficiles car Monsieur Bourgault refusait justement d'écarter l'idée de l'indépendance. On lui a fait miroité je ne sais quoi pour le faire abdiquer et rentrer dans les rangs «souverainistes».
    Mais le programme du PQ était celui du MSA, un programme proposant une Souveraineté-Association en des termes qui sont toujours demeurés flous jusqu'à présent. Le PQ n'a jamais proposé clairement, sans ambiguïté, un Pays pour la Nation Québécoise de langue française, il l'a toujours sous-entendu, rien de plus.
    Je vous accorde sans problème que les mentalité ont évoluées mais je crois qu'elles n'ont pas changées pour ce qui concernent les indépendantistes du Québec et pour sa Nation de langue française en voie d'extinction à présent.
    Le PQ est un parti provincial et l'a toujours été.
    L'ambiguïté est la pire ennemie de la compréhension, quels que soit les motifs invoqués pour son utilisation, tout comme le refus d'enseigner l'Histoire du Québec dans nos institutions d'enseignement qui ne forment plus que des robots dédiés aux industries.
    C'est pourquoi je vous ai écrit: «... dans un Parti indépendantiste, spécialement au Québec, je vois un mouvement populaire National qui implique toutes les orientations, qu'on les qualifie de droites, centres ou gauches ou peu importe.»
    J'y crois toujours, tout comme au Pays de la dite Nation ... ça presse!
    Un tel Parti indépendantiste n'empêche en rien la formation d'une coalition tel que discutée par Monsieur Archambault.
    Merci.
    _________________________________
    Réjean Pelletier, indépendantiste

  • Archives de Vigile Répondre

    10 août 2011

    M. Presseault,
    Il me semble que votre analyse soit juste. Cependant, il est important de ne pas omettre dans l’équation, le rôle clef que joue M. Gilbert Paquette avec CAP sur l'indépendance. Son appuie est fondamentale dans la réussite du grand projet qui se dessine. Pour ce qui est des deux personnages dont vous jaugez le mérite, les deux seront des monuments. L’Histoire les accréditeront !

  • Élie Presseault Répondre

    10 août 2011

    M. Archambault,
    Quand vous dites :
    « Nouveau parti !? Pourquoi pas ! Pourquoi pas ? Parce que ce n’est pas économe en matière d’énergie. »
    Je n’y crois pas une minute à ce que vous venez d’affirmer. Certaines personnalités sont faites pour bâtir, d’autres pour améliorer ce qui se fait actuellement. Pendant longtemps, nous avons donné le bénéfice du doute aux tenants de la réforme du PQ à partir de l’intérieur. D’autres sont déjà rendu ailleurs dans leurs préoccupations et ont toujours préconisé de militer pour faire l’indépendance à tous les jours. Réunir tout ce monde au sein d’un seul et même parti disperserait les énergies. Si un nouveau parti voit le jour, tou-te-s finiront par y trouver leur compte.
    M. Pelletier,
    « J’aimerais commenter sans paraître porter un jugement, c’est plutôt une critique qui se veut constructive et le questionnement d’un citoyen non militant d’aucun Parti présentement. »
    Vous y réussissez bien. D’ailleurs, je ne suis pas militant ni membre d’aucun parti en ce moment. Mettons ceci sur le compte d’une offre politique tiède.
    « Vous suggérez que l’idée d’un « nouveau » Parti indépendantiste viendrait d’une réunification d’une gauche québécoise. Mais dans quel but ? »
    Quand j’énonçais ce à quoi vous faisiez référence, j’explique dans mes termes que la conjoncture qui s’est mise en place, que la fondation de Québec solidaire avait sonné le glas du statut quo partisan, de la carte des partis actuelle. Bien sûr, l’ADQ a eu quelque chose à y voir et l’évolution du cours des choses au PQ a achevé de convaincre certains indépendantistes et carriéristes de mieux réinvestir certaines énergies ailleurs.
    « dans un Parti indépendantiste, spécialement au Québec, je vois un mouvement populaire National qui implique toutes les orientations, qu’on les qualifie de droites, centres ou gauches ou peu importe. »
    Répéter ce que le RIN et le PQ ont tenté… rassembler tous les militants de diverses tendances sous une seule et même bannière ? C’est plus l’ à-propos d’une coalition et non d’un parti. (suite à venir sous peu)

  • Luc Archambault Répondre

    10 août 2011

    Il n'y a pas une telle chose qu'une Coalition de personnes. Une coalition de personnes, c'est un parti...
    Rhéal Mathieu a bien identifié la faille de la proposition coalitionnaire temporaire et circonstancielle mise de l'avant par d'aucun,es. Il faudra bien gouverner cependant que l'on procède, quel que soit le procédé.
    Une coalition sur un Programme d'État sans Programme de gouvernance, ne peut pas gouverner. Un parti ou une Coalition sans Programme d'État peut gouverner, mais seulement dans un État autocrate qui NIE la primauté effective de la souveraineté DÉMOCRATIQUE de ce peuple. C'est l'impasse dans tous les cas.
    Seule une Coalition de partis dotés à la fois de Programmes de gouvernance concurrents et d'UN Programme d'État S'ENGAGEANT à INVALIDER tout État qui n'a pas obtenu le OUI de la démocratie québécoise, est en mesure de permette à ce peuple Souverain de sortir de l'impasse de l'impuissance doté d'une majorité forte en mesure de produire un tel résultat. Les élites politiques qui s'affrontent au-dessus de la tète du peuple, faisant de lui un spectateur, sont INCAPABLES de régler la question. Pire, elles font de ce blocage leur terrain de jeu et leur fond de commerce, par pur opportunisme.
    Le Temps des bouffons
    Le(s) parti(s) S'ENGAGERA(ront) à faire du peuple Souverain du Québec un Acteur partie du jeu, cela dans l'UNION des forces démocratiques citoyenne et politiques québécoises sur la Raison d'État, aura(ront) l'appui enthousiaste de ce peuple. Les autres ne feront que de la figuration, et le peuple les traitera comme tel, en tant que bouffons.
    Le PQ comme les autres, ne sera traité qu'en bouffon, s'il n'ajoute pas à son actuel Programmes de gouvernance qui n'a de souverainiste que le nom, un Programme COMMUN d'État qui cesse de tolérer ce qui NIE la primauté effective de la souveraineté du peuple, en mesure de faire l'UNION des forces démocratiques du peuple Souverain du Québec.
    Pour l'heure, le PQ et son actuel programme de gouvernance provincialiste est INCAPABLE de faire l'UNION de nos forces. M. Mathieu devrait l'admettre au plus vite. Plus on s'embourbe dans le déni moins vite on peut faire les deuils qui s'imposent. Plus vite le Bloc/PQ pourra faire le deuil de ses échecs.
    PÉTITION COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté Québec

  • Rhéal Mathieu Répondre

    10 août 2011

    Il apparaît d’emblée qu’une coalition est incontournable...
    Ah Oui. Moi, il m'apparaît que le PQ est incontournable à la prochaine élection.
    Il apparaît d’emblée qu’une coalition est incontournable... Formule magique, baguette magique...
    Comme je disais à monsieur Gauthier, dans un autre commentaire, je parlais justement de ça avec ma coiffeuse l’autre jour : "Une coalition temporaire de candidats indépendants pour la prochaine élection". Il y en a d’autres qui ont déjà proposé ça. Je connais personnellement des universitaires (un avocat, un comptable) qui sont d’accord avec ça.
    Ma coiffeuse m’a dit qu’elle trouvait cette proposition très intéressante et qu’elle pourrait voter pour une telle coalition, à la condition que je réponde à deux questions simples. J’ai demandé lesquelles. "Qui sera premier ministre et qui nommera les ministres ? m’a-t-elle demandé.
    En fait, elle voulait savoir ; si un autoroute s’effondre, lequel des élus de la coalition va prendre la responsabilité ? Ou bien qui va préparer le budget du gouvernement.
    Je m’excuse de vous achaler avec des niaiseries de même, mais j’ai trouvé ça tellement futile et flyé que je n’ai pas su quoi lui répondre. Vraiment, tu parles d’une question ! S’arrêter à des détails aussi insignifiants que ça.
    Je suis sûr que vous avez dû réfléchir à cet aspect tellement sans pertinence et qui ne concerne que deux petites années de gestion courante de l’État.
    Alors, qu’est-ce que je dois lui répondre à ma coiffeuse ? Est-ce qu’on va faire tirer les ministres au sort par Loto-Québec ?
    Par quel autre coup de baguette magique le PQ va-t-il disparaître pour éviter de diviser le vote et faire passer John Charest pour un autre 5 ans. Revenons les deux pieds dans la garnotte.
    Merci de votre attention.
    Rhéal Mathieu.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 août 2011

    Monsieur Élie Presseault,
    J'aimerais commenter sans paraître porter un jugement, c'est plutôt une critique qui se veut constructive et le questionnement d'un citoyen non militant d'aucun Parti présentement. Mais il est difficile de plaire à tout le monde.
    En vous référant à la défaite du Bloc Québécois le 2 mai 2011, vous faites - en toute justice - allusion à un raz le bol général. Je suis de cet avis. Et pour être plus précis, il s'agit d'un ras le bol de la part de toute la population du Québec, pas que des partisants des divers Partis souverainistes ou du Parti Indépendantiste. Il faut bien l'admettre.
    J'ajoute qu'il faut bien différencier les mots «souveraineté» et «indépendance» comme l'a si bien décortiqué M. Pierre Cloutier su Vigile.
    COMMENTAIRE:
    Vous suggérez que l'idée d'un «nouveau» Parti indépendantiste viendrait d'une réunification d'une gauche québécoise. Mais dans quel but?
    De mon humble point de vue de citoyen exaspéré par la politique devenue carrièriste et compte tenu du raz le bol généralisé, dans un Parti indépendantiste, spécialement au Québec, je vois un mouvement populaire National qui implique toutes les orientations, qu'on les qualifie de droites, centres ou gauches ou peu importe.
    Le Parti Indépendantiste (PI) de Monsieur Éric Tremblay existe depuis le 3 février 2008 . Alors quand vous parlez d'un nouveau Parti indépendantiste, je présume que vous faites allusion à un second à la suite du PI puisque le PQ n'est plus associé au mouvement indépendantiste dans la pensée populaire. Ais-je raison de le penser?
    Sans vouloir vous vexer, en utilisant le terme de «croisés de l'indépendance» vous associez les indépendantistes du Québec à des guerres de Religions du moyen-âge révolues. De la façon dont vous l'exprimez, vous vous dissociez donc des indépendantistes du Québec qui ne veulent que réaliser un Pays pour la Nation Québécoise de langue française en péril plus que jamais auparavant.
    Ainsi, il me semble que vous errez encore dans la sémentique glissante à laquelle faisait allusion, avec un fort raisonnement, Monsieur Cloutier. C'est en grande partie cette façon de s'exprimer et de se comporter de plusieurs «souverainistes» actuels qui a amené l'exaspération générale de la population du Québec.
    Cependant, vous vous reprenez un peu en parlant de votre devoir de réflexion.
    Si le second Parti Indépendantiste auquel vous faites allusion est celui d'un PQ revu et corrigé, pensé par des gens de la gauche ne parlant que de «souveraineté» et pas de l'indépendance de ladite Nation, vous ne changerez rien dans ce PQ, uniquement le chef.
    Dans un tel cas, ladite Nation se demandera encore et toujours de quel Pays vous parlez quand vous parlez de réaliser un Pays: le canada ou le Québec?
    Car la population n'est plus dupe des fausses tournures de phrases et des mauvais jeux de mots.
    J'ose croire que cette réflexion dont vous parlez ne portera pas sur une nouvelle stratégie mais plutôt une compréhension et une réalisation des volontés de ladite Nation: un Pays, le Québec.
    Mais je crains d'être encore déçu par le PQ.
    ______________________________
    Réjean Pelletier, indépendantiste

  • Luc Archambault Répondre

    10 août 2011

    Nouveau parti !? Pourquoi pas !
    Pourquoi pas ? Parce que ce n'est pas économe en matière d'énergie. Parce que c'est toujours la culture du consommer/jeter qui prévaut. Parce que c'est la voie de la facilité. Parce que c'est la porte ouverte à un hyper-morcellement des partis, la porte ouverte aux gouvernements à l'italienne, c'est-à-dire à la paralysie. Parce que si c'est encore pour former des gouvernements collabos, il n'y aura rien de changé. Parce que c'est toujours l'attrape nigaud du Messie-Sauveur qui domine. Comme si Pierre Curzi, Jean-Martin Aussant ou Bernard Drainville pouvaient à eux-seuls régler tous nos problèmes et faire l'UNION de nos forces.
    Eux aussi auront à faire des choix, ces choix forcément ne nous satisferont pas toujours totalement, sur telle et telle question, faudra-t-il fonder un nouveau parti à chaque fois ? Le parti du CÉGEP-Université français !? Le parti du TGV ou du monorail moteur-roue !? Le parti du non au crucifix à l'assemblée nationale !? Le parti de l'accessoire parce que nous ne savons pas faire l'UNION de nos forces sur l'essentiel, à savoir le respect de la primauté effective de la souveraineté du peuple, le principe premier de la démocratie fondatrice de la souveraineté de l'État du peuple démocratique !?
    Nous sommes à l'heure des choix cruciaux
    Drainville, Aussant, Curzi - que des hommes... doivent s'entendre sur l'essentiel, à savoir, le respect, la protection et la défense du principe premier de la démocratie qui met fin à la gouvernance collabo qui NIE la primauté effective de la souveraineté de ce peuple. Le peuple Souverain doit trôner au sommet de l'État MAINTENANT, sans condition ni délais, quel que soit l'État. Le peuple n'est pas un gérant d'estrade. La partie ne doit plus se jouer au dessus de la tête du peuple. Le peuple doit être un Acteur dans un État responsable. Pour qu'il le soit, il faut l'appeler à trancher.
    Ce que n'a pu INVALIDER l'ANQ, la députation, le gouvernement, LE PEUPLE peut l'INVALIDER sur SON sol national. En refusant de l'appeler à INVALIDER tout État qui n'a pas obtenu le OUI de la démocratie québécoise, les élites politiques prouvent qu'elles ont intérêt à ce que l'impasse persiste.
    La Résistance radicalement démocratique
    C'est pourtant simple. Si Aussant, Drainville et Curzi ont du pouvoir, sont des hommes de pouvoir, sont assez forts séparément pour former un nouveau parti, c'est le temps de le démontrer qu'ils le sont. Ensemble donc, leur supposée force peut changer la donne sans nouveau parti. Sinon, tout ça n'est que du positionnement carriériste. N'importe quoi !
    S'ils sont des hommes de pouvoir, ils somment le PQ, QS et le Bloc de cesser de pratiquer la gouvernance collabo, ce qui fait sur l'essentiel l'UNION de nos forces démocratiques.
    PÉTITION COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté Québec
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