Ce matin, on ne fait pas peur au monde !

Tribune libre 2008

Pour avoir plus de 60 % de OUI au prochain référendum sur le statut constitutionnel du Québec, faut commencer par ne pas faire exprès pour faire peur, avec des mots inutiles, au monde, à notre monde qui est déjà bien assez craintif comme ça sur son avenir à ce chapitre.
Il faut être clair et honnête mais pas utiliser trop de mots qui apeurent inutilement. C’est la raison qui milite en faveur de proposer une confédération aux Québécois à la place de tout autre mot pour désigner ce que pourrait être le statut du Québec dans le futur, "qu’ils devraient d’approuver très majoritairement afin que leur gouvernement, actuellement provincial, obtienne un pouvoir solide de négociation".
La question pourrait être du genre : Est-ce que vous voulez que la Province de Québec devienne un État membre d’une véritable CONFÉDÉRATION CANADIENNE ? OUI ou NON
J’aimerais ça voir les fédéraliste déclarer alors : Une confédération, c’est pas bon pour les Québécois, on vous le déconseille "après avoir vanté les mérites de cette forme de gouvernement depuis 1867 quand nous avions une fédération centralisatrice". Les fédéralistes parlent encore de la Confédération canadienne, ce qui est complètement faux.
Si nous avions une vraie confédération, on ne serait pas encore à se demander comment en sortir pour nous libérer puisque un état confédéré est LIBRE ou AUTONOME, si on aime mieux. Elle ne confie à l’organisme central que ce qu’elle veut bien pour le temps qu’elle choisit et peut s’en retirer si les choses ne vont pas à son goût, d’une façon ordonnée.


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11 commentaires

  • Jean Berthiaume Répondre

    3 août 2008

    L'image qui me vient en tête lorsque je lis votre texte est celle d'un chef cuisinier qui met de la sauce pour passer ses restes...
    L'utilisation de la sémantique est peu valable pour faire avancer une idée...De plus ,lors des négociations subséquentes,la partie adverse pourra évoquer le manque de clarté de la question pour avoir une fin de non-recevoir...
    La vraie question à se poser comme souverainiste est:''Pourquoi notre projet semble s'essoufler?''.Il y a plusieurs raisons à cela , mais c'est un autre débat!

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2008

    29 juillet 2008 Bruno Deshaies
    Google fait référence au texte avec l’extrait suivant :
    « Pour avoir plus de 60 % de OUI au prochain référendum sur le statut constitutionnel du Québec, faut commencer par ne pas faire exprès pour faire (...) » La suite est celle-ci : « …pour faire peur, avec des mots inutiles, au monde, à notre monde qui est déjà bien assez craintif comme ça sur son avenir à ce chapitre. »
    Monsieur Gilles Bousquet nous offre l’occasion de débattre du fond du problème. Allons-y.
    Après le boucan de la constitution provinciale par les turpistes, voici le rappel du credo d’« une vraie confédération » proposée par les souverainistes landristes. Peut-on se remémorer les arguments éculés diffusés par les fédéralistes que l’indépendance n’est pas de l’autarcie ou se replier sur nous-mêmes, que négocier une vraie confédération « ce n’est pas abandonner sa souveraineté », que les Québécois ne sont pas prêts parce qu’ils ont peur et s’ils étaient « braves », il n’y aurait pour vous « pas de problème ». Quelle noblesse ! Malheureusement, pour vous convaincre, vous vous moquer du PI. Leur désir est noble, mais le parti veut brûler les étapes. Comme vous, il n'a pas besoin d'Académies de l'indépendance, ces sectes de l''« indépendance totale »,-- pure et dure.

    Le pire dans votre raisonnement, monsieur Bousquet, c’est que vous dites les choses comme les fédéralistes : « Oublions le passé. » Il est désastreux d’« aller fouiller dans le vieux passé ce qui nous a fait défaut au Québec avant 1976 ». Cette NÉGATION de l’histoire elle-même est un manque très grave de réalisme, ne vous en déplaise. Prenez le temps de lire ceci :
    « Le combat québécois. » Par Jean-Luc Dion.
    Date : ven 21. mar 2003 3:53 (il y a cinq ans) :
    « Nous combattons avec des tire-pois, en rangs dispersés, quand nos adversaires, très disciplinés, utilisent des canons de 105 mm guidés par laser, et payés avec nos impôts... » http://cf.groups.yahoo.com/group/AGQ-2/message/282
    M. Bousquet, cessez de rêver d’une autre « révolution tranquille ». Les changements de Lesage étaient inévitables parce que nous étouffions par notre majorité la minorité british québécoise. Il fallait que St. James Street ouvre les cordons de la bourse des Canadians. Tant mieux ! Mais un peuple instruit peut avoir des réactions bizarres…
    Vous pouvez m’écrire à : bd@rond-point.qc.ca
    Salutations sincères.
    Bruno Deshaies

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2008

    M. Julien, vous avez tout résumé l'idée de souveraineté dans votre phrase : «Ils sont allé chercher un mandat dans la population "pour la nationalisation de l'électricité"» C'est aussi ce qu'il faut faire avec la souveraineté du Québec. Avoir un mandat le plus fort possible de notre population.
    L'histoire nous dit que M. Lesage a commencé à être contre la nationalisation de l'électricité au début. C'est M. Lévesque qui lui a vendu l'idée avec beaucoup de difficulté. M. Lesage était plus conservateur et très porté vers les propriétaires de grosses compagnies qui fournissaient à sa caisse électorale. Il a changé d'idée parce qu'il savait que M. Lévesque, vedette de la télé, aimé, honnête et crédible, lui était nécessaire pour le pouvoir. Pas de Lévesque, pas de nationalisation des compagnies d'électricité.
    Vous écrivez qu'il était plus difficile de nationaliser les compagnies d'électricité que de faire l'indépendance du Québec ? M. Lévesque s'est attaqué aux 2. Il a réussi la nationalisation mais a manqué la souveraineté. Difficile d'avoir meilleur argument que ça M. Julien.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2008

    Bonjour M. Bousquet,
    vous avez raison, si nos députés ne font que parler de souveraineté, les gens ne croieront plus l'appel au loup, ils ne l'écouteront plus. Mais je ne sais pas si nous sommes dans le même pays, mais jamais jamais, ou presque, nos députés ne parlent réellement du problème. On dirait réellement qu'eux-mêmes n'ont pas une bonne tête là-dessus, qu'ils ne savent pas dans leur tripes, qu'ils ne sont pas eux-mêmes convaincus. Ils parlent très rarement de notre problème national, et lorsqu'ils le font, ils le font mal généralement. M. Deshaies a raison, nos députés, et nos chefs, devraient s'imprégner de son discours et de celui de M. Gilles Verrier, Richard Gervais, etc..
    Nous, ici, on veut discuter, comprendre, apprécier les choses. Nos représentants, eux, doivent agir en notre nom, tout de suite, pas seulement au moment de l'indépendance, tout de suite, et tout le temps. Ceci dit, même avec des députés cohérents et déterminés, ça ne suffirait pas. Il faut s'attaquer à la source du problème. Une main invisible tire toutes les ficelles. Il faut la neutraliser.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2008

    Je ne suis pas d'accord avec votre analyse monsieur Bousquet. Lesage marchait sur des oeufs lorsqu'il s'est présenté devant l'électorat. Ca lui a pris un sacré courage parce que la société québécoise était dominée par le clergé, la fermeture sur les autres et les préjugés étaient très tenaces.
    Ce n'est pas toute la société québécoise qui désiraient les changements et qui étaient prêtes à les faire et les assumer.
    C'est son élite monsieur Bousquet qui elle, avait commencée à voyager, à s'instruire et qui militait dans le Parti Libéral de l'époque. C'est sous les pressions de cette élite que Lesage a affronté l'électorat et qu'il s'est battu comme un forcené avec Lévesque, Gérin-Lajoie et Kierens.
    La campagne électorale fut très hargneuse. Ils se battirent contre des forces occultes qui voulaient que rien ne change au Québec.La campagne électorale leurs a permis de faire la promotions de leurs idées nouvelles. Ils sont allés chercher un mandat dans la population. Dès la prise du pouvoir,ils ont réalisé ce programme de changement.
    Vous dites que c'était moins pire que de faire l'indépendance. Je pense tout à fait le contraire. La révolution tranquille se voulait par son nom, une véritable révolution. Elle a fait passer le Québec du moyen-âge à la modernité ce qui n'était pas rien!
    Il nous reste à passer à l'autre étape. En aurons-nous le courage?

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2008

    M. Julien : «Lesage s’est présenté devant l’électorat avec un programme qui se voulait une véritable révolution pour l’époque»
    C'est vrai mais...il ne voulait pas sortir le Québec du Canada, lui Il était complètement fédéraliste, il était même fédéraliste centralisateur comme ministre fédéral Libéral et il n'a pas commencé 5 ans avant à parler de son programme et de ses objectifs électoraux. M. Lesage voulait mettre sur pied, le ministère de l'éducation et la nationalisation des compagnies anglaises d'électricité, ce qui était relativement peu comme changements à comparer à celui du PQ de sortir le Québec du Canada. Les francophones du Québec étaient en très grande majorité en faveur de la nationalisation et du ministère de l'éducation, ce n'était pas difficile ni dangereux à vendre aux Québécois, même avant que M. Lévesque commence à en faire la promotion. C'était "MAÎTRES CHEZ-NOUS" dans le Canada, M. Julien. M. Lévesque était même fédéraliste à ce moment-là.
    Tout ce que je dis c'est que le PQ doit créer un momentum sur la promotion de la souveraineté du Québec, à la place de parler de ça à chaque fois que la chef(e) sort sur le trottoir, ce qui écoeurerait plus le peuple que de le convaincre. En parler, OUI, mais pas tout le temps sauf quand les vraies bonnes occasion se présentent. L'affaire McCartney aurait pu en être une mais il semble que c'était un dangereux couteau à 2 tranchants.
    De nouvelles choses devraient apparaître à l'automne pour renouveller le projet de pays du Québec avec ou sans association ou confédération "mot très mal compris".

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2008

    Où voulez-vous en venir monsieur Bousquet avec vos tergiversations?
    Lesage s'est présenté devant l'électorat avec un programme qui se voulait une véritable révolution pour l'époque. Il ne s'est pas dit là on ne parlera pas de ceci, on ne parlera pas de cela.
    S'il avait tenu compte du degré d'évolution de la société québécoise, s'il avait tenu compte des sondages, la révolution tranquille serait encore à faire.
    Il s'est présenté courageusement devant l'électorat avec un programme précis et une équipe de gens progressistes. Ils ont fait la promotion de leurs idées, ils en ont fait la pédagogie.
    C'est ce que le PQ a le devoir de faire. S'il veut faire du Québec un pays, il doit avoir le courage de faire la promotion de cette option avant, pendant et après les élections. Comment voulez-vous que son option progresse s'il passe 75% de son temps à la cacher?
    Si ça continue, et en observant ce qui se passe sur le terrain, ce chiffre passera bientôt à 100%.
    Si l'indépendance du Québec n'intéresse plus les militants du Parti Québécois, qu'ils nous le disent!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2008

    À M. Daniel Roy qui écrit : «M. Bousquet, ressaisissez-vous S.V.P. vous semblez capituler devant la peur. Vous acceptez que le P.Q. ne fasse pas de rapport entre la menace de l’anglais, telle que démontrée dans les récentes enquêtes, et la souveraineté. Vous acceptez que le P.Q. ne fasse pas de rapport entre l’appropriation des fêtes par le fédéral, le refus du fédéral d’accepter les projets de loi du Bloc Québecois, etc... et la souveraineté. Vous dites que l’on ne doit pas parler de souveraineté pour ne pas faire peur au monde ?»
    Non M. Roy, au contraire, je souhaite que le PQ continue de souligner toutes les raisons qui militent en faveur de la souveraineté ou d'indépendance du Québec sans les exagérer vu qu'il y en a assez de bonnes pour se limiter à la vérité pure, ce qui est plus crédible comme : Les dédoublements de ministères et de fonctionnaires, le français en danger à Montréal et à Brossard, l'inconfort d'être minoritaires et le plaisir de se gouverner soi-même devraient suffire sans aller fouiller dans le vieux passé ce qui nous a fait défaut au Québec avant 1976.
    Être indépendant ne veut pas dire vivre en autarcie ou replié. Négocier une vraie confédération avec le ROC, ce n'est pas abandonner sa souveraineté. Si les Québécois sont braves devant l'indépendance totale du Québec, pas de problème avec moi mais s'ils ont peur de ça en trop grand nombre, c'est qui que vous suggérez de faire M. Roy ?
    Le nouveau parti politique carrément indépendantiste, le PI, n'a fait que ça, parler d'indépendance pure du Québec à la dernière élection complémentaire dans 3 comtés du Québec. Ils ont obtenu moins de 3 % des votes.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2008

    M. Bousquet,
    Ce que vous proposé est exactement ce que le chanoine Lionel Groulx proposait au début du siècle dernier. La pensée de M. Groulx a cependant évolué vers l'obtention d'un état. Nous savons très bien que le père de la confédération, M. John A. Macdonald n'a pas respecté sa promesse de respecté l'esprit et la lettre d'une vrai fédération et à la place a appliqué les mesures centralisatrices et irréversibles d'un état unitaire, l'état canadien. M. Bousquet, ressaisissez-vous S.V.P. vous semblez capituler devant la peur. Vous acceptez que le P.Q. ne fasse pas de rapport entre la menace de l'anglais, telle que démontrée dans les récentes enquêtes, et la souveraineté. Vous acceptez que le P.Q. ne fasse pas de rapport entre l'appropriation des fêtes par le fédéral, le refus du fédéral d'accepter les projets de loi du Bloc Québecois, etc... et la souveraineté. Vous dites que l'on ne doit pas parler de souveraineté pour ne pas faire peur au monde? De ne pas parler de souveraineté et espérer un vote de 60% pour la souveraineté. Comment espérez-vous vendre une idée si vous n'en parlez pas? Ce que vous dites fait reculer le débat d'un ou deux siècles.
    Daniel Roy, C.A.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2008

    Monsieur Bousquet,
    J'ai oublié de m'identifier lorsque j'ai répondu à votre texte.
    Denis Julien Lotbinière

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2008

    Vous avez raison monsieur Bousquet, ce matin, on ne fait pas peur au monde, on fait rien comme depuis la défaite de 1995. On fait du surplace!
    Votre projet est exactement ce que proposait le PQ en 1980.Relisez le certificat du ''OUI'' qu'on nous remettait lors de la campagne référendaire.
    ...confie au gouvernement du Québec le mandat de négocier avec le reste du Canada une nouvelle entente fondée sur l'égalité des peuples.
    René Lévesque.
    Alors vous avez beau vous époumoner sur votre confédération à go go et à la sauce 2008, y a rien de nouveau sous le soleil avec cela!
    Lorsque je vous parlais du principe de la légitime défense dans une autre de mes interventions, je voulais dire que si ça continue, on devra sauver les meubles et l'ébauche de solution que j'avançais était d'obtenir l'exclusivité en matière linguistique et d'immigration par un appel au peuple. On pourrait à cet effet tenter un rapprochement avec l'ADQ.Si vous voyez ce qui se passe à Québec depuis le début des fêtes du 400ème; c'est épeurant à quel point le fédéral nous rentre dans la gorge. Ca va prendre plus que des amateurs pour nous sortir de ce bourbier!
    Je commence effectivement et sérieusement à penser qu'il faut sauver les meubles même si je crois encore que la véritable solution passe par l'indépendance du Québec.