La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) réclame l’abandon de toutes les sanctions liées aux retards et aux absences, lesquelles sanctions «ont un impact sur la motivation intrinsèque de la population étudiante», allègue la FECQ. De surcroît, comme le souligne son président, Antoine Dervieux, «les étudiants et étudiantes ont besoin de travailler beaucoup plus, dans un contexte de précarité financière, ce qui fait qu’ils ont moins de temps pour aller à leurs cours». En contrepartie, allègue M. Dervieux, la présence en classe n’est pas forcément liée à la maîtrise des apprentissages puisqu’un étudiant présent physiquement à un cours pourrait en être absent mentalement, s’il passe tout son temps sur son cellulaire par exemple.
Eh bien! De ce fait, est-ce à dire que la présence aux cours est considérée comme facultative pour la réussite des étudiants? Est-ce à dire que l’enseignant n’a plus à se préoccuper de l’absence des élèves à ses cours? Si, tel était le cas, quel message enverrions-nous aux étudiants sur l’importance d’être présents à leurs cours eu égard à leur réussite scolaire? L’absentéisme au Cégep est-elle en train de s’établir comme une nouvelle norme? À mon avis, à partir du moment où un étudiant s’inscrit à un cours au collégial, il a le devoir de s’y présenter à l’heure et au jour indiqués à son horaire à moins qu’il présente un billet confirmant les raisons de son absence confirmées par un personne en autorité, tel un parent ou un médecin.
Enfin, en lien avec ce phénomène croissant d’absentéisme dans les cégeps, les directions d’établissements collégiales ont la responsabilité de tenir à jour un registre d’absences des étudiants de façon à pouvoir intervenir auprès des cas d’absentéisme récurrents, et à établir avec les étudiants concernés un plan d’intervention visant à corriger la situation à la satisfaction des deux parties.
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
28 novembre 2024Bonjour M. Marineau,
Nous sommes sur une pente glissante depuis plusieurs décennies pour ne pas dire depuis plusieurs siècles; et les déclarations d’un certain président (Antoine Dervieux) confirment encore cette dégringolade.
Comme l’a mentionné Simon Paré-Poupart dans son premier livre en tant qu’éboueur (Ordures! Journal d’un vidangeur», LUX Éditeur, 2024, page 13),
«Le vidangeur, c’est le Sisyphe de la société de consommation.»
Le Québec n’arrive pas à se sortir de son cycle de l’absurde et n’a encore que des mea culpa ou de fausses excuses à se donner comme réponse à ses échecs.
Je n’aimerais pas un jour être soigné par un étudiant de CÉGEP qui aspire à devenir médecin ou autres métiers sérieux, et qui écoute les parvenus au sommet de notre pauvreté intellectuelle. Car la pauvreté ne se définit pas seulement en signe de piastre.
Faut-il leur pardonner leur manque de logique? Je pense que non, car ce serait là abdiquer à nos propres responsabilités d’aimer comme il se doit notre jeunesse. Être adulte, c’est savoir reconnaître nos erreurs et les assumer en les corrigeant. Notre jeunesse peut-elle corriger les erreurs des adultes d’antan? Il le faudra bien, car c’est le cercle vicieux de l’absurdité qu’elle répétera comme actuellement.
La discipline est la base de la connaissance vraie, et ce depuis la nuit des temps. Rester dans l’ignorance et choisir d’être fainéant fera de notre Québec la suite logique de notre coin de pays d’avant la Révolution tranquille de 1960 : des parasites et porteurs d’eau pour vivre en se croyant riche : riche de notre petit change et pauvre d’esprit comme ces présidents millionnaires des financières coopératives vendus au pouvoir financier de notre société d’abondance et couronnés de leur auréole de fausse fierté.
Post-scriptum, puisqu’il le faut : J’ai toujours admiré les métiers d’éboueur et de docteur; ce sont là les métiers les plus nobles d’une société, car sans ces gens qui soignent et qui lavent, toutes les autres occupations pour aimer demeurent impossibles à long terme. Les femmes peuvent confirmer.