Canadiens français, Québécois et autres vocables

Tribune libre 2008

On n'en finit plus de se battre sur le terme qu'il convient d'employer pour
parler de Nous, tout en le voulant inclusif mais sans nous réduire à une
portion du tout. Nous voici dans une bataille de mots qui ne sont pas
toujours innocents.
Si on formulait la chose ainsi, est-ce que ça pourrait réconcilier tout le
monde?
«Les Canadiens français du Québec forment historiquement et culturellement
l'assise de la nation québécoise. Tout ceux qui, habitant le Québec,
acceptent en héritage l'histoire, la culture et la langue des Canadiens
français du Québec comme expression publique citoyenne sont membres à part
entière de cette nation.»
Cette définition du Québécois est une ébauche plutôt lourde et
certainement pas juridiquement satisfaisante. Je la présente à titre de
tentative de départ. À chacun d'en suggérer d'autres.
Raymond Poulin
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2008

    Le passage de Canadien français à Québécois n'a strictement rien réglé, car on commence à entendre maintenant Québécois francophone. Ce qui est essentiellement le même euphémisme.
    On manipule le peuple car l'État, lui, est toujours le même, c'est-à dire une province de l'État fédéral assujetti à la couronne d'Angleterre.
    Le peuple c'est les Canadiens. Point.
    C'est le statut de l'État qui doit être changé. Mais nos chefs trouvent plus facile de changer le peuple afin de le faire correspondre à l'incohérence de cet État soumis.

  • Raymond Poulin Répondre

    24 juin 2008

    Monsieur Perez, il va de soi que l'indépendance est nécessaire, et la présente suggestion ne vise absolument pas à s'y substituer. Je croyais que c'était une évidence qui allait sans dire.

  • Raymond Poulin Répondre

    24 juin 2008

    Monsieur Bousquet, il ne s'agit pas de nous définir comme Canadiens français mais comme Québécois, en indiquant à partir de quelle origine — sur les plans historique, culturel et linguistique — et par quelle continuité se définit la nation québécoise, mais de manière à y intégrer tous ceux qui veulent s'y joindre.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2008

    Monsieur Poulin,
    Rien ne sert de combattre l’incohérence, il faut faire renaître le patriotisme pour aller au-delà de cette condition avant de vouloir chercher à intégrer
    Tout ce que nous pouvons suggérer pour accommoder la définition Québécois pour enchasser la condition de citoyenneté en droit et respectant les normes civiques les plus élémentaires, reconnues par la Charte des droits de la personne ( celle de l’ONU et non la Charte multiculturaliste d’Ottawa ), ne tiendra aucun effet positif pour que le peuple canadien-français puisse garantir sa survie collective et son épanouissement comme nation singulière, dans ce monde d’expansionisme démografique antioccidental, de mondialisation sauvage et de pillages organisés.
    Ce sera seulement lorsque la pleine reconquête de l’indépendance politique du Québec sera un fait et que sa loi de loi, la Constitution québécoise, sera promulguée et en vigueur, stipulant des conditions pour l’accès à la citoyenneté québécoise, que l’on pourra atteindre l’objectif de l’intégration de tous ceux qui veulent vivre, travailler, promotionner, défendre… les intérêts collectifs de la Nation franco-québécoise. C’est uniquement avec ces conditions préliminaires que les Canadiens français pourront poursuivre leur démarche vers la survivance nationale qui, en fin de compte, n’est nulle autre que leur propre raison d’être.
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2008

    Suggestion de M. Poulin pour notre définition : «« Les Canadiens français du Québec forment historiquement et culturellement l’assise de la nation québécoise».
    Si on souhaite ne plus faire partie du Canada dans le futur, on est mieux de continuer de simplement s'appeler Québécois, à la place de Canadien-français du Québec même si c'est nous qui avons été canadiens les premiers et que c'est notre SSSJB, en 1880 qui est à l'origine du O Canada comme chant national dont la version originale disait : Sous l'oeil de Dieu, près du fleuve géant, le Canadien grandit en espérant. "Le Canadien, c'était nos ancêtres. Si on veut continuer d'être Canadiens, la suggestion d'un intervenant que noas nationalistes adoptent un drapeau unifolié à feuille verte pour montrer nos origines plus canadienne que les autres, serait bonne.
    Autrement, faudrait échanger nos anglos du Québec pour les francos "non encore assimilés" du ROC. 1 pour 1. "Nous vous envoyons un million d'anglos d'ici contre un million de francos de chez-vous", ce qui faciliterait l'accord de notre identité civique avec l'ethnique.