Caisse de dépôt, revirage à 180%

Y a-t-il encore quelqu'un qui travaille pour le Québec?

L'affaire de la CDPQ - conséquences et réformes

Revirage à 180 degrés! Michael Sabia, pdg de la Caisse de dépôt et de placement du Québec le déclare : « La Caisse peut générer du rendement en investissant davantage au Québec. » Gros Bon Sens (GBS) est de retour! Cela nous aura coûté 40 milliards, fruit du changement d'orientation imposée par Revirage à 180 degrés. Michael Sabia, pdg de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, le Jean Charest en 2004 à la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Pour mémoire, rappelons que c'est à la campagne électorale de 2003, pour s'en prendre à Bernard Landry, que Jean Charest s'était mis à brandir les 30 millions perdus par la Caisse dans Montréal Modes. « Plus jamais. Nous sommes prêts. Nous allons changer cela! ». Ce qu'il fit effectivement et prestement. Avec le résultat que nous connaissons: une perte de 39 milliard 970 millions plus élevée que celle qu'il avait très vertement dénoncée!
Avec Desjardins, Hydro-Québec, la Société Générale de Financement (devenu Investissement Québec), les Fonds de travailleurs, la politique du 10% maximum des actifs des institutions financières pouvant être détenu par un seul actionnaire, etc. la Caisse faisait partie des instruments économiques que le Québec moderne s'était donné pour sortir du sous-développement, peser sur ses orientations économiques et se doter d' une autonomie financière redoutable. C'était trop! Depuis, la règle du 10% a été modifiée, la bourse de Montréal vendue à celle de Toronto, l'Autorité des marchés financiers mis en péril par le fédéral et la Caisse partie pour un temps dans l'orbite mondialisée de la spéculation dérèglementée. Y a-t-il encore quelqu'un qui travaille pour le Québec?
Le contexte est très difficile. Nous n'avons pas le choix. Il nous faut revenir au jeu de base : refaire nos débats quant au type de développement social, économique et environnemental que nous voulons, reprendre possession de nos leviers économiques pour avoir une force de frappe dans la concrétisation de nos orientations et assumer collectivement notre responsabilité de choisir en temps et lieu les hommes et les femmes qui sauront traduire nos choix en décisions efficaces. Si entretemps, le président de la Caisse de dépôt et de placement s'amende et rectifie le tir, c'est autant de gagner et nous le féliciterons!


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