Dans un texte paru dans la plupart des grands quotidiens québécois, vendredi le 13 juin dernier ([Pour l’indépendance énergétique et pétrolière->13932]), l’ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, y présente un brillant plaidoyer en faveur de notre libération collective face à la filière pétrolière.
Suite à la mobilisation collective provoquée à double reprise dans la société québécois par la nationalisation de l’électricité dans les années 60 et celui du boom technologique dans les années 90, Bernard Landry lance l’idée d’une troisième mobilisation de grande ampleur pour permettre à la société québécoise de se libérer de sa dépendance à la filière pétrolière, tout en devenant le chef de file mondial de la conception et de la construction de la voiture électrique.
En ces temps économiquement maussades, après les déboires boursiers des derniers mois jumelés à un risque d’emballement inflationniste, l’idée proposée par l’ancien premier ministre du Québec doit être reprise au bond à l’Assemblée Nationale, dès les prochains jours où les députés y siègeront. En dehors de toute forme d’esprit de clocher partisan, le Gouvernement du Québec (minoritaire), en collaboration étroite avec les partis de l’Opposition, devrait agir en ce sens. Il serait plus que bienvenu de voir une telle idée brillante se transformer rapidement en projet de société concret.
Monsieur Landry fait ressortir de manière assez claire un avantage concurrentiel dont jouit déjà le Québec, et ce pour en faire un chef de file mondial de la construction de l’automobile électrique : «Le Québec possède tous les atouts pour devenir un leader nord-américain dans la course vers l’économie sans pétrole. Que ce soit en matière de ressources énergétiques, de technologies électriques ou des matériaux, notre nation a tous les ingrédients pour contribuer à transformer le monde et pour s’enrichir. J’imagine très bien le Québec ajouter la fabrication d’automobiles électriques à celle des trains et des avions, où nous sommes déjà des leaders mondiaux. Rien ne nous empêche d’imaginer le Québec, dans 10 ou dans 20 ans, comme l’un des endroits les plus prospères en Amérique du Nord. » A ces arguments il faut en ajouter un de taille : il y a un besoin mondialement criant dans le développement de cette filière automobile. Imaginons un instant le marché asiatique faire un virage vers l’industrie automobile électrique, la rentabilité d’un tel projet en serait assurée, et ce n’est qu’un exemple.
En fait, tout est en place pour favoriser l’émergence rapide d’un projet, tel qu’imaginé par Bernard Landry : choc pétrolier d’où on ne voit pas comment il pourrait se résorber à court ou moyen terme ; préoccupations mondiale face aux transformations radicales du climat et des écosystèmes, suite à une ère d’industrialisation rapide et très intense depuis au moins un siècle et demi ; la nécessité de changements de comportement radicaux de l’être humain en regard de son environnement, au risque de la survie même de l’espèce humaine etc. Tout est en place pour l’avènement de l’industrie du véhicule électrique, ici au Québec. Il fallait y penser, et Bernard Landry l’a fait de manière très éloquente. A nous d’agir maintenant.
- L’auteur fut chroniqueur politique sur Vigile jusqu’en septembre 2007
- Il fut également candidat de Québec Solidaire aux élections de mars
2007 dans la circonscription de Beauharnois-Salaberry
- Il siège au conseil municipal de Les Coteaux et
est responsable du dossier des transports collectifs.
Avenir prometteur d’une idée brillante !
Tribune libre 2008
Normand Perry126 articles
On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projet...
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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.
Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.
Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.
Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].
Sa plume va le conduire en politique active.
Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.
A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).
Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.
Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois
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8 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
17 juin 2008M. Gébé,
Quelle intervention opportune!
Les Landry et compagnie qui découvrent l'électricité! Il fallait que quelqu'un le rappelle avec autant d'aplomb: à l'intérieur du Canada, Québec muselé. Et cette info sur l'Expo'67, première fois que je la lis (on vous attend au détour avec l'antisémi...) Et Historia, et Champlain où nous découvrions ce jeune historien sorti de nulle part(Mathieu D'avignon), émule d'un Trudel toujours vert qui ne nous laisse pas adorer béatement le navigateur Champlain plutôt marionette des Jésuites... Quand même, vous m'informez des origines de ce canal oublié... Astral très anglo... astral photo... Steinberg!
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2008M. Philippe Verville déclare :«C’est que M. Bousquet est confédéraliste, il vient de découvrir que nous sommes dans une fédération»
Ça fait longtemps que je sais que nous sommes dans une fédération au Canada et que je connais très bien la différence entre uen fédération où le pouvoir central est en contrôle et une confédération qui est composée d'États souverains, pas de provinces au crochet de la fédération, M. Verville. Je sais aussi ce qui s'est passé dans les années 80-90.
Je ne sais pas où vous voulez en venir avec ce genre d'affirmations gratuites.
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2008"Depuis la hausse fulgurante du prix du pétrole, il y a plus d’un an, je me demandais pourquoi personne n’avait pensé à développer une auto utilisant le principe de la roue électrique développée par Hydro-Québec."(Lionel Lemay)
Sans l'indépendance du Québec, le projet est impossible.
Le problème n'a jamais été d'y n'avoir pensé, mais que les grands joueurs, dont le Canada, n'ont pas intérêts à ce que cette technologie remplace les sables bitumineux.
Pour l'aluminium, c'est le groupe Anglo-American qui appartient maintenant Alcan et les Britaniques et américains sont plutôt intéressés à faire fructifier leurs intérêts pétroliers en Iraq, Canada et Afrique.
Comme pour tous les grands projets au Québec, ils devront êtres payants pour les corpos anglaises qui vont simplement faire pression pour y mettre les leurs à leurs têtes.
Rapellez-vous Expo-67. Ce grand projet d' "ouverture sur le monde" ! Tsé, les valises de la dernière "fête nationale" ? Le projet qui nous a fait entrer dans la modernité !
Dans tout ce projet, il n'y eu qu'un seul méga-succès. L'exclusivité de la distribution des pélicules-photographiques ainsi que l'exclusivité de la vente des photos-souvenir dans le monde entier furent accordées à un groupe d'anglo-juifs de Montréal qui avaient une petite firme de services photographiques qui survivait grâce à une autre exclusivité que lui accordait un autre anglo-juif, Steinberg, dans ses Miracle-Mart. La fortune que ce groupe ammassa avec ce "deal" lui permit d'achetter la compétition à Montréal et lui permit de créer le monopole Astral Photo (Black's aujourd'hui) puis aujourd'hui Astral Média.
Pour ce qui est de "nous", notre projet nous aura coûté 440 million$ et nous aura rapporté 200 million$.
Si vous voulez une subvention pour un film québécois, allez voir Astral Média et pratiquez votre anglais car ils subventionnent 5 fois plus de films canadiens anglais que personne regardent. Ce sont aussi eux qui nous préparent nos documents historiques "fédéralistes" qu'ils nous présentent sur leur chaîne Historia. Tsé la chaîne par laquelle ils ont subventionné l'émission de Christopher Hall qui y émet des doutes sur Champlain en tant que véritable fondateur de Kébec ?
Vous direz aussi un "Hello" à Mila Mulroney au C. A. Ou "Shalom" à Paul Bronfman, tsé, Historica ?
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2008C'est que M. Bousquet est confédéraliste, il vient de découvrir que nous sommes dans une fédération, mais qu'une confédération serait beaucoup mieux... Faut croire que ce qui s'est passé dans les années 80-90 ça ne lui dit rien...
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2008Je prend note que M. Lemay est en faveur d'un Québec indépendant "un niveau de gouvernement" et que M. Pierre B. ne me comprend plus même si j'ignore ce qu'il ne comprend pas vu que je n'ai fait que constater.
M. Charest et Mme Marois viennent juste de déclarer, chacun de leur côté, leur intérêt pour que le gouvernement du Québec subventionne la conception et/ou la production d'autos électriques. J'imagine que M. Dumont va faire de même. On est parti avec nos partis !
Lionel Lemay Répondre
15 juin 2008J'ai été surpris d'apprendre qu'on fabriquait des automobiles électriques à St-Jérome et Ste-Thérèse. L'idée brillante est survenue bien avant que nos dirigeants politiques essaient d'en prendre le crédit.
Depuis la hausse fulgurante du prix du pétrole, il y a plus d'un an, je me demandais pourquoi personne n'avait pensé à développer une auto utilisant le principe de la roue électrique développée par Hydro-Québec. Nous avons le savoir-faire, les moyens et la main-d'oeuvre (anciens employés de G.M.) pour réussir. Si Bombardier peut fabriquer des avions, des trains, des véhicules récréatifs, il peut fabriquer des autos.
Nous produisons au Québec tout ce qu'il faut pour construire un véhicule léger; de l'aluminium en quantité, du duralumin et du fibre de verre. Il ne reste plus qu'à créer un genre de consortium pour assurer l'expansion des industries déjà en place, en faire la promotion et en assurer le financement.
C'est bien que nos politiciens se soient finalement réveillés. S'ils sont d'accord pour aider cette nouvelle industrie à se développer, c'est tant mieux. Cependant, n'en déplaise à Monsieur Bousquet, je suis toujours d'avis que les Québécois seraient mieux servis si nous n'avions qu'un niveau de gouvernement pour veiller aux intérêts économiques du Québec. L'expérience nous démontre que dans le cadre politique actuel, les décisions économiques nous concernant sont contrôlées par Toronto et Ottawa.
Archives de Vigile Répondre
15 juin 2008Ah...là, ma foi, je ne vous comprends plus, monsieur Bousquet.
Désolé.
Pierre B.
Archives de Vigile Répondre
15 juin 2008Vous voyez cette idée de M. Landry, qui réunirait tous les partis politiques, dans notre fédération actuelle tandis que M. Pierre Cloutier la voit comme un projet d'un Québec souverain.
D'une façon ou d'une autre, cette idée devrait être de nature à faire avancer énormément le Québec, économiquement en dedans ou en dehors du Canada. Aux Québécois de choisir !