Indépendance nationale

Entre le point a et le point b, la rectiligne est toujours le plus court chemin.

Pourquoi je donne mon appui à Jean-Claude St-André

Tribune libre

Nous apprenions, ces derniers jours que l’ancien député péquiste de l’Assomption, Jean-Claude St-André, se lançait dans la course à la chefferie d’Option nationale, un poste laissé vacant après le départ, aussi inattendu que soudain, de son chef fondateur Jean-Martin Aussant, au début de l’été 2013. Je veux saluer, par ailleurs le courage immense de Jean-Martin et son travail titanesque, dans la fondation, avec succès, de ce nouveau parti indépendantiste, surtout auprès des jeunes, de même que son discours franc, précis et clair, ainsi que le courage dont il fait preuve en faisant passer son devoir de père de famille avant toutes choses.
Mais la Terre continue de tourner, le Québec est toujours une dépendance de cette monarchie britannique qu’est redevenu le Canada sous l’archiconservateur Stephen Harper.
Lorsque j’ai rencontré Jean-Claude St-André pour la première fois c’était en 2005, au cours des dernières semaines de la course à la chefferie du PQ. À l’époque, je m’étais déjà engagé à donner un appui inconditionnel à Louis Bernard. Après avoir fait la connaissance avec Jean-Claude St-André, je savais, dans mon for intérieur, que cet homme avait la stature d’un chef en devenir, et surtout qu’il avait une conviction très solide à l’égard de la question de l’indépendance nationale. La seule chose qu’il lui manquait à l’époque pour devenir chef et réussir à remporter une élection générale c’était la notoriété. Depuis il en a fait du chemin pour l’accroitre.
Je dois confesser aussi, qu’à l’époque je trouvais l’approche de Jean-Claude (sur la question nationale) un peu trop directe. Jean-Claude prônait et prône toujours une accession du Québec à son statut de pays indépendant par élection. En d’autres termes, on se fait élire majoritairement comme gouvernement du Québec, puis on enclenche les procédures de l’indépendance du Québec, en débutant par une déclaration d’indépendance. En 2005, je trouvais cette approche casse-cou. Casse-cou non pas pour la question nationale elle-même, mais parce que moi j’étais quelque peu attardé par la mentalité électoraliste du PQ. Depuis il y a eu évolution en ce qui me concerne.
Celles et ceux qui me lisent savent très bien que j’ai rejeté du revers de la main cette approche étapiste du PQ : on se fait élire par un programme de bon gouvernement, puis on attend le moment propice pour déclencher un référendum sur l’indépendance du Québec; j’ai aussi rejeté du revers de la main le PQ, qui on le voit bien en ce moment et ce, depuis septembre 2012, avec son approche de gouvernance souverainiste, nous fait tourner en rond comme un chien courant après sa queue : le PQ nous fait perdre de l’énergie, du temps et fait surtout perdre de la crédibilité à l’égard du projet même de l’indépendance avec toutes les trahisons à l’égard de ses promesses de campagnes électorales de même qu’à l’égard de ces racines profondes.
Bien des gens ont cru que le départ de Jean-Martin Aussant allait tuer son jeune parti Option nationale. Je le craignais aussi. Mais avec l’annonce de la candidature de Jean-Claude St-André, c’est une figure de proue et un véritable leader indépendantiste sur lequel nous allons pouvoir compter pour tenir la gouverne de la question nationale dans les prochaines années, à condition qu’il soit élu à la tête d’Option nationale.
Pour la première fois dans toute l’histoire moderne de la question de l’indépendance nationale du Québec, il y aura un chef qui va proposer une approche directe de l’accession du Québec à son statut de pays indépendant. Jamais avant Jean-Claude St-André un leader aura eu le courage de proposer cette approche, jamais. Il faut l’écouter dans ce vidéo pour s’en convaincre : il n’y aura pas de « niaisage avec la puck ». Si Jean-Claude St-André devient chef à Option nationale, nous serons sur la voie de l’indépendance du Québec. Et si ça veut dire prendre plus d’une élection avant de se faire élire au Gouvernement du Québec, eh bien qu’il en soit ainsi. Personne ne pourra reprocher à Option nationale d’avoir un jeu caché derrière le dos. Option nationale propose l’accession du Québec à son statut de pays indépendant, si vous votez pour nous, c’est pour ça que vous votez. C’est clair, précis et honnête!
Avec tout ce qui s’est passé depuis 2005 (époque à laquelle je trouvais cette approche trop directe), j’ai évolué sur la manière et l’approche de l’indépendance. D’abord avec tout ce que nous avons appris à propos des tricheries du camp du NON en 1995, et nous avons assez d’éléments de preuves pour présenter une requête à l’O.N.U. pour annuler les résultats de ce référendum volé aux Québécois. Ensuite, tout ce que fait et ne fait pas le gouvernement conservateur de Stephen Harper contre le Québec. Finalement, le tournage en rond du PQ et ses multiples trahisons; j’en ai assez! Sortons de cet infâme fédération canadienne avec laquelle (et plusieurs canadiens anglais en conviennent aujourd’hui d’ailleurs) n’avons plus rien en commun. Rien ne nous empêchera par la suite d’avoir des relations économiques et diplomatiques avec le Canada, comme nous en aurons avec n’importe quel autre pays au monde lorsque le Québec sera lui-même un pays.
Pour que nos rêves et aspirations profondes puissent être possibles, il faut d’abord se donner un chef indépendantiste qui en soit véritablement un, élisons Jean-Claude St-André à la tête d’Option nationale.

Squared

Normand Perry126 articles

  • 101 007

On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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14 commentaires

  • Luc Bertrand Répondre

    23 août 2013

    Oups, monsieur Maronani, avant que vous ne reveniez à la charge pour en exploiter la brèche, j'ai oublié le point essentiel de l'argument ethnique. Mon commentaire précédent semble conclure que la tenue d'un référendum sur l'indépendance réservé aux descendants de nos ancêtres de la Nouvelle-France n'est plus pertinent, surtout en proportion de l'immense sentiment de réprobation prévisible de la communauté internationale.
    La réalité, c'est que TOUS les citoyens ayant actuellement la qualité d'électeur aux élections québécoises pourront effectivement voter lors d'un référendum qui serait jugé inévitable pour contrer un éventuel braquage du Canada face à une déclaration unilatérale d'indépendance de l'Assemblée nationale. Cependant, en cas de courte défaite du OUI (comme un appui > 40% et < 50%), l'instance internationale qui aura été mandatée pour assurer la parité effective des moyens entre les tenants des deux options se devra de tenir compte de l'influence du vote des communautés réputées réfractaires au OUI et à la francité du Québec avant de juger légitime la majorité absolue récoltée par le clan fédéraliste.
    Effectivement, cela créerait deux classes de citoyens lors de ce vote, mais je crois que les objections de la communauté internationale seront moins justifiées que si l'on avait carrément exclus les "non-québécois" ("les autres" si vous préférez) de ce vote crucial. Il est quand même bien connu (documenté) que l'exclusion du gouvernement québécois du mécanisme de sélection des immigrants pour la période qui a suivi la Conquête ne peut qu'avoir contribué négativement à la cohésion sociale de la nation québécoise actuelle.

  • Luc Bertrand Répondre

    23 août 2013

    Pour conclure mon commentaire précédent:
    C'est bien certain que je ne recommanderai JAMAIS à Option nationale de tenir un tel référendum pour les raisons que vous avez évoquées et les suivantes:
    - Avant que l'astuce des "écoles-passerelles" (une brèche créée gracieuseté à la Cour suprême du "plusse meilleur pays du monde") ne permette aux immigrants de contourner la Loi 101, l'argument voulant que les immigrants soient quasi monolytiquement réfractaires à notre indépendance a commencé à se démentir, les premières cohortes "d'enfants d'immigrants de la Loi 101" se définissant davantage québécois que ne le faisaient leurs parents et ayant tendance, arrivés à leur majorité, à appuyer le OUI. Le laxisme et la complaisance des libéraux pourraient avoir compromis ce renversement salutaire et ce sera à vérifier lors des prochains recensements;
    - Paradoxalement, les francophones eux-mêmes, par le réflexe du colonisé ou par dépit suite au blocage de la question nationale, cherchent eux-mêmes à contourner les dispositions de cette même loi. Ce phénomène s'est probablement accentué dans le contexte de la crise économique, l'électorat s'étant déplacé vers la droite de l'échiquier politique et tourné vers des valeurs et comportements plus individualistes;
    - Vous vous imaginez le travail de recherches d'archives nécessaire pour retracer la généalogie de tous les résidents ou natifs du Québec et établir l'admissibilité à cette citoyenneté québécoise! Ça commencerait à ressembler au fichage ethnique réalisé dans l'Allemagne nazie visant la ségrégation, voire l'élimination, de tous les "impurs" de la race aryenne! Comme je l'ai expliqué plus haut, l'origine ethnique ne peut plus être considéré comme un facteur aussi déterminant pour assurer un appui optimal à l'option indépendantiste. André Boisclair en avait d'ailleurs beurré pas mal épais lorsqu'il avait dénoncé la citoyenneté basée sur les liens du sang pour clore une fois pour toutes ce débat pourtant fondamental à la pérennité de l'identité québécoise.
    Je suis convaincu que Jean-Claude St-André a toujours le courage, la détermination et la cohérence nécessaires pour en débattre de manière sereine et constructive au cours de la présente course à la direction d'ON. Si nous voulons assurer la cohésion du peuple québécois (le "vouloir-vivre" collectif, une des caractéristiques fondamentales de la définition d'une nation) et prévenir toute discrimination abusive, nous devrons, un jour, nous positionner sur cette question critique à notre identité collective.
    Sinon, ce seront nos adversaires qui le feront et chercheront à nous l’imposer. Et, croyez-moi, leur conception de citoyenneté ne manquera pas de sonner le glas pour la survie de notre différence historique. En attendant, ils ont beau jeu pour nous prêter les pires intentions alors que ce sont eux qui ont consacré notre marginalisation dans le pays qu’ils nous ont usurpé.

  • Luc Bertrand Répondre

    23 août 2013

    Je m'attendais à ce que quelqu'un tente de me "ramasser" avec votre observation, monsieur Maronani et je vous en remercie. Ça prouve qu'il y en a qui lisent ce que j'écris!
    C'est justement le pourquoi de l'emploi des mots "devrait légitimement" en parlant de la tenue d'un référendum adressé exclusivement aux descendants des "Canadiens" de 1763. Vous avez bien saisi les risques et les conséquences.
    Nous en arrivons finalement à la définition de la "citoyenneté" ou de la "nationalité québécoise", un thème très cher à notre compatriote Réjean Labrie, un des très très rares - sinon le seul, du moins publiquement, ici, sur Vigile.net - à oser mettre le doigt sur le bobo et immense tabou de l'ethnicité de la citoyenneté québécoise. En passant, je salue ici son courage et la rigueur de son argumentation pour soutenir ses thèses que je partage avec lui.
    Faut-il rappeler que cette boîte de Pandorre avait fait l'objet d'âpres échanges, particulièrement entre André Boisclair et Jean-Claude St-André, lors du débat sur la citoyenneté pendant la course à la succession de Bernard Landry de l'été 2005. Ce fut la seule et unique fois que des débats sérieux ont été permis au sein du PQ depuis que Jacques Parizeau s'est fait ostraciser par les apparatchiks du parti suite à sa fameuse sortie contre "l'argent et des votes ethniques" pour expliquer le vol référendaire de 1995.

  • Alain Maronani Répondre

    20 août 2013

    @Luc Bertrand
    'Une victoire lors d’un référendum portant sur le principe d’indépendance de la nation québécoise est devenue virtuellement impossible avec la quantité d’immigrants que le Canada a naturalisé au Québec depuis le vol de 1995, en regard des capacités d’intégration à la société civile québécoise. Si un référendum était absolument nécessaire, il devrait légitimement s’adresser exclusivement aux descendants des quelque 60 000 habitants "canadiens" qui sont restés sur le territoire québécois au terme de la Guerre de Sept Ans (traité de Paris de 1763) ;'
    1) Vous n'obtiendrez AUCUNE reconnaissance internationale avec des conditions comme celles-ci...au mieux la guerre civile...et c'est pour cette raison qu'un gouvernement PQ ou autre ne prendra jamais cette route, les PM précédents, Lévesque ou Parizeau le savaient, Pauline Marois aussi.
    2) Les 40 % des descendants de 1763 qui ont votés non, dont une majorité de non, dans le région de Québec, n'étaient pas des immigrants...toujours la faute des AUTRES bien sûr...commencez par convaincre ceux-ci et les jeunes qui ont l'air de se désintéresser de plus en plus de 'la question nationale...'

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2013

    "Si elle l’avait fait, il y a de fortes chances qu’au moins une partie des électeurs de QS et d’ON auraient appuyé son parti et elle aurait effectivement été en excellente position pour, à tout le moins, faire la promotion de l’indépendance et poser des gestes concrets pour la réaliser."
    Lors de la prochaine élection, si le PQ se ramasse encore dans l'opposition, il y aura un sévère post-mortem à faire. Ils auront à choisir entre les possibilités suivantes:
    1- Maintenir la stratégie actuelle, et attendre le prochain tour.
    2- Admettre que les carottes sont cuites, et retourner à la culture de son potager.
    3- Adhérer à la stratégie de l'élection décisionnelle, et attendre le prochain tour.
    Si au contraire, le PQ obtient un mandat majoritaire, ils devront alors faire la démonstration de l'efficacité de la gouvernance souverainiste.
    Le moment de vérité n'est plus très loin...

  • Luc Bertrand Répondre

    20 août 2013

    Pour terminer, monsieur Déry, avec ma réponse à votre propre commentaire:
    Quant à l'intervention de l'armée canadienne, faut-il rappeler que le Canada est membre de l'ONU et s'oppose donc au recours à la force armée pour régler les conflits. Même si Stephen Harper semble beaucoup plus enclin à recourir aux forces armées que ses prédécesseurs libéraux (et ses adversaires en chambre), il prendrait un risque considérable, surtout compte tenu de l'instabilité économique actuelle, en reniant la signature de son pays, car cette faute ne ferait qu'ajouter au déficit de crédibilité du Canada au sein de la communauté internationale depuis son élection (qu'on pense à Kyoto, à son attitude complaisante envers l'impérialisme américain, chinois, juif, etc.).
    Pour l'exemple de la Nouvelle-Écosse, le monde a beaucoup changé depuis 1868. D'autre part, les vélléités de l'Oncle Sam envers les colonies britanniques de l'Amérique du Nord étaient encore réelles à cette époque.

  • Luc Bertrand Répondre

    20 août 2013

    Suite du commentaire précédent:
    - La population québécoise aura l'occasion de se prononcer sur le nouveau contrat social qui lui sera proposé dans un Québec indépendant du Canada lors d'un référendum sur la nouvelle constitution québécoise. Celle-ci aura été rédigée par une assemblée constituante populaire représentative de toutes les communautés désirant continuer à être citoyen(ne)s du nouvel État québécois.
    Il y a probablement d'autres bonnes raisons, telles que les précédents créés par les fédéralistes eux-mêmes, encore une fois suivant les règles du système parlementaire de type britannique:
    - L'admission du Québec dans la "Confédération" de 1867 s'est faite sur un simple vote des députés de son assemblée législative (ex-Assemblée nationale) ainsi que de sa députation au parlement fédéral (Chambre des communes);
    - La population québécoise n'a jamais été consultée (ni par référendum, ni par élection) pour entériner le rapatriement unilatéral de la constitution canadienne par le gouvernement fédéral en 1982;
    - Les coupures drastiques en transferts fédéraux en santé et en éducation - à l'origine du "déséquilibre fiscal" reconnu par l'ex-ministre libéral provincial des Finances Yves Séguin - ont été autorisées par le gouvernement Chrétien avec un appui populaire à peine supérieur à 40%, et avec une minorité des sièges et des voix au Québec, entre 1993 et 2006.
    On pourrait également élaborer longtemps sur les préjudices causés à l'État national des "Canadiens français" (économiques, sociologiques, démographiques, etc.) par les décisions du gouvernement fédéral (depuis 1867) et du gouvernement colonial anglais (1763 à 1867) du fait de la mise en minorité ou de l'exclusion de la population québécoise des prises de décision politiques.
    Enfin, monsieur Déry, ne tombez pas dans les excuses faciles du PQ (gouvernement minoritaire) pour justifier le refus de Pauline Marois (et de tous les chefs du parti depuis 1973) de tenir une élection "référendaire", ou même "décisionnelle". Ni en 2008, ni en 2012 le PQ n'a fait campagne avec un mandat clair de tenir un tel référendum ou de s'engager de quelque façon que ce soit dans un processus devant conduire à l'indépendance à l'intérieur de ces mandats. Si elle l'avait fait, il y a de fortes chances qu'au moins une partie des électeurs de QS et d'ON auraient appuyé son parti et elle aurait effectivement été en excellente position pour, à tout le moins, faire la promotion de l'indépendance et poser des gestes concrets pour la réaliser.

  • Luc Bertrand Répondre

    20 août 2013

    À Francis Déry,
    Avec Jean-Claude St-André il n'est pas question d'élection référendaire. J'ai déjà questionné monsieur St-André sur cette nuance lors de la course à la direction du PQ en 2005. Une élection référendaire suppose une DOUBLE majorité: une majorité de sièges et une majorité absolue aux voix.
    Avec lui, on devrait plutôt parler d'élection décisionnelle sur l'indépendance. Il n'est pas question de majorité absolue. Jean-Claude St-André est tout à fait à l'aise d'enclencher le processus de transfert des pouvoirs même avec un appui populaire de 40%. Il y a plusieurs raisons pour justifier une telle position:
    - La première est la LÉGITIMITÉ. Si ON est élu de façon majoritaire (i.e. 64 député(e)s et +) en ayant clairement sollicité le mandat auprès du peuple québécois de faire son indépendance, il aura la légitimité de mettre en oeuvre son programme électoral. J'y reviendrai plus tard ici ou dans un autre article pour expliquer en quoi cette stratégie diffère de la soi-disante "gouvernance souverainiste" de Pauline Marois et du PQ;
    - La seconde est le fonctionnement du parlementarisme de type britannique qui constitue notre régime politique actuel. Ce type de parlementarisme ne reconnaît que l'ÉLECTION comme mode de consultation pour sanctionner l'appui populaire au gouvernement élu. Le référendum n'est considéré qu'un instrument consultatif;
    - Compte tenu de l'illégitimité pour le peuple québécois de la Loi constitutionnelle de 1982 (et sa charte des droits et libertés de la personne) ainsi que de la Loi sur la clarté référendaire de 2000, le règlement de la question nationale québécoise ne relève plus du droit constitutionnel canadien, mais du droit international;
    - La déclaration d'indépendance du Québec qui suivra l'élection démocratique d'un gouvernement national québécois constitue la manifestastion du droit à l'autodétermination du peuple québécois en vertu de la Charte de l'ONU. Contrairement au PQ qui refuse de reconnaître le caractère néocolonial de l'emprise de l'État suzerain (le Canada, successeur de l'Empire colonial britannique), Option nationale se devra de faire valoir cet argument en cas de litige;
    - Une victoire lors d'un référendum portant sur le principe d'indépendance de la nation québécoise est devenue virtuellement impossible avec la quantité d'immigrants que le Canada a naturalisé au Québec depuis le vol de 1995, en regard des capacités d'intégration à la société civile québécoise. Si un référendum était absolument nécessaire, il devrait légitimement s'adresser exclusivement aux descendants des quelque 60 000 habitants "canadiens" qui sont restés sur le territoire québécois au terme de la Guerre de Sept Ans (traité de Paris de 1763);
    Suite à venir

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2013

    Entre le point a et le point b, la rectiligne est toujours le plus court chemin.
    Désolé d'intervenir sur une fausse note. Votre énoncé est faux, car ce n'est pas toujours le cas. Dans un plan euclidien, c'est le cas. Mais si on sort de la géométrie plane, ce n'est plus vrai. Il faut chercher la géodésique.
    Une élection référendaire, c'était jadis mon souhait.
    Mais là, le gouvernement est minoritaire. Il se fera débarquer par un tel projet.
    Même s'il était majoritaire, Ottawa peut contester le projet.
    Et il a toujours le pouvoir de faire venir l'Armée et mettre le gouvernement du Québec en tutelle. Il a déjà débarqué celui de Nouvelle-Écosse lorsque ce dernier a voulu sortir de la confédération en 1868.
    Un référendum, c'est vouloir fournir le poids nécessaire à une déclaration de souveraineté.

  • Luc Bertrand Répondre

    19 août 2013

    Merci beaucoup, monsieur Perry, pour ce premier article qui résume bien les qualités de courage, de détermination, de motivateur et de visionnaire qui caractérisent Jean-Claude St-André. J'ai juste hâte que nous puissions lui donner ses 200 signatures à travers les régions du Québec et passer aux choses sérieuses! Je m'engage personnellement à reprendre du service pour lui, moi qui ai fait partie de son exécutif du comté de L'Assomption de 2005 à 2007.
    Un grand merci également à vous, madame Reid et messieurs Julien et Lachapelle, pour votre appui précieux! Pour avoir connu Jean-Claude depuis qu'il a pris la décision de se lancer dans la course à la succession de Bernard Landry en juillet 2005, je peux vous assurer que vous ne serez pas déçu(e)s! Je compte, moi aussi, décrire mon expérience politique à ses côtés qui ont été les années les plus valorisantes en plus de 21 ans de militantisme pour l'indépendance! Je ne veux pas dévoiler tout de suite mes "punchs", la campagne est encore jeune et il ne faut quand même pas "tuer" la possibilité de débats inspirants et constructifs avec d'autres candidat(e)s aussi motivé(e)s et contagieux(ses)!
    La langue de bois et la fâcheuse manie de chercher à plaire à tou(te)s et son contraire pour aller chercher des votes, oubliez ça! La tyrannie de la rectitude politique, Out! Ou, pour citer Confucius, "What you see (hear) is what you get!". Place à la VRAIE nouvelle façon de faire la politique qui redonnera espoir aux gens d'idées et d'idéaux qui ont tourné le dos au métier de parlementaire!

  • Lise Reid Répondre

    19 août 2013

    Entièrement d'accord avec vous,j'étais si heureuse
    à l'annonce de cette candidature.Mon choix est
    maintenant fait.

  • François A. Lachapelle Répondre

    19 août 2013

    Voici un texte qui place les projecteurs directement sur le projet de fonder un nouveau pays respectable et respecté par les autres pays du monde. Ce pays sera une république avec sa loi constitutionnelle autre que la trappe de la loi constitutionnelle du Canada telle que voulue par Pierre Trudeau, appelée loi constitutionnelle de 1982.
    Comme ont probablement été truqués par simple inversion les résultats du 2e tour du référendum de juillet 1948 dans la colonie de Terre-Neuve ( 52% -48% ), soit un référendum volé, le référendum du Québec du 30 octobre 1995 a effectivement été volé et non perdu. L'auteur du présent article, Normand Perry a raison d'écrire, je cite: « D’abord avec tout ce que nous avons appris à propos des tricheries du camp du NON en 1995, et nous avons assez d’éléments de preuves pour présenter une requête à l’O.N.U. »
    Le faux pays du Canada, fondé sur des vols de référendums et des dols, ne peut pas projeter dans le monde une image de grandeur d'âme et d'humanisme. Le PM actuel Stephen Harper, confirme l'impossibilité pour le Gouvernement central "installé" à Ottawa d'unir le Canada dans le respect de ses composantes dont le Québec.
    Il faudrait vérifier cette assertion quant à la vraie raison du siège du Canada à l'ONU: il résulterait d'un troc entre les États-Unis-d'Amérique avec l'Union soviétique en parité pour le siège de l'Ukraine à l'ONU.
    Comprenons-nous: je ne méprise pas les canadiens, mais je dénonce les pratiques déloyales du Canada qui aurait avantage à laisser de côté l'achat d'armes modernes offensives à coup de milliards et redevenir des artisans de la paix dans le monde comme du temps des Casques bleus et des politiques afférentes de Lester B. Pearson.

  • Denis Julien Répondre

    19 août 2013

    http://www.youtube.com/watch?v=NFI04oRPNRQ
    VIVE LA RÉPUBLIQUE! VIVE LA LIBERTÉ!

  • Denis Julien Répondre

    19 août 2013

    Le message de Monsieur Saint-André est clair, net et limpide. Il nous dit dans une vidéo de cesser de parler de l'indépendance pour enfin la faire. Il nous dit prendre le pouvoir pour abolir la monarchie et construire la république du Québec.
    Son programme politique n'est pas de réduire les listes d'attente dans les hôpitaux. Ce n'est pas non plus la conciliation travail-famille.Même si tout cela est louable, cela demeure de la gestion provinciale.Cela ne s'inscrit pas dans la lutte du Québec!
    Nous devons revenir à l'essentiel du combat québécois et ce combat passe par notre indépendance nationale qui nous donnera les pleins pouvoirs sur notre territoire point à la ligne! LES PLEINS POUVOIRS ET SANS PARTAGE!
    Je pense que ce discours pourra redonner l'espoir à beaucoup de militants désespérés.