L’avocat de la bâtonnière Lu Chan Khuong compte bien trouver la fuite ayant mené à la médiatisation du dossier de non-judiciarisation de sa cliente.
En entrevue avec Paul Arcand vendredi matin, Me Jean-François Bertrand a affirmé avoir des «bonnes idées» de l’origine de la fuite qui a mené à la parution d’un article de La Presse, le 1er juillet. Ce reportage révélait au grand jour l’arrestation pour vol à l’étalage de Me Khuong au Simons de Laval, en avril 2014. Le dossier avait été non judiciarisé.
Me Bertrand affirme avoir en main des éléments d’enquête qui lui permettraient de cibler la ou les sources impliquées. «Mais on n’a pas la preuve à 100%», a-t-il précisé. Le procureur a refusé d’en dévoiler davantage; il compte présenter la preuve à cet effet devant les tribunaux.
CA pointé
Le procureur de Me Khuong a toutefois révélé certaines informations à cet effet, la semaine dernière, alors qu’il présentait une requête en ordonnance de sauvegarde visant à réintégrer dans ses fonctions la bâtonnière suspendue. Me Bertrand n’avait pas hésité alors à pointer du doigt le Conseil d’administration du Barreau.
Selon ses informations, des éléments confidentiels tirés de réunions tout aussi confidentielles entre sa cliente et des membres du CA auraient été dévoilés aux médias. Nul doute que l’une des fuites se trouve au sein du CA, avait-il prétendu. «Il s’agit de présomptions graves, précises et concordantes. Un plus un égale deux», avait-il alors affirmé.
Simons
Me Bertrand a aussi réagi en ondes au second incident qui toucherait sa cliente. La semaine passée, l'avocat du Barreau, Me Raymond Doray, affirmait que la bâtonnière avait été impliquée dans une affaire au Simons de Place Sainte-Foy. Vendredi matin, des sources confiaient au Journal que la bâtonnière avait été filmée dans ce commerce en train de poser des gestes qui ont attiré l’attention des agents de sécurité. Elle n’a toutefois jamais été interceptée.
«Ce que je retiens, c’est que le rôle d’un agent de sécurité, que ce soit chez Simons ou dans n’importe quel magasin, c’est de prévenir le vol et d’arrêter les gens qu’ils prennent en train de voler. Ce que je retiens, c’est que d’aucune façon ma cliente n’a été l’objet d’interpellation, d’arrestation ou quoique ce soit», a-t-il précisé à Paul Arcand.
Il a aussi mentionné qu’à sa connaissance, Me Khuong n’a pas d’interdiction de se présenter dans les magasins Simons. Avant cette saga, sa cliente achetait d’ailleurs pour «plusieurs dizaines de milliers de dollars par année» dans ce magasin, notamment au Simons de Sainte-Foy, a-t-il ajouté.
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