Le jeune «troll» d’Internet Samuel Huot, 21 ans, devra purger 60 jours de prison pour les propos «absolument racistes et d’une très grande cruauté» qu’il a écrits sur Facebook après la tuerie qui a fait six morts à la Grande Mosquée de Québec, le 29 janvier 2017.
Quelques heures après le massacre, mais encore le surlendemain, Huot a commenté abondamment et de façon violente la publication d’une amie au sujet de la tuerie. «Qu’y creve toute les caliss de voilé», «Homme, femme et enfants! Criss moi sa au vidange», et autres propos haineux rédigés avec une orthographe approximative.
Huot a longtemps blâmé son état d’intoxication au moment de l’infraction. Il a fini par plaider coupable à l’accusation d’avoir volontairement fomenté la haine à l’égard des musulmans.
Estimant avoir été suffisamment puni par la médiatisation de ses démêlés judiciaires, le jeune homme sans antécédents judiciaires réclamait une absolution. Il offrait de s’excuser publiquement et de faire un don.
Le juge Mario Tremblay de la Cour du Québec a plutôt choisi d’imposer une peine sévère, dans les limites de la loi qui fixe à six mois la peine maximale lorsque l’infraction est portée par voie sommaire.
«Les propos tenus sont odieux, les manifestations de la haine y sont d’une violence sans nom, martèle le juge Tremblay. Le moment et le contexte dans lequel les propos ont été tenus ajoutent une peine supplémentaire au deuil et à la détresse des victimes, de la communauté et de la collectivité touchée.»
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Silence sur Internet
Le juge Tremblay n’y est pas allé de main morte pour s’assurer que, durant la probation, le jeune homme se tienne tranquille devant son ordinateur. Il sera interdit à Samuel Huot «de faire référence à l’accusation actuelle, au processus judiciaire et aux conséquences de ce crime sur Internet et sur quelques réseaux sociaux que ce soit». La Cour lui interdit aussi «de tenir des propos offensants ou méprisants à l’égard de l’immigration ou de la communauté musulmane sur Internet et sur quelques réseaux sociaux que ce soit».
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