Une forte impression de déjà vu m’a envahie hier soir à l’heure du souper. Jean Charest triomphait devant une foule en liesse à Québec. Comment ne pas aussitôt penser au grand Love-in du 27 octobre 1995, trois jours avant la tenue du référendum sur la souveraineté du Québec ?
Le directeur général des élections du Québec avait alors rejeté les plaintes de dépenses illégales porter contre le camp du « non » parce qu’il n’avait pas juridiction sur les dépenses provenant du ROC.
On ne peut pas empêcher un cœur d’aimer, surtout s’il est canadien !
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Grâce au PLQ, Québec aura son amphithéâtre et ses Nordiques. Un message que préparait Jean Charest depuis deux jours en affirmant que l’élection du PQ nuirait à la venue des Nordiques à Québec.
C’est donc une foule en liesse qui a accueilli Jean Charest et hué Pauline Marois en scandant « Canada ! Canada ! Canada ! »
Il est pour le moins étrange qu’une telle manifestation à forte saveur politique ait été organisée à la veille d’une élection générale dans une région qui s’apprête à changer d’allégeance, délaissant les libéraux de Jean Charest pour la CAQ de François Legault.
Encore une fois, on ne peut pas empêcher un cœur d’aimer, surtout lorsqu’il s’agit de rapatrier les Nordiques à Québec.
On peut même organiser un grand Love-in pour Jean Charest à la veille de la tenue d’élections générales sans que cela ne suscite la moindre réaction de la part du Directeur général des élections.
Suis-je le seul au Québec à m’interroger sur la légalité des dépenses occasionnées par cette manifestation organisée sur mesure pour Jean Charest alors que ses appuis sont au plus bas dans la région de Québec?
Un retour d'ascenseur?