Véhicules électriques

Un projet-pilote ne suffit pas, selon le PQ

Braderie technique : Auto électrique - Brevets - moteur-roue



Québec - Le Parti québécois se réjouit que Jean Charest voie d'un bon oeil les propositions péquistes sur les véhicules électriques. Mais il l'incite à faire «bien davantage» que de lancer un projet-pilote pour les véhicules à basse vitesse, comme la ministre Julie Boulet s'apprête à le faire aujourd'hui à Montréal.
Samedi, la chef péquiste Pauline Marois et son critique en matière d'Environnement, Camil Bouchard, ont présenté des éléments d'un plan de 250 à 300 millions de dollars annuellement sur 10 ans pour que le Québec développe une véritable filière du véhicule électrique. La proposition péquiste propose par exemple la création d'un Fonds québécois de développement de la filière des véhicules électriques, et plaide pour l'électrification des flottes publiques et commerciales de véhicules.
Or, le même jour, Jean Charest a déclaré à La Presse canadienne :«Il n'y a pas de désaccord entre le PQ et nous là-dessus; ce n'est pas un sujet sur lequel on est en confrontation.» Son cabinet a précisé ses propos hier. Il ne s'agit pas d'un appui à la proposition péquiste telle qu'elle est formulée, mais plutôt de l'expression d'un accord sur l'objectif. «Tout le monde poursuit l'objectif qu'a exprimé le Parti québécois, c'est-à-dire de développer des alternatives à la voiture à essence», a précisé son attaché de presse Hugo D'Amours.
Le gouvernement lancera aujourd'hui un projet-pilote d'une durée de trois à cinq ans par lequel il autorisera des véhicules comme la ZENN (zero emission no noise) et le petit camion Nemo à circuler dans plusieurs municipalités du Québec, dont Blainville et Saint-Jérôme.
Selon Camil Bouchard, ce sont là de «bien petits pas». «On est d'accord sur le principe», a-t-il indiqué hier en conférence de presse. «Échapper au pétrole qui nous coûte de plus en plus cher et s'en aller vers des alternatives, c'est facile à dire, mais est-ce qu'on est d'accord sur les moyens à prendre, puis est-ce qu'on veut faire l'effort national important?», a-t-il demandé.
Hybride branchable
Par ailleurs, l'AFP rapportait hier que le président du directoire du groupe Volkswagen, Martin Winterkorn, a déclaré que «l'avenir appartient à la voiture électrique». À court terme, a-t-il dit, «nous n'allons pas passer outre au moteur essence et diesel». Son but est de faire une Golf qui «consomme 3 à 4 litres aux 100 kilomètres», a-t-il confié au tabloïd Bild-Zeitung.
Plusieurs estiment qu'une des filières transitoires prometteuses est l'hybride «branchable». À l'Université Laval, on mène actuellement une expérience sur de telles voitures, que Le Devoir a pu essayer, hier. Il s'agit d'une Prius de Toyota modifiée afin d'en faire une hybride de type PHEV (Plug-In Hybrid Electrical Vehicle). Sa consommation est de 2 litres par 100 km pour une autonomie de 1000 km. La conversion, qui coûte 10 000, pourrait être amortie en deux ans grâce à l'économie d'essence. Ceux qui redoutent la lenteur de recharge des batteries au plomb doivent se rassurer, affirme le professeur en génie électrique Maxime Dubois, puisque ces expériences utilisent des piles NiMH et des piles Li-Ion, qui peuvent être rechargées rapidement. «C'est à la fois très prometteur et réaliste», estime M. Dubois, qui souligne que, d'ici deux ans, la flotte de ces véhicules à l'UL comportera 50 Prius de type PHEV.


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