Caqueter avec les vieilles poules ou....

... se joindre aux jeunes allumés

Ça c'est notre décision

Option nationale

Samedi dernier, le 25 février, avait lieu à Bécancour, la naissance officielle de l’Option Nationale, la fenêtre ouverte sur l’air frais politique, l’oxygène de base à notre développement national. Me. Pierre Cloutier nous a décrit l’événement avec force détails et m’a fait regretter encore plus de ne pas avoir pu m’y rendre. Il semblerait qu’il y avait tellement de monde que certains n’ont pu entrer. L’assistance a été beaucoup plus importante que ce qui avait été prévu, un succès total.
Je ne sais si La Presse a publié quelque chose à ce sujet, je ne touche pas à ce journal n’osant pas me salir à tâter du papier-cul de Paul Desmarais. Le Journal de Montréal a, lui, publié un article sur cet événement avec deux photos bien adaptées à l’événement. C’était à la page 16, mais tout de même, c’était là et relativement bien fait. Le Devoir lui, fidèle à lui-même, a mis cet événement qu’ils ne pouvaient tout de même pas taire, à droite de la page à Legault, la A-3 du numéro de ce matin, lundi le 27 fév. En haut de la page, une grande photo montrant Legault extra souriant entouré de caquistes tout aussi souriants et en bas de vignette, le titre : ‘’L’opposition en mode élection’’. À droite, une colonne sans photo, et un titre : ‘’Aussant veut être du prochain débat des chefs.’’ Titre qui ne veut pas dire grand-chose et qui, en fait, n’a rien à voir avec l’événement important de samedi. Il n’y a quelques phrases laconiques sur le sujet.
C’est tellement gros comme manipulation journalistique que j’ai décidé de me désabonner, j’en ai marre que ce journal me prenne pour un demeuré. Je vais, bien sûr, manquer quelques pages culturelles mais, de plus en plus, j’ouvrais ce journal avec dédain. Tous les jours je me disais à quels mensonges vont-ils tenter de me faire croire cette fois-ci, de quelle manière vont-ils manipuler la nouvelle, quelles désinformations Serge Truffaut va-t-il nous transmettre des agences de presse internationales contrôlées, filtrées….et je paye pour ça. FINI!
La fin de semaine dernière, le numéro du 18 février, a traîné sur ma table de travail, je ne l’ai même pas ouvert. Ouvrir ce journal est devenu pour moi une insulte quotidienne. Je n’aime pas le Journal de Montréal, mais au niveau de l’intégrité de la nouvelle, il est tout de même un cran au dessus du Devoir malgré la publicité et les scoops bas de gamme, les présentations populo des nouvelles sensationnalistes. Attention, je n’ai pas dit intégrité totale, loin de là mais au niveau désinformation, c’est moins pire que Le Devoir et le summum de la mauvaise foi, La Presse à Desmarais! Le Devoir exhale des relents fédéralistes de mauvais aloi. Ne comptez pas sur lui pour de la nouvelle politique, vous n’aurez droit qu’à des caquisteries tout en jouant de l’encensoir pour Pauline Marois. On joue avec les lecteurs, on les prend pour des pions.
À la fondation de l’Option Nationale de samedi dernier, on dit qu’il y avait beaucoup de jeunes. Ça c’est réjouissant. Ce n’est pas vrai que tous les jeunes se désintéressent de la politique. Dans cette frange de la société nous retrouvons bien sûr quelques potteux mais il y a aussi beaucoup de jeunes, allumés, qui en ont marre d’entendre de vieux politiciens leur raconter des sornettes usées à la corde. Je disais récemment à mes fils que ce n’est pas moi qui subirai les déboires d’une mauvaise gouvernance mais bien eux s’ils ne réagissent pas. C’est sur eux qu’il faut compter maintenant, pas les vieux indécis qui ne savent plus s’ils avancent ou s’ils reculent, les ‘’p’être bin qu’oui, p’être bin q’non’’, et qui, faute de connaître mieux, vont aller caqueter ensemble les vieilles poules ou joindre la cheffe de celles-ci.
J’ai milité longtemps pour le PQ et, hyper déçu, surtout récemment, je n’avais pas l’intention de joindre les rangs d’aucun autre parti, dégoûté de cet exercice. Je dois pourtant admettre que l’air frais apporté par Jean-Martin Aussant et son Option Nationale me titille le désir de m’impliquer à nouveau car c’est de cela dont il s’agit, s’impliquer pour obtenir la victoire, se joindre aux jeunes qui ne veulent plus vivre dans un carcan miteux et encore moins s’y replonger dans une gouvernance illusoire et tout aussi miteuse.
Ivan Parent.


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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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5 commentaires

  • Luc Bertrand Répondre

    29 février 2012

    Effectivement, monsieur Parent, la couverture médiatique a été respectueuse et encourageante, mais ça avait également été le cas pour l'assemblée de fondation du PI (http://www.vigile.net/Le-nouveau-Parti-independantiste-a). On sait ce qui est arrivé par la suite.
    Malheureusement, malgré la tendance spectacle des émissions d'affaires publiques comme Larocque-Lapierre, voici le contenu du courriel que j'ai envoyé à nos deux "gonzos" le 17 février dernier afin d'inviter au moins Jean-Martin Aussant à leur émission:
    Sous le titre: "Oui, il y a d'autres choix que de la marde!"
    "Bonjour messieurs Larocque et Lapierre,
    Je vous écoute religieusement chaque dimanche midi à votre émission à TVA. En espérant que Quebecor ne censure pas les opinions politiques comme le font Gesca et la SRC, je vous considère comme deux journalistes politiques consciencieux et rigoureux.
    Vous n'êtes pas sans savoir que les médias, depuis le vol du 30 octobre 1995, ont complètement évacué la question de l'indépendance du Québec de l'écran radar et semblent s'être donnés comme consigne non écrite de n'envisager la politique québécoise que dans le spectre strictement provincial. Ainsi, même si de nouveaux partis politiques se sont constitués depuis 17 ans, les maisons de sondage ne listent que les "trois grands partis" - parfois quatre - comme options de réponse possibles. En occultant systématiquement des partis comme le Parti indépendantiste (PI) ou Option nationale (ON), les électeurs ont ainsi l'impression qu'ils sont condamné(e)s à choisir toujours entre les mêmes partis (PLQ-PQ-ADQ - maintenant CAQ pour rencontrer la mode du jour) en qui ils ont totalement perdu confiance. Pour citer Pierre Falardeau, "D'la marde rouge, d'la marde bleue ou d'la marde verte, c'est pareil, c'est d'la marde, bordel!"
    Je ne sais pas si d'autres auditeurs vous l'ont confié, mais j'ai le sentiment qu'une "chape de plomb" s'est abattue sur le Québec depuis le départ de Jacques Parizeau. Depuis que Jean Charest a pris le pouvoir et placé ses pions dans ce qu'il n'a pas déjà démantelé de l'État québécois pour le mettre au profit de ses 'tits-n'amis baîlleurs de fonds du PLQ, c'est encore pire. Depuis que le Parti québécois, en tassant carrément son option - confondue avec le moyen parmi tant d'autres qu'est le référendum - pour sombrer dans le carriérisme et la petite politique à courte vue, est carrément devenu un "vieux parti" comme les autres. Depuis la crise des "accomodements (dé)raisonnables" qui a servi pour un temps l'ex-ADQ et dont le PQ s'est refusé d'exploiter pour retomber sur ses rails, on constate une baisse continuelle du taux de participation aux élections provinciales - et fédérales - au point que les abstentionnistes formeraient un gouvernement majoritaire s'ils étaient fédéré(e)s en parti politique!
    Et, pourtant, n'avons-nous jamais signé cette constitution de 1982 que les fédéralistes et la complaisance - sinon la consigne - des médias semblent avoir rentrée dans l'inconscient des Québécois(e)s comme si leur premier ministre l'avait signée et qu'elle était légitime?
    Si TVA veut démontrer - et se démarquer de son rival héréditaire d'obédience fédérale - qu'elle cherche à aider la population à faire des choix éclairés plutôt que de verser strictement dans la politique-spectacle, pourquoi n'invitez-vous pas chacun leur tour MM. Michel Lepage (PI), Jean-Martin Aussant (ON) et Amir Khadir (ou Mme Françoise David) de QS répondre à vos questions et expliquer aux auditeurs comment, en élisant une majorité de député(e)s clairement affiché(e)s comme indépendantistes, ils (elle) pourraient régler nos graves problèmes collectifs récurrents en disposant de 100% du contrôle de tous les impôts et taxes, des lois adoptées et des traités signés les autres pays au nom du peuple québécois? Évidemment pas en même temps - au moins les premières fois - car nous risquons d'avoir droit à une cacophonie nationale tout autant repoussante que les habituelles cacophonies provinciales que le format de votre émission amène le plus souvent.
    Ne croyez-vous pas que vos cotes d'écoute augmenteraient considérablement en sortant, au moins pour une fois, de la routine grise et exaspérante de la politique provinciale québécoise actuelle?
    Merci de votre attention et de votre considération ! Mon courriel à la maison est le xxxxxxx.xx@xxxxxxxxx.ca et mon téléphone le (514) 000-0000."
    À ce jour, je n'ai reçu aucune réponse. À leur défense cependant, le congrès de fondation d'ON a eu lieu samedi dernier et l'actualité politique de la semaine dernière a davantage été la grève des étudiants des cégeps et universités et leur blocage du pont Champlain.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 février 2012

    Tout ça est d'autant plus "signifiant" que les jeunes de ON ne sont pas encore stigmatisés comme ceux du RRQ, qu'on aime à noircir comme leur drapeau. Ceci ne devrait pas nous empêcher de parcourir les dernières réflexions de P.B. dans "Résister" (10ans d'actions et de textes en faveur de la libération du Québec)éditions du Québécois.
    En passant, si Ivan n'apprécie pas la graphie de son nom en Yvan, (par Henri) il pourra admettre qu'il a contaminé son jeune correspondant dans cette erreur de mettre un point (.) après l'abréviation Mme (pas de point si l'abré se termine par la même lettre que le mot complet). Ça améliore facilement le coup d'oeil.

  • Henri Marineau Répondre

    27 février 2012

    En complément de commentaire de celui d'Yvan Parent à M. Blais:
    Je suis réconforté que des "jeunes allumés" comme M. Blais voient dans l'Option nationale une source d'inspiration qui les motive à poursuivre notre marche vers l'indépendance car, à toutes fins pratiques, ce sont ces jeunes qui en récolteront les fruits!

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2012

    M. Blais,
    Je suis très heureux de voir un jeune sur le site de Vigile, c’est rafraîchissant. Mon texte est explicite, c’est vous qui allez, par vos efforts, fabriquer votre propre avenir. Le nôtre achève. Je tente de lutter par tous les moyens pour offrir à mes fils qui ont votre âge, un espace vital vivable dans ce monde en déroute.
    Je n’admire pas Mme. Marois car en s’accrochant de cette façon à un possible et illusoire pouvoir pour elle, elle facilite la tâche des vieux libéraux et de ceux qui les financent. Ils voudraient continuer à siphonner les poches de la classe moyenne et des plus pauvres pour s’enrichir davantage. Se sont des prédateurs. Ce que l’Option Nationale propose, c’est de faire le grand ménage de ce gouvernement pourri et des vieilles poules qui voudraient continuer à caqueter aux dépens des autres.
    Il faut tout de même réaliser que ce ne sera pas facile car les prédateurs ne laisseront pas le terrain facilement surtout qu’ils ont les médias et les sondeurs de leur côté. Justement, méfiez-vous des sondages, ils sont truqués.
    Alors, M. Blais, vous, vos compagnons et compagnes, avez du pain sur la planche et nous les vieux qui refusons de vieillir en politique, nous allons vous seconder.
    Ivan Parent

  • Simon Blais Répondre

    27 février 2012

    Je loue le courage de Mme. Marois. Le PQ reste néanmoins un messager usé où le renouvellement des idées est très dur et long à faire entériner. La plate-forme d'Option nationale m'inspire beaucoup. J'ai 25 ans et sous l'angle de cette plate-forme, je sens pour la première fois de ma vie que l'avenir peut être exceptionnel pour le Québec. Je serais vraiment fier et reconnaissant, et encore plus déterminé, et ému, si je voyais d'un élan fraternel les vieilles renardes et les vieux loups de la politique de ce pays appuyer la jeunesse vers l'indépendance. Je ne dis pas que c'est exclusivement le projet de la jeunesse, mais les jeunes souverainistes ont dessiné le pays de leurs rêves dans la plate-forme d'ON et ça mérite d'être sérieusement considéré.