Sabia à la Caisse : pincez-moi quelqu’un !

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CDPQ - Où va Michael Sabia?



Je n’arrive tout simplement pas à le croire. Quelle mouche a piqué le conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec ? Quelle mouche a piqué le gouvernement de Jean Charest ? Pensent-ils sérieusement restaurer la créditibilité amochée de la Caisse en nommant Michael Sabia au poste de grand patron ?
Le problème de Michael Sabia ne se trouve pas dans ses origines ontariennes. M. Sabia est parfaitement intégré à la communauté d’affaires de Montréal et il parle un français correct, contrairement à ce que certains ont laissé entendre.
Le problème de Michael Sabia ne se trouve pas non plus dans la transaction de rachat avortée de BCE, qui était pilotée par la caisse de retraite ontarienne Teacher’s. La crise du crédit avait rendue impossible la conclusion de cette transaction par endettement qui aurait lourdement grevé le bilan du conglomérat montréalais des télécoms.
Le problème, c’est la feuille de route de Michael Sabia chez BCE. Pour que Teacher’s, qui n’est par reconnu comme un investisseur activiste et agressif, s’impatiente et brasse la cage, c’est que Bell allait vraiment nulle part. J’aurai d’ailleurs l’occasion d’y revenir demain dans ma chronique de La Presse.
En plus, que connaît Michael Sabia à la gestion de fonds, au placement, à la gestion du risque ? Cet ancien mandarin du gouvernement fédéral qui a fait carrière au Canadien National et chez BCE n’a jamais travaillé dans cette industrie, même de loin ! L’un de ses seuls atouts, c’est de connaître intimement le business de Quebecor, l’un des principaux placements de la Caisse.
Vraiment, je n’y comprends rien. Expliquez-moi.


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