RONA–Lowe’s: où sont les garanties?

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On est encore en train de se faire avoir !





Par rapport aux engagements de Lowe’s portant sur le siège social de RONA, ses employés et ses fournisseurs québécois où sont les garanties qui obligent la multinationale américaine à les respecter pendant un nombre minimal d’années?


Pourquoi je pose la question? Parce qu’aucune garantie n’est mentionnée dans la Circulaire de sollicitation qui invite les actionnaires de RONA à voter en faveur du «Plan d’arrangement» de l’offre de Lowe’s visant à acquérir le fleuron québécois de la quincaillerie, des matériaux de construction et de la rénovation. C’est lors de l’assemblée du 31 mars prochain que les actionnaires se prononceront sur l’offre de 3,2 milliards de Lowe’s.


Dans la circulaire, les engagements de Lowe’s au Québec se limitent à une «INTENTION», point à la ligne.


LE TEXTE


Voici la phrase-clé à retenir, page 8 de la circulaire: «l’arrangement devrait profiter à la Société (RONA), à ses employés et aux autres parties prenantes compte tenu du projet et de l’intention de Lowe’s de faire ce qui suit: i) établir le siège social des entreprises canadiennes à Boucherville; ii) maintenir les bannières multiples de la Société dans le secteur de la vente au détail; iii) améliorer les services de distribution aux marchands indépendants de la Société; iv) conserver les emplois de la vaste majorité des employés actuels de la Société et maintenir en poste des hauts dirigeants clés de la solide équipe de direction de la Société; v) poursuivre la mise en œuvre de la stratégie d’approvisionnement local et éthique de la Société et accroître les liens avec les fabricants et les fournisseurs canadiens... »


Quand le gouvernement Couillard, par l’entremise de sa ministre de l’Économie, Dominique Anglade, nous parle des «garanties» de Lowe’s, il y a une méchante confusion! Dans le Plan d’arrangement RONA-LOWE’S, on ne retrouve aucun engagement ferme envers le maintien d’un plancher d’emplois, l’approvisionnement chez les fournisseurs québécois, et un nombre d’années minimum pour garder le siège social à Boucherville et les bannières, etc.


L’IMPLICATION DE LA CAISSE


La Caisse de dépôt et placement du Québec a été impliquée dans la méga transaction trois semaines avant l’annonce officielle, du 3 février dernier. «Lowe’s voulait obtenir son aval à l’égard de l’opération proposée puisque la Caisse était le plus important actionnaire de RONA», indique-t-on dans la Circulaire.


Entre le 13 janvier et le 2 février 2016, Robert Chevrier (président de RONA) et le patron de la Caisse, Michael Sabia, «ont discuté à plusieurs reprises des conditions aux termes desquelles la Caisse serait prête à appuyer l’opération proposée...» et le 2 février la Caisse avisait RONA qu’elle appuyait l’offre de Lowe’s.


Il est étonnant de voir M. Sabia appuyer l’offre de Lowe’s sans avoir obtenu au préalable des «garanties» visant à protéger les employés de RONA, ses fournisseurs et son siège social.




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