PKP au CA d’Hydro-Québec

Réponse à Pierre Dubuc de l’Aut’Journal

L’ombre de Gilles Vaillancourt

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Peu importe qui fera l'indépendance, pourvu que ce soit dans l'intérêt collectif et avec le souci du bien commun (texte repris dans l'Aut'Journal http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=4656)

Je profite de l’entrée en fonction officielle de Pierre-Karl Péladeau aujourd’hui comme président du conseil d’administration d’Hydro-Québec pour répondre à Pierre Dubuc de L’Aut’Journal qui s’étonnait la semaine dernière de « l’accueil triomphal » que j’aurais réservé à sa nomination, allant même jusqu’à suggérer que je serais son « agent officieux » sur Vigile.
D’entrée de jeu, je précise que je ne suis « l’agent officieux » de personne. Si j’ai l’avantage de connaître Pierre-Karl Péladeau pour l’avoir croisé à quelques reprises il y a une douzaine d’années et de communiquer de loin en loin avec lui, l’impression très nette qu’il me fait est celle d’un homme qui n’a aucunement besoin d’ « agent officieux ». Comme on dit en anglais, « He is very much his own man », et il ne tolèrerait certainement pas que quiconque prétende le représenter sur des sujets qui relèvent de ses opinions.
Cela dit, sans jouer ce rôle, cette caractéristique et ce que je sais de lui et de son enracinement profond dans l’identité québécoise me permettent d’entretenir le plus grand espoir dans sa capacité de faire contrepoids aux influences néfastes de l’Empire Desmarais que j’ai eu l’occasion de documenter l’an dernier dans le livre que je lui ai consacré, dans une douzaine de nouvelles chroniques que j’ai publiées depuis lors sur Vigile, et même dans mon nouveau livre sur Charles Sirois.
En effet, peu de Québécois sont conscients du gouffre qui sépare un Pierre-Karl Péladeau de l’Empire Desmarais. Tout les oppose, depuis les racines, l’éducation et la formation jusqu’à la conception des affaires et leur finalité. Si je n’ai aucune hésitation à ranger Paul Desmarais dans la catégorie des prédateurs, je n’en ai pas davantage à placer Pierre-Karl Péladeau dans celle des bâtisseurs, dans les pas de son père.
S'il n'avait pas partagé ce point de vue, jamais le Journal de Montréal n'aurait publié mon texte intitulé Québecor dérange les intérêts de Power .
Pierre Dubuc tente de faire un rapprochement avec la fable de Lafontaine « Le loup et le chien », pensant du coup mettre les rieurs de son côté en reprenant une phrase de mon article pour montrer qu’il n’y a pas beaucoup d’indépendantistes parmi ceux envers qui il a des responsabilités :

« Si le chef d’une grande entreprise comme la sienne doit agir de façon correcte et responsable avec ses employés, ceux-ci ne sont pas les seuls envers qui il a des obligations. Il doit se soucier également de ses actionnaires, de ses créanciers, de ses clients et de ses fournisseurs, pour s’en tenir aux groupes les plus importants. Parmi les actionnaires, il y a des petits porteurs qui détiennent quelques centaines d’actions, mais aussi de plus gros qu’on appelle les investisseurs institutionnels, compagnies d’assurance, fonds de retraite. »

Et sans doute n’y en a-t-il pas beaucoup chez les investisseurs institutionnels et les compagnies d’assurance, effectivement. Mais chez les actionnaires, les clients et les fournisseurs, majoritairement francophones, sans doute bien davantage. Et comment oublier que le plus important fonds de retraite au Québec est la Caisse de dépôt et que celle-ci détient encore un important paquet d’actions de Québecor ?
Pour être douloureux, certains arbitrages n’en sont pas moins nécessaires, et croire qu’ils doivent toujours pencher dans le même sens relève de l’aveuglement corporatiste ou de la pensée magique.
Certaines personnes ont vu dans mon enthousiasme pour la nomination de PKP à Hydro-Québec un parti-pris de droite vu mon passé patronal, et même un endossement du néo-libéralisme. On m’a même traité de girouette. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité.
Si j’ai fait carrière « à droite », le fait est que j’ai été élevé dans un milieu de gauche. Mes parents recevaient à leur table des gens comme Michel et Simone Chartrand, Jacques et Claudette Larue-Langlois, le sociologue Marcel Rioux et bien d’autres dont le souvenir m’échappe, mais qui avaient pour la plupart la particularité d’appartenir à la gauche du spectre politique, et je n’ai pas le souvenir qu’ils aient jamais reçu de chefs d’entreprises, sinon de TTE (‘tites, ‘tites entreprises),
En plus de m’inculquer des valeurs de solidarité, ils ont choisi de me donner une formation en humanités classiques qui a développé chez moi de fortes capacités d’analyse, une grande indépendance d’esprit et un esprit critique assez acéré qui me mettent à l’abri de tout blocage idéologique. Des études en linguistique en Europe où le hasard des circonstances m’a permis d’évoluer dans des milieux privilégiés sur tous les plans, et une formation en droit au Québec dans le ferment des années 1970, ont achevé ma préparation à mon entrée sur le marché du travail.
Du temps où j’étais à l’Association des manufacturiers, cette ouverture m’a permis d’établir des ponts avec les milieux syndicaux, comme s’en rappellent sûrement Gérald Larose et Fernand Daoust, ce qui nous avait permis d’isoler et de marginaliser Ghislain Dufour, du Conseil du Patronat, dans le dossier du développement de la main-d’oeuvre, et de forger le consensus nécessaire pour le rapatriement de cette compétence par le Québec.
Au cours des dernières années, j’ai observé avec effarement l’effondrement du secteur manufacturier et des classes moyennes dont il avait favorisé l’émergence et le développement (grâce à leur syndicalisation, je n’ai aucune peine à le reconnaître), sous le double choc de la financiarisation des économies des pays développés et de l’accélération débridée de la libéralisation des échanges commerciaux et de la mondialisation.
Dans une telle conjoncture, alors que nous courrons tout droit à la catastrophe économique, mes valeurs de solidarité et ma conscience de l’intérêt collectif et du bien commun prennent le dessus sur mes penchants pour l’économie de marché, et dans le cas précis du Québec, je sais que notre survie et notre essor comme peuple passent par le contrôle collectif et l’utilisation des leviers de notre État, que certains identifient comme des caractéristiques de gauche.
Dans d’autres circonstances où le balancier nous amènerait trop à gauche, je pourrais me ranger plus à droite.
Ce pragmatisme me permet de me situer jamais bien loin de la raison, une position que je préfère à celle d’avoir totalement raison au moment furtif où le balancier passerait le point où je me serais immobilisé, à gauche, au centre, ou à droite.
Je crois comprendre que Pierre-Karl Péladeau en est venu à la même conclusion. Pour le moment il a offert de servir, et non pas de se servir, comme l’a fort justement distingué Jean-Claude Pomerleau , à la tête du conseil d’administration d’Hydro-Québec où il est bien conscient qu’il se retrouvera devant tous les profiteurs qu’avait désignés Jean Charest, parmi lesquels figura un moment l’ex-maire Gilles Vaillancourt, accusé de rien de moins que de gangstérisme.
C’est ce même Jean Charest qui, après l’avoir nommé en 2007, ne voulait pas le limoger en 2010, malgré l’enquête de la SQ, et qui l’avait alors seulement suspendu, comme le rapportait alors Denis Lessard :
« Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, a été écarté mercredi du conseil d'administration (CA) d'Hydro-Québec. Comme le gouvernement ne voulait pas le limoger, il sera « suspendu » de ses responsabilités au sein de la société d'État, le temps que la Sûreté du Québec termine son enquête. »

On imagine sans peine le sentiment d’horreur des autres membres du conseil à la découverte la semaine dernière que le premier ministre Charest, qui les avait nommés à cette fonction qu’ils croyaient prestigieuse au point de ne plus en voir clair, se trouvait en fait à avoir compromis leur intégrité en les associant avec un brigand.
Et l’on a peine à comprendre que Jean Charest ait nommé Vaillancourt à ce poste en 2007 alors que la réputation sulfureuse de ce dernier était déjà de notoriété publique, si ce n’est qu’il plaçait à ce poste stratégique un allié en qui il avait pleine confiance. Quand se penchera-t-on sur les étranges relations de Jean Charest ?
Pour sa part, Pierre-Karl Péladeau n’a jamais ménagé ses critiques sur certaines dérives étranges des années Charest, comme celle de la Caisse de dépôt sous la direction d’Henri-Paul Rousseau, pour revenir sur un cas qui a suscité d’énormes interrogations sans susciter d’autres réponses que des niaiseries .
Ainsi, le 9 mars 2009, La Presse publiait un article dans lequel Paul Desmarais fils avait senti le besoin de se porter à la défense d’Henri-Paul Rousseau après une attaque frontale de PKP :
« Paul Desmarais fils, président du conseil d'administration et cochef de la direction de Power Corporation, s'est porté mardi à la défense d'Henri-Paul Rousseau après que le grand patron de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, eut qualifié sa gestion à la Caisse de dépôt et placement du Québec de «désastre»...
«Ce fut un désastre», a lancé le PDG de Quebecor au sujet de la gestion de M. Rousseau à la tête de la Caisse. « À la Chambre de commerce (du Montréal métropolitain, où Henri-Paul Rousseau a prononcé un discours en mars), je ne me suis pas levé pour applaudir à un gaspillage sans précédent de fonds publics. C'est trop facile de briller comme gestionnaire fort en communication PowerPoint alors qu'on est incapable de livrer la marchandise. »

Par cette intervention qui date de 2009, Pierre-Karl Péladeau marquait qu’il n’était pas indifférent à la gestion de la chose publique et que les gestionnaires à la tête des entreprises sont à ses yeux responsables et imputables, tout comme il l’est à la tête d’une grande entreprise privée. Si le principe semble aller de soi, ce n’est pas ce à quoi nous avons été habitués.
Comme la Caisse de dépôt demeure un actionnaire important de Québecor, il était hors de question de nommer PKP à la tête de son CA. Mais il était tout indiqué que le gouvernement Marois profite de son offre de servir pour reprendre le contrôle d’une entreprise comme Hydro-Québec et lui faire jouer le rôle stratégique qu’elle peut jouer au bénéfice du Québec et des Québécois, dans un grand projet moteur de développement comme celui de l’électrification des transports publics, par exemple.
C’est un rôle que Pierre-Karl Péladeau est pleinement en mesure d’assumer, et avec en plus une rare compétence. Pour l’instant, il ne s’agit de rien d’autre.
Cela dit, il est très réconfortant qu’il existe au Québec au moins un représentant de la caste des hauts dirigeants d’affaires qui ait un souci suffisamment grand de la chose publique pour accepter de servir gratuitement, et ce n’est pas réduire la question de l’indépendance à une lutte entre deux empires que de s’en réjouir. C’est une caricature de ma position que je récuse complètement et qui se trouve invalidée par toutes mes prises de position qu’un lecteur attentif peut suivre à la trace depuis trois ans vus leur nombre et leur fréquence.
Connaissant les Québécois comme je les connais, je sais toutefois que nombre d’entre eux se laisseront vite prendre au jeu de cette opposition entre deux empires qui en viendront d’autant plus vite à incarner dans leur esprit les forces du bien et du mal que nous sommes dangereusement en manque de héros, et je ne lèverai certainement pas le nez sur les bénéfices que notre cause pourrait tirer d’en avoir pour une fois un de son bord.
Il y eut un temps pour les René Lévesque de ce monde. Peut-être sommes nous au temps des Pierre-Karl Péladeau ? Et s’il fallait en bout de ligne que ce soit lui qui mène le Québec à l’indépendance, à cheval donné je ne regarderais pas la bride, pourvu que ce soit dans l’intérêt collectif et avec le souci du bien commun.


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24 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2013

    Monsieur LeHir
    Non seulement il faut barrer la route au prédateur fédéraliste de Sagard mais il faut encourager ceux qui parmis nos hommes d'affaire du Québec ont une vision large qui sauras mettre de l'avant les intérets économiques de notre nation qui mérite mieux que d'être livré pîeds et mains liés au intérets économique des prédateurs de Sagard et des libéraux qui sont agenouillés devant les grilles de Versailles en Québec a Sagard .
    Dans le même esprit , l'empire Desmarais par la voix de son éditorialiste a gage André Pratte de Gesca as pondu un édito demandant au Québec et la Colombie Britannique de venir a la rescousse de l'Aberta dans une manoeuvre visant a plutot sauver les intérets financiers et les investissements de l'empire dans le pétrole des sables bitumineux si cher a André Pratte
    Publié le 16 mai 2013 à 06h00 | Mis à jour le 16 mai 2013 à 06h00
    http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/andre-pratte/201305/15/01-4651238-il-faut-aider-lalberta.php
    Le serviteur des intérets financiers de l'empire a La Presse y vas de ses habituels rengaines sur la péréquation pour mettre de la pression ce qui leur permet de garder le Québec dans un état de dépendance vis a vis de leur maitre du roc pour mieux camoufler le cri de détresse de l'empire qui sent que se dérobe sous ses pieds la rentabilité de ses investissements dans le pétrole Albertain avec la baisse des prix du pétrole qui semblent s'installer dans une baisse ou a tout le moins dans une stagnation durable des prix ce qui vas défavorisé le pétrole des sables bitumineux qui conjuger a d'autre facteur économique majeurs entaineront une baisse des prix et de la rentabilté des investissement de l'empire .
    L'empire as mener le même combat au Québec pour s'approprier le controle de certainne de nos ressource en y placant avec la complicité des libéraux leurs hommes de main dans différents ministères du gouvernement québécois qui pourrons le moment venu influencer les décisions en faveur de l'empire Desmarais qui mène une guerre sans merci contre la venu d'un pays pour notre peuple .
    Dans cette guerre que nous livre l'empire nous devons impérativement contrebalancer a défault de ne pouvoir neutraliser les visés de l'empire en nommant des gens et des hommes d'affaires québécois a des postes décisionnels, des gens d'affaires comme PKP qui sont en opposition avec la vision de l'empire Desmarais sur le Québec que l'empire tente de faire gérer comme une société privé à son compte par les libéraux et des fédéralistes dévoués a ses intérets financiers et qui comme son éditorialiste a gage André Pratte sont a la solde du roc et des intérets politiques et financiers du roc .
    Ce sont des gestes importants qui nous permettront d'affaiblir ce prédateur vorace et de lui barrer la route .
    Comme vous le savez la nomination de PKP a donner lieu a un déferlement d'indigation dans La Presse et chez ses chroniqueurs fédéralistes de Gesca.
    C'est un signe que cela as fait mal a l'empire .

  • Stéphane Sauvé Répondre

    17 mai 2013

    @ Monsieur Déry,
    Je suis impressionné par la justesse de vos propos. Vous m'amenez à réfléchir et éclairer ma pensée. Merci de cette contribution.
    "Je ne conçois pas le nationalisme comme une victoire sur l’autre, mais comme un combat pour soi-même. Vaincre en soi pour grandir en maîtrise et longévité.". Tout à fait !
    Et quand à PKP, en effet, vous faites bien de mentionner son passé à la gauche, et son apprentissage dans ce milieu. Je me rallie donc à l'idée en espérant que la sagesse prévaudra.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2013

    16 mai 2013, par Sylvain Racine
    Tout ce que j’ai à dire est : bravo la Suède qui vient d’éliminer le Canada en quart de finale au Championnat mondial de hockey :)
    Je vous souhaite un jour de ressentir ce plaisir lorsque son pays est représenté dans un tel événement mondial, où il n’y a aucune gêne à être fier et nationaliste !

    Un troll d'IKEA.
    Être nationaliste, c'est détester la patrie de l'autre, disait un Vigilien à part.
    Je ne conçois pas le nationalisme comme une victoire sur l'autre, mais comme un combat pour soi-même. Vaincre en soi pour grandir en maîtrise et longévité.
    Mais pourrais-je être fier d'être Suédois sachant que dans ce pays, on élimine les pronoms masculins et féminins pour les remplacer par un pronom neutre ?
    http://www.dn.se/kultur-noje/manga-ar-radda-for-att-konsrollerna-ska-andras
    Maintenant, ce sont les vestiaires neutres au lycée Södra Latin de Stockholm :
    http://www.directmatin.fr/monde/2013-05-04/une-premiere-en-suede-un-vestiaire-sans-genre-456875
    Et un député qui veut obliger les hommes à pisser assis:
    http://www.lefigaro.fr/international/2013/04/26/01003-20130426ARTFIG00685-les-suedois-bientot-forces-d-uriner-assis.php
    Je n'ai pas de dent contre les Suédois. Je peux avoir des préjugés envers leur créativité bordant la folie. Mais je n'aimerais pas les voir débarquer pour faire de la propagande comme les Témoins de Jéhovah.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Seulement 2% de pauvres au Québec ?
    Je doute fort de ce chiffre.
    Pourquoi deux voitures par ménage ?
    Parce que les deux travaillent et l'esprit égalitaire fait que si l'un a sa voiture, l'autre devrait l'avoir aussi. Ou simplement que les deux gardent un patrimoine partiellement séparé. Ils le feraient pour des maisons séparés s'ils avaient les moyens d'avoir leurs appartements propres.
    Idem pour la télé ou le cellulaire.
    Je suis alors pauvre, car je n'ai pas de télé et j'ai converti une toyota echo en vélo. Et je me suis débarrassé du cellulaire.(En fait, je me sens plus riche, plus souverain)
    J'ai vu souvent des chantiers de grosses masures. Je me demande qui peut se payer les manoirs au bout du boul. Pie IX à Laval. Il faudrait demander à Gilles Vaillancourt.
    Le petit peuple peut-il se payer des grosses maisons ?
    Apparemment, il n'avait pas le choix à cause de la crise du logement qui forçait les familles à faire leur premier achat avec un emprunt bancaire. Et depuis, c'est la servitude de travailler pour nourrir le banquier et le gouvernement. Fabriquer de plus petites unités permettrait de favoriser la micro-propriété facilement accessible, mais sans doute contre l'intérêt des banquiers.
    C'est bizarre que les principales critiques de PKP portent sur son caractère de la Droite. C'est que le jeune PKP est passé par l'école de la Gauche. Il en saisit les valeurs comme les faiblesses. Mais on fait comme s'il avait grandi dans un univers purement de la Droite. Je croyais qu'on le comparerait plus à l'autre moghul-politicien, Berlusconi.
    Disons que la comparaison est boîteuse puisque Berlusconi est une créature du P2 et de la Mafia. Voyez-vous des indices d'infidélité de PKP envers Julie ? C'est déjà un indice de bon caractère. Et son argent, c'est d'abord un héritage familiale. Tout comme Fidel Castro est riche, non pas parce qu'il s'est amplement servi durant son régime (ou qu'il fut toujours fidèle), mais parce que son père fut un important propriétaire terrien (qui possédait des plantations).
    Peut-on reprocher à PKP d'être souverain (sans boss autre que Julie) ?

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Message à Myrade Klon
    Quand bien même que ce serait le Pape ou le Bon Dieu qui aurait nommé PKP à la tête d'Hydro-Québec, qu'est-ce que vous voulez que cela nous fasse? On s'en fout.
    Tout ce que je dis est simple :
    1 - Pauline Marois n'a pas le charisme qu'il faut pour amener le peuple québécois à son indépendance et elle n'en n'a pas non plus la volonté. Actuellement, elle nuit et à la cause et à son parti. Il y a juste les aveugles, les sourds et les fafans qui ne s'aperçoivent pas.
    2 - PKP serait une personne intéressante car pour les québécois il représente quelqu'un qui a réussi en affaires et en plus il possède un empire médiatique qui ferait contre-poids aux médias fédéralistes de Power Corp. Cela aussi il y a juste les idiots et les fafans qui ne s'en aperçoivent pas.
    3 - Mettez PKP à la tête du PQ et vous venez de changer toute la dynamique politique au Québec. Le PLQ Couillard et la CAQLegault se feraient planter pas à peu près.
    4 - L'indépendance de la patrie n'est ni à gauche ni à droite. Elle est en avant, dit mon ami Bernard Landry et il a raison.
    5 - Le Québec a besoin d'un personnage qui va conduire le peuple québécois à son indépendance. Il n'a même pas besoin d'occuper une fonction officielle une fois l'indépendance faite. On lui demande juste d'amener le peuple québécois à son indépendance, de convoquer une constituante et de retourner à la vie civile.
    6 - Me semble que cela ne prend pas un dictionnaire pour comprendre cela.
    7 - Chose certaine ce n'est pas Pauline Marois qui est capable de faire cela. Elle n'est même pas sûre de remporter les prochaines élections provinciales et elle n'a aucun projet de pays à mettre sur la table. C'est le vide absolu,
    Message à S. Sauvé.
    Je suis tout à fait sérieux. Je ne connais pas PKP et je sais que c'est un homme de droite. Mais je m'en fous complètement s'il est capable d'amener le peuple québécois à l'indépendance et convoquer une constituante.
    Le reste se fera selon de nouvelles règles du jeu.
    Comment les gens peuvent être aussi idiots pour ne pas comprendre des choses aussi évidentes que cela?
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Tout ce que j'ai à dire est : bravo la Suède qui vient d'éliminer le Canada en quart de finale au Championnat mondial de hockey :)
    Je vous souhaite un jour de ressentir ce plaisir lorsque son pays est représenté dans un tel événement mondial, où il n'y a aucune gêne à être fier et nationaliste!

  • Stéphane Sauvé Répondre

    16 mai 2013

    @ Pierre Cloutier,
    Comme on dit par che nous..."Pousse mais pousse égal"...
    PKP comme président du conseil d'administration d'Hydro-Québec, c'est déjà une grosse enjambée et pas nécessairement dans bonne direction.
    Je me croise les doigts, me hérisse le poil, garde mes deux yeux ben grands ouverts...et je le regarde aller.
    Si il fait bien à HQ et que le Québec retrouve la voie de l'indépendance énergétique grâce à lui, ca aura été un coup de génie de Mme. Marois!
    Je le souhaite de tout coeur, mais comme plusieurs commentateurs ici, je suis sceptique. Ben sceptique.
    Le Hir a raison sur un point. Il faut contrebalancer le poids de Desmarais et Péladeau est peut-être une belle trouvaille.
    J'attends qu'il fasse ses preuves avant de le couronner roi...pcq entre toi et moi, un journal qui fait du cash à rapporter le meurtre de ton voisin, le chat écrasé de ta mère pi les dépenses fofolles de ton oncle...cà m'impressione pas. Pi je parle même pas de sa patente à gosse des red necks d'alberta (Sun media)...

  • Alain Maronani Répondre

    16 mai 2013

    @1que je vous donne le condo dont je viens de faire l’acquisition
    Merci je savais que nous n'étions pas au Vénézuela.
    Je laisse a d'autres le soin e vous faire un rappel de la situation au Venezuela avant et après Chavez...je ne vous accablerais pas.
    Les statistiques sont des chiffres, elles montrent la situation du Québec, que cela vous plaise ou pas....
    Personne ne vous a demandé de partager votre condo, construit probablement avec du 2x4 à l'agraffeuse pneumatique, à qui que ce soit...
    Je n'éprouve aucune culpabilité, un sentiment proche de la très sainte religion, j'ai été consultant, très bien gagné ma vie, payé de très lourds impôts, et trouve tout a fait normal que le système fiscal procède à une redistribution de la richesse, ce qui n'est plus le cas depuis une vingtaine d'années...
    Votre intervention me fait penser que vous ne faites pas partie du 1%...mais probablement êtes l'un de ceux qui ont une admiration béate pour les possédants.
    Pour les itinérants la plupart sont des gens qui souffrent de très graves problèmes médicaux et psychiatriques, et il est moins cher pour l'état de les laisser crever à petit feu dans la rue..ou ils peuvent, si j'en juge par le ton de votre intervention, bénéficier de votre hargne...
    La justice sociale c'est le contraire de la charité et des campagnes de bienfaisances annuelles...
    Les gouvernements passent, les ministres aussi, les hommes providentiels s'évanouissent, reste un système économique, le néo-libéralisme, qui poursuit sans culpabilité, les désastres sociaux, des 30 dernières années..

  • Klon Myriade Répondre

    16 mai 2013

    Je tiens à rappeler que c'est Pauline Marois qui a nommé Pierre-Karl Péladeau à la présidence du CA d'HQ. Alors, si jamais PKP joue un rôle majeur pour faire advenir l'indépendance du Québec, la «picouille» tant méprisée ici par Pierre Cloutier aura été la première à le propulser.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    16 mai 2013

    @Julien
    Denis,
    Un char, deux chars, une piscine, deux piscines, un ordinateur, deux ordinateurs, Une maison, un chalet......
    PI BEN DES DETTES!!!!
    J'appelle pas cà de la richesse, j'appelle cela de l'esclavage.

  • Marcel Haché Répondre

    16 mai 2013

    Il était grand temps qu'un Richard Le Hir reprenne du service dans le mouvement indépendantiste.Je crois que c'est une chance qu'avait entrevu le fondateur bien-aimé de Vigile. Toute la gauche ne mesure pas encore sa chance.
    Si P.K.P avait rejoint les libéraux, pour se servir lui aussi...ils en auraient fait un autre P.E.Trudeau.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Vous devriez lire, l'article de Mr.Pariseau dans le devoir de ce matin.Il explique la dette du Québec ,et comment on exagère celle-ci.Ce n'est pas en martellant aux Québécois, que nous sommes tout près de la catastrophe que nous allons bâtir un pays.C'est pourtant, ce que font les journaux de l'empire Péladeau,et s'il advenait que Mr Péladeau devenait chef du parti québécois ,bien vous pouvez dire adieu à l'indépendance,ce serait un nouveau Lulu.

  • Denis Julien Répondre

    16 mai 2013

    Avez-vous vu monsieur Maronani lorsque Fabrice Luchini a offert sa montre à la télévision à son voisin?
    Qu'est-ce que je dois faire ?
    Voulez-vous que je vous donne le condo que j'ai gagné honnêtement par mon travail?
    Je pourrais peut-être le partager avec tous les itinérants de ma rue n'est-ce pas?
    Moi monsieur, je n'éprouve pas de culpabilité dans la vie et ne me considère pas comme un exploiteurnon plus.
    Ici monsieur, on est loin du Vénézuéla de Chavez. Retombez les deux pieds sur terres!

  • Alain Maronani Répondre

    16 mai 2013

    @Denis Julien
    Nous ne lisons pas les mêmes documents...
    Au Québec, comme dans tous les pays de l'OCDE, la disparité de la richesse entre les plus pauvres et les plus riches est en augmentation constante et cette disparité n'a JAMAIS été aussi large...
    10 % de la population québécoise possède 60 % de la richesse et moins de 1 %, 40 % de la richesse
    30 % de la population québécoise possède 10 % de la richesse
    60 % de la population possède 30 % de la richesse..
    C'est moins inégalitaire qu'aux USA ou les héritiers Walton (WallMart) , ils sont 4, possèdent à eux seuls autant que les 120.000.000 d'américains les plus pauvres (le tiers de la population)...
    Classe moyenne, écrans plats, 2 voitures ?
    Des dettes monsieur Julien, ce qui n'est pas la même chose, les ménages québécois sont ceux les plus endettés au Canada (168 %).
    Les pauvres restent invisibles...ils continuent à n'avoir que les miettes du festin...
    Le Québec est aussi la province ou il existe la plus grande proportion, par rapport à la population totale, de gens édentés ou qui n'ont aucun compte bancaire...des signes accablants d'une pauvreté absolue...
    Cet enthousiasme pour le chef...serait-ce une facon de dire que l'idée étant peu palpable par une trop large partie de la population, l'habillage pourrait faire la différence ?
    PKP à la tête du PQ ?
    Je me demande les conséquences sur les intérêts qu'il possède en Ontario (chaînes de journaux), les arbitrages au CRTC...
    Il est surement nationaliste, suicidaire a voir, mais l'égo étant ce qu'il est tout est possible....
    Et quand on parle de conflits d'intérêts...

  • Denis Julien Répondre

    16 mai 2013

    Le projet d'indépendance nationale du Québec n'est ni un projet de gauche et ni un projet de droite. Il transcende ce projet.
    Pierre Bourgault ne disait-il pas qu'avant de laver notre linge sale en famille, on devait construire la maison québécoise. Q'on ferait tous les débats normaux que les peuples normaux font lorsqu'ils sont d'abord propriétaire de leur maison.
    C'est cela l'indépendance!
    Si ON et QS ne font pas la nécessaire alliance avec le PQ, ils en porteront une lourde responsabilité devant l'histoire.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Ce qu'il y a de plus important c'est l'indépendance de la patrie et une constituante citoyenne.
    Il nous faut quelqu'un qui va amener le peuple québécois à l'indépendance et qui va convoquer une constituante pour la suite des choses.
    PKP, avec son empire médiatique est la personne toute désignée pour remplir ce rôle et il n'est même pas obligé de rester premier ministre ou occuper un autre poste officiel sous la nouvelle constitution.
    C'est un programme d'État qu'il nous faut en premier. Les programmes de gouvernement suivront sous la nouvelle constitution,
    Pierre Clloutier

  • Denis Julien Répondre

    16 mai 2013

    En réponse à monsieur Hamel:
    Le Québec compte 96% de sa population qui possède un et souvent deux voitures, cellulaires, écran plat, voyage dans le sud, BBQ, piscine hors-terre, spa et qui font partie de ce que l'on nomme, la classe moyenne. C'est au Canada et au Québec que son taux est le plus élevé.
    Il y a 2% de très riches et 2% de pauvres. Les pauvres sont concentrés dans des poches bien localisées comme Hochelaga-Maisonneuve à Montréal et la Basse-Ville de Québec. Mettons y plus de ressources en santé et en éducation et vous allez voir que cela va changer. Je suis prêts personnellement à faire ma part par une augmentation de mes impôts.
    Pour Khadir et David, les gens qui gagnent 100,000$ par année au Québec sont de dangereux exploiteurs capitalistes. C'est ce discours misérabiliste qui me tape.Pour eux, on devrait tous manger du Kraft Dinner, faire du camping et se contenter d'un petit pain. Non merci monsieur Hamel!
    Les Québécois sont rendus plus loin que cela!
    Les discours populiste de Mélanchon et de Lepen se rejoignent puisque simplistes et ne s'adressant qu'aux émotions des gens. Ici au Québec ce sont les discours de la CAQ et de QS qui se rejoigent pour les mêmes raisons et de la même manière.
    Oui il y a des la pauvreté au Québec mais la grande majorité des Québécois et Québécoises tirent très bien leur épingle du jeu. Attaquons nous au 2% sans misérabilisme!

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Ah ! ce que j'aime vous lire M.Le Hir.
    Ça me fait rêver éveillé.....PKP (je n'aurais pas pensé) 1er ministre et la population impliquée dans ses affaires publiques !! Ça permettrait peut-être de ne pas se faire voler un 3e référendum ?

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Je préfère un PKP à la Présidence du CA d'Hydro-Québec, que de voir des représentants des prédateurs industriels bien connus.
    Les Péladeau sont des bâtisseurs d'empire, alors que d'autres sont des prédateurs qui utilisent les politiciens pour arriver à leur fin.
    J'ose espérer que le CA d'Hydro-Québec abordera l'électrification des transports autour du projet de monorail aérien entièrement électrifié. Il s'agit d'un projet où le Québec pourra créer 100.000 emplois et se donner une image de marque ici et ailleurs dans le monde.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Petite réponse pour M.Denis Julien; je crois que vous portez des lunettes roses tout comme ceux qui s'imaginent qu'il n'y a plus de pauvreté aux États-Unis. Françoise David et Amir Khadir sont très importants pour notre société. Beaucoup de personnes sont aveuglées par le prestige des entreprises milliardaires et ne se rendent pas compte des drames familiaux que ces empires causent dans leurs sillages.
    Pour ce qui est de l'article de M. Le Hir (pour qui j'ai une grande admiration),j’ai quelques réticences. À commence par les syndicats. Les temps ont bien changé et je crois qu'ils ne défendent plus les intérêts des travailleurs autant qu'avant. Nous sommes rendus avec des syndicats corporatifs qui possèdent des actions dans les entreprises qui emploient les employés qu'ils "protègent". Où sont vraiment leurs intérêts maintenant... du côté des profits de l'entreprise, de sa croissance démesurée ou du juste équilibre, de la qualité et de la stabilité des emplois et la qualité de vie de ses travailleurs ? Comment Québecor a traité ses employés lors des derniers conflits ? PKP est peut-être la solution pour certains, mais il faut quand même le garder à l'oeil !

  • Denis Julien Répondre

    16 mai 2013

    Tout à fait d'accord avec vous monsieur Cloutier!
    PKP à la tête du PQ et bye bye Couillard et Legault!

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    Entièrement d'accord. Je résume le tout en une simple phrase : que PKP prenne la tête du PQ à la place de vous savez qui et on vient de changer complètement la dynamique politique du Québec.
    Le PLQCouillard et la CAQLegalt en mangeraiemt tout une. Il reste juste à espérer que les anciens leaders du parti l'appuient et qu'on revienne au programme de 2005 en proposant un projet de pays concret et emballant lors de l'élection suivi d'un référendum rapide.
    On a besoin de quelqu'un qui va amener le peuple québécoise à son indépendance, Le reste se jouera avec la constituante que j'espère citoyenne.
    QS va crier au scandale, mais cela n'y changera rien. C'est pas le programme de QS qui est important. C'est l'indépendance et la constituante. C'est cela un programme d'État.
    On n'a pas besoin de la patente à gosse qu'on appele frauduleusement la "gouvernance souverainiste" avec une cheffe impopulaire qui nuit à la cause et à son parti.
    Amen
    Pierre Cloutier

  • Stéphane Sauvé Répondre

    16 mai 2013

    ...Entre deux maux, choisir le moindre. PKP donc...

  • Denis Julien Répondre

    16 mai 2013

    Et vlan monsieur LE HIR! Personnellement, j'en ai assez des nostalgiques de la gauche doctrinaire et mon commentaire s'adresse aussi à François David et Amir Khadir. Des gens complètement déconnectés de la réalité économique québécoise.
    Nous vivons dans l'une des sociétés les plus égalitaires de la planète. Lorsque je les entends parler, on croirait entendre Georges Marchais ou Mélanchon. Pour moi, ce sont des populistes de gauche.