Quand s’installe le mépris…

Chronique de Michel Gendron

Dans L’encyclopédie de l’Agora – dossier Nationalisme -, on peut lire ceci :
« Si le discours identitaire déraille dès lors qu'il légitime le tribalisme agressif, le discours anti-identitaire déraille à son tour quand il incite au mépris de l'identité. Il faut pouvoir penser simultanément l’aspect positif et l’aspect négatif de l’identité et ne jamais négliger l’un au profit de l’autre. Plus on s’éloigne de la contradiction, plus il y a de chances que le sens de limite ne soit pas respecté. »
Cette citation renferme en elle-même toute la sagesse qui doit guider toute action ayant trait à l’identité. Mal dosés, les discours identitaires et anti-identitaires finissent toujours par aboutir à des dérapages, à la non reconnaissance de « l’autre ». La Commission Bouchard-Taylor a mis en évidence quelques cas où ce déséquilibre existait.
Dernièrement, quelques faits divers d’intérêt public montrent que la nation québécoise est souvent victime d’un discours anti-identitaire culpabilisant qui ne fait qu’attiser les dissensions. Le mépris gratuit dont ont été l’objet les habitants d’Hérouxville – mépris accompagné d’une désinformation éhontée des faits – en est le plus bel exemple. On peu certes faire de l’humour avec le « Mode de vie » de Hérouxville ; savoir rire de soi est sain. Mais ce n’est pas de cela dont je parle.
Mais, on s’en doute, nos concitoyens de la Mauricie ne sont pas les seuls à avoir goûté à une médecine anti-identitaire parfois doctrinaire, souvent infectée de subjectivisme. Nous y goûtons tous, à un degré ou à un autre, incluant ceux qui, parmi la nation, tiennent un discours anti-identitaire négativiste.
Premier exemple : la preuve d’un discours anti-identitaire dominant au PLQ
On le sait depuis une semaine : nos dignes représentants de la bourgeoisie compradore du Québec n’ont pas daigné aborder la question linguistique lors de leur Conseil général du week-end dernier. Cette lâcheté, combinée au mépris qui la sous-tend, est-elle un indicateur de ce qu’entend faire le PLQ pour consolider le fait français de la nation québécoise? Il semble que oui.
La manipulation forcée de l’ordre du jour du dernier Conseil général du PLQ est tout simplement odieuse. En tout cas, il faut être sacrément colonisé pour en apprécier la saveur. Pas un mot de nos bien-pensants fédéralistes pour dénoncer la manœuvre. Il est vrai que pour un esprit libéral, seules les questions économiques comptent… Nos libéraux seraient-ils en train de se soviétiser? Quand on en est rendu à retirer le mot « citoyenneté » des propositions du Conseil général, comme ont réussi à le faire les délégués de Notre-Dame-de-Grâce, because cela faisait trop péquiste, on est en droit de se le demander.
[->rub670]Que France Boucher, la boss de l’OQLF, ait pu s’autoriser à faire preuve d’un cynisme inouï concernant la publication (ou la non publication) du fameux rapport sur l’état de la langue française, en dit long sur l’ineptie du PLQ en matière linguistique. Même Alain Dubuc de la Presse a dénoncé cette attitude.

[->rub670]Quant à la ministre en titre, Christine Saint-Pierre, elle est la preuve éclatante que le principe de Peter est un principe qui existe vraiment. On peut déjà présumer que son plan d’action prévu pour la fin du mois mars ne servira à rien, puisque les mesures qui seront annoncées ne pourront être appliquées, faute de moyens. Suis-je de mauvaise foi? Non, c’est de la certitude. Je travaille dans la fonction publique, et je sais que tout plan d’action qui ne bénéficie pas d’une réelle volonté politique finit toujours sur les tablettes.

Talonnons, interrogeons et bousculons sans répit le PLQ sur la question linguistique. Malmenons-le sur tous ses points faibles, dont celui-là. Son silence et ce refus d’agir est la preuve de l’existence d’un courant carrément anti-identitaire en son sein. Et cela touche tous les francophones, de souche ou non, pour qui la langue est plus qu’un simple outil de communication que l’on peut interchanger avec un autre.
Deuxième exemple : le militantisme anti-identitaire individualiste
->rub714]Il n’y a pas que le PLQ qui fasse dans le mépris ces jours-ci. Certains individus ne s’en gênent pas. Comme Michael Citrome, par exemple. Ce monsieur - un anglophone parfaitement bilingue – s’est mis dans la tête de partir en [croisade pour changer le nom de la station de métro Lionel-Groulx. Il voudrait qu’on la renomme Oscar Peterson, cet excellent pianiste de jazz décédé en décembre dernier. Le musicien – on le sait – était d’origine montréalaise. Moderne et de son temps, notre activiste recrute via son site sur FaceBook. Et ça fait boule de neige parmi un certain auditoire. Googlez et vous verrez.
Pourquoi veut-il changer le nom de la station? Parce que, selon lui, il est inadmissible qu’une station de métro porte le nom d’un « terrible raciste » - ce sont ses mots - dans un quartier historiquement Noir. Contre les Noirs, Lionel Groulx? Voilà où en sont rendus nos détracteurs : laisser sous-entendre n’importe quelle horreur pour discréditer l’un des penseurs de la nation. Ainsi pourrez-vous créer une « impression » négative et durable de l’individu. Oui, Lionel Groulx avait des sympathies envers les valeurs corporatives du fascisme de Mussolini. Et non, il n’était pas un national-socialiste. Que Lionel Groulx ait contribué en son temps à la lutte contre l’infériorisation chronique des Canadiens-Français à partir de 1840 n’a aucune importance aux yeux de Citrome. Un seul point de vu, une seule vision, aucune nuance. Un discours anti-identitaire purement négatif.
Qu’on le sache : je n’ai rien contre Oscar Peterson, bien au contraire. Un musicien remarquable, s’il en est un, un modèle de réussite pour la minorité Noire de la Petite-Bourgogne. Bien des rues et nombre de lieux publics méritent d’être renommée pour honorer la mémoire de ce Montréalais. Mais vouloir initier une guéguerre pour créer encore plus de divisions entre québécois est carrément abject.
***
[Ce petit jeu pourrait se jouer à deux->7988], cependant. Tant qu’à créer de la division, allons-y à fond, agissons comme Citrome, mais à partir d’un discours identitaire strictement négatif.
Première exécution…
Par exemple, on pourrait déboulonner la statue de Norman Bethune. Pourquoi? Parce que ce médecin s’est un jour joint aux communistes chinois à la fin des années 1930. Or, quiconque s’est sérieusement renseigné sur la vie de Mao sait pertinemment que ce dernier fut l’un des plus grands dictateurs de l’Histoire, ayant à son crédit d’innombrables massacres d’innocents totalisant des dizaines de millions de morts. Sans entrer dans le détail, j’invite les intéressés à lire l’ouvrage magistral de Jung Chang et de Jon Halliday, simplement intitulé « Mao ». On peut y lire noir sur blanc que Mao est un être encore plus abominable que Staline. Faut le faire. Mais revenons à Bethune : on sait que ce Montréalais a fait preuve d’humanisme en soignant souvent gratuitement les pauvres de Pointe Saint-Charles et de Saint-Henri. Tant pis pour lui : il n’avait pas à aider Mao. Sa statue, sise en face de l’Université Concordia, mérite donc d’être déboulonnée sans d’autre forme de procès. Citrome et ses supporteurs apprécieront notre détermination à lutter contre le stalino-maoïsme.
Deuxième exécution…
Le cas de Jeffery Amherst (1717-1797) est tout aussi rigolo. Ce général britannique a largement contribué à la Conquête du Canada lors de la Guerre de sept ans. Il fut le premier gouverneur Anglais pendant l’occupation britannique en Nouvelle-France. Mais voici le punch : comme plusieurs autochtones alliés aux Français avaient décidé de poursuivre la lutte armée contre l’envahisseur, Amherst aurait écrit ceci à un subalterne - Henri Bousquet, un mercenaire Suisse :
"You will do well to try to innoculate the Indians by means of blankets, as well as every method that can serve to extirpate this execrable race." (traduction: "Vous feriez bien d'essayer d'infecter les Indiens avec des couvertures, ou par toute autre méthode visant à extirper cette race exécrable."
Cela se passait au début des années 1760, alors que Pontiac tentait de regrouper les nations autochtones dans sa lutte contre l’envahisseur britannique. Sa culpabilité directe n’a jamais pu être démontrée, mais ce qui est certain, c’est qu’il y a bel et bien eu une épouvantable épidémie de variole qui a décimé des populations autochtones entières à cette même époque. Compte tenu de cela, pourquoi continuerions-nous à tolérer qu’une rue de Montréal porte son nom en 2008 ? Allez, allez, allez, exécutons sans d’autre forme de procès cet odieux personnage qui a su imaginer la guerre bactériologique avant tout le monde. Les anglophones apprécieront qu’on les libère de ce « terrible raciste ».
Troisième exécution…
Et que dire de l’église Notre-Dame-de-la-Défense, située à l’intersection de Dante et de Henri-Julien, à Montréal, où l’on peut voir ce vitrail représentant le duce, Benito Mussolini bien en selle sur son cheval? Fait intéressant, cette même église a été classée comme lieu historique national du Canada en 2002. Intéressant non ? Alors rasons, rasons, rasons, et tant pis pour l’attrait historique. Citrome et ses supporteurs apprécieront notre détermination à lutter contre le fascisme. Ainsi comprendront-ils que nous sommes conséquemment des anti-Groulx. Suffisait d’y penser !
Et nous pourrions continuer ainsi pendant plusieurs pages. Faites votre liste, exterminez les défunts à votre guise. Finalement, enlevons tout et ne laissons plus que des panneaux blancs aux intersections. Ou bien renommons nos rues et nos sites historiques avec des numéros. Ce sera alors de la « rectitude politique mathématiquement correcte ».
Je n’ajouterai pas davantage de commentaires. Même pas quelques cris d’indignation en guise de conclusion. Parce que tout ce qui précède suffit en lui-même.
Cela dit, bonne Saint-Patrick !


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2008

    Le mépris est tout à fait explicable. Chers amis nationalistes québécois. Regardez-vous dans le miroir. Mous, durs, purs, de gauche, de droite, adéquistes, péquistes, Québecsolidaristes, piistes, syndicalistes, affairistes, sociaux-démocrates, bloquistes, même verts ou npd-istes. Vous êtes divisés et éparpillés.
    Ces gens ont décidé de vous abattre et de vous exterminer politiquement, culturellement, historiquement, linguistiquement. La campagne de dénigrement et de vomissage a commencé dans les médias et ce sont nos chers journalistes fédéralistes comme Madame Saint-Pierre qui eurent justement cette mission. Vous pensez vraiment que le scandale des commandites est terminé. Non pour détruire une nation, c'est connu, il faut la convaincre qu'elle ne vaut rien et qu'elle est méchante. Ces racistes n'ont plus peur. Ils iront même chercher des Français pour étudier à McGill sous le couvert d'entente pour développer la francophonie. Ils essayeront même de détruire les relations spéciales que nous avions avec la France. Le mépris nous y avons tous contribué. Ces gens ne nous parleraient pas avec mépris si nous étions unis et forts.

  • Gaston Boivin Répondre

    17 mars 2008

    Vos propos sont très intéressants et fort justes.
    Concernant ce que vous dites d'Amherst, j'aimerais y apporter les précisions suivantes: À l'époque, Pontiac, ce grand chef Outaouais, qui avait été l'allié des français, son nom lui ayant d'ailleurs été donné par un officier français, et qui était très critique face aux nouvelles façons de faire des Anglais, qui avaient remplacé les Français dans la vallé de la rivière Ohio, manières à lesquelles ils ne pouvaient s'accommoder, avait réussi, entre 1761 et 1763, à rassembler une troupe de 56,000 guerriers parmis les diverses nations indiennes et de quelques français de la région (la plupart de ceux-ci ayant en effet refusé son invitation à combattre à ses côtés les Anglais). Au printemps de l'année 1763, en quelques semaines, les prenant par surprise, il réussit à s'emparer de 8 ou 9 forts anglais et à encercler et à maintenir dans un blocus deux autres forts, savoir les fort Détroit et Pitt(l'ancien fort Duquesne, que les Français, à l'époque, en 1758, avaient incendié avant de l'abandonner, faute de vivres et de munitions, et que les Anglais allaient renommer ainsi en l'honneur de William Pitt, ministre britannique de la guerre, qui était responsable de leurs succès militaires sur les Français en Amérique du Nord conséquemment aux mesures vigoureuses qu'il avait prises à ce propos à compter de 1757). Complètement estomaqués et abasourdis par ces attaques surprises et leur ampleur et celle des troupes indiennes les soutenant, les Anglais et leurs chefs militaires furent pris de panique et c'est dans ce contexte qu'Amherst tint les propos que vous avez rapportés dans un échange de lettres en juillet 1763 avec ce mercenaire suisse à sa solde, le commandant Henri Bouquet. Il semblerait que dans une lettre au capitaine Siméon Ecuyer, en charge du fort Pitt, un autre mercenaire suisse à sa solde, qui était d'ailleurs sous le commandement de son bon ami Henri bouquet, Amherst aurait tenu une incitation semblable (cf: Atlas de l'Indien Nord-Américain de Karl Wadman, N.Y. 1985, page 108:" (traduction)..le capitaine Simeon Ecuyer avait acheté du temps en faisant transmettre des couvertures et des mouchoirs infestés de la variole aux indiens qui encerclaient le fort. Amherst lui-même avait encouragé cette tactique dans une lettre à Ecuyer." Il faut préciser ici que peu avant l'attaque, l'encerclement et le blocus du fort Pitt par les indiens au printemps 1763, ceux-ci y avaient envoyé deux des leurs comme émissaires pour y négocier la remise sans combat de celui-ci par les Anglais aux Indiens, ce que refusa le capitaine Simeon Ecuyer ,lequel pris néammoins le soin de leur faire remettre, à leur départ, à titre de présents, deux couvertures et un mouchoir qu'ils avaient préalablement soutirés de l'hôpital de fortune qu'ils avaient érigés dans le fort pour y soigner les victimes de la petite vérole qui y sévissait alors. C'éait le 24 mai 1763 et les deux émissaires indiens étaient deux chefs indiens, l'un grand guerrier du nom de "Coeur de tortue" et l'autre du nom de "Mamaltee", deux indiens de la nation Delaware, qu'on désignait aussi parfois sous le nom de "Lenni Lenape" comme ils aimaient eu-mêmes à se désigner et qui voulaient dire peuple original, premier peuple ( les Delaware étaient aussi diviser en 3 clans : les loups, les dindes et les tortues et selon l'appartenance à leur clan, ils pouvaient aussi être désignés comme étant soit "les Loups","les Dindes" ou encore "les Tortues") (Ils avaient une vénération pour la tortue, car ils croyaient que le monde était né sur le dos d'une tortue).
    Ce récit des couverures et du mouchoir infestés par la petite vérole remis par Simeon Ecuyer aux émissaires indiens avant l'attaque du fort Pitt a été fait dans le journal de William Trent rédigé lors du siège de ce fort par les indiens de Pontiac en 1763, lequel a été publié ultérieurement. Ce William Trent s'était vu confier la tâche d'organiser et de diriger en milice les habitants de Pittsburg, lesquels s'étaient tous réfugiés dans le fort à l'approche des indiens."
    Il faut aussi dire qu'en juin, le capitaine Simeon Ecuyer, dans une lettre à son commandant et ami Henri Bouquet, l'avait avisé qu'une épidémie de petite vérole s'était déclarée à Fort Pitt.
    En terminant, je me permets de signaler plus amplement l'échange de lettres intervenues entre Amherst et Henri Bouquet dans la foulée de la rébellion indienne et des attaques surprises multiples et massives qu'elle déclencha au printemps de 1763 dans la vallée de la rivière Ohio, lettres de juillet 1763, qui sont ainsi résumées sur le site inernet du Collège Marianopolis:-"Ne pourrions-nous pas tenter de répandre la petite vérole parmis les tribus indiennes qui sont rebelles? Il faut en cette occasion user de tous les moyens pour les réduire(Amherst)" -" Je vais essayer, répond le Colonel, de la répandre, grâce à des couvertures, que nous trouverons moyen de leur faire parvenir.(Bouquet)" -"Vous feriez bien de la répandre ainsi, dit le général. et d'user de tous les autres procédés capables d'exterminer cette race abominable.(Amherst)"

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mars 2008

    Il n'y a pas que les fédéralistes où le mépris identitaire est bien ancré. C'est le cas de Claude Bariteau, l'idéologue en chef du Rassemblement pour l'indépendance du Québec. Ainsi dans son dernier texte sur Vigile daté du 15 mars L'indépendance: la leçon, des précisions et les chemins qui y mènent, il écrit:
    "Au cours des cinq dernières années, plusieurs indépendantis-tes, s’inspirant en partie de ces blocages, ont suggéré des avenues nouvelles ou des retours à des avenues abandonnées en cours de route. Pour la plupart, ils ont inscrit leurs proposi-tions à l’intérieur du cadre qui a conduit à l’activisme des Patriotes et à celui des Péquistes. Sa particularité est de valoriser : 1) le recours à l’État provincial du Québec ; 2) le renforcement du nationalisme culturel ; 3) un activisme souverainiste axé sur la rhétorique."
    Surprenant de la part de cet anthropologue, il n'aime pas le nationalisme culturel. Il n'aime pas non plus qu'à partir de ce nationalisme culturel, on se permette d'établir des exigences aux anglos et aux allophones comme on peut le voir dans son autre texte , La citoyenneté Beauchemin Marois pas pour moi, daté du 13 novembre.
    Il y écrit:
    Je ne m’attendais pas à une explication aussi simpliste de sa part. Encore moins qu’il soutienne que la nation québécoise francophone, qui est définie en relation avec un groupe culturellement identifié dans le projet de loi 196, puisse poser des exigences « à l’acquisition de la citoyenneté » comme le font des pays démocratiques, qui sont des États de droit indépendants et souverains.
    Bariteau est surtout allergique à donner de l'importance à l'histoire des parlants français. C'est du nationalisme ethnique, wouaf! Il a horreur de ça. Vive le nationalisme civique, pardon "politique", pour utiliser les termes qu'affectionne notre "anthropologue".
    Pendant ce temps là, La Presse nous fournit continuellement des textes glorifiant le nationalisme civique du Canada comme celui de John Raston Saul d'aujourd'hui glorifiant l'intronisation du gouvernement responsable dans la province du Canada-Uni le 11 mars 1848 (c'est le 160e anniversaire) tout en diminuant bien sûr le rôle qu'a joué l'élite anglo-montrélaise dans l'incendie du parlement un an plus tard. Tout le Canada s'est bâti en essayant de casser l'identité du peuple québécois. Les 2 constitutions, celle de 1867 autant que celle de 1982, ont toutes été écrites en fontion de privilégier les Anglo-Montréalais aux dépens des "Canadiens-français", tout cela pour en venir un jour en une grande culture commune, et Bariteau continue à croire qu'il ne faut pas jouer sur le terrain identitaire!
    Mon Dieu, délivrez-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge!
    Claude G. Charron



  • Archives de Vigile Répondre

    16 mars 2008

    En passant, selon moi, ce n'est pas juste d'hier que certains individus, groupes ou organismes font de l'activisme anti-indentitaire québécoise.
    LE FÉDÉRAL EN FAIT PLEIN. Surtout depuis le dernier référendum, et encore plus avec le dernier gouvernement minoritaire. Le premier ministre fédéral s'est approprié la gouverne des Fêtes du 400ème de Québec, des Fêtes de la Francophonie,... de plusieurs aspects de la vie culturelle du Québec,,, avec Charest comme complice, SANS AUCUN DRAPEAU QUÉBÉCOIS DANS LES ANNONCES, SUR LES DÉPLIANTS, --- LE DRAPEAU QUÉBÉCOIS FLEUR-DE-LYS COMME SYMBOLE DE FIERTÉ, COMME SYMBOLE D'APPARTENANCE À LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE, AU PEUPLE QUÉBÉCOIS --- Et plusieurs groupes et individus de l'autre langue officielle s'empressent toujours de nous donner des coups sur la tête, aussitôt qu'ils se croient un peu menacés dans leur existence... Et ce sont des choses qui se passent à tous les jours, ou presque, depuis une dizaine d'années.... , et il y a tellement de publicité et d'activités anti-identitaires québécoises que c'en est rendu que même les cours d'histoire sur le Québec sont boudés par tous les étudiants au niveau de Cégep ou Université (un article sur ce sujet est apparu cette semaine, dans les journaux), et que même le "politically correct" montréalais (des "intellectuels", subventionnés par le fédéral pour faire toutes sortes de sondages et de recherches universitaires pour contrer l'identité québécoise) est mieux vue que le point de vue des gens des régions sur leurs valeurs de la société québécoise, mais que ces dernières en valent tout autant que d'autres, SINON MÊME PLUS. Je comprends de plus en plus le profond ressentiment "régions contre villes (montréal et québec)".

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 mars 2008

    Monsieur Gendron,
    Selon la formule consacrée par M. Frappier:
    Le Parti Québécois ne sera pas crédible si:
    Il ne retient pas les services de Michel Gendron comme tacticien chevronné pour montrer comme évidences à la population les points encore perçus comme flous dans la nécessité de l'indépendance politique du Québec pour son épanouissement parmi les nations libres.